La psychologie de l’antioecuméniste selon Mgr Séraphin (de Sendaï, à la retraite)

Sur le Live Journal de Mgr Seraphim on trouve un message concernant l’anti-œcuménisme intitulé : The Psychology of Rejection

J’ai d’abord essayé de répondre sur le blog de + Séraphim (dont j’apprécie la connaissance du Japon qui m’est cher ainsi que la sensibilité artistique sans apprécier ses positions ecclésiologiques) mais n’étant pas dans la liste de ses amis je n’ai pas pu y déposer ma réponse il m’a semblé en cette saison de renégâteries (excusez le néologisme) que cela pouvait susciter quelques réflexions de votre part.
On voudra bien me pardonner les erreurs ou maladresses de traduction et me corriger si je me suis trompé ou ai mal interprété.


La psychologie de l’antioecuméniste

selon Mgr Séraphin (de Sendaï à la retraite)

"Pourquoi les gens rejettent-ils l’unité et préfèrent-ils la division ? –
Pensées en vitesse :

  1. d’un côté c’est la tendance d’une personnalité analytique plutôt que synthétique.
    d’un autre c’est la réalisation de soi en tant qu’opposé à l’autre, la projection de soi sur l’autre etc.
  2. sur un autre plan c’est de l’agoraphobie spirituelle, la peur de ce qui n’est pas contenu et défini… de ce qui n’est pas dans la petite maison que l’on a construite…
  3. on peut constater que d’aussi loin que l’œcuménisme se développe existe une
    opposition à l’œcuménisme qui ne peut pas être vue seulement comme l’excitation
    de quelques fêlés avec des ordinateurs qui voudraient se donner une raison de
    vivre mais cela prend racine dans la psyché profonde de toute personne et nous
    trouverons sans doute des pensées de rejet, même et selon d’autres modes et
    peut-être pas moins, en nous-mêmes.
  4. que la tâche de l’œcuménisme doit se fonder sur une pratique et une ascèse psychologiques et spirituelles (travail intérieur ou ascétisme)
  5. Nous comprenons la prière du Seigneur "que tous soient un ..." comme se référant d'abord à l’unité des personnes qui en étant hors de l’unité ensuite ne rejetteront pas les autres ..."

A quoi servent ces interprétations psychologiques bon marché ?
Voulez-vous des sujets d’enquête supplémentaires ?
En voulez-vous par exemple sur le clergé ?

  • Pourquoi vraiment devient-on ecclésiastique ? – Tendance à l’évitement de la réalité ? Désir de trouver une tribune permanente gratuite et un public docile pour exprimer ses idées ? Déséquilibre du corps et de l’esprit ? etc.
  • Pourquoi vraiment garde-t-on le célibat ? – Peur du sexe opposé ? Homosexualité refoulée ? Peur des enfants ? etc.
  • Quel est l’avantage apporté pour la sanctification de devenir évêque ? – Une façon de faire carrière comme une autre ? Carrière spirituelle ou mondaine ? Goût du pouvoir ? Ego démesuré ? etc.
  • Il me serait facile de fournir encore beaucoup de réponses comme celles-ci aussi stéréotypées qu’irrespectueuses des convictions affichées des gens concernés ?

Je ferai juste remarquer que choisir de rester orthodoxe quand on est né d’origine russe, grecque, roumaine ou serbe c’est peut-être seulement du conformisme.
Je dirai également que choisir l’orthodoxie, dans n’importe quel domaine c’est par définition distinguer ce qui n’est pas orthodoxe et choisir l’exclusion. L’étiquette même implique cela forcément.
Choisir d’être protestant c’est choisir de protester non ? Et de s’exclure, ou bien encore une fois c’est peut-être seulement du conformisme familial ou régional.

Si vous voulez une « bonne » étiquette soyez « catholiques » par exemple, ça c’est pacifique, universaliste, inclusif pas exclusif.Vous êtes peut-être d’anciens catholiques d'ailleurs ? Pourquoi ne l’êtes-vous pas restés ? Pourquoi avoir choisi de vous exclure de la communion romaine et avoir choisi l’exclusion de tous les autres avec cette nouvelle appartenance ?

Le seul véritable œcuménisme, s’il faut à tout prix qu’il y en ait un, est spirituel. Il est dans la confiance en l’autre, n’importe quel autre, dans le respect intégral de l’autre quelle que soit sa religion quelle que soit sa confession et il est dans la confiance en l’infinie miséricorde divine. Il n’est pas dans les spectacles soigneusement et bruyamment médiatisés, il n’est pas dans les beaux discours oecuméniquement corrects et dans les images des diplomates professionnels en soutane. Pas dans la communion volontariste simulée ! Il est dans l’amour sincère du prochain qu’il soit pharisien, samaritain ou… athée !!!

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