Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

samedi 23 août 2014

Le Seigneur des Anneaux illustré par Serge Ioukhimov


Entre iconographie médiévale, icônes russes et cartes de tarot 
le style particulier, très différent de celui de John Howe et Alan Lee, 
du graphiste russe 
СЕРГЕЙ ЮХИМОВ
pour LE SEIGNEUR DES ANNEAUX de J. R. R. Tolkien
édition pour enfants de 1993

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vendredi 22 août 2014

L’Ukraine, entre désastre économique et direction-guignol


Un intéressant article est publié le 18 août 2014 par OilPrice.com et relayé le 19 août 2014 par RussiaList.com. Il est écrit par un industriel US, Robert Bensh, de la firme Pelicourt LLC spécialisée dans le domaine de l’énergie et travaillant actuellement sur les ressources ukrainiennes. On sait que l’une des thèses favorites de la crise ukrainienne est l’activisme US pour déclencher cette crise, pour s’approprier l’essentiel des ressources énergétiques du pays. Bensh rapporte des nouvelles particulièrement préoccupantes de ce point de vue, – autant pour la situation ukrainienne elle-même que pour les perspectives d’exploitation de l’énergie (gaz) dans le pays.

• Du point de vue de la situation économique du pays, Bensh prévoit une catastrophe économique très rapidement, à cause d’abord des hostilités dans le Donbass qui affectent gravement l’économie du pays. On voit qu’on se trouve là dans une perspective conjoncturelle venant s’ajouter aux perspectives structurelles, également très pessimistes, du fait de l’imposition de diverses mesures d’austérité par le FMI et l’UE.

«L'épreuve de force militaire ukrainienne avec les séparatistes de l'Est industriel a forcé les mines de charbon à réduire fortement la production ou à fermer entièrement. Cela a conduit à une crise de l'électricité qui ne peut être jugulée qu’en coupant la production nationale ainsi que les exportations vers l'Europe, la Crimée, et la Biélorussie - ou pire, en obtenant plus d'importations en provenance de Russie. Dans les centres de charbon de l'industrie est-La lutte de Lougansk et de Donetsk contre l'Ukraine a forcé la fermeture complète d’environ 50 pour cent des mines de charbon, tandis que la production globale de charbon a chuté de 22 pour cent sur la même période l'an dernier. Les Sources clés de l'industrie disent qu'elles vont se retrouver à cours de charbon en moins de trois semaines.

« Pour l'Ukraine, le deuxième plus grand producteur de charbon en Europe, cela aura un impact dévastateur sur le secteur de l'énergie, qui est dans un état d'urgence, incapable d'obtenir du charbon pour les centrales thermiques qui fournissent environ 40 pour cent de l'électricité de l'ensemble du pays . Dans le cadre plus large de l'énergie, l'arrêt de la production de charbon fait revenir Ukraine dix ans en arrière. Le plan était de s'appuyer davantage sur le charbon afin de réduire la dépendance au gaz naturel russe. [...]
»... Maintenant [l’Ukraine] devra augmenter les importations de carburant pour compenser la perte. Mais même alors, la destruction des voies d'approvisionnement rend la chose problématique. Non seulement les routes d'approvisionnement de charbon ont été détruites dans le conflit, mais d'autres infrastructures essentielles ont pris un coup menaçant d'autres industries. Dans l'ensemble, le cœur industriel de l'Ukraine est sous le choc de la rupture de l’approvisionnement et des chaînes de livraison qui menacent de détruire au moins 5 pour cent du produit intérieur brut de l'Ukraine dans la seconde moitié de cette année. »

• Un autre aspect particulièrement préoccupant pour les “investisseurs” étrangers, et surtout US, se trouve dans le comportement de la direction ukrainienne, et particulièrement par le biais des lois que vote le pouvoir exécutif au sein de la Rada. De nouvelles taxes qui viennent d’être votées sont perçues comme extrêmement préoccupantes (Bensh note dans son texte : «Divulgation complète: mon cabinet, Pelicourt LLC, est l'actionnaire majoritaire du troisième plus grand producteur de gaz de l'Ukraine, Cub Energy, et j'ai informé les gouvernements américain et canadien sur le danger potentiel que la nouvelle taxe va provoquer ».)

Ce qui est tout à fait remarquable dans la description que fait Bensh, c’est l’attitude incohérente des législateurs ukrainiens, qui votent des lois se contredisant, s'annulant les unes les autres. Le mot d’ordre en Ukraine, et dans ce cas à Kiev, semble être : désordre, désordre, désordre... (extrait de la source /version en français des textes en anglais par Maxime le minime)






jeudi 21 août 2014

UN MIRACLE DE SAINT JEAN (Maximovitch) de SHANGHAI & de SAN FRANCISCO par Maria Tsalla



MARIA TSALLA du  POLLUX BAND, en GRÈCE:
Par Maria Tsalla

J'ai perdu mon père quand j'avais quinze ans et, chaque nuit que je priais, je me plaignais à Dieu qu’Il ait pris mon père si tôt, au point que j'ai demandé à le voir, au moins dans un rêve, mais mon désir n’était pas comblé. 

La réponse de Dieu à ma plainte n'a pourtant pas été longue à venir ; elle est venue par le biais d'un rêve. Dans mon rêve, j'étais dans une église étrange et j’attendais en faisant la queue avec d'autres pèlerins. Devant moi se trouvaient des enfants de différentes nationalités. Comme j’étais à la fin de cette file, certaines personnes de la galerie supérieure m’ont fait signe d’avancer, et à ces instructions les enfants docilement m’ont cédé leur place. 

Je me suis retrouvée en face d'une icône représentant un Saint que je n'avais jamais vu avant. Il était âgé et avait une barbe grise. Comme je regardais l'icône, le Saint est sorti de celle-ci comme si c’était une apparition et m'a dit d'aller à droite. Je me suis donc avancée dans la direction qu'il m'avait indiquée, c’est alors que j'ai vu un reliquaire duquel est sorti le même vieil homme que j'avais vu dans l'icône. Cette fois, cependant, ce n'était pas une apparition, une image peinte dans les couleurs utilisées par les iconographes, mais c’était un homme de chair et de sang. 

Je me suis approchée de lui, et nous nous sommes tous deux assis sur le reliquaire. Il ne me faisait pas peur ; Je me sentais comme si j'étais assise avec un ami sur un banc et pas avec un Saint sur ​​un reliquaire. Il m'a regardé dans les yeux avec amour et tendresse. Ses yeux exprimaient de l’amour et de l’affection, et embellisaient son corps vieilli et courbé. M'embrassant paternellement, il me parlait dans une langue différente – pas en grec ou d'autres langues que les gens parlent. C'était comme si nos âmes communiquaient. Il m'a dit que désormais il serait mon père. Son étreinte remplit mon âme de calme et son parfum rendait le rêve réel.

Saint Jean Maximovitch de Shanghai et San Francisco, 1966 
     
Je me suis réveillée en pensant à lui, et avec de nombreuses questions quant à savoir qui était le vieil homme. Mis à part les questions, cependant, j'avais aussi une réponse à ma question: «Ai-je un père? ». Bien sûr que j’en avais un ; simplement je ne savais pas son nom. J'ai demandé de l'aide à ma mère, qui est catéchiste et sait beaucoup de choses sur les Saints et leur vie. Aucun de ceux qu'elle a mentionnés, cependant, ne correspondait à la description que je lui donnais. Je savais seulement qu'il avait une barbe grise, était âgé, petit et courbé, et en tout état de cause étranger, puisque l'Église n'avait pas l'air grecque orthodoxe, les autres pèlerins ne paraissaient pas grecs non plus, et il ne m'avait pas parlé en grec. 

Ma mère m'a conseillé de le prier pour qu’il me révèle qui il était. La réponse à ma prière n'est pas venue à travers un rêve cette fois, mais plutôt par un cadeau d'anniversaire qui m'a été donné par mon père spirituel (à qui je n'avais jamais raconté le rêve). J'ai ouvert le cadeau et j'ai vu que c'était un livre. Lorsque je l'ai ouvert, j'ai vu l'église "étrange" ("étrange" pour moi, parce qu'elle était russe) que j'avais vue dans mon rêve, l'icône du Saint, son reliquaire, et l'homme lui-même ! C'est ainsi que j'ai appris son nom : Saint-Jean Maximovitch, le protecteur des orphelins. C'est ainsi que j'ai appris le nom de mon père – le père de tous les orphelins, des affligés, des faibles, des pauvres, et des lésés. Le Saint ne me quitte jamais, mais il est toujours près de moi et apparaît souvent dans mes rêves pour me donner appui, consolation, et conseils dans les moments difficiles. 

Dieu a pris mon père [biologique], mais Il a aussi pris soin de m'en envoyer un incorruptible (les reliques incorruptibles du Saint sont situées à San Francisco), qui est aussi sur la terre et qui nous rappelle que celui qui suit le Christ n'a aucune raison d’avoir peur de la mort. 

Je me sens chanceuse ; mais, en même temps, puisque Dieu a permis qu’une telle chose se passe pour moi, la plus pécheresse, j'ai la responsabilité d'aider autant de personnes que possible à en apprendre davantage sur Saint-Jean Maximovitch, afin que, de même j'en ai été changée , il puisse également apporter un changement pour de nombreuses autres personnes qui lisent ces mots maintenant et qui sont à la recherche d'un lieu de refuge et d’une étreinte paternelle. La seule chose que je pouvais faire en tant avec mes quinze ans était de faire une page Facebook appelée SAINT JOHN Maximovitch https://www.facebook.com/groups/211026374035/permalink/10151823170044036/, qui compte aujourd'hui plus de 3000 membres. Dans l'étreinte qu’il m'a offerte, nous sommes tous en harmonie ! 
Maria Tsalla, Grèce 

(Version en français par Maxime le minime de la source




La jeune musicienne Maria Tsalla parle de  St Jean de Shanghai et San Francisco. 
Interview sur Radio Station Eglise du Pirée 91,2 FM.




Song of Lucid Dream :
Maria Tsalla chant / guitare, Stavros Tsalikis guitare basse Michael George, batterie
 George KORAKAS claviers Dimitris Giannelos

   

SI VIS PACEM PARA BELLUM

Comme les lecteurs d'un blog ne recherchent pas fréquemment les articles précédemment écrits il n'est peut-être pas inutile de refaire paraître cet article…

La guerre en ultime recours


Qu’en est-il donc des guerres visibles, tangibles engagées par les Byzantins en armure avec des armes de fer et d’acier solide, et contre d'autres ennemis humains ? 

Nul traité byzantin sur l'idéologie de la guerre, que ce soit sur la guerre sainte ou la guerre juste, n’est parvenu jusqu'à nous, et il est peu probable qu’il en ait jamais été écrit. Il faut glaner ce que l'on peut à partir des manuels et des histoires militaires. Bien qu'il y ait eu à l'occasion des florilèges rhétoriques dans l'admiration de la vaillance et de la bravoure sur le champ de bataille, et bien qu’ils dépendissent de moyens militaires pour leur survie, les Byzantins, selon les termes d'un ingénieur de combat à la retraite du sixième siècle, considérait la guerre « comme un grand mal et le pire de tous les maux. » 30. «Nous devons toujours préférer la paix par-dessus tout, a écrit Léon VI, et nous abstenir de la guerre » 31 Pour eux la guerre n'est pas « la politique par d'autres moyens » de Clausewitz, mais cela a été le dernier recours.

La menace de la force écrasante était préférable à l'utilisation effective d'une telle force, et en cela, on peut noter qu’ils ont fait preuve d'une continuité frappante avec les anciens Romains. Ils ont cherché à atteindre leurs objectifs par la diplomatie, la corruption, des actions clandestines, en payant tribut, ou en embauchant d'autres tribus pour se battre. Ce n'est que lorsque tout avait échoué qu’ils étaient prêts à prendre les armes. Et même alors, ils ont essayé d'éviter un assaut frontal préférant venir à bout de l’ennemi par de légères escarmouches, une habile stratégie et une manœuvre habile. Ils étaient réticents à faire la guerre pour des raisons à la fois morales et pratiques. Tuer, même lorsque cela est jugé justifiable, était mal - il suffit de se rappeler le fameux, même si rarement observé, canon de Saint Basile, qui déclare que les soldats qui ont tué dans la bataille doivent être interdits de communion pour trois ans 32. Sur le plan pratique, la guerre était à la fois dangereuse et coûteuse.






Tout cela correspond au remarquable caractère défensif au coeur la théorie et la pratique stratégiques byzantines. Un chercheur de l'armée américaine a écrit d'un tacticien du VIe siècle :

« Il a un esprit nettement défensif, et voit si clairement ce que l'ennemi peut lui faire qu'il n'a pas le temps de penser à ce qu'il peut faire à l'ennemi. » 33 Les Byzantins n’ont pas été un peuple belliqueux et, c’est en fait ce qui a conduit les croisés à les accuser de lâcheté. Leur entière attitude envers la guerre était colorée par l'accent mis sur la défense et, à cet égard, certainement différente de la croisade et du Jihād, qui tous deux étaient agressifs par nature. Même les campagnes offensives en territoire ennemi des Herakleios, Nicéphore Phocas, Jean Tzimiskes, et Basile II visaient à récupérer et protéger les régions qui revenaient de droit à l'Empire romain.





Dans le monde byzantin, la guerre n'était pas, comme parfois en Occident, un terrain de jeu mortel sur lequel ceux que l'on appelle les nobles affichaient leurs prouesses et cherchaient la gloire. En soi, la guerre n’était pas un acte bon ou méritoire, et elle n'était certainement pas « sainte ».

Comment, alors, justifiaient-ils la guerre? « Le but de toutes les guerres, c'est la paix. » écrivait Aristote il y a bien longtemps, et au XIe siècle Anna Comnène le citait pour expliquer pourquoi son père Alexis avait consacré autant de temps et d'énergie à faire la guerre34 Elle précise également que, comme pour un individu, une nation a aussi le droit d'utiliser la force pour se défendre. Dans son esprit Alexis était également en droit d’entreprendre une action militaire pour récupérer les territoires perdus, pour imposer le respect avec un traité sous serment, ou pour éviter un plus grand mal.35 D’autres auteurs, quand ils font allusion aux causes de la guerre, cherchent davantage de justifications qu’Anna.

Peut-être l'explication la plus claire et la plus délibérée du point de vue byzantin sur la guerre a été mise en avant par Léon VI au début de ses Constitutions tactiques, très tôt au Xe siècle. Bien que la plus haute priorité de l'empereur fût de veiller à la paix et la prospérité de ses sujets, il se rend compte que, pour assurer cela, il doit conserver les forces armées en bon ordre et à promouvoir l'étude de la tactique et la stratégie. Pourquoi la guerre doit-elle prendre tant d’énergie à l'empereur ? « Par respect pour l'image et la parole de Dieu, tous les hommes devraient adopter la paix et favoriser l'amour les uns pour les autres au lieu de prendre les armes meurtrières dans leurs mains pour être utilisées contre leur propre peuple. Mais depuis le diable, le tueur d'origine des hommes, l'ennemi de notre race, a fait usage du péché pour amener les hommes autour de la guerre, contrairement à leur nature fondamentale, il est absolument nécessaire pour les hommes de faire la guerre en retour contre ceux que le diable manipule et de se tenir avec détermination et sans faille contre les nations qui veulent la guerre. » Finalement, il espère que « la paix sera respectée par tous et deviendra un mode de vie. »36


Léon VI prosterné devant le Christ

Les Byzantins ne sont pas enclins à la guerre contre d'autres peuples, a écrit Léon, à moins que ces autres peuples n’ouvrent les hostilités et n’envahissent notre territoire. «Alors, ainsi s'adresse-t-il au commandant, vous avez en effet une cause juste, dans la mesure où l'ennemi a lancé une guerre injuste. Avec confiance et enthousiasme prenez les armes contre eux. Car ils en sont la cause, ceux qui ont injustement levé la main contre nos sujets. Prenez donc courage. Vous aurez le Dieu de la justice à votre côté. Prenant la lutte au nom de vos frères, vous et vos forces entières serez victorieux. . . . Assurez-vous toujours que les causes de la guerre sont justes. » 37

Les guerres byzantines ne furent pas de guerres « saintes », mais des guerres justes, des guerres impériales. Elles ont été menées pour défendre l'Empire ou récupérer des terres qui lui revenaient de droit. Les soldats ont mis leur vie en jeu pour l'empereur et le peuple de ses sujets, le peuple chrétien. Ils allaient au combat « au nom de leurs parents, amis, patrie, et de l'ensemble du peuple chrétien. »38 Vers la fin du Xe siècle, un autre auteur militaire en parlant des hommes qui, sur la frontière orientale, ont choisi de braver les dangers pour le compte de nos saints empereurs et de tout le peuple chrétien. Ils sont les défenseurs et, après Dieu, les sauveurs des chrétiens.39

En conclusion, donc, les musulmans croyaient que la force pouvait être utilisée pour soumettre tous les peuples à la domination de l'Islam et les chevaliers occidentaux ont cru qu'ils étaient appelés non seulement à défendre mais à « exalter » le christianisme et que les attaques contre ses ennemis pouvaient être saintes et méritoires.

Quant aux Byzantins ils pensaient que la guerre était une chose ni bonne, ni sainte, mais mauvaise et ne pouvait être justifiée que dans certaines conditions, qui étaient centrées sur la défense de l'empire et de sa foi. Ils étaient convaincus qu'ils défendaient le christianisme lui-même et le peuple chrétien, ce qu’ils étaient vraiment."


(Version française de Maxime le minime)
d'après "Defenders of the Christian People: Holy War in Byzantium" by George T. Dennis 
un extrait de "Les croisades du point de vue de Byzance et du monde musulman"
édité par Angeliki E. Laiou et Mottahedeh Parviz Roy
publié par Dumbarton Oaks Research Library and Collection
Washington, D.C.www.doaks.org / etexts.html)
NB : pour voir la page de notes : Voir le Fichier : bibliographie_-_Byzance_et_la_guerre.pdff