INTRODUCTION - VISION ORTHODOXE DU MONDE (suite et fin)
La mentalité occidentale était autrefois orthodoxe. C'est pourquoi nous observons toute l'histoire de l'Occident des mille dernières années, qui semble n'avoir aucun contact avec l'orthodoxie. Nous observons l'art et, dès le début, il y a un vestige de style iconographique, surtout en Italie, mais il disparaît très vite. L'art occidental est quelque chose d'assez autonome, et nous n'avons aucun contact avec lui dans l'orthodoxie, et nous ne pouvons pas le comprendre. [bande sonore incompréhensible] qu'il semble y avoir quelque chose en commun. Ou, la musique... eh bien, nous, les orthodoxes, connaissons notre musique d'église. L'Occident a connu un grand développement de la musique profane, parfois religieuse, mais ce n'est pas ce que nous appellerions la musique religieuse.
Nous avons l'histoire de l'ascension et du déclin des nations, des monarchies, du principe de la monarchie, du principe de la démocratie, de toutes les différentes institutions politiques, l'histoire de la philosophie occidentale d'un système à l'autre.
Et toutes ces manifestations de la vie de l'homme occidental depuis mille ans semblent n'avoir aucun point commun avec l'orthodoxie. Et donc, comment pouvons-nous comprendre ces choses d'un point de vue orthodoxe ? Qu'y a-t-il derrière tout cela ? Et c'est là qu'intervient cet événement important qui s'est produit il y a mille ans : le schisme de l'Église de Rome.
Pour analyser le monde actuel, beaucoup de gens remontent à la période des Lumières et à la Révolution française. Et au-delà, on peut remonter à l'essor des sciences, à la Renaissance et à la Réforme. Cela semble plutôt correspondre au début des temps modernes. Ceux qui approfondissent leur réflexion remonteront plus loin ; et ils constateront que, même à la fin du Moyen Âge, de nombreux courants, anomalies, etc., s'éloignaient de la synthèse catholique, de la synthèse scolastique du XIIIe siècle. Mais il faut remonter plus loin, car même au XIIIe siècle, voire au XIIe, on découvre quelque chose qui est encore assez étranger à l'orthodoxie.
Ces philosophes scolastiques sont très différents des théologiens orthodoxes. L'art de Giotto, même à cette époque, si vous regardez ses peintures, lui qui est censé être vraiment primitif, aussi primitif qu'on puisse l'être en Occident, vous constaterez que les principes de sa peinture sont totalement étrangers à l'orthodoxie. Il y introduit... Il peint de nombreux tableaux de François d'Assise et y introduit un élément dramatique, pittoresque, mignon, qui, bien sûr, fera dire à une personne éduquée par les icônes : « Ce n'est pas sérieux; c'est une sorte d'art populaire, ce n'est pas sérieux. » Mais Giotto est un artiste de la meilleure tradition occidentale, très apprécié pour son caractère primitif et sa proximité avec la tradition byzantine et tout le reste. Mais ce sentiment anecdotique et peu sérieux qui est le sien le rend déjà totalement étranger aux icônes orthodoxes.
Et, bien sûr, il en va de même pour les saints; ils - les « saints occidentaux » comme on les appelle - sont déjà très différents des saints orthodoxes. Il y a déjà quelque chose d'inscrit. C'est très intéressant, il y a un œcuméniste catholique, dominicain, Yves Congar, qui a écrit un livre en 1954 intitulé Neuf cents ans après sur le schisme de 1054 ; et il a dit qu'il était vraiment regrettable que l'Église orthodoxe se soit séparée de Rome à cette époque, ou vice versa, comme il le dit, .... (interruption de bande) ...les écrits de Kireyevsky, qui a lui-même étudié la sagesse occidentale, l'a rejetée, a trouvé l'Orthodoxie, puis est revenu, non pas pour être orthodoxe face à un monde sans compréhension, mais pour y trouver la clé de la compréhension de l'histoire de l'Occident et de ce qui s'y passe."
- Source ? Cf. The Ego and His Own, Max Stirner, « Mon souci n'est ni le Divin ni l'Humain, ni le Vrai, le Bien, le Juste, le Libre, etc., mais simplement mon propre moi, et il n'est pas général, il est individuel. Pour moi, rien n'est au-dessus de moi.» Cité dans The Great Quotations, compilé par Georges Seldes, Pocket Books, 1967, p. 859.
- Armstrong, Herbert W., The Early Writings of Herbert W. Armstrong, Richard C.
Nickels, éd., Giving and Sharing, Neck City, Missouri, 1996, p. 140, citant The United States in Prophecy, 1945 : « Que vous soyez sceptique, athée, membre d'une église ou chrétien rempli de l'Esprit, vous trouverez ici une vérité étonnante, longtemps cachée.
C'est une révélation saisissante. Bien que condensée et brève, elle est claire et simple, compréhensible, et une vérité qui demeure PROUVÉE. Aucune histoire de fiction n'a été aussi étrange, aussi captivante, aussi pleine de suspense, que cette histoire captivante de la Bible.» P. 163 : « Cette révélation est si étonnante, si différente de la conception courante, que vous ne l'avez probablement pas vraiment saisie à la première lecture.
Une grande partie des premières pages prendra un autre aspect à la relecture... Elle deviendra deux fois plus intéressante, deux fois plus REELLE !»
3. Ibid., p. 179, citant l'éditorial de The Plain Truth de 1934 : « La véritable VÉRITÉ est simple et évidente, non pas dure et difficile.» 4. Marc 16:2,9 ; Luc 24:1 ; Jean 20:1. 5.
Armstrong, Early Writings, « Quel jour est le sabbat du Nouveau Testament? » p. 49. 6.
Congar, Yves, Neuf cents ans après, Greenwood Press, Westport, Connecticut, 1959. 7. Il ne s'agit pas d'une citation exacte, mais d'une paraphrase de l'ensemble du thème du livre de Congar.

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