lundi 31 juillet 2023
SUR L'ENVOI DES DONS DU SAINT-ESPRIT par le Métropolite Tryphon
mercredi 26 juillet 2023
Pour protéger nos enfants
Article écrit par Gérard Delépine
De grandes entreprises font la promotion de la théorie du genre et des transformations sexuelles aux enfants en espérant ainsi augmenter leur clientèle vers les minorités sexuelles et leurs bénéfices.
Le boycott est une arme efficace
La réaction populaire par le boycott à cette propagande déstabilisatrice pour nos enfants a montré son efficacité aux USA.
La firme de bière Bud Weiser avait choisi Mulvaney, une icône trans pour la représenter avec des canettes personnalisées le représentant à demi-nu, buvant du Bud Light dans une baignoire et un discours pro-LGBTQ pour commémorer qu’il était devenu «une femme» depuis plus d’un an. La firme a subi dans le mois suivant cette publicité, une chute des ventes de Bud Light et de ses actions de plus de 20%, incitant la banque HSBC à dégrader la notation d’AB InBev. La société mère de Bud Light a finalement préféré revendre la marque à ses fondateurs d’origine.
En juin 2023, mois des fiertés LGBT+, la société Target a sorti une collection aux couleurs arc-en-ciel comprenant notamment des maillots de bain pour femmes, qui permettent aux femmes transgenres n’ayant pas subi d’opérations de dissimuler leurs organes génitaux masculins. Cet affichage trans a fortement déplu à sa clientèle qui a boycotté l’enseigne, causant la chute brutale des ventes et provoquant l’arrêt de la commercialisation en ligne puis une perte de 14 milliards de dollars de sa valorisation boursière. (De 72,52 à 58,61 milliards).
Disney et les réactions à sa propagande trans
Disney a jadis fait son succès grâce à ses spectacles favorables à l’imagination et à l’innocence destinés à la famille. Mais depuis une dizaine d’années, Disney a progressivement adopté l’idéologie du genre et l’agenda LGBT+ radical.
L’engagement politique et sociétal de la firme daterait de l’arrivée à sa tête de Bob Iger en 2015, d’après Le Monde1. Démocrate, il entend défendre ses valeurs et «amener [les gens] à mieux accepter les multiples différences, cultures et races et toutes les autres facettes de nos vies et de notre peuple» notamment grâce au storytelling. Une évolution qui se traduit par la présence de superhéros noirs et homosexuels à l’écran (dans « Black Panther », « La Petite Sirène » et « Les Éternels » notamment), pour incarner les personnages imaginés par la firme. Des gay prides ont lieu dans ses parcs à thème et la promotion de l’idéologie du genre est devenue habituelle dans ses films ou dans la présentation de ses employés comme cet homme avec une robe et du maquillage à la boutique Bibbidi Bobbidi d’Anaheim, en Californie
Les avertissements imposés à certains classiques ou la polémique ridicule sur le baiser non consenti à la Belle au bois dormant, ou le choix d’une actrice noire pour représenter la petite sirène en attendant une reine des neiges noire et transgenre, détournent un large public d’un Disney qui n’est plus dans le mythe européen réenchanté.
Le 28 mars 2022, la présidente du groupe Disney, Karey Burke, a indiqué qu’elle souhaitait «plus de personnages LGBTQ et issus de minorités raciales dans les rôles principaux des productions du studio» (jusqu’à 50% des intervenants) et des intrigues amoureuses entre personnages de même genre. Elle a également indiqué que dans ses parcs, la société avait interdit l’utilisation de pronoms genrés par son personnel qui ne doit plus dire «Bonjour mesdames et messieurs, mais bonjour tout le monde ou bonjour les amis». Lors de l’assemblée 2022 des actionnaires, Bob Chapek a annoncé que Disney ferait un don de 5 millions de dollars à des associations de défense des personnes LGBTQ+, et que la firme mènera le combat contre la récente loi de Floride qui n’est pourtant pas homophobe, mais interdit simplement de mentionner les sujets LGBTQ+ à l’école primaire.
En rétorsion, le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a signé une loi, entrée en vigueur en juin 2023, supprimant le statut favorable dont bénéficie le parc d’attractions Disney World depuis sa création.
De nombreuses pétitions ont été émises, et des manifestations ont eu lieu devant ses parcs.
La lettre type adressée au PDG de Disney par les protestataires précise qu’il ne s’agissait pas d’une revendication homophobe ou transphobe, mais seulement d’une revendication de respect des droits des enfants :
« Je ne suis pas intolérant. Je veux simplement pouvoir regarder des films adaptés aux familles et aux enfants sans avoir à subir les effets d’une idéologie radicale, j’en ai assez de ces absurdités. »
Depuis que Disney a été boycotté pour son action en faveur des transgenres, la valeur boursière de l’entreprise s’est effondrée de 70 milliards de dollars. Ils ont licencié leur PDG et plus de 7000 travailleurs et perdu leur capacité de contrôler la gouvernance publique de leur parc à thème en Floride.

Mais les dirigeants de Disney persistent dans leur propagande transsexuelle ciblant les enfants s’exposant à un boycott renforcé ruineux pour leurs actionnaires.
Netflix aussi subit les conséquences de sa propagande woke
Netflix multiplie les films et les séries mettant en vedette des personnages issus de minorités ethniques ou sexuelles en espérant ainsi augmenter son audience.
En témoigne la série Ridley Jones, la protectrice du musée, dessin animé produit par Netflix destiné aux enfants de 3 à 6 ans qui vante son soutien à la cause LGBT que Breiz Info2 résume ainsi :
« la fillette protagoniste vit sans père, avec sa mère et sa grand-mère, une autre a deux papas qui sont ouvertement en couple. Le petit bison qui fait son coming-out non-binaire semble être le coup final de la série, tant il a été perçu comme une tentative d’endoctrinement aux théories transgenres. »
Un wokisme qui agace jusqu’aux… minorités concernées. Le Point3 rapporte le témoignage d’un adolescent noir déçu de la saison 2 de Arsène Lupin :
« Il y avait presque à chaque épisode du racisme des Blancs sur les Noirs. Ça m’énervait en tant que Noir, pas parce que c’est injuste, mais parce que ce n’est pas ça, ma vie. »
Et celui d’un ado homo :
« Ce qui me gêne, c’est quand l’info sur la sexualité tombe comme un cheveu sur la soupe. On a l’impression que c’est faux et qu’on sert juste à cocher des cases : Ça y est, on a notre perso gay », citant l’exemple du personnage de Robin dans « Stranger Things », dont le coming out lui paraît «inutile pour l’intrigue » : « Ils ont leur lesbienne, ils peuvent dire que leur série est inclusive, même si ça n’a aucun intérêt, et ils peuvent mettre le drapeau LGBT pour leur promo ».
Cette propagande Woke permanente est certainement en partie responsable de la baisse d’abonnés que Netflix subit4. Une première depuis dix ans, La chute de 200 000 utilisateurs payants est modeste, mais Netflix anticipait pour le même trimestre un gain de 2,5 millions. Wall Street a sanctionné l’entreprise dont le cours sur le marché hors-cote a plongé de 700 dollars (en novembre 2021) à 162 en mars 2022 (-80%) avant de remonter lentement jusqu’à 440 en juin 2023.
Le totalitarisme des extrémistes trans nuit aux féministes
De plus en plus de militants gays et de féministes constatent que la propagande extrémiste trans menace les avancées sociétales qu’ils avaient obtenues.5
Les nombreuses féministes (surnommées Trans Exclusionary Radical Feminist) considèrent qu’il ne suffit pas de s’autoproclamer femme pour pouvoir exiger d’être considéré comme telle et qu’une société ne peut pas défendre les droits des femmes et œuvrer à l’égalité homme-femme si le mot «femme» change de définition. Elles estiment que les personnes trans ne devraient pas être incluses dans les espaces réservés aux femmes et ne devraient pas être au centre de l’agenda féministe. Ces féministes rappellent que les femmes sont tout d’abord des êtres humains femelles, qu’elles ont un double chromosome X et un appareil génital qui permet la gestation, l’accouchement et l’allaitement d’un enfant.
Les caractéristiques physiques du sexe biologique sont des faits objectifs contrairement au sentiment d’appartenance à un genre qui n’est qu’un ressenti psychologique adossé à une construction sociale bancale.
Le Planning familial proclamant que «les hommes peuvent être enceints» fait passer les personnes trans avant les femmes et invisibilise ces dernières.
En France, des militantes féministes rapportent des violences d’extrémistes trans contre des féministes. Marguerite Stern ancienne Femen et créatrice des Collages contre les féminicides a ainsi témoigné à l’AFP6 :
« On a reçu des œufs dans le visage, on a été frappées parce qu’on tient cette position de dire qu’être une femme n’est pas un sentiment, c’est une réalité biologique matérielle». Il n’est «pas normal» que les personnes trans, « minoritaires », prennent « autant de place dans le débat », car cela entraîne, selon elle, « des mécanismes d’invisibilisation des femmes ».
La propagande des extrémistes trans nuit aussi aux homosexuels
En février 2022, Philippe Dubreuil, président du Forum gay et lesbien de Lyon, a provoqué un séisme parmi les militants en déclarant7 : « Le wokisme est un cancer intellectuel » et dénonçant une « dictature des minorités » au sein de la communauté LGBT+, s’exposant à être ostracisé au sein de son mouvement.
Mais il n’est pas le seul. Aux USA le président de l’association « Gays Against Groomers » pointe du doigt les organisations Trans financées par des dons de grandes sociétés pharmaceutiques comme Pfizer, Johnson & Johnson et UnitedHealth Group, qui ont un intérêt financier à transformer des générations d’enfants en patients médicaux pour leur profit.
L’association Gays Against Groomers déclare ainsi :
« Notre communauté qui prêchait autrefois l’amour et l’acceptation des autres a été détournée par des militants radicaux qui poussent maintenant des concepts extrêmes sur la société, ciblant spécifiquement les enfants ces dernières années. L’écrasante majorité des homosexuels sont contre ce en quoi la communauté s’est transformée, et nous n’acceptons pas que le mouvement politique pousse son programme en notre nom. Gays Against Groomers s’oppose directement à la sexualisation des enfants. Cela comprend des heures d’histoires de drag queen, des spectacles de drag stars impliquant des enfants, la transition et la médicalisation des mineurs et la théorie du genre enseignée en classe ».
La propagande des extrémistes trans nuit à toutes les minorités sexuelles
De la même manière que l’extrémiste des pro avortements «jusqu’au 9ème mois de la grossesse» a été responsable du revirement de la cour suprême sur le sujet, l’extrémiste trans a suscité une explosion de lois limitant les droits de minorités sexuelles jusqu’ici obtenus et largement acceptées.
Aux USA, plus de 300 lois ont été récemment votées dans près de la moitié des États américains en réaction à la propagande trans visant les enfants et certaines ont aussi restreint les droits des gays et lesbiennes8 victimes collatérales de leur inclusion dans le groupe LGBT+.
Cette efflorescence de lois limitant les droits des minorités sexuelles est observée dans beaucoup des pays soumis à la propagande pro trans : Hongrie, Pologne, Russie, Afrique.
Contrairement à ce que prétendent les extrémistes trans sexuels, leur visibilité ne favorise pas leur inclusion.
***
Le gouverneur de Floride promulgue une loi qui met fin au statut favorable de Disney World
Ron DeSantis a souhaité punir le géant du divertissement pour les prises de position de son PDG sur la loi dite «Don’t Say Gay», jugée homophobe et contraire aux valeurs du groupe propriétaire du plus grand parc d’attractions de l’État.

Selon Le Monde, le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a signé vendredi 22 avril une loi, qui entrera en vigueur en juin 2023, supprimant un statut favorable dont bénéficie le parc d’attractions Disney World, son propriétaire ayant défendu certains thèmes progressistes peu appréciés des élus républicains.
Avec son statut spécial, octroyé à l’époque de la construction du site de loisirs près d’Orlando dans les années 1960, Disney était exempté de la plupart des réglementations de l’État et garantissait en échange un certain nombre de services publics essentiels, comme le ramassage des ordures, les pompiers ou le traitement des eaux. Certains élus craignent que la révocation de ce statut n’entraîne un transfert de dettes aux gouvernements locaux.
Article écrit par Gérard Delépine. Source : Nouveau monde.
- Arnaud Leparmentier, « Disney emporté par la guerre culturelle américaine », Le Monde 23 juin 2023
- https://www.breizh-info.com/2023/03/24/netflix-un-dessin-anime-de-propagande-trans-a-destination-des-3-6-ans-annule
- https://www.lepoint.fr/le-marketing-progressiste-de-netflix-lasse-t-il-la-generation-z/10/06/2022
- https://www.polemia.com/netflix-en-difficulte-la-propagande-societale-sanctionnee
- https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/trans-suffit-il-de-s-autoproclamer-femme-pour-pouvoir-exiger-d-etre-considere
- https://www.francetvinfo.fr/identite-de-genre-grosses-tensions-dans-le-mouvement-feministe-sur-la-place-des-femmes-trans
- https://www.lepoint.fr/les-nouveaux-repentis-du-wokisme/09/05/2022
- https://ici.radio-canada.ca/cour-supreme-etats-unis-lgbtq
samedi 15 juillet 2023
"La science du climat s'est métastasée en une pseudoscience journalistique de choc massive"
Le Dr John F. Clauser, co-récipiendaire du prix Nobel de physique 2022, a critiqué le récit de l'urgence climatique en le qualifiant de "dangereuse corruption de la science qui menace l'économie mondiale et le bien-être de milliards de personnes".
Avec deux autres, le Dr Clauser, un physicien expérimental et théoricien, a été le récipiendaire du prix Nobel 2022 pour des travaux effectués dans les années 1970 qui ont montré que «l'intrication quantique» permettait à des particules telles que les photons, en fait, d'interagir à de grandes distances, apparemment pour nécessitent une communication dépassant la vitesse de la lumière.
Il a critiqué l'attribution du prix Nobel 2021 pour ses travaux dans le développement de modèles informatiques prédisant le réchauffement climatique, selon une coalition de scientifiques et de commentateurs qui soutiennent qu'une discussion éclairée sur le CO2 reconnaîtrait son importance dans le maintien de la vie végétale.
Dans une déclaration publiée par la coalition CO2, le lauréat du prix Nobel John Clauser a été élu au conseil d'administration de la CO2 Coalition - CO2 Coalition, le Dr Clauser a déclaré qu '"il n'y a pas de crise climatique et que l'augmentation des concentrations de CO2 profitera au monde"
Il a critiqué les modèles climatiques répandus comme n'étant pas fiables et ne tenant pas compte de la rétroaction dramatique de stabilisation de la température des nuages, qui, selon lui, est plus de cinquante fois plus puissante que l'effet de forçage radiatif du CO2.
Le Dr Clauser note que les nuages blancs brillants sont clairement la caractéristique la plus visible des photos satellites de la Terre.
Ces nuages sont principalement produits par l'évaporation de l'eau de mer par la lumière du soleil. Ils couvrent de façon variable un tiers à deux tiers de la surface terrestre.
La majeure partie de l'énergie incidente sur la terre se présente sous la forme de lumière solaire visible. Les nuages renvoient l'énergie solaire dans l'espace avant qu'elle n'atteigne la surface de la Terre pour la chauffer.
Selon le lauréat du prix Nobel, cette création d'une couverture nuageuse réfléchissante fournit un thermostat naturel qui régule la température de la terre avec un puissant effet de rétroaction négative.
Il affirme que cet effet de régulation de la température est plus de cinquante fois plus fort que l'effet de réchauffement du CO2.
La déclaration du Dr Clauser a déclaré que "le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat et l'Académie nationale des sciences admettent à plusieurs reprises que les effets des nuages représentent en effet la plus grande incertitude dans leurs prévisions climatiques".
Il ajoute en outre que "l'analyse détaillée des nuages (AR5) du GIEC et de leurs effets sur le climat méconnaît totalement les effets des nuages et ignore totalement ce processus de transport d'énergie dominant".
Selon le Dr Clauser, « Le discours populaire sur le changement climatique reflète une dangereuse corruption de la science qui menace l'économie mondiale et le bien-être de milliards de personnes.
« La science climatique malavisée s'est métastasée en une pseudoscience journalistique de choc massive. À son tour, la pseudoscience est devenue un bouc émissaire pour une grande variété d'autres maux sans rapport. Il a été promu et étendu par des agents de marketing d'entreprise, des politiciens, des journalistes, des agences gouvernementales et des écologistes tout aussi malavisés.
« À mon avis, il n'y a pas de véritable crise climatique. Il y a cependant un problème très réel à fournir un niveau de vie décent à la population mondiale en expansion, surtout compte tenu de la crise énergétique qui y est associée. Ce dernier est inutilement exacerbé par ce qui, à mon avis, est une science du climat incorrecte », a-t-il déclaré.
dimanche 9 juillet 2023
"Il vaudrait mieux pour lui qu'on mît à son cou une pierre de moulin et qu'on le jetât dans la mer"
"Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites. Ensuite Il dira à ceux qui seront à sa gauche: Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges…" (Luc 17,2)
Révéler le mal pour l'éradiquer. Il est du devoir de tous ceux qui sont conscients de l'exposer aux inconscients…
mardi 27 juin 2023
"Cette thérapie dans sa vraie perspective" par P. Jean ROMANIDES
vendredi 23 juin 2023
"LA PRIÈRE EST UN DON, ACCORDÉ GRATUITEMENT PAR DIEU À CEUX QUI LE DÉSIRENT"par P. John BRECK
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« […] la prière authentique n'est pas vraiment une entreprise humaine. Nous pouvons probablement dire que ce n'est même pas une possibilité humaine. Dans Romains 8, l'apôtre Paul déclare : « nous ne savons pas prier comme il faut, mais l'Esprit lui-même intercède pour nous avec des soupirs trop profonds pour être exprimés ». La prière que j'offre, que ce soit devant une icône ou lors d'une célébration liturgique, n'est souvent pas une prière du tout. C'est une expression de mes propres pensées sinueuses, un monologue de besoins perçus, de plaintes et de réflexions sur l'état général des choses, agrémenté parfois de quelques mots et de sentiments d'action de grâce et d'intercession pour les autres.
Mais dans l'ensemble, il y a un écart tragique entre ce que je pense et dis dans ces moments-là, et le genre de prière authentique dont parle saint Paul, une prière animée par l'Esprit de Dieu, qui parle un langage "trop profond pour les mots". Cette prière, dans ce qu'elle a de plus sublime, est ce que les Pères appellent la « prière pure », la prière du cœur. C'est un don accordé à quelques-uns pour des raisons que Dieu seul connaît. Pour le reste d'entre nous, toute prière qui atteint une réelle communion avec son objet béni est aussi un don, librement accordé par l'Esprit qui habite en nous.
Alors que Jésus rencontre la femme samaritaine, ils semblent à première vue parler à deux niveaux entièrement différents, terrestre et céleste. Elle comprend que l'eau est de l'eau; il proclame qu'elle est une source de vie éternelle. Elle le trouve s'ingérant dans ses affaires personnelles; il révèle dans ses cinq maris et plus quelque chose de plus qu'une question morale. Il la surprend et l'embarrasse, alors elle se lance dans une stratégie d'évasion : « Ah, je vois que tu es un prophète ! Elle suit immédiatement avec une question théologique intentionnellement distrayante : « Quel est le lieu approprié pour adorer Dieu, sur cette montagne (Gérizim) où nos pères samaritains adoraient ? ou à Jérusalem, selon la tradition juive ?
À ce stade, Jésus la conduit à nouveau de l'expérience mondaine à la profondeur spirituelle. Par sa question, elle a préparé le terrain pour une nouvelle révélation, peut-être la plus importante de tout le dialogue. « Ni sur cette montagne ni à Jérusalem » comme points sur la carte. La véritable adoration du Père, déclare-t-il, ne peut être « qu'en esprit et en vérité ».
Ou alors lisez nos traductions. Cependant, le message de Jésus, qui s'accorde avec la théologie de tout l'Evangile, est essentiellement et profondément trinitaire. Sa réponse ne peut signifier que « dans l'Esprit et dans la Vérité » : dans la puissance de l'Esprit de Dieu, et par la médiation de celui qui est la Vérité. « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie », déclarera-t-il à ses disciples au Cénacle. Bien avant cette nuit tragique, il déclare à la Samaritaine le message que saint Paul a transmis aux Romains. La prière authentique, le vrai culte, n'est possible que par l'intervention des « deux mains » du Père : le Fils et l'Esprit (Saint Irénée). D'un point de vue humain, nous offrons le culte à Dieu sous une forme particulière et dans un lieu particulier. En réalité, la profondeur, la beauté et l'authenticité de ce culte dépendent de notre ouverture à l'œuvre des deux mains du Père en nous, quand et où qu'elle soit.
Il y a un plaisir et un soulagement extraordinaires dans cette prise de conscience. Cela signifie que la prière authentique ne dépend pas de notre humeur, ni de nos formulations, ni de la plénitude de son contenu. Cela ne dépend pas non plus de notre emplacement. Certes, notre prière en général peut et doit refléter le contenu des prières traditionnelles de l'Église, et le lieu géographique de l'Église et de sa liturgie nous offre une participation concrète au Corps du Christ réuni. Le bâtiment, cependant, n'est pas «l'Église». Nous sommes, en tant que membres les uns des autres. Par conséquent, notre prière peut être offerte alors que nous n'avons ni les mots ni la volonté de prier. Notre vie dans la communion des saints peut être soutenue, même lorsque nous ressentons le besoin d'être seuls ou lorsque nous souffrons de solitude. Notre vie peut être marquée, voire transfigurée par la prière, à tout moment et en tout lieu : au bureau ou aux urgences, dans une zone de guerre à travers le globe ou dans notre propre cuisine. Et ceci, encore une fois, parce que la prière est un don, accordé gratuitement par Dieu à ceux qui le désirent. Que nous en soyons conscients ou non, la prière peut se poursuivre et se poursuit sans interruption dans le temple du cœur. Bien sûr, il doit y avoir une acceptation consciente et volontaire, au moins dans des moments particuliers et des circonstances particulières de notre vie quotidienne. Mais nous pouvons nous réjouir du fait que la prière n'est pas l'imposition d'une responsabilité (« Je dois encore dire mes prières… »), ni une « expérience » que nous pouvons évoquer artificiellement. C'est un don qui vient avec l'action de l'Esprit et de la Vérité au plus profond de notre être.
« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, demande l'apôtre aux Corinthiens, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? (1 Co 6) La réponse de Jésus à la question de la Samaritaine affirme la même chose : chacun de nous qui vit « en Christ »
P. John BRECK
jeudi 22 juin 2023
"IL N'Y A PLUS DE VÉRITABLE PROPHÉTIE" ?
dimanche 18 juin 2023
À QUOI L'HOMME EST-IL DESTINÉ ? QUEL EST LE SENS DE SA VIE TERRESTRE ?
La croissance
La parabole des talents parle de dynamique spirituelle. La vie en Dieu, comme la vie matérielle de toutes les créatures, est fructification. La société civile magnifie la rentabilité, la productivité, la croissance économique. La crise est définie par la baisse du taux de croissance ou la stagnation. La prospérité se voit à la multiplication de la richesse et de tous les biens matériels. L’augmentation, la dilatation, la croissance désigne toutes les créatures en bonne santé. Dans leur nid, les oisillons, le poulain dans son pré, les chênes jaillis du gland, accomplissent le vouloir divin qui appelle à la croissance et à la multiplication. L’univers sidéral et inter sidéral lui-même est en expansion, non pas infinie, mais indéfinie. Il en va de même de la vie en Dieu. Le don initial, celui du sceau de l’image du Verbe en l’homme, peut, par un printemps de l’âme, croître jusqu’en la ressemblance.
Le péché de stagnation
Le péché est stagnation, ou récession, infidélité en tout cas et désobéissance au précepte divin qui appelle l’homme à la déification. La timidité ou la frilosité religieuse, la tiédeur spirituelle, la réduction de la foi à la défense d’un ordre moral, le contentement de peu qui signe l’hypocrisie religieuse de qui se pense chrétiennement correct, sont la forme que prend la méconnaissance de Dieu.
Se tromper de dieu
Celui qui a enterré le talent s’est trompé sur Dieu ; il l’a calomnié dans son cœur, se le représentant comme un maître injuste et cruel. Il a eu peur, ce qui est un péché. Il s’est trompé de dieu ; il y a erreur sur la divinité ; on ne parle pas du même dieu. Comment avoir peur de Dieu si on le connaît tel qu’Il se révèle, notamment en se faisant homme ? Le craindre, oui ! Avoir peur de lui, non, car cela procède d’un contresens fondamental, d’une ignorance de la paternité divine, d’un égarement loin du vrai projet du Seigneur. Le diable, dans le cœur de l’homme, calomnie le Seigneur. Le péché de celui qui a caché le talent est celui d’Adam qui douta de Dieu.
Les Carême[s], restauration de l’image de Dieu
[…] [ Les périodes de jeûne de l'Église orthodoxe : Le Grand Carême mais aussi chaque Carême, celui des Apôtres, le Carême de la Dormition, le Carême de la Décollation de Saint Jean-Baptiste, le Carême de l'Exaltation de la Sainte Croix, le Carême de Noël, le Carême de la Théophanie, les jeûnes du mercredi et du vendredi] tendent essentiellement à restaurer la vision que nous avons de la Divinité, à nous réconcilier avec le Père par l’entremise du Fils et la grâce du saint Esprit. Retrouver Dieu comme Père nous rendra le dynamisme de toute notre croissance et notre évolution vers l’homme total, l’homme parfait, l’homme debout devant Dieu pour lui présenter les fruits de son obéissance. Le Carême est celui de la culture des dons et de la restauration du taux naturel de croissance spirituelle que le Seigneur attend de nous…
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