LA SOCIÉTÉ EST MALADE - Marie-Estelle Dupont
« 2 grands facteurs permettent au pouvoir de dominer les masses »
Marie-Estelle Dupont est psychologue clinicienne,
elle vient de publier
« Être parents en temps de crise –
Comment restaurer l’équilibre psychique de nos enfants »
(éditions Trédaniel).
Un livre dans lequel elle analyse les séquelles de la crise sanitaire sur la santé mentale des jeunes, la remise en question de l’autorité parentale de la part de l’État, l’émergence d’une société de contrôle et d’autorisations ainsi que les facteurs qui permettent au pouvoir d’obtenir l’adhésion de la population.
Selon la psychologue, « de plus en plus de jeunes adultes rentrent dans le groupe des “états limites” (personnalités borderline, notamment) », ce qui amène les cliniciens « à revoir l’étalonnage des tests de personnalité et à considérer désormais comme quasi normales des conduites déviantes, tant leur fréquence augmente ».
Si les conséquences des mesures sanitaires ont mis du temps à être prises en compte, Marie-Estelle Dupont estime que le covid nous a fait « toucher le paroxysme d’une lecture chiffrée et statistique du vivant ».
« Les régimes libéraux actuels, fortement bureaucratisés et faisant sans cesse appel à des cabinets privés pour “manager” la population telle un troupeau indifférencié, manient à merveille l’art du nudge, l’art de distiller des coups de coude aux citoyens de sorte que le troupeau aille dans la bonne direction, sans les y obliger ouvertement. »
« C’est la base de la manipulation de masse quand le régime ne veut pas passer pour dictatorial mais qu’il n’a plus de démocratique que le nom, tant la possibilité d’exercer sa souveraineté est pour le peuple réduite à peau de chagrin. »
D’après Marie-Estelle Dupont, la crise sanitaire marque « une étape clé dans l’évolution de notre société » et « la proposition de société qui a été faite pendant le Covid, avec un crédit social important, est quelque chose qui séduit énormément les technocrates de Bruxelles. » Selon elle, il est « fort probable que nous allions vers une société de plus en plus liberticide, où le moindre de nos mouvements sera enregistré et contrôlé ».
Les mécanismes d’ingénierie utilisés pendant le Covid pourraient ainsi être reconduits à la faveur d’autres crises, énergétique, sécuritaire ou climatique : « Il y a un bénéfice secondaire énorme trouvé par les politiques. Les crises sont surlignées, mises en lumière pour justifier le contrôle de la population. Au nom du bien, le pire du totalitarisme sera autorisé. »
Une société orwellienne consacrant « le mariage entre le pire du socialisme et le pire du néolibéralisme » qui pourrait obtenir les faveurs d’une partie de la population, persuadée que la perte de ses libertés constitue un pis-aller face aux dangers qui la menacent : « Beaucoup de gens sont tellement endoctrinés qu'ils pensent que nous n'avons pas le choix. Nous n'avons rien retenu de l'expérience totalitaire du XXe siècle et du communisme. »
00:00 Intro
02:02 Quel est l’état de la santé mentale des jeunes ?
14:07 L'importance donnée aux chiffres par la médecine est-elle exagérée ?
21:24 Quels sont les mécanismes d’ingénierie sociale déployés pendant la crise ?
29:24 Ces mécanismes vont-ils se développer ?
39:24 Comment la corruption du langage permet-elle d'annihiler l’esprit critique ?
44:22 La société de consommation favorise-t-elle la soumission à l’idéologie ?
48:23 Comment résister à l’idéologie ?
55:13 En quoi les idéologies de déconstruction sont-elles une agression contre les enfants ?
01:03:00 Quelles sont les conséquences de l’éducation à la sexualité ?
01:07:56 Y a-t-il un lien entre la désinstruction et la montée de la violence ?
01:10:15 Comment aider les enfants à retrouver leur équilibre ?
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