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Obsèques de Geronda Placide source Mémoire éternelle ! Saint Père Placide prie Dieu pour nous ! |
[…] L’essentiel du message chrétien, la « bonne
nouvelle» du salut, est l’annonce de la résurrection, de l’irruption de la vie
nouvelle et immortelle dans notre monde voué à la souffrance et à la mort, du
fait du péché de l'homme. Cette irruption de la vie véritable s’est réalisée,
fondamentalement, dans la résurrection du Christ, dans son passage pascal de la
mort à la vie. Déjà la mort est vaincue, déjà la vie a triomphé. Mais il faut
que chacun de nous, tout au long de notre vie, et l’Église tout au long de son
histoire, fassions nôtre ce passage, que nous le revivions avec le Christ – ou plutôt
que le Christ, le revive en nous – en apportant le consentement de notre liberté à
l’œuvre de la grâce divine. La Parousie du Christ, son avènement glorieux à la
fin des temps, manifestera tout ce qui était virtuellement contenu dans la
résurrection du Christ au jour de Pâques, et faisant participer tout son Corps,
qui est l’Eglise, à son triomphe définitif sur le péché, la souffrance et la
mort. Telle est l’espérance de l’Église et sa certitude fondamentale. […]
Père Placide Deseille
in "La mort est vaincue
Les fins dernières selon les Pères de l'Église"
"
[…] Saint Jean Chrysostome écrit en une formule frappante : « Ce n’est pas un mal que de mourir ; mais c’est un mal que de mourir mal», c’est-à-dire dans de mauvaises dispositions spirituelles.
L’existence terrestre de l'homme est de courte durée et lui paraît d'ailleurs de plus en plus courte au fur et mesure qu’il avance en âge. L’existence qui suit la mort, en revanche, est une existence éternelle dans laquelle la condition qui échoira à l’homme sera, à terme, définitive. ll est donc urgent pour l'homme de préparer sa vie future et d’y consacrer toutes ses forces et tout son temps.
« Maintenant, note saint Grégoire de Nazianze, il n’y a plus qu'une chose qui nous préoccupe : le départ [de ce monde], à la perspective duquel nous nous concentrons et nous nous préparons. »
Il ne sera plus temps d’y penser et de s’y préparer au moment de sa mort. Cette préparation est l’œuvre de tous les instants. Les dispositions qui sont requises de l’homme pour qu’il accède au Paradis et au Royaume sont comme l’huile qui alimente la flamme d’une lampe : il doit veiller à ne jamais en manquer sous peine de se voir, comme les vierges folles del’Évangile, refuser l’accès a la salle des noces (Mt 25, 1-13}.
« C’est ici, écrit saint Jean Chrysostome, qu’il faut préparer cette huile, afin que nous la trouvions prête dans nos vases, lorsque nous en aurons besoin. Il n’est plus temps d’y penser après notre mort. Il faut le faire dans cette vie. »
« Veillez, recommande le Christ en tirant la leçon de cette parabole, car vous ne connaissez, ni le jour ni l’heure » (Mt 25, l3).
Jean-Claude Larchet
in "La vie après la mort
selon la Tradition orthodoxe"
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