Aide à la CONFESSION par Saint Ignace BRIANTCHANINOV ( suite 1)


Pour les Pères, la plaie du péché n'est pas restreinte à un membre particulier, elle contamine l'être entier. Embrassant le corps et l'âme, elle a pris possession de toutes les forces et propriétés de l'homme. En interdisant à Adam et Eve de goûter à l'arbre de la connaissance du bien et du mal, Dieu a qualifié ce grand ulcère de mort: « Le jour où tu en mangeras, tu mourras! » (Gen.2, 17) Et de fait, aussitôt qu’ils eurent mangé du fruit défendu, nos ancêtres sentirent la mort éternelle. Leur regard devint charnel, ils virent qu'ils étaient nus. La prise de conscience de la nudité du corps révéla la soudaine nudité de l'âme qui venait de perdre la beauté de l'innocence sur laquelle reposait l'Esprit Saint. Les regards trahirent la honte de ces âmes qui renfermaient désormais toutes les composantes du péché : l'orgueil, l'impureté, la tristesse, l’acédie, le désespoir... Quelle grande plaie que la mort de l'âme ! Quelle vétusté irréparable après la perte de la ressemblance à Dieu ! L'Apôtre appelle cette grande plaie la loi du péché et le corps de la mort (Rom.7, 24-25). L'esprit et le cœur, une fois mis à mort, se sont complètement tournés vers la terre, servant docilement les désirs corruptibles de la chair. Il se sont assombris et alourdis, jusqu'à devenir chair. La chair n'est plus capable de relation avec Dieu, elle ne peut plus hériter de la béatitude éternelle et céleste (ICor.6,50). Cette grande plaie a gagné le genre humain en entier, en devenant le consternant apanage de chaque homme.

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