Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

jeudi 8 juillet 2010

Sur le blog de Claude : LES COLLYVADES

L'apparition au dix-huitième siècle des Collyvades sur la Sainte Montagne, et en Grèce en général, constitue un retour dynamique aux racines de la tradition orthodoxe, à la "philocalie" une expérience qui est au cœur de la spiritualité de l'Église orthodoxe.
Leur "mouvement", comme on l'appelait, était régénérateur et traditionnel, progressiste et pourtant patristique, en d'autres termes, véritablement orthodoxe...
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mardi 6 juillet 2010

ANCIEN DIONYSIOS : "L'ennemi intérieur, l'ego" (5) Interview - "Le plus gros problème pour l'humanité est en chaque personne, pas en dehors"

WIE: Il a été dit par certains des plus grands luminaires spirituels que quand on prend le chemin spirituel pour de bon, on se retrouve en face de l'ego d'une manière que l'on n'aurait jamais pu imaginer auparavant. En décrivant leurs rencontres avec l'ego, de nombreux saints l’ont caractérisé comme une force presque diabolique au sein qui ne veut pas de la vie spirituelle, qui ne veut pas Dieu, mais qui veut faire tout ce qui peut faire obstacle à notre illumination, et porter atteinte à notre ferme résolution de rester sur le chemin.

AD Saint Paul écrit magnifiquement sur cet événement, cette lutte à l'intérieur du cœur humain. Il dit en substance : "Il y a une autre loi en moi me dit de refuser la volonté de Dieu, de faire des choses contre Lui, de refuser la grâce. Elle essaie de me retenir dans mon passé, dans mon ancienne vie, pour me faire demeurer loin du Seigneur, pour m'empêcher de suivre le Seigneur." C'est pourquoi j'ai dit que le plus gros problème pour l'humanité est en chaque personne, pas en dehors. Pour cela nous avons besoin de pères spirituels. Pour cela nous avons besoin de médecins spirituels. Nous avons besoin de la chirurgie, nous avons besoin d'une opération; nous avons besoin que quelque chose soit retrancher dans notre cœur.



Nous ne comprenons pas que cet ennemi que nous avons en nous n'est pas notre moi, ce n'est pas notre personnalité. C'est seulement une tentation. C'est la semence du problème de l'ego. Nous unissons notre personnalité, qui est un événement sans prix, avec nos fautes. Nous confondons notre personnalité avec notre péché, nous marions ces deux choses, et nous avons une mauvaise impression de ce que nous sommes. Nous ne savons pas ce que nous sommes, et nous avons besoin de quelqu'un pour nous montrer qui nous sommes, nous avons besoin de quelqu'un pour nous ouvrir les yeux afin que nous puissions au moins voir nos ténèbres.

Il y a un mystique, le plus grand des mystiques, Saint Grégoire Palamas. Pendant trente ans, il n’a eu que cette seule prière: «Éclaire mes ténèbres. Éclaire mes ténèbres." Il ne nomma pas le nom du Seigneur, car il ne se sentait pas digne de le nommer. Il n'a destiné cette prière à personne, mais il a dit cette prière jour et nuit, plus qu’ il respirait. Parce que tout ce qu'il connaissait en lui-même était ses ténèbres. Et il parlait à quelqu'un - à qui d'autre ? Au Christ, qui a dit: "Je suis la Lumière." Mais il ne disait que, «Éclaire mes ténèbres."


WIE: Montre-moi mes fautes?

AD: Ou bien : viens brûler mes ténèbres. Fais du feu en elles et fais de la lumière en elles. La plus grande chose que nous pouvons faire dans nos vies, c'est découvrir que par nous-mêmes nous ne sommes rien. Nous sommes ténèbres. Nous sommes poussière. (à suivre)
(Version française de Maxime le minime
de L'Entretien réalisé par Craig Hamilton in "What is Enlightenment Magazine")

lundi 5 juillet 2010

ANCIEN DIONYSIOS : "L'ennemi intérieur, l'ego" (4) Interview :"Quand nous tuons l'amour, le résultat est l'ego"

"WIE : Qu'est-ce que l'ego?

Archimandrite Dionysios: Quand Satan, qui fut le premier et le plus élevé des anges, détourna les yeux de Dieu et tourna son attention vers lui-même, là nous avons eu le premier germe de l'ego. Il tenait ses yeux spirituels de la vision de la Sainte Trinité, de la vision du Seigneur, et il se regarda lui-même et se mit à réfléchir sur lui-même. Et il dit: «Je veux mettre mon trône à la haute place, et être comme lui." A ce moment a commencé l'histoire, la réalité et l'existence de l'ego, qui n'est en fait pas une réalité, mais le refus de la réalité. L’Ego est la fleur qui sort de la mort de l'amour. Quand nous tuons l'amour, le résultat est l'ego.

WIE : Quel est le caractère de l'ego? Comment se manifeste-t-il dans un être humain?

AD: Lorsque nous n'avons pas confiance. L’Ego naît quand nous ne faisons pas confiance aux autres. Lorsque nous avons peur des autres, quand nous avons besoin d'armes à feu contre les autres, alors nous avons besoin d'un ego parce que nous sommes dans la mauvaise direction de la vie. Nous ne pensons qu'à nous-mêmes, et nous ne voyons que notre ego. Mais quand nous voyons les uns les autres, quand nous avons confiance les uns dans les autres, il n'y a pas besoin d’ego, pas raison justifiant un ego, pas de possibilité pour l’existence d’un ego.

WIE: Alors, dans la façon dont vous en parlez ensuite, l'ego est l'insistance sur notre séparation, notre indépendance?

AD: Oui, sur notre solitude. Notre besoin d'être seul, d'avoir notre propre façon de penser qui nous satisfait et maintient notre personnalité dans le mauvais sens.

WIE : Nous mettre en avant et avant tout ?

AD: Oui. Et le Christ a dit: «les derniers seront les premiers. » Parce que quand vous voulez être le dernier et que vous choisissez la dernière place, alors seulement vous pouvez appeler les autres vos amis.

WIE : L'ego, ce sentiment d'amour-propre dont vous avez parlé, est souvent décrit dans la Philocalie et d’autres écrits des mystiques chrétiens comme le principal ennemi avec lequel l'aspirant spirituel doit lutter dans sa quête de l'union avec Dieu. Pourquoi l'ego est considéré comme un adversaire si redoutable sur le chemin?

AD: Il est un ennemi puissant, car il est l'ennemi à l’intérieur de nous. Nous sommes ennemis de nous-mêmes, comme Adam et Eve au paradis. Bien sûr, le serpent a parlé à Eve. Mais elle aurait pu l’éviter. Le serpent lui dit: «Le Seigneur t’a menti, mais si elle avait fait confiance au Seigneur, elle n'aurait pas commencé à parler au serpent. Et Adam, lui aussi, a perdu son rapport au Seigneur et est resté avec son ego. Et les deux egos ont travaillé ensemble, Adam et Eve.

Le véritable ennemi est l'ego. Il est l'ennemi parce qu'il est contre l'amour. Quand je me regarde, je n'aime pas les autres. Quand je veux accaparer pour moi ce qui est à toi, je deviens le meurtrier de mon frère, comme Caïn a tué Abel. Quand je veux me satisfaire, cette satisfaction est acquise au détriment de la liberté de l'autre. Ensuite, mon ego devient mon seigneur, mon dieu, et il n'y a pas plus forte tentation que celle-là. Parce que pour nous, cet ego peut apparaître comme un diamant. Il a l’éclat de l'or. Mais tout ce qui brille n'est pas or. L'ego est simplement comme un feu sans lumière, un feu sans chaleur, un feu sans vie. Il semble que cela ait de nombreux côtés et de nombreuses possibilités - mais quelle est cette possibilité? Qu'est-ce que l'ego? Seulement les moyens par lesquels je me protège comme si j'étais dans une bataille, comme si toute autre personne était mon ennemi, et comme si la seule chose qui m'intéressait, c'était de gagner la victoire." (à suivre)
(Version française de Maxime le minime
de L'Entretien réalisé par Craig Hamilton in "What is Enlightenment Magazine")


dimanche 4 juillet 2010

ANCIEN DIONYSIOS : "L'ennemi intérieur,l'Ego" (3) Présentation-suite

(suite de la présentation de l'interview de Geronda Dionysios)

"Bien que le mot «ego» lui-même n'apparaisse que dans des traductions et des commentaires plus contemporains, même à travers les textes orthodoxes les plus anciens, il y a d'innombrables références aux aléas de l'amour-propre, de l'estime de soi et le plus "sinistre des démons", l'orgueil. Considéré par les chrétiens comme le péché qui non seulement a fait chuter Lucifer, l'ange de Dieu, mais qui a également conduit Adam et Eve à être exilés du paradis sur terre, l'orgueil est considéré à des degrés divers comme «la mère de tous les maux" et "la descendance du diable." Il est aussi universellement considéré comme le plus destructeur et le plus puissant adversaire sur le chemin spirituel. Comme saint Jean Cassien l’écrit : «Tout comme un fléau mortel détruit non seulement un membre du corps, mais l'ensemble de celui-ci, ainsi l'orgueil corrompt l'âme tout entière,et pas seulement une partie de celle-ci.... Lorsque le vice de l'orgueil est devenu le maître de notre âme misérable, il agit comme un tyran implacable qui a pris le contrôle d'une grande ville, et il la détruit complètement, la rasant jusqu’à ses fondements. "

Pour lutter contre l'insidieux ego si déterminé à porter atteinte à notre progrès spirituel de l'intérieur, les moines et les religieuses de l'Orthodoxie chrétienne suivent une règle stricte de discipline spirituelle, comprenant la prière contemplative silencieuse, l'étude spirituelle, les offices en groupe et des ascèses qui peuvent être extrêmes. Dans la conviction qu’une vie d’auto-limitation et d’accueil de la souffrance est idéale, ces célibataires en robe noire se privent régulièrement de nourriture, de boisson et de sommeil pendant de longues périodes, afin de se purifier des «passions du monde» et se rapprocher de Dieu.


Dans le calendrier orthodoxe, nous apprendrons que la moitié des jours de l'année sont des jours de jeûne ! Et à la lecture de la description du rigoureux programme monastique quotidien, toujours largement suivi dans les monastères orthodoxes, j'ai été stupéfait d'apprendre l’habitude des moines de la prière solitaire, du travail et des offices qui commencent à minuit et  n'ont souvent pas de fin jusqu'à dix ou onze heures le lendemain soir. Comme j'ai continué à examiner le calendrier pour essayer de comprendre quand ils dormaient, j'ai été informé par un père qu'il n'est, en effet, pas rare que les moines ne dorment jamais plus d'une ou deux heures par nuit.

Et puis il ya les « vrais »ascètes. . . .


Dans des grottes froides et nues, en haut des pentes du mont Athos (vaste péninsule accidentée entièrement consacrée à la vie monastique), des ermites, pendant des décennies dans la prière solitaire, ne subsistant souvent que d’"un peu de pain sec et d'eau." Dans cette antique tradition érémitique, datant des premiers Pères du désert qui, au troisième siècle ont abandonné le monde pour vivre la vie solitaire, les pratiques ascétiques sont parfois poussées à l'extrême rivalisant avec les yogis les plus austères de l'Inde [...]
Mais, comme il nous serait raconté encore et encore, l'ascèse pratiquée par les chrétiens orthodoxes n'est pas de l'ascétisme pour lui-même, à des fins de mortification et d’expiation des péchés, mais une ascèse (ασκήσεις =exercices en grec) en vue la poursuite d'une fin divine très précise, dont la réalisation est connue sous le nom de «divinisation». Contrairement au christianisme occidental, qui, en vertu de la doctrine du péché originel tend à souligner la fragilité inhérente à l'humanité et son imperfection coupable, les enseignements orthodoxes soutiennent que ce n'est pas seulement possible, mais essentiel pour l'être humain d’accéder à une parfaite métamorphose, rayonnante des énergies divines. Citant les paroles et l'exemple de Jésus-Christ qui a dit:

«Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait», les moines orthodoxes aspirent à se purifier de toute trace d'ego et, ce faisant, à devenir un réceptacle immaculé de la gloire et des grâces de Dieu dans ce monde. Pour preuve que cette réalisation est possible – une aspiration considérée comme le seul objectif de la vie humaine et la vie même de toute aspiration orthodoxe – une aspiration orthodoxe toujours égale à elle-même : leur héritage de deux mille ans de saints, une lignée de saints hommes et de femmes, ininterrompue depuis le temps des apôtres.


En effet, dans notre propre exploration de la mystique orthodoxe au sujet de cette question, ce qui avait attiré notre imaginaire collectif le plus puissamment a été la conviction que, parmi tant de ceux avec qui nous nous sommes entretenus, il y a en fait des hommes et des femmes vivant aujourd'hui une vie de la même envergure spirituelle que les maîtres « Théophores » (= porteurs de Dieu) de l’Antiquité dont la vie orne les Écritures. C’est avec enthousiasme que nous avons pu parler avec un tel maître, semblable à ceux qui avaient suscité notre recherche d’envergure pour les anciens orthodoxes illuminés, une recherche qui a fini par nous conduire à l'archimandrite Dionysios."
(à suivre)




(Version française de Maxime le minime
de L'Entretien réalisé par Craig Hamilton in "What is Enlightenment Magazine")

vendredi 2 juillet 2010

ANCIEN DIONYSIOS : "L'ennemi intérieur" (2) Présentation-suite

(suite de la présentation de l'interview de Geronda Dionysios)

"Depuis le début de nos recherches concernant ce problème, l'idée de parler avec un Ancien orthodoxe à propos de l'ego était quelque chose qui nous attirait tout en nous laissant perplexes. Car même si l'Orthodoxie est une tradition dans laquelle aucun de nous ne pouvait prétendre avoir la moindre compétence, nous avions la conviction que quand il s'agit de définir l'ennemi du cheminement spirituel, les chrétiens orthodoxes sont sans doute uniques en leur genre. Pour cette antique tradition mystique du christianisme, dont l'Eglise catholique romaine s’est séparée en 1054, la purification totale de la personnalité humaine de l'égotisme, de l'égoïsme et tout ce qui entrave sa capacité à réfléchir la Lumière de Dieu est et a toujours été le premier et l'ultime but de la vie spirituelle. Dans les livres saints tels que « L'échelle Sainte » de St Jean Climaque et la « Philocalie » (littéralement «l'amour du beau et du bon»), les Pères orthodoxes dès le troisième siècle écrivirent avec passion et précision sur le sanglant «combat spirituel», dans lequel doit désirer s'engager l’aspirant sincère si, il ou elle, veut avoir le moindre espoir de vaincre les «démons» au coeur de ce combat sans relâche, avec des tactiques de plus nouvelles et créatives. 


Dans l'un des innombrables passages de la Philocalie, le moine du désert du quatrième siècle Saint Jean Cassien écrit: «Il est difficile de lutter contre [L’ego], car il a de nombreuses formes et apparaît dans toutes nos activités... Quand il ne peut séduire un homme avec  des vêtements extravagants, il essaie de le tenter par des moyens minables. Quand il ne peut le flatter avec l’honneur, il le fait enfler en lui faisant supporter ce qui semble être le déshonneur. Quand il ne peut le persuader de se sentir fier de sa démonstration d'éloquence, il l’attire par le silence en lui donnant à penser qu'il a atteint la quiétude.... Bref, chaque tâche, chaque activité, donne à ce démon malicieux une occasion de lutte. "  (à suivre)
 (Version française de Maxime le minime

jeudi 1 juillet 2010

ANCIEN DIONYSIOS : L'ennemi intérieur (1) Présentation



Il y a quelques années j'étais abonné à une revue américaine, "What is Enlightment", (dirigée par l'enseignant spirituel très actif et musicien de jazz Andrew Cohen) qui m'intéressait par sa recherche spirituelle (un écho de mes recherches antérieures) à laquelle je demeurais attentif malgré l'engagement de toutes les composantes de mon être dans l'Orthodoxie... et quelle ne fut pas ma surprise, mon heureuse surprise, d'y trouver cette interview d'un moine orthodoxe (!) Père Dionysios. C'est comme si le Ciel, une fois de plus, me signalait que mon cheminement antérieur - dont je conservais encore le souvenir vivant - était semé de cailloux lumineux, et que mon engagement dans l'Orthodoxie, loin de restreindre mon champ d'investigation de Petit Poucet cherchant à retrouver sa maison, était bien dans la cohérence, la richesse et la plénitude de mon désir spirituel quoi qu'aient pu en penser d'anciens compagnons de pélerinage... Je ne m'étais pas trompé ! J'avais traduit sur mes cahiers une partie de cette interview mais maintenant je me suis décidé à tout traduire en voici donc une première partie.


"Né en 1950 et ayant grandi dans une petite ville dans le nord de la Grèce, il était clair dès le début que Père Dionysios ne voulait pas élire domicile dans le monde. Issu d'une famille religieuse avec des ancêtres dans le sacerdoce, il a quitté la maison à dix-sept ans, pour poursuivre sa passion pour l'esprit au monastère historique de la Grande-Météore au sommet d'une falaise du centre de la Grèce. C'est là qu'il a rencontré son père spirituel, un Ancien grandement vénéré, l’archimandrite Aemilianos, et a reçu la tonsure dans la vie du renoncement. Lorsque plusieurs années plus tard, l'industrie du tourisme grec s’est imposée sur l'ensemble du complexe antique des Météores, l’Ancien Aemilianos et son groupe de jeunes moines s’est délocalisé pour un monastère perdu sur le Mont Athos et a commencé, avec une poignée d'autres nouvelles fraternités, à revivifier l’ancien havre monastique en déclin avec leur zèle pour la vie sainte.

Ma première rencontre avec l'archimandrite Dionysios est survenue, peut-être ironiquement, par e-mail. Ironique parce que, malgré les moyens résolument modernes de sa communication, dès sa réception, je me suis senti comme transporté un millier d'années en arrière à une époque où l'art épistolaire était une forme vénérée et étudiée du discours spirituel. «M. Hamilton, cher dans le Seigneur», ainsi a commencé la lettre, «Réjouissez-vous dans le Seigneur. Cela a été un grand honneur de recevoir votre e-mail du 11 Septembre, surtout après la recommandation de notre respecté, ami commun, dans mon cas depuis longtemps, le très sage Père Basile Pennington. S'il vous plaît pardonnez-moi, depuis le jour de réception de votre e-mail jusqu'à ce jour j'ai été absent... je serai en Grèce, au Saint Monastère de l'Exaltation de la Sainte-Croix... et vous y attendrai pour vous y offrir l'hospitalité pour aussi longtemps que vous le souhaitez, nous pourrons aussi y discuter de toutes les questions dont vous me parlez dans votre lettre. " Après avoir écrit au célèbre Ancien chrétien orthodoxe pour demander à la fois une interview pour notre magazine et des conseils sur notre prochain pèlerinage au Mont Athos, la légendaire «Sainte Montagne», cœur du monachisme orthodoxe, j'ai eu le plaisir de recevoir cette réponse chaleureuse et généreuse. Après une longue liste de suggestions pour mon voyage, l'Ancien a ajouté quelques mots gentils de respect et d'estime et a conclu par ce qui suit: «Mon âme frémit de crainte que vous ne receviez pas ma réponse à temps."

J'avais pu lire dans les textes orthodoxes l'humilité profonde qui émane de beaucoup de saints anciens - des hommes dont on dit que la vie de profonde prière, de contemplation et d'ascèse a retranché d'eux mêmes les plus petites graines de préoccupation de soi. Mais quoi qu'il en soit, avec toutes mes recherches dans les écrits, je ne m'attendais pas du tout à recevoir un tel e-mail. Lorsque j'ai commencé à taper ma réponse, j'ai eu sans aucun doute le sentiment, même à travers le pipeline de fibre optique, que l'homme que j'avais rencontré n'était pas un être humain ordinaire..."
(Version française de Maxime le minime)

(à suivre)

dimanche 27 juin 2010

ANCIEN PORPHYRIOS : Comment on fait les métanies

"Est-ce que tu fais des métanies ? Combien en fais-tu ? Fais en une que je voie". (Cela se passait à Milesi, dans sa petite cellule, un jour où étant moine, je m'y étais rendu.) J'en fis une ou deux.
" Tu ne les fais pas bien." ( étant aveugle il ne voyait absolument rien mais il parlait comme s'il voyait).
Il appela un frère avec sa petite clochette.
"Montre au Frère, je t'en prie, comment je vous ai appris à faire des métanies et le canon."
Et le frère se mit à faire des métanies rapides et régulières.
"Tu vois, me dit Geronda, on appuie d'abord les mains sur le sol, et non pas les genoux. Le corps est comme suspendu. Cela demande de la force dans les bras. Ensuite on fait le signe de croix avec vigueur. Frappe le front, la poitrine, les épaules ! Nous ici, à la skite, lorsque nous faisons tous ensemble le canon à l'église, on entend le frou frou de nos rassa.
Tu vois comment une maman serre son enfant dans ses bras. Elle lui fait partager un sentiment humain. Fais pareil à l'égard du Seigneur. Lorsque tu fais ton canon, que ton corps et ton âme sentent le Seigneur."

(in Flamme divine - l'Ancien Porphyrios par le moine Agapios aux Editions du Saint Hésychastère de la Transfiguration du Sauveur traduit par les moniales du Monastère de Solan)

samedi 26 juin 2010

LE CHANT BYZANTIN et son adaptation aux diverses langues nationales

En fait ce qui se passe outreAtlantique est assez semblable à ce qui se passe chez nous...ça vaut donc la peine de s'y attarder un peu bien que cela ne date pas d'hier car c'est toujours d'actualité...




TEXTE ANGLAIS ET CHANT BYZANTIN : QUELQUES PROBLÈMES ET QUESTIONS


Par Nancy Takis

D’aucuns pourraient être surpris qu’après des siècles d'usage liturgique dans l’Église Orthodoxe, il existe aujourd'hui une certaine controverse parmi les chantres sur ce qu’est exactement le chant byzantin.

En général, tous s'accordent sur la compréhension classique du terme: un système de tons, ou modes. Des motifs mélodiques bien définis adaptés à la forme de la musique à l’accentuation et au rythme de la langue grecque, de sorte que les accents et les syllabes façonnent les lignes mélodiques. Par exemple, il y a des motifs de fin de phrase mélodique prescrits qui se fondent sur l'accent final. D'autres qualités importantes du chant byzantin traditionnelles impliquent une division des tons et une notation musicale uniques.

Ce sont des faits irréfutables de l'histoire.

Alors, pourquoi la controverse? Parce que la définition formelle du chant byzantin se fonde sur deux facteurs : le grec comme langue unique de l'Église, et les musiciens immergés et formés à l’"yphos" (style) oriental. Comme l'Église en Amérique évolue, cependant, nous ne pouvons pas tenir ces préalables pour acquis. En effet, dans la plupart de nos paroisses, où l'anglais est utilisé parallèlement ou à la place de la langue grecque, et où les musiciens proviennent principalement d’un contexte occidental, ils ont depuis longtemps cessé de s'appliquer. Il n’y a, à ce jour, aucun accord définitif sur la meilleure façon de concilier le chant byzantin, dans toute sa glorieuse complexité, avec ce nouveau monde de musique anglaise et occidentale. Compte tenu de la complexité des facteurs impliqués, de nombreuses personnes se demandent non pas comment un texte en langue anglaise doit être adapté au chant byzantin, mais tout simplement si cela doit être fait ! Pour certains, la réponse est ...
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samedi 12 juin 2010

Ce que l'Islam doit à Byzance...



Pour beaucoup de nos jours l’occident est redevable à l'islam d’avoir transmis entre autres la pensée grecque et le calcul. En effet, les mathématiques, la science, la médecine, la musique, la philosophie occidentales semblent devoir beaucoup à l’islam à qui l’on doit également le poivre, le papier et la guitare.

Mais peu nombreux sont ceux qui connaissent l'influence énorme que d'autres civilisations eurent sur l'islam. La Perse sassanide, par exemple, et surtout l'Empire Byzantin.

L'influence byzantine sur l'Islam était inévitable. Quand Mahomet mourut en 632 les armées arabes furent confrontées, au nord du désert à une superbe civilisation chrétienne sophistiquée, la moitié orientale de l'Empire romain, qui n'avait pas été soumise au déclin et à la chute de l’occident. Bien au contraire. Les Arabes savaient cela et ils ne cherchèrent pas seulement à vaincre, mais à imiter et à dépasser leurs conquêtes. Ils durent cependant apprendre d'abord. Non pas la guerre terrestre - Byzance avait du mal à faire face à leurs tactiques rapides et furieuses. La seule chose probablement que les Arabes ont adoptée a été la pratique byzantine de l'utilisation de la ruse pour gagner des batailles, en encourageant l'ennemi à déserter ou à changer de camp.
En ce qui concerne la guerre navale toutefois les Arabes étaient des débutants. Ils n'avaient ni flotte ni expérience, et ce furent les marins syriens qui fournirent les équipages et les savoir-faire. Ils apprirent néanmoins très vite et remportèrent des batailles sur mer, mais l'attaque de Constantinople en 678, fut défaite par une invention byzantine, le lance-flammes crachant le feu grégeois, une arme que les Arabes ont copiée mais jamais égalée.



Administrer même une partie de l’empire de quelqu'un d'autre nécessite de la pratique, il n'est donc pas surprenant que pour leurs débuts les envahisseurs musulmans se sont contentés de laisser les chrétiens continuer à administrer des pays comme la Syrie et l'Égypte.
Les premières pièces de monnaie musulmanes étaient des copies des pièces de monnaie byzantines ; on enleva cependant sur une face les bras de la Croix du Calvaire représentée, laissant un simple poteau sur un piédestal.


L’influence byzantine fut également particulièrement importante dans l'architecture musulmane primitive. Le premier grand bâtiment islamique fut le Dôme du Rocher  à Jérusalem, érigé, selon la tradition musulmane, sur le rocher où Abraham aurait préparé le sacrifice de son fils (cf. Gn 22) et l'endroit d'où Mahomet fut, dit-on, emporté au ciel par sa monture Al-Buraq afin de rencontrer Allah (cf. Coran, sourate 17) ; la roche porterait l'empreinte laissée par son pied. Sous la roche se trouve une grotte appelée ''le puits des âmes'' : celles-ci, selon la foi musulmane, s'y réunissent en attendant le Jugement dernier. Il a donc été inspiré par la Rotonde, sur le tombeau du Christ, partie de l’église de la Résurrection construite vers 325/326 sous l'empereur Constantin. C'est pourquoi les dimensions en sont presque identiques, ainsi que l'arcade circulaire centrale, les nefs, le dôme et ses ouvertures.


Le décor aussi en était byzantin: marbre et mosaïque richement décorée d'or. Un autre grand bâtiment du début de l’islam fut la mosquée voisine al-Aqsa. Là, le modèle fut la partie de l'Eglise du Saint-Sépulcre, construite sur le Golgotha lui-même, et la mosquée là aussi a incorporé des caractéristiques de l'architecture byzantine. Le Calife responsable sollicita également l'aide des byzantins, pour la Grande Mosquée de Damas et la Maison du Prophète à Médine, et l'empereur fut heureux de fournir des mosaïstes et des matériaux.

Grande Mosquée de Damas


Cette photo de Mosquée Al-Aqsa est fournie gracieusement par TripAdvisor

 Basilique de la Résurrection

Basilique de la Résurrection

Pour ce qui concerne l'art et l'architecture, il a fallu quelques siècles, mais les musulmans ont enfin réussi à unifier les techniques et les thèmes de leurs terres conquises en les refondant dans des formes qui respiraient l'esprit de l'Islam […] Cependant jusqu’au X°siècle même, on fit appel aux artistes byzantins, ainsi le Calife de Cordoue à l'époque demanda  à l'Empereur d'envoyer un mosaïste pour travailler sur la Grande Mosquée. L'homme est arrivé dûment équipé, avec des tonnes de cubes et a enseigné la technique de la mosaïque à un groupe de gens du pays. Qui plus est, il semble bien que les palais musulmans du sud de l'Espagne, comme l'Alhambra, descendirent en droite ligne du Grand Palais de Constantinople, qui n’existe plus, hélas. Au XIIe siècle, un bâtiment dans le style à stalactite Turque seldjoukide a été ajouté à ce même Grand Palais.

Sans doute le plus grand défi architectural pour l'Islam était d'égaler voire de surpasser le plus grand temple de la chrétienté – Sainte Sophie à Constantinople. Une fois que la ville fut conquise par les Turcs en 1453, c’est exactement ce que leurs architectes essayèrent de faire et ils atteignirent en effet la quasi-perfection avec la Mosquée Bleue, la Mosquée Sόleyman et d’autres. Comme Sainte Sophie ces glorieux bâtiments impériaux avaient une vaste coupole centrale appuyée par des demi-dômes, un imposant porche et une cour à arcades avec une fontaine pour les ablutions. Mais malgré toute la perfection des grandes mosquées d'Istanbul aucun de leurs dômes n’a jamais dépassé le dôme du prototype. Les tout premiers minarets à côté des mosquées ont été inspirés par les tours carrées des églises syriennes, et d'autres éléments chrétiens encore ont influencé l'Islam. Les niches de prière (en arabe : مِحْراب [miḥrāb], sanctuaire) face à La Mecque proviennent des niches de prière des premiers chrétiens orientées à l'est, qui ont également légué leurs salles de prière aux musulmans, les prosternations et le jeûne ainsi certainement que le chapelet de prière (komboskini). Les moines du désert avaient l’habitude de chanter des psaumes dans le milieu de la nuit, et c'est probablement ce qui a donné lieu à la psalmodie du Coran par les musulmans d'aujourd'hui. En fait, les musulmans ont été si impressionnés par l'ascétisme et les autres pratiques spirituelles des moines qu'en temps voulu, ils ont intégré bon nombre de ces caractéristiques dans le mysticisme soufi.



Par ailleurs dans le monde séculier, les tribunaux des califes de Damas et de Bagdad, ont hérité en grande partie de la splendeur byzantine leur goût pour les costumes de luxe, les vases d'or, les pierres précieuses magnifiques et autres signes luxueux ostentatoires.

On sait ce que l'Islam a transmis en partie de l’héritage grec classique à l'Ouest - Aristote, Platon, Euclide, Archimède, Hippocrate - mais il faut rappeler que l'Islam, l’a acquis en totalité de Byzance, qui pendant des siècles a soigneusement conservé le précieux héritage dans les bibliothèques d'Antioche en Syrie, de Césarée et de Gaza en Palestine, et d’Alexandrie en Egypte. En effet, les citoyens de Constantinople avaient l'habitude de citer Homère autant que nous citons aujourd'hui Shakespeare. Et, au IXe siècle le Calife de Bagdad a invité le byzantin Léon le Mathématicien (métropolite deThessalonique de 840 à 843) à lui rendre visite, parce que Léon était un expert renommé en science classique, en mathématiques et en astronomie.

Il faudrait également mentionner les racines byzantines de la musique arabe (proximité voire similitude des modes, de l'ornementation, du phrasé, des glissandi, de la flexion des notes...) car contrairement aux idées reçues, c'est tout de même la musique byzantine qui est la plus ancienne, c'est donc elle qui est première et qui a influencé la musique arabe et non l'inverse... (lire  les articles de Michaël Ibrahim, musicien orthodoxe arabe)


Ironie finale. Demandez à quiconque de citer le symbole de l'islam et l’on vous dira: «Le croissant ». Pourquoi le croissant ? Parce que quand les Turcs prirent Constantinople, ils décidèrent d'adopter le symbole de la ville, un croissant de lune, et de se l’approprier. Ainsi, lors de la conversion de Sainte-Sophie en mosquée, ils ont supprimé la croix chrétienne de la coupole et l'ont remplacée par leur nouvel emblème. L'ironie, c'est que bien avant l'époque du Christ, la ville avait choisi le croissant lunaire pour honorer la déesse lunaire Hécate, célébrée par les habitants pour avoir sauvé la ville contre les attaques de Philipe II de Macédoine en 340-339 av. JC. 



Constantin en 330 ap.JC a ajouté l’étoile de la Vierge Marie au drapeau. Byzance serait alors aussi la première nation ou empire attesté à utiliser la combinaison du croissant de lune et d’une étoile ensemble comme emblème.




(compilation de diverses sources traduites par Maxime le minime)

vendredi 11 juin 2010

ST BARNABE


Prie Dieu pour les Chypriotes 
afin que malgré toutes les épreuves et tentations,
ils cultivent fidèlement la foi de leurs ancêtres !
 
Voici tous les extraits des Écritures où on peut voir citer son nom, (ce n'est pas rien !) :
Actes 4:36  Joseph, surnommé par les apôtres Barnabas, ce qui signifie fils d’exhortation, Lévite, originaire de Chypre,
Actes 9:27  Alors Barnabas, l’ayant pris avec lui, le conduisit vers les apôtres, et leur raconta comment sur le chemin Saul avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé, et comment à Damas il avait prêché franchement au nom de Jésus.
Actes 11:22  Le bruit en parvint aux oreilles des membres de l’Eglise de Jérusalem, et ils envoyèrent Barnabas jusqu’à Antioche.
Actes 11:25  Barnabas se rendit ensuite à Tarse, pour chercher Saul;
Actes 11:30  Ils le firent parvenir aux anciens par les mains de Barnabas et de Saul.
Actes 12:25  Barnabas et Saul, après s’être acquittés de leur message, s’en retournèrent de Jérusalem, emmenant avec eux Jean, surnommé Marc.
Actes 13:1  Il y avait dans l’Eglise d’Antioche des prophètes et des docteurs: Barnabas, Siméon appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manahen, qui avait été élevé avec Hérode le tétrarque, et Saul.
Actes 13:2  Pendant qu’ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu’ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit: Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’oeuvre à laquelle je les ai appelés.
Actes 13:4  Barnabas et Saul, envoyés par le Saint-Esprit, descendirent à Séleucie, et de là ils s’embarquèrent pour l’île de Chypre.
Actes 13:7  qui était avec le proconsul Sergius Paulus, homme intelligent. Ce dernier fit appeler Barnabas et Saul, et manifesta le désir d’entendre la parole de Dieu.
Actes 13:43  et, à l’issue de l’assemblée, beaucoup de Juifs et de prosélytes pieux suivirent Paul et Barnabas, qui s’entretinrent avec eux, et les exhortèrent à rester attachés à la grâce de Dieu.
Actes 13:46  Paul et Barnabas leur dirent avec assurance: C’est à vous premièrement que la parole de Dieu devait être annoncée; mais, puisque vous la repoussez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les païens.
Actes 13:50  Mais les Juifs excitèrent les femmes dévotes de distinction et les principaux de la ville; ils provoquèrent une persécution contre Paul et Barnabas, et ils les chassèrent de leur territoire.
Actes 13:51  Paul et Barnabas secouèrent contre eux la poussière de leurs pieds, et allèrent à Icone,
Actes 14:1  A Icone, Paul et Barnabas entrèrent ensemble dans la synagogue des Juifs, et ils parlèrent de telle manière qu’une grande multitude de Juifs et de Grecs crurent.
Actes 14:6  Paul et Barnabas, en ayant eu connaissance, se réfugièrent dans les villes de la Lycaonie, à Lystre et à Derbe, et dans la contrée d’alentour.
Actes 14:12  Ils appelaient Barnabas Jupiter, et Paul Mercure, parce que c’était lui qui portait la parole.
Actes 14:14  Les apôtres Barnabas et Paul, ayant appris cela, déchirèrent leurs vêtements, et se précipitèrent au milieu de la foule,
Actes 14:20  Mais, les disciples l’ayant entouré, il se leva, et entra dans la ville. Le lendemain, il partit pour Derbe avec Barnabas.
Actes 15:2  Paul et Barnabas eurent avec eux un débat et une vive discussion; et les frères décidèrent que Paul et Barnabas, et quelques-uns des leurs, monteraient à Jérusalem vers les apôtres et les anciens, pour traiter cette question.
Actes 15:12  Toute l’assemblée garda le silence, et l’on écouta Barnabas et Paul, qui racontèrent tous les miracles et les prodiges que Dieu avait faits par eux au milieu des païens.
Actes 15:22  Alors il parut bon aux apôtres et aux anciens, et à toute l’Eglise, de choisir parmi eux et d’envoyer à Antioche, avec Paul et Barnabas, Jude appelé Barsabas et Silas, hommes considérés entre les frères.
Actes 15:25  nous avons jugé à propos, après nous être réunis tous ensemble, de choisir des délégués et de vous les envoyer avec nos bien-aimés Barnabas et Paul,
Actes 15:35  Paul et Barnabas demeurèrent à Antioche, enseignant et annonçant, avec plusieurs autres, la bonne nouvelle de la parole du Seigneur.
Actes 15:36  Quelques jours s’écoulèrent, après lesquels Paul dit à Barnabas: Retournons visiter les frères dans toutes les villes où nous avons annoncé la parole du Seigneur, pour voir en quel état ils sont.
Actes 15:37  Barnabas voulait emmener aussi Jean, surnommé Marc;
Actes 15:39  Ce dissentiment fut assez vif pour être cause qu’ils se séparèrent l’un de l’autre. Et Barnabas, prenant Marc avec lui, s’embarqua pour l’île de Chypre.
1 Corinthiens 9:6  Ou bien, est-ce que moi seul et Barnabas nous n’avons pas le droit de ne point travailler?
Galates 2:1  Quatorze ans après, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabas, ayant aussi pris Tite avec moi;
Galates 2:9  et ayant reconnu la grâce qui m’avait été accordée, Jacques, Céphas et Jean, qui sont regardés comme des colonnes, me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main d’association, afin que nous allassions, nous vers les païens, et eux vers les circoncis.
Galates 2:13  Avec lui les autres Juifs usèrent aussi de dissimulation, en sorte que Barnabas même fut entraîné par leur hypocrisie.
     Colossiens 4:10  Aristarque, mon compagnon de captivité, vous salue, ainsi que Marc, le cousin de
    Barnabas, au sujet duquel vous avez reçu des ordres s’il va chez vous, accueillez-le

mardi 8 juin 2010

Pourquoi du pain levé et non du pain azyme pour la communion dans l'Église orthodoxe ? par Père Christophoros Klitou

"Il ya plusieurs raisons pour lesquelles l'Église orthodoxe utilise du pain au levain et non du pain sans levain. La première concerne le récit de la Cène dans le Nouveau Testament. 




La Cène n'a pas été un vrai repas de Pâque, mais un repas en prévision de la Pâque. Tandis que notre Seigneur devait être crucifié, les Juifs devaient célébrer la Pâque le samedi qui a commencé le vendredi soir. Le Seigneur a célébré la Cène Mystique avant la Pâque, et ainsi a donné du pain à ses disciples. Cela est témoigné par l'Evangile de saint Jean qui nous dit que lorsque Jésus a été pris par le grand prêtre Caïphe, Pilate, le gouverneur, les principaux sacrificateurs et les anciens ne sont pas entrés dans le prétoire de peur de se souiller et de ne pas être en mesure de manger de la Pâque. (Jean 18: 28) Dans le chapitre 19 verset 14, nous lisons que le Christ a été condamné à mort "C'était la préparation de la Pâque, et environ la sixième heure  (à midi) et au verset 31 du même chapitre, nous lisons que les Juifs prièrent Pilate de briser les jambes de ces crucifiés, parce qu’ ils ne voulaient pas que les corps restent sur la croix le jour du sabbat, car le jour de sabbat était un grand jour: en d'autres termes que ce sabbat était la Pâque. Ainsila Pâque n'avait pas encore commencé. Mais même si la dernière Cène était un repas de la Pâque avec du pain sans levain, comme certains le prétendent, cela ne veut pas dire que ce repas de la Pâque était la Cène Mystique. Lors de la lecture des Évangiles, nous devons être très prudents en lisant entre les versets sans penser qu'il y a des erreurs et des incohérences. Dans le récit de Luc le récit du repas mentionne la coupe deux fois. (Luc 22:17 + 20) Pendant les repas de fête juive plus d'une coupe de vin circulait et pendant le repas même de la Pâque, il y avait quatre coupes de vin. Mais aucun des autres évangélistes ne mentionne les traditions du repas de la Pâque, alors pourquoi Luc mentionne-t-il la Coupe deux fois? Il se pourrait que la première mention concerne la coupe qui termine le repas de la Pâque et qu'ensuite la Cène Mystique ait été offerte en commençant par la rupture du pain au levain suivie de la Coupe du Nouveau Testament. 

Mais l'Église orthodoxe utilise du pain levé pour d’autres raisons que la vérité historique. 

1) C’était l'ancienne coutume apostolique.



2) Le mot Artos (pain en grec) est utilisé dans tous les compte-rendus de la Cène avec la signification de pain au levain commun. Si le pain sans levain, avait été utilisé on  aurait dit Azymos mot qui est toujours utilisé pour spécifier que le pain est sans levain. 




3) Les Juifs ont été condamnés à manger du pain sans levain, car ils devaient quitter l'Egypte dans l’urgence et n'avaient pas le temps d'attendre que le pain lève. Ce pain était aussi appelé pain de l'affliction pour leur rappeler l'affliction qu'ils avaient subie quand ils étaient aux mains des Egyptiens, et le pain d'amertume, car mangé avec des herbes amères. Nous ne mangeons pas du pain d'amertume sans levain le dimanche. Le pain sans levain se rapporte au deuil, c'est donc quelque chose de totalement inapproprié dans le cadre du Jour du Seigneur et tout à fait inapproprié également pour la célébration de l'Eucharistie qui est une célébration joyeuse. L'Eucharistie se rapporte à la Résurrection autant qu’à la Crucifixion, c'est pourquoi le jeûne est interdit le dimanche et les liturgies sont festives. 


4) L’Écriture utilise le mot levain de deux façons. Le Christ nous met en garde de conserver du levain des pharisiens. Il se réfère à leurs doctrines hypocrites qui, comme un petit morceau de levain quand il est pétri dans la pâte la fait lever tout entière ; ce qui signifie que quand les doctrines des Pharisiens sont acceptées elles peuvent infecter toute la personne et la communauté. Mais le Christ dit ici qu'il ne parle pas du pain. (Mt 16,6) Il mentionne par ailleurs que le Royaume des Cieux est semblable au levain qu'une femme a pris et mis dans trois mesures de farine, jusqu'à ce que la pâte soit toute levée. (Matthieu 13,33) En tant qu’image du Royaume le pain au levain est de loin le plus approprié pour être utilisé comme la nourriture du Royaume. Le pain au levain est aussi appelé «pain vivant». Le pain sans levain est considéré comme «mort». Quand le Christ se présente comme «le pain de vie», «le pain vivant», il est certainement bien représenté par du pain au levain. Le levain est compris comme symbole de la vie - le corps vivant et ressuscité du Christ. "

(Version française de Maxime le minime
 d'après "Questions and Answers"
sur le site The Orthodox Pages
de Père Christophe Klitou)

"Le mot et la chose, l’hostie dans le matrimoine du Québec"

Il y a fort longtemps, lors d'un voyage au Québec, quand je n'étais pas même un croyant, j'avais été très surpris malgré tout de trouver dans un rayon d'un supermarché de drôles de plaques de pain azyme, trouées très régulièrement, qui étaient les reliquats de la découpe des hosties destinées à la communion des fidèles catholiques.



J'ai trouvé cette étude par hasard je vous la livre sans autre commentaire que  : 
Comment voulez-vous qu'un Orthodoxe se retrouve là dedans un jour et veuille  communier avec cette vision du monde à un quelconque point de vue ? Avons-nous réellement besoin de ça ?...

Résumé d'une étude d''Olivier Bauer de l’Université de Montréal
 "Le mot et la chose, l’hostie dans le matrimoine du Québec" 

"Estimant insuffisante la distinction entre patrimoine matériel et immatériel, Olivier Bauer privilégie le concept de « matrimoine », une approche du patrimoine qui permet de valoriser le rôle des femmes, de reconnaître la valeur patrimoniale des biens indivis et de prendre en compte les mondes imaginaires qui leur sont associés. Jetant un regard neuf sur le Québec, il montre la place fondamentale que l’hostie y occupe, le mot fait partie du vocabulaire religieux, mais il est aussi le juron favori des Québécois ; la chose est consommée par les catholiques romains au moment de l’Eucharistie, mais elle est aussi vendue dans les magasins pour être grignotée comme goûter. Par conséquent, il propose d’inscrire l’hostie au matrimoine du Québec. Il énumère trois avantages qu’il y aurait à matrimonialiser l’hostie, reconnaître le rôle fondamental des femmes dans l’Eucharistie, refuser que l’Église catholique romaine s’attribue le monopole de l’hostie, prendre en compte le monde imaginaire du corps du Christ."
Ben Voyons ! .....

mardi 1 juin 2010

Du Judaïsme au Christianisme orthodoxe par P. Arnold James BERNSTEIN

Sur le blog de Claude
Le premier extrait du passionnant témoignage de Père Arnold James BERNSTEIN dont le livre Surpris par le Christ : mon cheminement du Judaïsme au Christianisme orthodoxe mériterait bien d'être traduit en français :


Qu'est-ce qui exista d'abord, l'Église ou le Nouveau Testament? (1)

"Comme Juif converti au Christ par le protestantisme évangélique, j'ai naturellement voulu mieux connaître Dieu à travers la lecture des Écritures. En fait, ce fut par la lecture des Évangiles dans le livre interdit appelé Nouveau Testament, à seize ans, que j'en suis venu à croire en Jésus-Christ comme Fils de Dieu et notre Messie promis. [...] LIRE LA SUITE ICI

En commentaire au livre de Père Jacques, Père Alexandre qui porte la double croix d'être juif parmi les Grecs et Chrétien orthodoxe parmi les Juifs en Israël ( Que Notre Seigneur, par les premières de St Nicolas, saint patron de sa paroisse l'assiste et le protège !) écrit :

"«Les racines de Père James Bernstein sont ici, à Jérusalem, même s'il exerce son sacerdoce dans le Pacifique Nord-Ouest. Bien que séparés par une distance immense nous sommes un et unis dans notre désir de réaliser une authentique Église orthodoxe judéo-chrétienne en Terre Sainte comme au début. Son livre présente de manière convaincante pourquoi de toutes les branches du christianisme, le christianisme orthodoxe a de loin le plus grand lien de parenté avec le judaïsme. "
- P. Alexander Winogradsky, patriarcat grec-orthodoxe à Jérusalem (chef de la communauté d'expression hébraïque)

Ce n'est pas Feu Père Elie Shmaïn, lui aussi juif et prêtre orthodoxe d'éternelle mémoire qui fut mon prêtre bien aimé qui contredirait tout cela...