La 3° croisade du Rosaire ou la conversion attendue de la Russie au Catholicisme
A PROPOS DE LA VISITE DE BENOÎT XVI à CHYPRE
Pour remettre les pendules à l'heure à ceux de nos frères orthodoxes qui vivent sur Planète Mars et qui fustigeant toutes les mauvaises volontés qui refusent l'oecuménisme contemporain, essayent de nous dorer la pilule, soit par aveuglement, soit par bêtise, soit par intérêt pour leur petit ego carriériste.
Il n'y a pas de compatilité c'est clair ! le premier disant tout haut sans aucune ambiguïté, ce que les hypocrites conservent "courtoisement" dans leur tête, le deuxième (Axios !) faisant de simples remarques de bon sens ( imaginez l'Apôtre Paul en papamobile ! ... et à plus forte raison Notre Seigneur dont le pape se prétend le vicaire ) qui ne devraient pas échapper à la sagacité de quelques orthodoxes militants oecuménistes au moins
Je ne sais comment sont appréciées toutes les démonstrations papales d'apparente philorthodoxie par les traditionnalistes catholiques ; il m'étonnerait que d'aucuns ne se mordent pas les doigts d'avoir quitté leur retranchement schismatique. Je pense qu'ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et ne se rendent tout simplement pas compte que l'habile Benoît, loin de s'éloigner du rôle multiséculaire et inchangé du pape (qu'ils prétendent défendre contre un supposé dévoiement) n'est pas plus qu'un homme de goût qui voudrait que les catholiques retrouvent un peu de tenue dans leurs célébrations liturgiques (à l'exemple des orthodoxes "schismatiques" qui ont l'air d'avoir tant de succès) qui font tellement désordre et si mauvais effet. Il n'en demeure pas moins un chef d'état à l'ambition impérialiste théocratique dont l'habile diplomatie, faisant flèche de tout bois, essaye par d'autres moyens que l'anathème et l'intimidation (démodées) de règner par étapes sur chaque partie, préalablement et soigneusement traitée à part, de la chrétienté exotique, misant sur un morcellement funeste pour l'Orthodoxie. Vieille tactique du Diviser pour régner (toujours valable, toujours du diable).
1.
"Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, Ainsi soit il.Chers confrères,Mes bien chers frères,Au cœur de l’été, à l’occasion de ce grand rassemblement pour la fête de l’Assomption de la très Sainte Vierge Marie, il est sans doute utile de nous encourager les uns les autres à ne pas mollir dans notre participation à la troisième croisade du Rosaire en vue d’obtenir du pape Benoît XVI la consécration de la Russie au Cœur Douloureux et Immaculé de Marie selon la demande qu’Elle a faite auprès de Lucie de Fatima.Nous voudrions montrer aujourd’hui que l’acte de la consécration de la Russie constitue un enjeu décisif, non pas seulement d’un point de vue politique, en raison du retentissement que la conversion d’un si grand pays ne manquerait pas d’avoir sur le monde entier, mais également pour le dénouement de la crise de l’Eglise elle-même.Si les trois grandes erreurs du Concile Vatican II sont bien la liberté religieuse, le faux œcuménisme et la collégialité, il est certain que cet acte posé conformément à ce que demande la Sainte Vierge serait à lui seul un camouflet décisif qui serait porté contre ces doctrines pernicieuses que l’Eglise se trouve dans la nécessité de rejeter de son sein comme l’organisme doit rejeter des corps étrangers mortifères qui se sont introduits en lui.C’est ce que nous voudrions brièvement expliquer. Cette consécration d’un pays en tant que pays s’oppose à la conception promue par le Concile de la neutralité des états par rapport à l’Eglise. Si l’intention de la prière est celle de la conversion de la Russie, c’est qu’elle estime la nécessité de la conversion des orthodoxes au Catholicisme et non pas que les orthodoxes, là où ils se trouvent, sont parvenus à la foi telle que Jésus-Christ veut que nous la gardions et que nous la conservions. Enfin, la consécration oblige le pape à prononcer un ordre pour tous les évêques du monde entier, celui de s’unir à lui pour prononcer cette consécration. Mais que le pape adresse aux évêques un ordre est devenu la chose la plus malaisée et la plus rare qui soit en raison de l’esprit issu de la doctrine « collégialiste ».La consécration d’un pays à la Vierge Marie, en tant que tel, est à l’opposé de l’esprit de la liberté religieuse tel qu’il ressort de la déclaration sur la liberté religieuse :Pour que l’on puisse dire d’un pays qu’il est catholique, il ne faut pas seulement que la majorité des citoyens de ce pays soient catholiques, il ne faut pas non plus seulement que l’exercice de la religion catholique soit autorisé librement et sans aucune restriction sur un territoire donné. Ce n’est pas encore suffisant, pour qu’un pays soit dit catholique, que ses gouvernants le soient et donnent l’exemple, dans leur vie privée, d’une pratique de leurs devoirs religieux.Pour qu’un pays puisse vraiment être dit catholique, il est nécessaire que le gouvernement, la tête de ce pays, reconnaisse officiellement la religion catholique comme la seule religion vraie, le reconnaisse dans sa constitution, rende un culte public au vrai Dieu et favorise le culte du vrai Dieu et ne tolère les autres qu’autant que la vraie prudence le demande.La consécration d’un pays à Jésus-Christ ou à la Sainte Vierge Marie est un acte qui vient exprimer et couronner ce gouvernement vraiment catholique d’un pays par le don spécial qui est fait de ce pays à Jésus-Christ ou à sa divine Mère ou plutôt par la reconnaissance que c’est bien le Christ et sa Mère qui sont le roi et la reine de ce pays. C’est ainsi qu’il faut comprendre le vœu de Louis XIII que nous renouvelons en cette fête.Il est certain qu’un tel acte est un véritable engagement qui va signifier de la part des gouvernants une politique vraiment chrétienne de promotion du Catholicisme et de résistance au développement des hérésies et des fausses religions.La consécration que la Sainte Vierge demande au pape ne peut pas donc pas manquer d’amener, à terme, que ce soient effectivement une telle constitution catholique du pays qui soit donnée à la Russie et une politique vraiment catholique qui soit menée.Mais, une telle conception de ce que doit être un état catholique a été battue en brèche par le Concile Vatican II qui élève au nom de principe basé sur la dignité de l’homme qu’il ne puisse, même en public, être restreint dans la manifestation de sa religion si celle-ci est fausse.La grande revendication du Concile est celle de la proclamation de la liberté religieuse dans les constitutions, et non plus la volonté de la royauté sociale et politique de Notre Seigneur. Tandis que la consécration vraie de la Russie, celle qui amènera sa conversion, sera véritable et profonde. Ce sera donc nécessairement un pays où les droits de Notre Seigneur et de sa sainte Mère seront proclamés.La consécration de la Russie, pierre dans le jardin du faux œcuménisme.Le concile Vatican II a promu un nouveau regard sur les religions chrétiennes autres que le Catholicisme. Au nom d’un nouvel œcuménisme, ces autres religions ont été saluées comme pouvant aussi conduire au Salut Eternel, même si elles sont victimes de déficiences. A l’égard de l’orthodoxie, la confusion des paroles qui ont été tenues par Rome et continuent de l’être jusqu’à aujourd’hui est d’une gravité extrême. Au lieu d’affirmer encore l’existence de la gravité du schisme orthodoxe et de la nécessité pour les peuples enfoncés dans la dissidence de l’orthodoxie où le schisme est accompagné de l’hérésie, il leur a été tenu un discours ambigu où il apparaît que les catholiques et les orthodoxes ont à travailler en commun pour fabriquer une unité à venir : « Si au cours des siècles, des divergences, souvent très graves, entre les chrétiens d’Orient et d’Occident ont affaibli le témoignage de l’unique Eglise du Christ, aujourd’hui le repentir et le désir de l’union habitent leurs cœurs ; Nous avons aujourd’hui une nouvelle preuve que Dieu a pitié de nous…A l’Eglise Catholique et à l’Eglise orthodoxe a été accordée la grâce de se reconnaître à nouveau Eglises sœurs et de marcher ensemble vers la pleine communion. »Discours du pape Jean-Paul II lors de la venue du patriarche Dimitrios Iier à Rome du 3 au 7 décembre 1987.On voit comment un tel discours s’oppose aux mises en garde que le pape Pie XII avit prononcées sur le mouvement œcuménique : « On évitera de parler sur ce point d’une manière telle que, en revenant à l’Eglise, ils s’imaginent apporter à celle-ci un élément essentiel qui lui aurait manqué jusqu’ici. Il faut leur dire ces choses clairement et sans ambiguïté, d’abord parce qu’ils cherchent la vérité, ensuite parce que, en dehors de la vérité, il ne pourra jamais y avoir d’union véritable. » Pie XII dans son instruction du 20 décembre 1949 sur le mouvement oecuménique.Malheureusement, sous le pontificat de Benoît XVI, c’est toujours bien ce même discours faussé qui prédomine comme on l’a vu notamment avec le document publié le 10 juillet 2007, sous la signature du Cardinal Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi où il cherche à montrer que les églises orthodoxes séparées méritent d’être également appelées du nom d’ « églises particulières » et « églises sœurs des Eglises particulières catholiques. »Si la très Sainte Vierge Marie demande la Russie, ce n’e peut être nullement une conversion à l’orthodoxie, à ce schisme devenu hérésie qui prive ses adeptes des dogmes de l’Immaculé Conception ou de l’Assomption. Notre Dame veut que ces peuples reviennent à la seule religion qui puisse apporter le Salut et qui est la religion catholique, seule en possession de t out le Dépôt Révélé.Le seul fait que Notre Dame demande de prier pour la conversion de la Russie (majoritairement orthodoxe en 1917) nous manifeste qu’Elle ne se contentera aujourd’hui de leur retour de l’athéisme vers ce même schisme.L’ordre à tous les évêques de prononcer cette consécration : à l’opposé de la collégialité :L’une des grandes insistances de la très Sainte Vierge est que le texte de la consécration de la Russie ne soit pas seulement prononcé par le pape mais que le pape demande à tous les évêques du monde entier de le prononcer avec lui. Et cette condition, étant donné qu’elle est explicite, est telle qu’elle est nécessaire pour être conforme à la demande de la Sainte Vierge. Si cette demande montre évidemment toute l’ampleur que doit revêtir cet acte de consécration et le prix que Notre Dame attache à cet acte de foi qui doit être prononcé par tous les princes de l’Eglise, il suppose que le pape donne un ordre et un ordre certainement particulièrement difficile à donner.En effet, qui se montrera heureux d’une telle décision du pape ? Nous certainement qui menons cette croisade pour l’obtenir. Quelques groupes et quelques prêtres dans le monde qui n’ont pas oublié la demande de la Sainte Vierge et cherchent encore à promouvoir ce message. Peut-être quelques évêques qui, dans le secret de leur cœur, souhaitent aussi que la demande de la Sainte Vierge soit enfin accomplie.Mais, le monde et l’église conciliaire, tels Pilate et Hérode, vont s’unir sinon comme jamais pour exprimer que ce geste est à la fois grotesque, suranné, terriblement maladroit, signe d’un piétisme et d’une mariolâtrie affligeante. Vous n’avez pas de mal à imaginer la cascade de fureur, de mépris et de hargne qui accompagnera une telle décision du pape.Pour lui, il devra poser un ordre : demander aux évêques de s’unir à lui pour faire cette consécration alors que les évêques ne manqueront pas de considérer cet ordre comme débile et que beaucoup risquent de ne pas obéir.Un tel ordre qui serait donné sortirait le pape de la paralysie dans lequel le tient la doctrine de la collégialité et le poids des conférences épiscopales. Il ne laisserait pas le choix, il s’adresserait directement à chaque évêque du monde entier. Ce serait un signe indubitable donné dans le mode entier qu’Il est le pape, véritable monarque dans l’Eglise Catholique et que, dans la mesure où ce qu’il demande ne va évidemment pas contre la foi et les mœurs, chacun est tenu à l’obéissance. Peu importe alors que les conférences épiscopales jugent cet ordre comme inutile, désuet, nuisible : le pape l’aura donné. Les cœurs se manifesteront aussi, selon que les évêques obéiront ou n’obéiront pas.Conclusion :Lorsque notre Supérieur Général a annoncé qu’il demandait cette troisième croisade et qu’il lui a donné une ampleur particulière par le temps sur lequel elle allait s’étendre et le nombre de chapelets qu’il demandait pour couronner Notre Dame, certains ont pu en être étonnés. Ils auraient trouvé plus adéquat de faire prier pour les discussions doctrinales dont on sait les enjeux déterminants qui sont tout simplement la fin de la crise de l’Eglise puisque la crise de l’Eglise est une crise de la Foi.Il est tout à fait possible qu’après cette troisième croisade, il nous en demande une quatrième pour le triomphe de la vérité au cours de ces conversations. Cependant, il nous semble qu’à travers le choix qu’il a fait de l’intention de la consécration de la Russie que, mine de rien, il nous a déjà placés au cœur de ces discussions.Que chacun comprenne bien l’importance cruciale de ces grandes campagnes de prières et, à l’occasion de cette fête de l’Assomption réaffirme, prenne ou reprenne sa résolution d’une grande et profonde prière mariale accompagnée de nombreux et généreux sacrifices au cours de cette période à venir.Ainsi-soit-il."Abbé Régis de Cacqueray (http://www.laportelatine.org/communication/sermonsecrits/cacqueray090815/Cacq090815.php)
2.
Mgr Athanasios, Métropolite de Limassol (Chypre) parle de la prochaine visite du pape à Chypre :
Dans une interview publiée aujourd'hui, le 23 mai 2010 dans le quotidien chypriote Phileleftheros », le Métropolite prend ses distances par rapport à la décision de l'archevêque d'accueillir le pape à Chypre.
Voici des extraits de l'interview :
«Pour nous, orthodoxes, le pape est un hérétique, en dehors de l'Église, et, par conséquent, pas même un évêque".
«Il [le Pape] est en dehors de l'Église depuis dix siècles maintenant, il n'est pas un évêque canonique, il n'a aucun rapport avec la réalité de l'Eglise du Christ une, sainte, catholique et apostolique. C'est une chose de le recevoir comme évêque canonique et une autre est de lui parler en tant qu’hétérodoxe afin de lui révéler la vérité de la foi orthodoxe et de la Tradition. "
"Le dialogue n'est pas une mauvaise chose quand il est effectué sur la base de présupposés corrects. Toutefois, il est faux de dire à ces gens que nous les reconnaissons comme une Eglise, que nous reconnaissons le pape comme évêque, comme notre frère en Christ dans le sacerdoce et dans la foi. Je ne peux pas accepter cela, parce que nous mentons [quand nous disons cela], puisque tous les saints Pères enseignent exactement le contraire. Le papisme est une hérésie et la source de plusieurs autres hérésies qui troublent le monde entier d'aujourd'hui. Un Saint contemporain de l'Eglise, saint Justin Popovitch, a déclaré que dans l'histoire de la race humaine il y a eu trois chutes tragiques: du premier créé Adam, du disciple du Christ, Judas, et du pape , qui, quand il était le premier évêque de l'Eglise, a chu de la foi apostolique, s’est retranché de l'Eglise canonique et a séduit une foule de gens avec lui jusqu'à aujourd'hui. "
"Dieu est un et l'Eglise de Dieu est une, et c'est pourquoi nous disons dans le Symbole de la foi [que nous croyons]" dans l' Église une sainte, catholique et apostolique. "C'est l'Église orthodoxe, il n’existe pas plusieurs Eglises. "
«Quand je dis à l'autre que ce cela n’a pas d’importance qu’il soit catholique car nous appartenons tous à la même Eglise, je joue avec lui ou je me moque de lui, puisque tous les saints Pères enseignent que l’Eglise sainte, catholique et apostolique du Christ est une. "
«L'Église orthodoxe conserve la foi des Apôtres et l'expérience des prophètes inébranlable jusqu'à nos jours. Les papistes, malheureusement, à partir du moment où ils ont été coupés de l'Eglise ont ajouté des dogmes hérétiques de nombreux à leur confession de foi , changé le Symbole de la Foi [le Credo de Nicée], et surtout le pape s’est élevé au niveau de prétendre être l’éminent et unique représentant de Dieu sur terre. "
"Lorsque vous ajoutez des choses au symbole de foi que les Pères de l'Église n'ont pas écrites, et bien d'autres faux enseignements, c'est une hérésie. Telle est la réalité des choses."
Question: De quelle façon, dans cette rencontre, l’Eglise orthodoxe traite-t-elle avec les hérétiques?
«Avec beaucoup d'amour. Nous aimons le Pape, nous aimons les papistes comme nous aimons toute personne, nous ne les méprisons pas, nous ne les rejetons pas en tant que personnes, mais nous n'acceptons pas leur hérésie, nous n'acceptons pas leurs faux enseignements, nous n'acceptons pas leurs illusions. Parce que nous les aimons, nous devons leur dire la vérité. "
"Question: Pensez-vous que le dialogue peut produire des résultats?
«Il le peut, s'il est bien fait et fondé sur des présupposés justes. Malheureusement, comme il est aujourd'hui réalisé, il ne produit pas de résultats, et c'est pourquoi ils ont mené des discussions pendant tant d'années sans en arriver à la moindre conclusion.
"Franchement, et avant tout je suis en désaccord avec la venue du Pape à Chypre et je le dis de toute mon âme : le pape est un hérétique, il n'est pas un évêque, il n'est pas un chrétien orthodoxe et c'est ce que disent les saints Pères. Si je me trompe, je suis prêt à être corrigé, mais sur la base des Saints Pères, et non en suivant l'état d'esprit de la mondialisation. Juste parce que je suis en désaccord cela ne signifie pas que je suis dans la désobéissance et que je suis en dehors de l'Église [comme certains l'ont l’ont proclamé]. "
"Le pape parle toujours d'une manière formelle, dit des choses qui sont conformes à sa position, comme il dira maintenant qu'il viendra à Chypre, mais il ne fera rien d'essentiel, parce qu'il n'est pas le chef de l'Eglise mais un homme politique qui ne peut pas entrer en conflit avec l'establishment politique et le système. Est-ce que le pape parle au nom de l'Eglise orthodoxe? ... Mais je ne suis pas en train de revenir en arrière dans un lointain passé. Les raisons pour lesquelles je réagis aujourd'hui sont purement théologiques. Lorsque je fus consacré comme un évêque je me suis engagé à préserver la foi orthodoxe. "
Question : Le Pape a dit qu'il veut faire un pèlerinage sur les traces de l'Apôtre Paul.
«À cette exception près que l'apôtre Paul n'a pas voyagé en utilisant une voiture blindée qui a coûté 500.000 euros, que – je l’ai lu – le gouvernement chypriote a acheté pour le pape pour son voyage autour de Chypre pour les deux jours qu’il sera ici. Personnellement, j'ai été tout à fait scandalisé par ces nouvelles et j’ai dit qu’une voiture blindée ne correspond pas au Vicaire du Christ. Pour le peuple, avoir à payer un tel prix, au milieu d'une crise économique ... "
Question: L'annonce par les représentants du pape dit qu'il vient à Chypre afin de promouvoir les valeurs humaines et les principes chrétiens, et qu'il veut marcher sur les traces de l'Apôtre Paul dans un esprit fraternel pour rencontrer l’Eglise orthodoxe avec une bonne disposition.
"Je ne doute pas de sa bonne volonté – puisse cela être le cas. Puisse-t-il ressembler à l'apôtre Paul et rencontrer les richesses de l'Eglise orthodoxe. Nous prions pour qu'il retourne à l'Eglise orthodoxe et redevienne à nouveau un évêque orthodoxe comme il l'était avant le schisme. Cela seul est le bon chemin à l'unité. "
Question: Que pensez-vous qui se cache derrière cette visite?
"Le Vatican n’avance pas à la légère, ni naïvement. Chaque voyage de chaque pape a pour but de le présenter comme le leader mondial du christianisme. Sur ce point, cependant, il n'est ni un évêque canonique, ni un orthodoxe, si bien qu'il n’y a aucunement lieu de se présenter comme ayant la première place parmi les évêques. "
Question: Y a t-il cachés des intérêts politiques en jeu ici ?
"Je ne sais pas, je pense que nous [le peuple chypriote] n'avons rien à gagner politiquement de la visite du Pape - seulement beaucoup de dépenses et de graves bouleversements dans la conscience des fidèles."
Question: L'archevêque a déclaré que tous ceux qui sont en désaccord se placeront hors de l'Eglise.
"Je ne suis pas au courant des déclarations de l'archevêque, mais je ne pense pas que quiconque est en désaccord avec la venue du pape se place en dehors de l'Eglise. Je suis en désaccord et je le dis hardiment et franchement et je ne suis pas hors de l'Eglise."
(Version française de Maxime le minime
Lire un complément d'interview sur
http://chypre-orthodoxe.blogspot.com/2010/05/entretien-avec-mgr-athanase-metropolite.html
http://chypre-orthodoxe.blogspot.com/2010/05/entretien-avec-mgr-athanase-metropolite.html