Du rejet contre-productif du Bon Usage en tout domaine…

Réflexions passagères d'un O.o.🤔


sur l’échec de l’éducation (entre autres) nationale [2]




Dans la logique "subversive" du rejet de tout pouvoir (confondu à tort avec l'autorité, la maîtrise et le magistère) le rejet du Bon Usage a été généralisé dans l’éducation des enfants et la grammaire en a sérieusement subi les conséquences.
Le principe de la tabula rasa avec le rejet de toute tradition soutenu par la ridicule autant que mensongère voire négationniste illusion que l'histoire commence ici et maintenant a fait des ravages dans l'apprentissage de la discipline du français comme en tout domaine de notre culture.
On a voulu que les enfants comprennent, réfléchissent avant d’obéir aux règles. Ainsi en a-t-il été pour l’apprentissage du bien écrire. Mais on a mis la charrue avant les bœufs. Pourtant on avait eu en même temps que ces projets pédagogiques « généreux » (l’enfer est pavé de bonnes intentions en ce domaine comme en d'autres) des philosophes du langage pour nous rappeler qu’il n’y avait pas de pensée hors du langage, que la pensée s’articule dans le langage. Alors pourquoi diantre avoir pensé et voulu que les enfants apprennent à penser la langue avant ou en même temps que la maîtrise de la langue ? 
Résultats : on a perdu les enfants dans une confuse et dérisoire « réflexion » linguistique avant de leur apprendre à s’exprimer correctement. Le franglais, l'argot et le verlan ont fait beaucoup de progrès en revanche.
La grammaire fut en conséquence enseignée par des enseignants peu spécialistes de la question – (re)formés « à la va vite » dans le cadre de réformes de surface et de surcroît infondées, plus idéologiques que réellement scientifiques – transmise donc dans une évidente incompétence, avec des manuels s’efforçant comme toujours d’être conformes aux directives ministérielles pour être « choisis » par des enseignants ne sachant plus où donner de la tête, offrant une sorte de bricolage « à la système D » peu cohérent parce qu’utilisant des morceaux de théorie de l’un ou l’autre linguiste, sans discernement ni respect de la cohérence de leurs théories particulières et quelquefois contradictoires. 
Il s’agissait d’aboutir au bon usage sans l’enseigner. Il paraît pourtant évident que cela n’était pas possible voire complétement imbécile. 
Que les linguistes, dont c’est le métier, passent leur vie à étudier, rechercher les origines de tel ou tel phénomène d’une langue pour en rendre compte par une théorie cohérente par l’hypothèse d’une structure sous-jacente, c’est une chose légitime mais qu’on le demande à des élèves dont la langue maternelle est encore – mais de moins en moins – le français, est une totale et particulièrement nocive absurdité… encore pratiquée depuis les années 70 dans les écoles de la République. 

Apprend-on à marcher aux enfants en les assommant avec un patchwork de différents extraits de planches anatomiques et de théories anthropologiques diverses ? Bien sûr et heureusement que non, car on aurait des générations de paralytiques ou au mieux de boiteux…
En revanche les enfants mal enseignés bien que mis "au centre du système" paraît-il, s’expriment plus mal que jamais, pour ne rien dire de la diminution de leur capacité de réflexion et de l’augmentation de leur indiscipline rendant tout apprentissage de plus en plus improbable… 

Évidemment on peut également s'apercevoir que le bon usage en matière de relations humaines, autrement dit les règles du Savoir-Vivre et la courtoisie ( qui sont faute de mieux - d'un point de vue chrétien - des béquilles de l'amour) qui ont fait longtemps le confort de qu'on appelle pompeusement dans la Novlangue le "Vivre Ensemble" français, ont été également jetées aux orties car comme la grammaire trop réactionnaire n'est-ce pas ? 
La pseudo libération des mœurs suivie de la survalorisation du jeunisme accompagné de l'égalitarisme mal fondé des sexes et le rejet des règles de Savoir-Vivre, le métissage culturel aidant (tellement vanté pour ses prétendus effets d'enrichissement !?), ont fait en sorte qu'on peut voir avec consternation le nombre d'incivilités et d'agressions à la personne en augmentation constante. 

Le Savoir-Vivre et le sens de la mesure typiquement français rendaient pourtant la vie en France bien plus agréable et attrayante. D'ailleurs bien qu'il soit de bon ton maintenant de cracher dans la soupe avec des "N… la France !" scandés ad nauseam, ce sont bien ces conditions de vie mêmes qui ont attiré jusqu'à nos jours des générations d'immigrants sans qu'ils aient pensé naguère qu'on le leur devait absolument, avec non seulement une totale absence de gratitude mais également un profond et amer ressentiment nourrissant des projets de destruction et de meurtre… suivis de passages à l'acte.

La loi du plus fort est revenue et l'on est prié de dire "Respect!" 


Maxime Martinez

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