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Les saints Pères Kollyvades |
Contemporain de Theoktistos, ressortissant de Samos, Makarios, après avoir monastiquement tâtοnné ici et là, se fixa définitivement dans l'ermitage d'Apollos dont il devint le successeur. Comme tant de ces athlètes de l'Esprit, c'était à la fois une nature délicate et rude, douée pour la contemplation. Transporté par la beauté de l'univers qui l'entourait : « Que mon âm
e loue le Seigneur ! » s'écriait-il, et chantait des psaumes. Comme tant d'Orthodoxes, il se délectait dans la participation à la vie liturgique de l'Église, dont il était un fils dévoué et aimant. Comme Theoktistos, il n'avait pas sa langue dans sa poche, mais son franc-parler attirait, au lieu de rebuter, les paysans et les pêcheurs qui à pied, à dos d'âne et en barque venaient converser avec lui, se confesser, et lui baiser la main. Comme sur le lac de Tibériade, comme sur Ies bords du Jourdain, ses paroles, simples et directes, touchaient les coeurs des humbles. Il insistait auprès des pêcheurs de Kampos pour qu'ils respectent le dimanche. Aux enfants, il apprenait à faire correctement le signe de croix. Aux femmes il recommandait la modestie.
Makarios était fermement persuadé que la terre repose sur sept colonnes. Son Dieu n'était pas le Dieu des philosophes et des savants, mais sa personnalité - ainsi que celle d'un Theoktistos -, ce mélange de rudesse et de douceur, son inébranlable fidélité à l'Église, faisait plus pour maintenir dans les voies de l'Évangile les habitants de Patmos que ne l'auraient fait les plus élaborés des sermons.Rassasié de jours, ainsi que son prédécesseur, Makarios s'éteignit après trente ans de vie ascétique dans l'ermitage d'Apollou, le 14 novembre 1935, à l'âge de quatre-vingt-dix ans.
(sources : voir note 1° post)
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