MÉMOIRE du SAINT MARTYR PANTELEIMON (9)


Cette suggestion plut à l'empereur qui envoya sur le champ chercher un tel malade. On apporta sur son grabat un homme paralysé depuis de nombreuses années, qui ne pouvait bouger aucun membre et ressemblait à du bois inanimé. Les sacrificateurs vinrent également, particulièrement les experts en soins médicaux. Ils proposèrent au saint d'invoquer le Christ en premier, mais celui-ci répondit:« Si j'invoque mon Dieu, et s'Il guérit le paralytique, qu'est-ce qui restera à faire à vos dieux ? Invoquez donc vos dieux en premier, et s'ils guérissent le malade, il n'y aura pas lieu d'invoquer mon Dieu ». Les sacrificateurs commencèrent donc à invoquer leurs dieux, l'un Esculape, l'autre Zeus ou Diane, ou d'autres démons encore, mais ni parole, ni attention ne se manifesta de leur part, bien qu'on eût longtemps persisté dans les prières désagréables au seul vrai Dieu. Voyant ces vaines tentatives, le saint se mit à rire. L'empereur s'adressa alors à Pantéléimon:« Si tu le peux, Pantoléon, guéris cet homme par l'invocation de ton Dieu ».

«Que s'éloignent les sacrificateurs !», dit le saint, et ceux-ci s'éloignèrent.

Alors, s'approchant du lit, le saint leva les yeux vers le ciel et prononça la prière suivante: «Seigneur, exauce ma prière et que mon cri parvienne jusqu'à Toi. Ne détourne pas de moi Ta face. Au jour où la tribulation me saisit, incline vers moi Ton oreille; au jour où je Tinvoque, hâte-Toi de m'exaucer (Ps.101, 1,3); manifeste Ta force toute puissante devant ceux qui ne Te connaissent pas, car pour Toi, tout est possible, Ô, Roi des Puissances! ». Après avoir dit ces mots, Pantéléimon prit le paralytique par la main en disant: «Au Nom du Seigneur Jésus-Christ, lève-toi et sois guéri! ». Le malade se leva sur le champ, sentit la vigueur affermir tout son corps et se réjouit de pouvoir marcher. Il prit son grabat, et le porta dans sa maison.

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