Une liturgie de la Dormition dans l’antique monastère de La Panagia SOUMELA, la première depuis 88 ans
Sur le site de la diaspora grecque
Une liturgie de la Dormition dans l’antique monastère de Panagia SOUMELA
Les autorités turques ont donné leur accord formel à la célébration d'une liturgie lors de la prochaine fête de la Dormition au "musée de Sümela Manastiri", la première depuis 88 ans. Ce site, anciennement connu comme le monastère Panagia Soumela, était le centre spirituel de l'Empire de Trébizonde et des chrétiens orthodoxes du Pont-Euxin. Ayant été fondé en 386, le monastère de Soumela rayonnait jusqu'en 1922, lorsque les moines furent forcés de partir en Grèce où ils ont fondé un nouveau monastère du même nom à Kastania, près de Véria (ou Beroia). La liturgie sera célébrée par le Patriarche œcuménique Bartholoméos Ier la veille du 15 août. Cela sera un jour historique pour le Grecs et surtout pour les Pontiques car, la liturgie aura pour la première fois, depuis des siècles dans ce monastère orthodoxe qui, aujourd’hui, est transformé en musée.
Une Vierge à part : la Panagia SOUMELA
(la Toute Sainte Mère de Dieu des Grecs Pontiques)
(la Toute Sainte Mère de Dieu des Grecs Pontiques)
La Toute Sainte Vierge Marie célébrée là où se trouve l'Hellénisme
Partout où vit l'hellénisme de la diaspora, jusqu'au bout du monde, il existe une église consacrée à la Toute Sainte Théotokos et des milliers de croyants affluent, notamment le 15 août, jour de la Dormition pour lui adresser leurs prières.
On ne compte plus le nombre d'églises dédiées à la Toute Sainte en Grèce, mais il en est une qui tient une place à part, et qui est à l'honneur en ce jour de la Dormition, c'est la Panagia Soumela, à Vermio, préfecture de Veroia en Macédoine, symbole du martyr et du déracinement des Pontiques, les Grecs du Pont-Euxin, partis de la côte sud, aujourd'hui turque, de la mer Noire.
La Très Sainte Vierge de Soumela est aujourd'hui un des importants lieux de pèlerinage du 15 août, avec celle de l'île de Tinos dans les Cyclades.
Construite en 1951 sur les pentes du mont Vermio près de la localité de Kastania, à Veroia en Macédoine, l'église se veut un rappel du monastère homonyme de Trapezounta (Trabzon) datant du 4ème siècle, sur les montagnes qui dominent de la côte sud de la mer Noire.
Selon la tradition, les moines Varnavas et son neveu Sophronios, partis d'Athènes, y ont été conduits par une vision de la Mère de Dieu pour construire la maison de son icône peinte de la main de l'Evangéliste Lucas. L'icône avait été trouvée à Athènes après la mort de Luc, puis perdue. Toujours selon la tradition, elle avait été transportée par des anges sur le lieu indiqué dans la vision des deux moines.
Arrivés sur place, les deux moines s'installent à côté de la grotte où a été trouvée l'icône, sur une pente raide à 1 000 mètres d'altitude au mont Melas, d’où le nom Soumela (eis tou Mela / au Melas). Avec l'aide d'un monastère voisin, ils construisent une petite église à l'intérieur de la grotte. Avec le temps, le soutien des empereurs de Byzance et la réputation acquise d'une source d'eau miraculeuse, le lieu se développe en un important centre de l'hellénisme du Pont et de la chrétienté. Même sous l'empire ottoman, les musulmans y recourent pour les guérisons et les sultans maintiennent les privilèges acquis sous Byzance. A la fin du 19ème siècle, le lieu compte plusieurs monastères, une auberge de quatre étages, une bibliothèque et plusieurs autres églises et dévotions construites aux alentours.
Mais, l'histoire s'arrête en 1922, avec la catastrophe de Smyrne en Asie Mineure, marquant la fin du soulèvement grec contre le joug turc-ottoman. Avec les échanges de population, les Grecs doivent quitter les terres antiques de l'Anatolie et les Pontiques affluent par centaines de milliers en Grèce continentale, notamment en Macédoine. En 1931, un accord entre les gouvernements grec et turc permet de rapatrier un certain nombre de reliques du monastère parmi lesquelles l'icône de la Vierge. Pendant 20 ans, l'icône est hébergée au musée Byzantin d'Athènes, jusqu'en 1952 où la construction de la nouvelle église est terminée.
Depuis, la Panayia Soumela est devenue un symbole pour les Grecs Pontiques de partout dans le monde. Ceux d'Amérique et du Canada ont créé en 1982 à New York la Fondation de la Toute Sainte Soumela des Pontiques d'Amérique qui vise à faire revivre le pèlerinage du 15 août dans la "terre Pontique du Nouveau Monde".
Par la suite, en 2005, a été créée la "Holy Institution Panayia Soumela, Inc" qui a procédé à l'achat d'un terrain de 1,5 hectare à West Milford dans le New Jersey et où ont été construits une église, un centre culturel et un bâtiment.
On ne compte plus le nombre d'églises dédiées à la Toute Sainte en Grèce, mais il en est une qui tient une place à part, et qui est à l'honneur en ce jour de la Dormition, c'est la Panagia Soumela, à Vermio, préfecture de Veroia en Macédoine, symbole du martyr et du déracinement des Pontiques, les Grecs du Pont-Euxin, partis de la côte sud, aujourd'hui turque, de la mer Noire.
La Très Sainte Vierge de Soumela est aujourd'hui un des importants lieux de pèlerinage du 15 août, avec celle de l'île de Tinos dans les Cyclades.
Construite en 1951 sur les pentes du mont Vermio près de la localité de Kastania, à Veroia en Macédoine, l'église se veut un rappel du monastère homonyme de Trapezounta (Trabzon) datant du 4ème siècle, sur les montagnes qui dominent de la côte sud de la mer Noire.
Selon la tradition, les moines Varnavas et son neveu Sophronios, partis d'Athènes, y ont été conduits par une vision de la Mère de Dieu pour construire la maison de son icône peinte de la main de l'Evangéliste Lucas. L'icône avait été trouvée à Athènes après la mort de Luc, puis perdue. Toujours selon la tradition, elle avait été transportée par des anges sur le lieu indiqué dans la vision des deux moines.
Arrivés sur place, les deux moines s'installent à côté de la grotte où a été trouvée l'icône, sur une pente raide à 1 000 mètres d'altitude au mont Melas, d’où le nom Soumela (eis tou Mela / au Melas). Avec l'aide d'un monastère voisin, ils construisent une petite église à l'intérieur de la grotte. Avec le temps, le soutien des empereurs de Byzance et la réputation acquise d'une source d'eau miraculeuse, le lieu se développe en un important centre de l'hellénisme du Pont et de la chrétienté. Même sous l'empire ottoman, les musulmans y recourent pour les guérisons et les sultans maintiennent les privilèges acquis sous Byzance. A la fin du 19ème siècle, le lieu compte plusieurs monastères, une auberge de quatre étages, une bibliothèque et plusieurs autres églises et dévotions construites aux alentours.
Mais, l'histoire s'arrête en 1922, avec la catastrophe de Smyrne en Asie Mineure, marquant la fin du soulèvement grec contre le joug turc-ottoman. Avec les échanges de population, les Grecs doivent quitter les terres antiques de l'Anatolie et les Pontiques affluent par centaines de milliers en Grèce continentale, notamment en Macédoine. En 1931, un accord entre les gouvernements grec et turc permet de rapatrier un certain nombre de reliques du monastère parmi lesquelles l'icône de la Vierge. Pendant 20 ans, l'icône est hébergée au musée Byzantin d'Athènes, jusqu'en 1952 où la construction de la nouvelle église est terminée.
Depuis, la Panayia Soumela est devenue un symbole pour les Grecs Pontiques de partout dans le monde. Ceux d'Amérique et du Canada ont créé en 1982 à New York la Fondation de la Toute Sainte Soumela des Pontiques d'Amérique qui vise à faire revivre le pèlerinage du 15 août dans la "terre Pontique du Nouveau Monde".
Par la suite, en 2005, a été créée la "Holy Institution Panayia Soumela, Inc" qui a procédé à l'achat d'un terrain de 1,5 hectare à West Milford dans le New Jersey et où ont été construits une église, un centre culturel et un bâtiment.