St CÔME L’ÉTOLIEN (enseignements) : 4. " La grâce est gratuite"

En commençant à enseigner, la pensée m'est venue de demander de l'argent (aspres) pendant que je voyageais ça et là, parce que j’étais avare et que j'aimais l’argent (grosia). Oui, et les pièces d'or (florins), encore plus... pas comme votre noblesse qui méprise l'argent, ou ...n'est-ce pas?
Mais à l'étude de l'Evangile saint et sacré, j'ai trouvé un autre enseignement où notre Christ dit en substance: «Je vous donne ma grâce gratuitement, vous aussi vous devez la donner de la même manière à vos frères; enseigner sans vous faire payer, conseiller sans compensation, entendre les confessions sans coût, et si vous demandez et recevez un quelconque paiement pour l'enseignement, grand ou petit, ou même un centime (Asper), je vous mettrai à mort et vous enverrai en enfer. "
En entendant, mes frères ce très doux enseignement que nous donnait le Christ à savoir que nous devrions travailler parmi nos frères gratuitement, au départ il me semblait que cela était très dur. Plus tard, cependant, cela me sembla très doux, comme un rayon de miel et j'ai glorifié et je glorifie mon Christ mille fois, car il m'a gardé de la passion de l'argent. Donc, avec la grâce de notre Dieu et Seigneur Jésus-Christ, le Crucifié, je n'ai ni bourse, ni maison, ni coffre, ni quelque autre soutane que celle que je portais.
Et je prie toujours mon Seigneur de ne pas me permettre d'acquérir une bourse jusqu'à la fin de ma vie, car si je commence jamais à prendre de l'argent, j'aurai perdu mes frères immédiatement. Je ne peux pas servir les deux à la fois : c'est Dieu ou le diable.
Il est digne et convenable, mes coreligionnaires, comme nous l'apprend le saint Évangile et les Écritures sacrées, de commencer notre enseignement avec Dieu. Et quand nous avons fini [il est bon] de remercier Dieu, non que je sois digne de prononcer le nom de mon Dieu, mais parce qu'il me l'a autorisé de par sa compassion.
Nous avons donc à laisser de côté, mes frères, les bavardages impies des hérétiques, et des athées, et nous ne devons parler que de ce qui est pieux, de ce que le Saint-Esprit a inspiré aux saints Prophètes, aux saints Apôtres, et aux saints Pères de notre Église d’écrire pour nous. D'autre part, nous ne parlerons pas de tous les enseignements, car ce n'est pas possible, nous aurions besoin d’années et d’années, mais de quelques-uns, qui semblent cependant plus nécessaires. Et que celui qui aime l’étude cherche à en apprendre davantage.
(version française par Maxime le minime)

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