BOULEZ de ma jeunesse…

Ça m'a complètement échappé… et j'ai du mal à le supporter.
Boulez est parti.


Pendant des années j'étais abonné aux concerts de l'IRCAM et je ne sais si beaucoup appréciaient cette musique appelée "contemporaine" qu'il serait temps de songer à renommer, dans ceux qui assistaient à ces concerts "d'avant-garde" il y avait une certaine quantité de snobs qui ne venaient que parce cela devait se faire… personnellement j'y étais comme un poisson dans l'eau. Je ne saurais dire rationnellement pourquoi.
La première fois que j'ai entendu du Boulez c'était sur le "transistor" de mes parents, j'étais donc encore à la maison, et cela été une révélation, un éblouissement et une ouverture définitive à cette musique : la sonatine pour flûte et piano de Pierre Boulez à écouter ci-dessous.
Bien que les circonstances de cette découverte restent gravées dans ma mémoire encore aujourd'hui tellement fut forte mon émotion  esthétique, je me demande bien sur quelle station de radio j'ai entendu cette oeuvre. Elles n'étaient  pas si nombreuses à l'époque.  
Je suis devenu un vrai fan de ce compositeur, écoutant tout ce que je pouvais écouter d'enregistrements jusqu'à me procurer les livres qu'il avaient écrits, lire toutes les interviews que je trouvais et adopter ses points de vue, ses jugements souvent sans appel, et ses références… un vrai fan !

 

La musique avait encore une histoire, une progression avec des ruptures certes mais comme des sauts qui s'inscrivaient encore dans un même mouvement de complexification, dans une succession  comme la plupart des arts… et puis tout a éclaté - c'est la logique de la déconstruction - et désormais il n'y a plus - depuis des décennies maintenant - de syntaxe universellement valable, si bien qu'on peut entendre aujourd'hui des compositions de musique de style néo-classique du XXIème s. en même temps que des musiques synthétiques post sérielles et toutes sortes de mixes. Les compositeurs réintroduisent de l'harmonie classique comme les peintres retrouvent la représentation, la figuration, et les écrivains la narration, les récits. La beauté est protéiforme… comme la laideur et la vulgarité d'ailleurs, et qui ne manquent pas de nos jours…
Maxime le minime

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