ESPHIGMENOU/PATRIARCAT OECUMENIQUE = pile / face de la même pièce
Le Procureur général de Thessalonique a préconisé une intervention immédiate de l'État grec à la Sainte Montagne pour mettre au pas les moines d'Esphigmenou...
Un père qui n’est capable de répondre à ses propres enfants révoltés (à beaucoup d’égards à juste titre) que par l’appel à une force brutale extérieure à sa famille est-il digne d’être appelé père ? Quelle est l’authentique autorité spirituelle d’un tel père ?
L’enseignement du Christ nous place constamment devant notre propre responsabilité dans ce qui nous est extérieur et nous irrite ou nous gêne chez autrui. Le Patriarche «de Constantinople» s’il veut conserver ce noble titre n'est-il pas appelé à se poser la question de la responsabilité passée et présente de son patriarcat vis-à-vis de ces 105 moines révoltés d’Esphigmenou, fussent-ils des sortes de Pharisiens forcenés. Pourquoi et comment en est-on arrivé jusqu’à ce point ?
Voilà une Institution – car pour le coup on ne saurait plus donner d’autre nom à ce ministère sacré que celui-là – qui non seulement a été imprévoyante mais qui aggrave chaque jour davantage, par sa façon répétitive et erronée de réagir, le problème que pose ce monastère à son fonctionnement hiérarchique. A une forme indéniable et chrétiennement irrecevable de violente colère doit-on répondre par une réponse de même type ? La force a déjà été utilisée… en vain. La seule solution est-elle d’augmenter l’intensité de la force employée. Toujours plus du même pour toujours plus d’erreur ?
Où est passé l’Amour ?
Est-il donc préférable et plus facile de dialoguer et faire preuve de concessions, disons d’ «amour» avec toutes les autres confessions, religions voire institutions athées sous le noble prétexte poltiquement correct de l'oecuménisme qu’avec ses propres frères ? L’admiration à peine voilée pour l’ex Patriarcat romain et la secrète ( ?) ambition de l’égaler pour se partager le monde religieux chrétien doit-elle aller jusqu’à imiter ce qui n’a même plus cours à Rome à savoir l’excommunication et bientôt l’Inquisition ? Car enfin, même à Rome, on a réussi à réintégrer la majorité des révoltés traditionnalistes contre les conséquences de Vatican II … Le Patriarcat dit œcuménique de Constantinople n'a jamais été un état comme le Vatican ou le Tibet, il ne saurait avoir les mêmes prétentions ni les mêmes revendications, mais il aurait pu être un véritable témoignage de la lumineuse foi chrétienne persécutée, du petit troupeau qui ne doit pas craindre car le Seigneur a vaincu.
Il aurait pu être un authentique phare spirituel pour toute l'Orthodoxie, toute la Chrétienté, voire toute l'humanité (comme est souvent abusivement présenté le Dalaï Lama) vivant dans sa faiblesse mondaine mais dans sa force pneumatologique le martyre de l'unique Église, confiante en son Seigneur.
Au lieu de cela, ce qui est devenu de plus en plus une simple administration à vocation internationale, néglige, abandonne ses propres fils voire ses propres ministres tout dévoués, placés à des postes clés pour servir une diplomatie hasardeuse, sans leur fournir d'ailleurs les moyens (peut-être réservés à d'autres campagnes autant coûteuses que vaines) pour la mettre en œuvre et pour courir après la reconnaissance du monde, par tous les moyens qui n’ont qu’un rapport indirect avec la foi orthodoxe et tout simplement avec le Christ Notre Seigneur...
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