Nouvelle martyre Argyrie, commémorée le 30 avril




La sainte Nouvelle Martyre Argyrie vivait à Proussa, en Bithynie, et venait d'une famille pieuse. C'était une femme belle et vertueuse. À dix-huit ans, elle épousa un chrétien pieux et ils s’installèrent dans un quartier habité par de nombreux musulmans.

Après seulement quelques jours après leur installation, elle fut approchée par un voisin turc, le fils du Cadi qui lui déclara hardiment son amour et essaya de la convertir à sa religion. Elle  rejeta ses avances indécentes, affirmant qu'elle préférait mourir plutôt que d'être mariée à un musulman. Elle n'en dit rien à son mari, craignant qu'il ne s'en prenne au Turc et ne soit puni pour cela.

Le musulman la traduisit en justice et témoigna contre elle déclarant qu'elle avait consenti à ses avances et  accepté de se convertir à l’islam mais s’était ensuite rétractée en riant et avait dit qu'elle ne faisait que plaisanter. Ses mensonges furent corroborés par de faux témoins et Argyrie fut envoyée en prison.

Le mari de la sainte, espérant obtenir un procès équitable, fit appel à Constantinople. Là, l'accusateur répéta ses mensonges devant le juge. Saint Argyrie dit qu'elle était chrétienne et qu'elle ne renierait jamais le Christ. Le juge ordonna qu’elle soit flagellée, puis la condamna à la prison à vie.

Elle fut à maintes reprises extraite de sa cellule, interrogée par divers juges, battue, puis renvoyée de prison en prison. Cela dura dix-sept ans. La sainte était également insultée et tourmentée par les femmes musulmanes qui avaient été incarcérées pour leurs mauvaises actions. Le Malin les incita à persécuter Sainte Argyrie, multipliant tourments et afflictions, mais elle endura toutes ces choses avec beaucoup de courage et de patience.

Selon le témoignage de nombreuses femmes chrétiennes qui étaient en prison avec elle, elle humilia son corps en jeûnant. Son cœur était rempli d'un tel amour pour le Christ qu'elle considérait ses difficultés comme un réconfort.

Un pieux chrétien nommé Manolis Kiourtzibasis lui fit savoir qu'il tenterait de la faire libérer, mais Sainte Argyrie n'y consentit pas. Elle accomplit son pèlerinage terrestre en prison, recevant la couronne de martyre le 5 avril 1721.


Quelques années plus tard, son corps a été exhumé et a été trouvé entier et incorruptible, émettant un parfum ineffable. De pieux prêtres et laïcs ont amené son corps à l'église de Sainte Parascève le 30 avril 1735 avec la permission du patriarche Païssios II.

Ses reliques y demeurent jusqu'à ce jour, où elles sont vénérées par les chrétiens orthodoxes de tous horizons, à la gloire du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

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