TEXTES LITURGIQUES, LES DIFFÉRENTES TRADUCTIONS EN FRANÇAIS
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Recension: « Les divines liturgies de saint Jean Chrysostome, de saint Basile le Grand et la liturgie des dons présanctifiés », traduction nouvelle du père Placide Deseille
par Jean-Claude Larchet
« Les divines liturgies de saint Jean Chrysostome, de saint Basile le Grand et la liturgie des dons présanctifiés », traduction du Père Placide Deseille, éditions du Monastère Saint-Antoine-le-Grand et Monastère de Solan, 2009, 2007 p.
En cette période où, dans un laps de temps de huit jours, on célèbre dans l’Église orthodoxe la liturgie de saint Jean Chrysostome, la liturgie des dons présanctifiés et la liturgie de saint Basile, il est opportun de signaler la publication, par le monastère Saint Antoine le Grand et le monastère de Solan, d’un volume relié et fort bien présenté qui les réunit toutes les trois dans une traduction du père Placide Deseille.
Cette traduction nouvelle paraît avec la bénédiction de S. E. le métropolite Emmanuel, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France.
Ceux qui sont des familiers des excellentes traductions réalisées par le P. Placide Deseille ne seront pas surpris de constater que la présente traduction se caractérise par son souci de littéralité par rapport au texte original grec, tout en conservant au texte français un style de grande qualité.
En cette période où, dans un laps de temps de huit jours, on célèbre dans l’Église orthodoxe la liturgie de saint Jean Chrysostome, la liturgie des dons présanctifiés et la liturgie de saint Basile, il est opportun de signaler la publication, par le monastère Saint Antoine le Grand et le monastère de Solan, d’un volume relié et fort bien présenté qui les réunit toutes les trois dans une traduction du père Placide Deseille.
Cette traduction nouvelle paraît avec la bénédiction de S. E. le métropolite Emmanuel, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France.
Ceux qui sont des familiers des excellentes traductions réalisées par le P. Placide Deseille ne seront pas surpris de constater que la présente traduction se caractérise par son souci de littéralité par rapport au texte original grec, tout en conservant au texte français un style de grande qualité.
Il est précisé en sous-titre que le texte et les rubriques correspondent à l’usage du Mont-Athos, mais nous avons cependant constaté sur certains points de légères variantes par rapport au texte athonite de référence (éditions du saint Monastère de Simonos-Pétra, 2008). L’usage athonite, ici globalement respecté, présente quelques variantes par rapport à l’usage paroissial grec, et des variantes plus importantes par rapport à l’usage slave. Il est cependant très facile, car ces variantes sont minimes, d’apporter sur le livre les quelques corrections nécessaires pour adapter le texte et les rubriques à l’usage auquel on se conforme habituellement.
Cette traduction de la liturgie qui est le plus souvent célébrée, celle de saint Jean Chrysostome, s’ajoute aux cinq traductions actuellement en usage dans les pays francophones: 1) celle de Mgr Sylvestre (Nice, 1965) ; 2) celle des éditions Liturgica (texte en ligne ici) ; 3) celle du père Denis Guillaume (qui figure dans plusieurs volumes de ses publications, notamment dans un petit livre de poche qui regroupe les trois liturgies); 4) la traduction des moines de Cantauque (publiée avec la bénédiction de S. E. le métropolite Joseph), téléchargeable ici; 5) la traduction réalisée et publiée par la Fraternité orthodoxe en 2007, "reçue par la commission liturgique de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France". Cette dernière traduction a l'avantage d’être plus proche du texte que la précédente (la plus utilisée) et de présenter, dans ses notes, les usages des différentes Églises locales (mais sans toutefois mentionner celles-ci) ; elle a en revanche suscité quelques réticences et n’est pas parvenue à s’imposer comme la traduction de référence du fait qu’elle reflète certains a priori discutables de ses promoteurs, modifie notamment certaines rubriques sous l’influence des idées réformistes du P. Alexandre Schmemann (par exemple c’est l’assemblée qui répond « Amen » lors de l’épiclèse et non le diacre, ou le fidèle répond « Amen » en recevant la communion, deux pratiques qui ne sont officiellement reconnues par aucune Église orthodoxe à notre époque, mais que cette édition présente, sans aucune annotation, comme faisant partie du texte ordinaire de la Liturgie). Un des membres de la commission liturgique de l'AEOF s’est plaint auprès de l’AEOF, à la suite de la publication de la présente traduction du P. Placide, "de la prolifération des traductions liturgiques" (munies, pour la plupart, d'une bénédiction épiscopale qui leur donne un caractère officiel) ; mais une telle situation n’existerait pas et on aurait pu aboutir à un texte unique, universellement reçu, si la commission liturgique de l’AEOF, au lieu de se constituer en un groupe fermé se situant dans la mouvance de la Fraternité orthodoxe (et dont aucun membre n’est un connaisseur du grec liturgique), s’était ouverte, pour la traduction et pour sa révision, à de vrais spécialistes de tous horizons, comme par exemple le père Placide lui-même, comme le père Nicolas Molinier, auteur d’un remarquable commentaire et d’une excellente traduction du propre des liturgies de saint Jean Chrysostome et de saint Basile, comme le père Denis Guillaume (décédé l’an dernier) qui maîtrisait de multiples langues anciennes (dont le grec et le slavon) et modernes (dont le grec, le russe, le serbe et le roumain) et a réalisé l’exploit de traduire en langue française la totalité des offices orthodoxes, comme Bernard Le Caro, très bon connaisseur tant du grec que du slavon liturgiques, qui réalise depuis plusieurs années d’excellentes traductions dans le cadre du diocèse de Genève de l’ERHF (Patriarcat de Moscou) dont il est membre de la commission liturgique, ou encore comme Claude Lopez-Ginisty qui a traduit et composé, dans une langue très élégante, des centaines de textes liturgiques.
On peut se procurer cette traduction du père Placide Deseille, de même que la traduction du Petit horologion réalisée selon les mêmes critères, dans les deux monastères dont il est le père spirituel : Monastère Saint-Antoine-le-Grand (Font de Laval, F 26190 Saint-Laurent-en-Royans, Fax: 04 75 47 53 68), ou auprès du Monastère de Solan (F 30330 La Bastide d’Engras, Fax: 04 66 82 99 08).
Jean-Claude Larchet
Cette traduction de la liturgie qui est le plus souvent célébrée, celle de saint Jean Chrysostome, s’ajoute aux cinq traductions actuellement en usage dans les pays francophones: 1) celle de Mgr Sylvestre (Nice, 1965) ; 2) celle des éditions Liturgica (texte en ligne ici) ; 3) celle du père Denis Guillaume (qui figure dans plusieurs volumes de ses publications, notamment dans un petit livre de poche qui regroupe les trois liturgies); 4) la traduction des moines de Cantauque (publiée avec la bénédiction de S. E. le métropolite Joseph), téléchargeable ici; 5) la traduction réalisée et publiée par la Fraternité orthodoxe en 2007, "reçue par la commission liturgique de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France". Cette dernière traduction a l'avantage d’être plus proche du texte que la précédente (la plus utilisée) et de présenter, dans ses notes, les usages des différentes Églises locales (mais sans toutefois mentionner celles-ci) ; elle a en revanche suscité quelques réticences et n’est pas parvenue à s’imposer comme la traduction de référence du fait qu’elle reflète certains a priori discutables de ses promoteurs, modifie notamment certaines rubriques sous l’influence des idées réformistes du P. Alexandre Schmemann (par exemple c’est l’assemblée qui répond « Amen » lors de l’épiclèse et non le diacre, ou le fidèle répond « Amen » en recevant la communion, deux pratiques qui ne sont officiellement reconnues par aucune Église orthodoxe à notre époque, mais que cette édition présente, sans aucune annotation, comme faisant partie du texte ordinaire de la Liturgie). Un des membres de la commission liturgique de l'AEOF s’est plaint auprès de l’AEOF, à la suite de la publication de la présente traduction du P. Placide, "de la prolifération des traductions liturgiques" (munies, pour la plupart, d'une bénédiction épiscopale qui leur donne un caractère officiel) ; mais une telle situation n’existerait pas et on aurait pu aboutir à un texte unique, universellement reçu, si la commission liturgique de l’AEOF, au lieu de se constituer en un groupe fermé se situant dans la mouvance de la Fraternité orthodoxe (et dont aucun membre n’est un connaisseur du grec liturgique), s’était ouverte, pour la traduction et pour sa révision, à de vrais spécialistes de tous horizons, comme par exemple le père Placide lui-même, comme le père Nicolas Molinier, auteur d’un remarquable commentaire et d’une excellente traduction du propre des liturgies de saint Jean Chrysostome et de saint Basile, comme le père Denis Guillaume (décédé l’an dernier) qui maîtrisait de multiples langues anciennes (dont le grec et le slavon) et modernes (dont le grec, le russe, le serbe et le roumain) et a réalisé l’exploit de traduire en langue française la totalité des offices orthodoxes, comme Bernard Le Caro, très bon connaisseur tant du grec que du slavon liturgiques, qui réalise depuis plusieurs années d’excellentes traductions dans le cadre du diocèse de Genève de l’ERHF (Patriarcat de Moscou) dont il est membre de la commission liturgique, ou encore comme Claude Lopez-Ginisty qui a traduit et composé, dans une langue très élégante, des centaines de textes liturgiques.
On peut se procurer cette traduction du père Placide Deseille, de même que la traduction du Petit horologion réalisée selon les mêmes critères, dans les deux monastères dont il est le père spirituel : Monastère Saint-Antoine-le-Grand (Font de Laval, F 26190 Saint-Laurent-en-Royans, Fax: 04 75 47 53 68), ou auprès du Monastère de Solan (F 30330 La Bastide d’Engras, Fax: 04 66 82 99 08).
Jean-Claude Larchet
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