Les moines feraient-ils de bons managers ?
Diplômé de l'Essec, entrepreneur et coach, Sébastien Henry veut redonner du sens à l'acte managérial. Il vient de publier un ouvrage inattendu sur ce thème : Quand les décideurs s'inspirent des moines. Tout un programme.
«Prenez quelques minutes pour imaginer vos funérailles. Votre corps repose au milieu de la pièce dans un cercueil»… Voici l'un des exercices auxquels Sébastien Henry, auteur du livre «Quand les décideurs s'inspirent des moines (*)», invite nos dirigeants et managers. «Se sentir à proximité de la mort est une pratique spirituelle que l'on retrouve à la fois dans la famille bénédictine et le bouddhisme». Objectif: se recentrer sur l'essentiel.
Le ton est donné. L'ouvrage propose d'utiliser les outils spirituels des moines bénédictins et bouddhistes zen -à commencer par la méditation-, pour retrouver sens et sérénité dans un quotidien pressant et stressant.
«La pratique spirituelle n'est pas forcément religieuse. Elle est ce qui nourrit l'âme, que l'on soit croyant ou pas», explique Sébastien Henry, 39 ans, spécialiste de l'accompagnement de dirigeants. «Je ne suis pas croyant au sens traditionnel du terme, mais cela fait 10 ans que je médite tous les jours, pour revenir à moi-même».
Tenté un temps par la vie monastique qui le fascine depuis ses 20 ans, ce diplômé de l'Essec a finalement opté pour l'entrepreneuriat. Son activité l'a mené en Chine et au Japon, où il a côtoyé de près les Moines zens. De cette double expérience est né ce livre publié en mars, à son retour en France.
L'ouvrage décline neuf principes de la vie monastique, transposables à l'univers de l'entreprise. Outre la prière et la méditation, véritable pilier du livre, l'auteur évoque la vie en communauté, qui ne serait pas si éloignée que cela du quotidien du dirigeant… En tant que «chef de communauté», ce dernier n'est-il est censé «aider chacun à progresser en utilisant au mieux ses ressources et ses talents, placer chaque personne au poste le plus adapté»?
Sur la solitude et le silence, l'auteur invite les décideurs à s'en nourrir comme le font les moines. «Passez 10 minutes, seul à ne rien faire, immobile», suggère-t-il. Cette nourriture de l'âme passe aussi par la lecture de textes sacrés, qui «peuvent être entièrement profanes, mais qui apportent souffle et inspiration». «Vos textes sacrés ne sont pas forcément ceux des autres», résume l'auteur, citant Marc Aurèle et François Mauriac.
L'auteur traite aussi de l'amour et la compassion, de la stabilité, ou encore de l'obéissance.
Le pont entre les deux mondes n'est pas toujours facile à faire… Ainsi le principe de la pauvreté est-il remplacé par la «sobriété» et l'éthique dans le business. Quant à l'hospitalité monastique, sa traduction dans le monde de l'entreprise, n'est autre que «recrutement». A ce sujet, l'auteur suggère «d'enrichir votre équipe et votre entreprise en pratiquant une hospitalité réaliste»…
«Même si vous vous moquez bien des moines, je suis sûr que vous sortirez de ce livre meilleur, plein de bonnes idées à mettre en pratique», écrit Michel Bon, ancien président de Carrefour et de France Télécom, qui a préfacé l'ouvrage.
L'approche de la religion y est utilitariste, le but étant d'éviter trop de stress à nos chers dirigeants. «Ils viennent rarement me voir dans une quête de spiritualité», reconnaît volontiers le coach auteur. Pour autant, l'ouvrage peut être un pas vers davantage de sens pour les patrons et, de fait, pour leurs collaborateurs. Il est donc fortement conseillé pour nourrir la réflexion des décideurs en ces temps difficile que vit le management.(source )
(*) Quand les décideurs s'inspirent des moines», Sébastien Henry, Édition Dunod.
Le ton est donné. L'ouvrage propose d'utiliser les outils spirituels des moines bénédictins et bouddhistes zen -à commencer par la méditation-, pour retrouver sens et sérénité dans un quotidien pressant et stressant.
«La pratique spirituelle n'est pas forcément religieuse. Elle est ce qui nourrit l'âme, que l'on soit croyant ou pas», explique Sébastien Henry, 39 ans, spécialiste de l'accompagnement de dirigeants. «Je ne suis pas croyant au sens traditionnel du terme, mais cela fait 10 ans que je médite tous les jours, pour revenir à moi-même».
Tenté un temps par la vie monastique qui le fascine depuis ses 20 ans, ce diplômé de l'Essec a finalement opté pour l'entrepreneuriat. Son activité l'a mené en Chine et au Japon, où il a côtoyé de près les Moines zens. De cette double expérience est né ce livre publié en mars, à son retour en France.
L'ouvrage décline neuf principes de la vie monastique, transposables à l'univers de l'entreprise. Outre la prière et la méditation, véritable pilier du livre, l'auteur évoque la vie en communauté, qui ne serait pas si éloignée que cela du quotidien du dirigeant… En tant que «chef de communauté», ce dernier n'est-il est censé «aider chacun à progresser en utilisant au mieux ses ressources et ses talents, placer chaque personne au poste le plus adapté»?
Sur la solitude et le silence, l'auteur invite les décideurs à s'en nourrir comme le font les moines. «Passez 10 minutes, seul à ne rien faire, immobile», suggère-t-il. Cette nourriture de l'âme passe aussi par la lecture de textes sacrés, qui «peuvent être entièrement profanes, mais qui apportent souffle et inspiration». «Vos textes sacrés ne sont pas forcément ceux des autres», résume l'auteur, citant Marc Aurèle et François Mauriac.
L'auteur traite aussi de l'amour et la compassion, de la stabilité, ou encore de l'obéissance.
Le pont entre les deux mondes n'est pas toujours facile à faire… Ainsi le principe de la pauvreté est-il remplacé par la «sobriété» et l'éthique dans le business. Quant à l'hospitalité monastique, sa traduction dans le monde de l'entreprise, n'est autre que «recrutement». A ce sujet, l'auteur suggère «d'enrichir votre équipe et votre entreprise en pratiquant une hospitalité réaliste»…
«Même si vous vous moquez bien des moines, je suis sûr que vous sortirez de ce livre meilleur, plein de bonnes idées à mettre en pratique», écrit Michel Bon, ancien président de Carrefour et de France Télécom, qui a préfacé l'ouvrage.
L'approche de la religion y est utilitariste, le but étant d'éviter trop de stress à nos chers dirigeants. «Ils viennent rarement me voir dans une quête de spiritualité», reconnaît volontiers le coach auteur. Pour autant, l'ouvrage peut être un pas vers davantage de sens pour les patrons et, de fait, pour leurs collaborateurs. Il est donc fortement conseillé pour nourrir la réflexion des décideurs en ces temps difficile que vit le management.(source )
(*) Quand les décideurs s'inspirent des moines», Sébastien Henry, Édition Dunod.
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