Dans l'Orthodoxie, la fête de tous les saints n'est pas célébrée le 1er novembre, mais le premier dimanche après la Pentecôte. Ainsi est affirmé le fond même de l'Orthodoxie, à savoir une ontologie de la grâce.
Ce que l'Occident chrétien a appelé la grâce, l'Orthodoxie le comprend comme une déification, comme la présence réelle en l'homme des énergies divines incréées, comme l'extension aux hommes de l'acte générateur éternel par lequel le Père fait à son Fils le don infini de son Souffle vital, de l'Esprit de la Pentecôte.
Le dimanche de la Toussaint, l'Orthodoxie semble mettre très haut la barre que seuls les saints parviennent à sauter tandis que celui qui ose vous parler de ces choses se contente de passer sous la barre.
Mais le dimanche après la Toussaint, on lit les versets 10 à 16 du chapitre II de l'épître aux Romains. Or, ce que St Paul dit de l'homme par rapport à la Torah, nous pouvons le dire de l'homme par rapport au Christ. Saint Paul affirme : Quand les païens privés de la Torah accomplissent naturellement les prescriptions de la Torah,
ces hommes, sans posséder la Torah, se tiennent à eux-mêmes lieu de Torah ; ils montrent la réalité de cette loi inscrite en leur cœur. (...)
Père André Borrély
(extrait de la revue "Orthodoxes à Marseille" n°151 1, rue Raoul Ponchon 13010)
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