Essayez de dire : «Nous ne voulons pas de cette Europe…» et vous verrez ! par Mgr Athanase Jevtitch
UN MOT POUR L’ÉPOQUE ACTUELLE
Владика Атанасије (Јевтић) |
L'ère de Saint Constantin et de sa mère Sainte Hélène, marque le commencement d'une période historique qu'on appelle l'Empire Romain, Chrétien, qui ne fut nommé Byzantin que récemment en Occident. En fait, c'était le début de l'Europe chrétienne. La culture chrétienne byzantine a exercé une influence décisive sur l'Europe ; l'Europe a été son héritière, puis l'a délibérément oubliée. L'Europe a hérité beaucoup de trésors de Byzance, mais malheureusement, en a volé et pillé aussi beaucoup d'autres pour ses propres trésors et musées - non seulement pendant les Croisades, mais aussi pendant le gouvernement colonial des régions byzantines. Nous les Slaves orthodoxes, avons reçu un grand héritage de l'Orient Chrétien Orthodoxe venant de Byzance. D'abord, l'Évangile du Christ, Sa foi et Son Église, et ensuite, parmi d'autres choses, l'alphabet cyrillique aussi. Pour l'Europe moderne, la civilisation, à ce qu'on en dit, provient de la Grèce antique, païenne ; on ignore ainsi le fait que c'est précisément Byzance qui a conservé tout ce qui avait une valeur dans la culture antique (manuscrits, littérature, Art, Pensée) et l'a transmis et confié à l'Europe, avec le droit romain. Malheureusement, la toute nouvelle «Communauté Européenne» fait remonter les débuts de son «Europe», non pas au Saint Empereur Constantin, mais seulement à Charlemagne couronné par le pape à Rome, à Noël de l'an 800.
Il y a 1700 ans, l'Europe a accepté avec tolérance Le Christianisme comme la libre foi en la Croix et la Résurrection, comme l'Église du Christ, le Dieu-homme et Sauveur du monde entier. Aujourd'hui, 1700 ans plus tard, où est cette Europe? Est-elle vraiment tolérante envers le Christ et le Christianisme, ou bien est-elle tolérante seulement envers elle-même, tout en se vantant, urbi et orbi, d'être «tolérante, démocratique et libre» - même pour le diable, même pour les persécutions des Chrétiens, non seulement dans les salles de classes de pays chrétiens il y a encore peu de temps, mais aussi dans les âmes d'enfants innocents qui avaient été baptisés. Vous verrez comme cette Europe est tolérante, si par hasard vous tentiez de la critiquer ! Essayez de dire : «nous ne voulons pas de l'Europe», nous ne voulons pas d'une telle Europe sans Dieu et déchristianisée, nous ne voulons pas d'une Europe qui lance des bombes sur nous - vous verrez comment aussitôt vous serez étiqueté d’ «obscurantistes, rétrogrades, nationalistes, fascistes, fanatiques, et ainsi de suite». En fait, jusqu'à récemment et encore de nos jours, ces épithètes sont propres à une telle Europe, si auto-satisfaite de sa grandeur mais si fondamentalement intolérante envers tout ce qu'elle n'est pas - tout ce qui n'est pas «la Communauté Européenne», la «Res Publica» romaine vampirisée, la «Pax Latina» païenne, ou «Pax Germana» ou «Pax Americana», avec ses dieux, ses «panthéons» où il y a de la place pour tout sauf pour le Christ ; il y a de la place pour tous les dieux ou idoles imaginables ou inimaginables, démons et vampires, chimères et virtualités, pour toutes les perversités et maux similaires à ceux décrits par Mikhaïl Boulgakov dans Le Maître et Marguerite... ou, même mieux, Dostoïevski. Et mieux encore l'Apôtre Jean dans l’Apocalypse qui lui fut révélée à Patmos, à laquelle l'Europe est confrontée aujourd'hui. Et elle ne craint pas le jugement de Dieu ! Parce qu'elle n'a pas la crainte de Dieu, ni l'amour du Christ, sans lesquels l'homme devient un animal et une bête. Même aujourd'hui, l'Europe est face à un choix : Dieu ou Mammon? Jésus ou Barabbas? Le Christ ou l'antéchrist?
L'Esprit et l'Épouse disent : «Viens!» Que celui qui entend dise : « Viens!» Et que l'homme assoiffé s'approche, que l'homme de désir reçoive l'eau de la vie, gratuitement... Le garant de ces révélations l'affirme : «Oui, mon retour est proche Amen, viens, Seigneur Jésus! - Si quelqu’un n'aime pas le Seigneur, qu'il soit anathème ! Maran atha! (Ap 22,17-20; ICo 16,22).
Monseigneur Athanase Jevtitch
(in "Le saint empereur Constantin et l’Édit de Milan" Conclusion)
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