PATMOS, île des saints : (11) Apollos successeur de Makarios
Comme le premier de la lignée de ces ermites, le successeur que Makarios laissait s'appelait Apollos. Dès l'âge de douze ans, il avait quitté sa famille pour s'attacher à la personne de l'ascète et vivre dans son sillage. D'une douceur extrême, il ne tuait jamais aucun être vivant, fût-ce une fourmi, un moustique ou une puce. Devenu aveugle, il passa les dernières années de sa vie à Kampos, chez sa soeur. Sentant l'approche de la fin, il lui dit un soir:
– Prépare-moi demain mes habits propres, je veux aller au Grand Monastère voir une dernière fois les Pères et leur faire mes adieux.
– Mais tu ne les verras pas... objecta-t-elle doucement. Le lendemain matin, pourtant, comme elle entrait dans la chambre de son frère, elle le trouva rayonnant de joie.
– Tu sais, hier, après ton départ, les enfants de l'école sont venus me saluer et je les ai vus !
– Les enfants de l'école ? Apollos, s'ils reviennent, fais bien ton signe de croix. Ils revinrent.
– Il y en avait partout, disait Apollos, radieux. Sur les rebords de la fenêtre, perchés sur les cadres le long des murs. Ils riaient et chantaient.
– As-tu fait ton signe de croix?
– Bien sûr. Eux aussi, ils l'ont fait... Deux jours plus tard, Apollos, mourant, recevait l'extrême onction.
– Tu es le dernier ermite de Patmos, lui dit son neveu.
– Ne t'en fais pas. Il en viendra d'autres. « Mais qui étaient ces « enfants de l'école » venus le voir avant sa mort ? » demandai-je à sa soeur. Des anges? Elle parut indignée par mon ignorance. « Bien sûr que non ; des saints. L'église de l'ermitage d'Apollou n'est-elle pas dédiée à tous les saints? Ce sont eux qui sont venus chercher mon frère ».
– Prépare-moi demain mes habits propres, je veux aller au Grand Monastère voir une dernière fois les Pères et leur faire mes adieux.
– Mais tu ne les verras pas... objecta-t-elle doucement. Le lendemain matin, pourtant, comme elle entrait dans la chambre de son frère, elle le trouva rayonnant de joie.
– Tu sais, hier, après ton départ, les enfants de l'école sont venus me saluer et je les ai vus !
– Les enfants de l'école ? Apollos, s'ils reviennent, fais bien ton signe de croix. Ils revinrent.
– Il y en avait partout, disait Apollos, radieux. Sur les rebords de la fenêtre, perchés sur les cadres le long des murs. Ils riaient et chantaient.
– As-tu fait ton signe de croix?
– Bien sûr. Eux aussi, ils l'ont fait... Deux jours plus tard, Apollos, mourant, recevait l'extrême onction.
– Tu es le dernier ermite de Patmos, lui dit son neveu.
– Ne t'en fais pas. Il en viendra d'autres. « Mais qui étaient ces « enfants de l'école » venus le voir avant sa mort ? » demandai-je à sa soeur. Des anges? Elle parut indignée par mon ignorance. « Bien sûr que non ; des saints. L'église de l'ermitage d'Apollou n'est-elle pas dédiée à tous les saints? Ce sont eux qui sont venus chercher mon frère ».
(sources : voir note 1° post)
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