MÉMOIRE du SAINT MARTYR PANTELEIMON (8)
L'empereur ordonna sur le champ de rechercher cet aveugle et, lorsqu'il l'eut devant lui, il lui demanda:
-Dis-moi, homme, comment Pantoléon a-t-il guéri tes yeux?
-Il a invoqué le Nom du Christ, puis il a touché mes yeux, et aussitôt, j'ai recouvré la vue.
-Et toi, qu'en penses-tu, est-ce le Christ qui t'a guéri ou bien les dieux?
-Empereur, ces médecins que tu vois devant toi ont perdu beaucoup de temps à mon chevet. Ils m'ont pris tout mon pécule et, non seulement ils ne m'ont fait aucun bien, mais ils m'ont rendu complètement aveugle; en revanche, Pantoléon m'a rendu la vue par la seule invocation du Nom de Jésus-Christ. A présent, Ô Empereur, raisonne de toi-même ! Décide qui est le meilleur et le vrai médecin, Esculape, ou les autres dieux, ou bien le Christ qui m'a accordé la guérison, alors qu'Il n'avait été invoqué qu'une seule fois par Pantoléon!
Ne sachant que répondre à cela, l'empereur, comme tous les bourreaux, tenta de l'inciter à l'impiété.
-Ne sois pas insensé, homme, et ne mentionne pas le Christ, car il est évident que ce sont les dieux qui t'ont donné la possibilité de voir la lumière!
Sans prêter attention au pouvoir de l'empereur et sans craindre les menaces du bourreau, le miraculé répondit à Maximien beaucoup plus hardiment que l'aveugle de l'Evangile devant l'interrogatoire des pharisiens (Jn.9,27) : «Tu es insensé toi-même, Ô Empereur, d'attribuer à ces dieux aveugles le pouvoir de rendre la vue, et tu es aveugle toi-même en ne voulant pas voir la vérité! ».
Gagné par la colère, l'empereur ordonna de le faire périr immédiatement par l'épée. La tête du bon confesseur du Nom de Jésus-Christ fut tranchée, et il partit voir face à face, dans la lumière céleste et sans déclin, Celui qu'il avait confessé sur la terre, après avoir recouvré l'usage de ses yeux de chair. Pantoléon racheta son corps et l'enterra auprès de son père.
A la suite de cela, l'empereur ordonna de faire venir Pantoléon. Alors que les soldats le conduisaient au palais, il chantait les paroles du psaume de David: « Ô Dieu, ne garde pas le silence quand je Te loue, car la bouche du pécheur et la bouche du fourbe sont ouvertes contre moi» (Ps.I08,1), et la suite du psaume. Il se présentait ainsi par le corps devant le roi terrestre et par l'esprit devant le Roi Céleste. L'observant sans aucune colère, Maximien l'exhorta avec douceur:
- Ce ne sont pas des bonnes choses que j'entends à ton sujet, Pantoléon. On me dit que tu blâmes Esculape et les autres dieux, et que tu les ridiculises. Et le Christ qui a péri de méchante mort, tu Le glorifies, tu n'espères qu'en Lui, tu Le reconnais Lui seul comme Dieu. Il me semble que tu n'ignores pas quelle grande attention je te porte et quelle grande bonté je t'ai manifestée en te recevant dans mon palais et en ordonnant à ton maître Euphrosyne de t'enseigner rapidement l'art de la médecine, pour que tu puisses rester en permanence à mes côtés. Et toi, dédaignant tout cela, tu t'es tourné vers mes ennemis. Toutefois, je ne veux pas croire ce que l'on me dit de toi, car les gens ont pris l'habitude de dire beaucoup de mensonges. Voici donc pourquoi je t'ai appelé: j'attends de toi que tu racontes toi-même la vérité à ton sujet, que tu réfutes en présence de tous les calomnies mensongères de ceux qui te jalousent, et que tu offres, comme il convient, un grand sacrifice aux dieux.
-Il faut croire les actes plus que les paroles, Ô, Empereur! La vérité apparaît bien mieux à travers les oeuvres qu'à travers les mots. Ainsi, je renie Esculape et les autres dieux au profit du Christ que je glorifie, car c'est par Ses actes que j'ai su qu'Il est le seul vrai Dieu. Ecoute donc quelles sont brièvement les oeuvres du Christ: c'est Lui qui a créé le ciel et affermi la terre, ressuscité les morts, rendu la vue aux aveugles, purifié les lépreux, relevé les paralytiques de leur couche d'une seule parole. Est-ce que les dieux que vous vénérez ont accompli quoi que ce soit de semblable? Et d'ailleurs peuvent-ils le faire? Si à présent tu veux connaître la force toute-puissante du Christ, tu peux en voir la manifestation sans délai: ordonne qu'on apporte ici-même un malade à l'agonie sur sa couche, un malade pour lequel les médecins ont perdu tout espoir. Que vos sacrificateurs viennent, qu'ils invoquent leurs dieux, et moi, de mon côté, j'invoquerai le mien. Que Celui qui guérira le malade soit déclaré le seul vrai Dieu !
-Dis-moi, homme, comment Pantoléon a-t-il guéri tes yeux?
-Il a invoqué le Nom du Christ, puis il a touché mes yeux, et aussitôt, j'ai recouvré la vue.
-Et toi, qu'en penses-tu, est-ce le Christ qui t'a guéri ou bien les dieux?
-Empereur, ces médecins que tu vois devant toi ont perdu beaucoup de temps à mon chevet. Ils m'ont pris tout mon pécule et, non seulement ils ne m'ont fait aucun bien, mais ils m'ont rendu complètement aveugle; en revanche, Pantoléon m'a rendu la vue par la seule invocation du Nom de Jésus-Christ. A présent, Ô Empereur, raisonne de toi-même ! Décide qui est le meilleur et le vrai médecin, Esculape, ou les autres dieux, ou bien le Christ qui m'a accordé la guérison, alors qu'Il n'avait été invoqué qu'une seule fois par Pantoléon!
Ne sachant que répondre à cela, l'empereur, comme tous les bourreaux, tenta de l'inciter à l'impiété.
-Ne sois pas insensé, homme, et ne mentionne pas le Christ, car il est évident que ce sont les dieux qui t'ont donné la possibilité de voir la lumière!
Sans prêter attention au pouvoir de l'empereur et sans craindre les menaces du bourreau, le miraculé répondit à Maximien beaucoup plus hardiment que l'aveugle de l'Evangile devant l'interrogatoire des pharisiens (Jn.9,27) : «Tu es insensé toi-même, Ô Empereur, d'attribuer à ces dieux aveugles le pouvoir de rendre la vue, et tu es aveugle toi-même en ne voulant pas voir la vérité! ».
Gagné par la colère, l'empereur ordonna de le faire périr immédiatement par l'épée. La tête du bon confesseur du Nom de Jésus-Christ fut tranchée, et il partit voir face à face, dans la lumière céleste et sans déclin, Celui qu'il avait confessé sur la terre, après avoir recouvré l'usage de ses yeux de chair. Pantoléon racheta son corps et l'enterra auprès de son père.
A la suite de cela, l'empereur ordonna de faire venir Pantoléon. Alors que les soldats le conduisaient au palais, il chantait les paroles du psaume de David: « Ô Dieu, ne garde pas le silence quand je Te loue, car la bouche du pécheur et la bouche du fourbe sont ouvertes contre moi» (Ps.I08,1), et la suite du psaume. Il se présentait ainsi par le corps devant le roi terrestre et par l'esprit devant le Roi Céleste. L'observant sans aucune colère, Maximien l'exhorta avec douceur:
- Ce ne sont pas des bonnes choses que j'entends à ton sujet, Pantoléon. On me dit que tu blâmes Esculape et les autres dieux, et que tu les ridiculises. Et le Christ qui a péri de méchante mort, tu Le glorifies, tu n'espères qu'en Lui, tu Le reconnais Lui seul comme Dieu. Il me semble que tu n'ignores pas quelle grande attention je te porte et quelle grande bonté je t'ai manifestée en te recevant dans mon palais et en ordonnant à ton maître Euphrosyne de t'enseigner rapidement l'art de la médecine, pour que tu puisses rester en permanence à mes côtés. Et toi, dédaignant tout cela, tu t'es tourné vers mes ennemis. Toutefois, je ne veux pas croire ce que l'on me dit de toi, car les gens ont pris l'habitude de dire beaucoup de mensonges. Voici donc pourquoi je t'ai appelé: j'attends de toi que tu racontes toi-même la vérité à ton sujet, que tu réfutes en présence de tous les calomnies mensongères de ceux qui te jalousent, et que tu offres, comme il convient, un grand sacrifice aux dieux.
-Il faut croire les actes plus que les paroles, Ô, Empereur! La vérité apparaît bien mieux à travers les oeuvres qu'à travers les mots. Ainsi, je renie Esculape et les autres dieux au profit du Christ que je glorifie, car c'est par Ses actes que j'ai su qu'Il est le seul vrai Dieu. Ecoute donc quelles sont brièvement les oeuvres du Christ: c'est Lui qui a créé le ciel et affermi la terre, ressuscité les morts, rendu la vue aux aveugles, purifié les lépreux, relevé les paralytiques de leur couche d'une seule parole. Est-ce que les dieux que vous vénérez ont accompli quoi que ce soit de semblable? Et d'ailleurs peuvent-ils le faire? Si à présent tu veux connaître la force toute-puissante du Christ, tu peux en voir la manifestation sans délai: ordonne qu'on apporte ici-même un malade à l'agonie sur sa couche, un malade pour lequel les médecins ont perdu tout espoir. Que vos sacrificateurs viennent, qu'ils invoquent leurs dieux, et moi, de mon côté, j'invoquerai le mien. Que Celui qui guérira le malade soit déclaré le seul vrai Dieu !
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