BIKINI, MONOKINI, BURKINI, ZÉROKINI et ce qui est vraiment intolérable…

Ce n’est certes pas un sujet très orthodoxe et ce qui va suivre n’a obtenu aucun imprimatur d’aucune mano rota mais le sujet m’irrite assez pour que le clavier de l’ordi me démange…



Et si on simplifiait et clarifiait un peu le problème sans s’occuper ni d’idéologie ni de morale, ni de droit, ni de religion mais tout simplement de savoir-vivre… Jusqu’à il y a peu - c’est à dire jusqu’à ce qu’on remplace le savoir-vivre par le fameux politiquement correct « vivre ensemble » on savait ce que cela voulait dire.

D’abord soyons clairs, le port du voile dans la rue, comme celui du burkini à la plage sont deux actes militants islamistes. Et qu’on le veuille ou non pour noyer le poisson : l’islam - qu’il soit fanatique ou non - est universaliste et donc prosélyte.

Et que signifie le port de ces deux vêtements ? J’en ai déjà parlé précédemment : le voile est une clôture de propriété : le voile signifie que cette femme appartient à quelqu’un, soit son père et/ou ses frères, soit son mari. Vous ne portez pas de voile ? Vous n’appartenez donc à personne, et vous croyez être libre, ah mais non, ça veut dire que vous êtes donc à qui vous veut, et donc à tout le monde ! Alors quand on est en bande … pas de raison de se gêner ! Elles l’ont bien cherché non, ces p…?

Il faut bien se rendre à l’évidence, les interdits concernant la nudité ne sont pas la chose la mieux partagée au monde. Dans nos contrées, d’une part, depuis longtemps, la représentation du corps dénudé des femmes, dans l’expression artistique depuis des siècles, est une chose banale (sauf peut-être au XIX°s.) D’autre part de nos jours des camps de naturistes existent où je ne sache pas que les gens vivant côte à côte dans le plus simple appareil toute la journée se sautent dessus dès leur arrivée. Il y a donc dans un lieu parfaitement étranger voire hostile à tout interdit religieux, ce qui est malgré tout un produit dérivé laïc de notre culture chrétienne, c’est à dire l’injonction à se contrôler soi-même et à intérioriser l’interdit (l’intention de pécher étant considérée comme déjà le commencement du péché lui-même). Ce qui n’est pas du tout le propos de l’islam qui a tout simplement besoin de concrétiser de façon extérieure la barrière par le voile, pour commencer à penser à s’interdire de passer à l’acte, qui sinon… serait paraît-il irrépressible et… légitime même, aux yeux de tous voire de leur dieu.

Reparlons donc maintenant de savoir-vivre et faisons quelques propositions de bon sens qui ne devraient pas faire l’objet de polémiques aussi interminables que vaines :

  1. Les plages nudistes existent, elles ne concernent qu’une minorité de la population et n’occupent qu’une portion minoritaire et écartée des lieux communs. Il serait certainement malvenu de s’y installer sans ôter ses vêtements et les occupants auraient certainement quelque invitation à déguerpir à l’adresse des « habillés » les soupçonnant de voyeurisme.
  2. De même une personne qui se dénuderait entièrement sur une plage commune serait déplacée et il y a fort à parier qu’on lui demanderait d’aller s’exhiber ailleurs, dans les lieux prévus pour cela.
  3. Il y aurait donc peut-être lieu de prévoir pour cette nouvelle minorité des « burkinistes » une portion minoritaire de rivage à l’écart et lui demander d’y rester pour s’adonner aux joies de la baignade tout habillé. Un point c’est tout. 

De même qu’il est inadmissible qu’un nudiste impose son corps nu de façon provocante (suggérant qu’il faut absolument être nu sous peine d’être jugé comme un pauvre demeuré mental ou un infect bigot puritain) aux regards de tous ceux qui composent la majorité, il est également inadmissible, dans le cas du burkini, que le port de ce vêtement s’impose aux autres pour leur suggérer qu’ils sont des moins que rien vivant dans le péché et donc voués à l’enfer (éventuellement après avoir été quelque peu « malmenés » s’il le faut par les vertueux)

Dans les deux cas, il y a prosélytisme, jugement et intolérance, toutes choses qui sont étrangères à notre savoir-vivre traditionnel français, fait de courtoisie et de mesure en tout chose… C'est du moins ce qu'on m'a appris.

Pour la vision spécifiquement orthodoxe du phénomène, demandez à votre évêque, mais il est bien possible que chacun doive se déterminer selon l’Eprit Saint dont il est habité, chose qui est la plus difficile à discerner et qui ne se contente pas de simples interdits pour esprits simples.

ps :  On aura remarqué bien sûr la similitude du voile de nos religieuses et de celui des musulmanes militantes… il y a pourtant une (!) différence majeure : c'est que nos soeurs n'appartiennent à personne si ce n'est à Dieu.

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