BM - Pourtant, Père, nous devons informer les gens de ce qui se passe, parce que, après toutes ces années d'endoctrinement, nous sommes assujettis à un autre genre d'endoctrinement, mais du même type. Donc, les gens ordinaires ne le savent pas, parce qu’à la télévision, ils ne le disent pas, et beaucoup n’ont pas accès à Internet ou à une source crédible. Je pense que c'est nécessaire d'informer et d'éduquer nos semblables, afin qu'ils puissent prendre la meilleure décision pour eux-mêmes.
P.A - Bien sûr, nous devons être conscients de ce qui se passe dans le monde autour de nous et nous devons le dire aux autres. C'est absolument indispensable, car aujourd'hui le monde est manipulé par des forces obscures. Nous devons créer une conscience orthodoxe, une Orthodoxie consciente. «Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups; soyez donc prudents comme les serpents et simples comme les colombes» (Mt 10, 16). Encore une fois, je le répète, nous ne sommes pas du monde, mais nous vivons dans le monde. Cela ne signifie pas que nous vivons dans un ghetto, nous vivons dans la réalité et nous devons savoir quelles sont les attitudes à avoir à l'égard de cette réalité. C’est ce que signifie «être prudents comme des serpents». D'autre part, nous devons nous efforcer de nous tenir «propres», en d'autres termes rester « simples comme des colombes». Nous devons garder notre intégrité, mais il nous faut aussi connaître la nature humaine et nos ennemis qui sont actifs dans le monde qui nous entoure. Si nous n’avons pas connaissance de la tactique de nos ennemis, comment pouvons-nous résister?
Aujourd'hui, tout le monde essaie de nous endoctriner, de nous laver le cerveau, c’est bien pire que sous le communisme. Que les communistes aient eut tort est évident. Cependant, le monde occidental est beaucoup plus subtil et son idéologie, son ‘Sex in the city ', est bien plus dangereux. Les communistes ont été les Néandertaliens. Qui, aujourd'hui, utilise un marteau et une faucille? Aujourd’hui, nous utilisons une machine assistée par ordinateur et un tracteur guidé par satellite. Donc, le monde occidental, y compris l'UE, est très sophistiqué, mais pour le coup sa propagande est pire que celle des nazis. Le monde occidental est une forme de flatterie pour le péché de l'homme. Il dit: «Allez-y, faites-le, cela vous fera du bien». Mais quand nous nous rendons compte des conséquences, il est déjà trop tard, nous sommes déjà dépendants. Si l'UE offre beaucoup d'argent pour que nous lui vendions notre âme, alors nous devons dire non. Mais nous devons connaître le prix de leur argent, parfois il est spirituellement neutre, alors - et alors seulement - nous pouvons accepter.
Nous devons être vigilants. Nous nous dirigeons vers la fin. Évidemment, chaque seconde qui passe signifie que nous sommes une seconde plus proche de la fin. Mais cela ne doit pas devenir une obsession.
BM - En parlant de vues étroites et de la pensée protestante, j’ai rencontré des clercs ou des moines respectables qui pensent selon des normes définies par eux (ils font de la règle un but). Je ne parle pas d’une compréhension personnelle du dogme, je fais allusion au fait qu'ils enferment ce qu'ils pensent dans des modèles et qu’ils les classent en suivant la lettre (« la lettre tue, mais l'esprit vivifie », II Corinthiens3, 6). Quelle est la frontière entre «lettre» et «esprit» comme dit l'Apôtre Paul dans son épître?
P.A - Nous ne devons pas être comme les Pharisiens, qui fabriquent des idoles de règles (il ne faut pas guérir le jour du sabbat, en d'autres termes, vous ne devez pas faire le bien le jour du Sabbat). Si nos âmes sont spirituellement vivantes, alors nous saurons quoi faire. Nous devons constamment nous demander, où se trouve le plus grand bien – selon la lettre, ou selon l'esprit. Bien sûr, ils coïncident souvent, mais ce n'est pas toujours le cas. Chaque âme humaine a besoin de la dose correcte de médecine spirituelle au moment opportun.
Par exemple, cela me fait penser à une jeune femme, très zélée pour la foi, mais pas zélée ‘selon la connaissance’, qui jeûnait excessivement et était fière de cela. Elle est venue à moi dans un mauvais état de santé. Je lui ai donné comme 'pénitence' (epitimia), de ne pas jeûner pendant le Grand Carême jusqu'au Grand et Saint lundi. Évidemment, je lui avais commandé de manger autant qu'elle pouvait manger dans des limites raisonnables, afin de rétablir sa santé. Je vais avoir à répondre de cela au Jugement Dernier, mais plus tard, son médecin m'a téléphoné et m'a remercié parce qu'il a dit que j'avais «sauvé», parce qu'elle s’était elle-même rendue gravement malade. Alors, où est le plus grand bien ?"(à suivre)
(version française et sous-titres par Maxime le minime
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