PATMOS, île des saints : (6) Saint Makarios Notaras et le rayonnement de la Philocalie
St Makarios Notaras, archevêque de Corinthe |
Un autre érudit profondément influencé par Patmos fut St Makarios Notaras, métropolite de Corinthe.
Né en 1731 dans le quartier historique Trikala à Corinthe montre très tôt une inclination particulière pour la vie monastique. Il eut donc recours au Saint Monastère de la Grande Grotte Kalavryta et devint moine. L'absence de consentement de son père l'obligea à revenir à Trikala. Là, son père lui assigna la charge de surintendant des villages voisins pour collecter les sommes dues. Mais le Saint distribua de l'argent aux pauvres après la mort de son père et assuma personnellement les fonctions d'enseignant, éduquant pendant six ans gratuitement les enfants de la province. À l'âge de 34 ans il fut appelé pour paître l'Église comme évêque de Corinthe, qui bénéficia du travail riche et unique de régénération du saint pasteur. Mais le déclenchement de la guerre russo-turque en 1768 interrompit le travail précieux de l'humble et charismatique évêque de Corinthe. Cependant, après sa destitution arbitraire et irrégulière, il continua son travail missionnaire dans les différentes îles de Grèce, sanctifié par le travail spirituel et la vie ascétique.
Obligé de fuir après l'émeute de 1769, il retrouva à Patmos son ami intime St Nicodème l'Hagiorite. Ensemble, ils descendirent les raides degrés qui mènent à la grotte de l'Apocalypse, gravirent la montée aride qui conduit au «Grand Monastère» et admirèrent, à la bibliothèque, les manuscrits enluminés. St Makarios vécut ensuite dans un ermitage de l'ile en compagnie d'un autre ressortissant du Mont Athos, St Grégoire Gravanos. Son séjour d'une dizaine d'années dans l'île du « Théologien» fut l'occasion pour lui d'un approfondissement spirituel intense qui eut des répercussions considérables sur le rayonnement de l'Orthodoxie en Orient comme en Occident. C'est lui qui persuada plus tard son ami St Nicodème l'Hagiorite d'éditer les oeuvres de St Syméon le Nouveau Théologien, chantre du Saint Esprit, et à sortir de l'oubli pour publier à Venise ce florilège de la spiritualité patristique qu'est la Philocalie. On sait le succès qu'elle eut en Russie. Traduite en slavon par St Paissy Velitchkovsky, elle se propagea rapidement dans les monastères russes et même dans le peuple, fut la lecture préférée de St Seraphim de Sarov. « Les récits d'un pèlerin russe » contribuèrent beaucoup, de nos jours, à populariser la PhiIocalie en Occident. « L'ouvrage, dit l'Introduction à la Petite Philocalie, est l'oeuvre commune d'un Archevêque, St Macaire de Corinthe (1731-1805) et d'un moine de la Sainte Montagne, St Nicodème l'Hagiorite (1749-1809) ». Patmos n'est pas mentionnée, mais ceux qui connaissent l'île ne peuvent douter de l'influence de Saint Jean.
Né en 1731 dans le quartier historique Trikala à Corinthe montre très tôt une inclination particulière pour la vie monastique. Il eut donc recours au Saint Monastère de la Grande Grotte Kalavryta et devint moine. L'absence de consentement de son père l'obligea à revenir à Trikala. Là, son père lui assigna la charge de surintendant des villages voisins pour collecter les sommes dues. Mais le Saint distribua de l'argent aux pauvres après la mort de son père et assuma personnellement les fonctions d'enseignant, éduquant pendant six ans gratuitement les enfants de la province. À l'âge de 34 ans il fut appelé pour paître l'Église comme évêque de Corinthe, qui bénéficia du travail riche et unique de régénération du saint pasteur. Mais le déclenchement de la guerre russo-turque en 1768 interrompit le travail précieux de l'humble et charismatique évêque de Corinthe. Cependant, après sa destitution arbitraire et irrégulière, il continua son travail missionnaire dans les différentes îles de Grèce, sanctifié par le travail spirituel et la vie ascétique.
Obligé de fuir après l'émeute de 1769, il retrouva à Patmos son ami intime St Nicodème l'Hagiorite. Ensemble, ils descendirent les raides degrés qui mènent à la grotte de l'Apocalypse, gravirent la montée aride qui conduit au «Grand Monastère» et admirèrent, à la bibliothèque, les manuscrits enluminés. St Makarios vécut ensuite dans un ermitage de l'ile en compagnie d'un autre ressortissant du Mont Athos, St Grégoire Gravanos. Son séjour d'une dizaine d'années dans l'île du « Théologien» fut l'occasion pour lui d'un approfondissement spirituel intense qui eut des répercussions considérables sur le rayonnement de l'Orthodoxie en Orient comme en Occident. C'est lui qui persuada plus tard son ami St Nicodème l'Hagiorite d'éditer les oeuvres de St Syméon le Nouveau Théologien, chantre du Saint Esprit, et à sortir de l'oubli pour publier à Venise ce florilège de la spiritualité patristique qu'est la Philocalie. On sait le succès qu'elle eut en Russie. Traduite en slavon par St Paissy Velitchkovsky, elle se propagea rapidement dans les monastères russes et même dans le peuple, fut la lecture préférée de St Seraphim de Sarov. « Les récits d'un pèlerin russe » contribuèrent beaucoup, de nos jours, à populariser la PhiIocalie en Occident. « L'ouvrage, dit l'Introduction à la Petite Philocalie, est l'oeuvre commune d'un Archevêque, St Macaire de Corinthe (1731-1805) et d'un moine de la Sainte Montagne, St Nicodème l'Hagiorite (1749-1809) ». Patmos n'est pas mentionnée, mais ceux qui connaissent l'île ne peuvent douter de l'influence de Saint Jean.
St Nicodème l'Hagiorite
14 juillet
(sources : voir note 1° post)
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Commentaires
Que Dieu par ses prières vous fasse miséricorde!