Nous dirions que le doute, l'hésitation et le peu de foi sont normaux pour un homme qui cherche Dieu avec l'esprit.
Le cas de Thomas, absent au début de l’apparition du Christ ressuscité à ses disciples, est typique. C'est un fait que Thomas doutait et ne doutait pas, mais il demandait des preuves pour confirmer sa foi.
Bien connu pour son enthousiasme dans d’autres moments, Thomas n’est pas un sceptique isolé et défavorisé. Il ose, il cherche, il enquête, il s'enquiert. Il demande la vérité, avoir un contact direct avec elle. Le Christ n’a eu aucun problème à la lui offrir. Il est revenu à sa rencontre. Il revient à chacun de nous.
La foi de nombreux chrétiens est parfois tiède, plus froide que l’incrédulité. Nous avons la foi comme une armure et un bon équipement avec lesquels battre les autres, mais pas pour subir les coups ; être apprécié, admiré et regardé. Nous n’osons pas approfondir toujours plus les croyances de notre foi, nous ne voulons en aucun cas la remettre en question, et peut-être la dénoncer. Une foi forte donne la santé spirituelle, l’équilibre, la solidité, l’autonomisation, l’espoir et la confiance en Dieu. Parfois, n'ayons pas peur de l'admettre, notre foi présente de nombreuses preuves de pathologies secrètes de l'ego et de sentimentalité morbide. Cela va même jusqu’à croire à tort à un scepticisme antisocial, qui donne un assez mauvais exemple aux autres. Chercher Dieu en étant ainsi, c’est faire marche arrière.
Thomas n'était sûrement pas de mauvaise foi, et il ne croyait pas non plus facilement. Il était prudent, franc, authentique, solide, honnête et vrai. C'était qui il était. Sa bonne incrédulité a fait venir le Christ à lui. Le Christ s'est offert à lui pour sa sincérité. Il n'a pas réprimandé celui qui demandait à le voir, à le toucher. Mais finalement, Il a béni ceux qui ne voient pas et pourtant croient.