MEMOIRE du SAINT MARTYR PANTELEIMON (2)

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Euphrosyne se rendait souvent dans les appartements impériaux pour délivrer des soins médicaux, car il avait en charge toute la cour impériale, jusqu'au bourreau. Pantoléon l'y accompagnait, comme un jeune disciple suivant son maître, et tous étaient surpris par la beauté et l'intelligence du jeune homme. En le voyant l'empereur demanda: «D'où vient-il et de qui est-il le fils ? ». Ayant reçu la réponse à sa question, l'empereur ordonna au maître d'enseigner à son disciple l'art médical le plus rapidement possible, car il avait le désir de garder toujours à ses côtés ce jeune homme tellement digne de se tenir devant l'empereur et de le servir. A cette époque, Pantoléon était déjà devenu un homme fait.

En ces temps-là vivait à Nicomédie un presbytre nommé Hermolaüs, qui se cachait dans une humble maison par crainte des impies, en compagnie de quelques pieux chrétiens. Il se trouvait que le chemin qui conduisait Pantoléon de sa maison à celle de son maître passait devant la demeure d'Hermolaüs. Voyant souvent le jeune homme passer devant sa fenêtre, Hermolaüs comprit en observant son visage et son regard qu'il serait un jour un vase élu de Dieu. Un jour, il décida d'aller à la rencontre du jeune homme, le priant de bien vouloir entrer dans sa demeure. Pantoléon, qui était doux et obéissant, accepta l'invitation et s'assit auprès du vieillard. Ce dernier le questionna sur ses origines, sur ses parents, sur son mode de vie et sur sa foi. Le jeune homme raconta tout en détails, notamment que sa mère défunte était chrétienne, alors que son père, encore en vie, adorait de nombreux démons en accord avec les lois païennes.

-Et toi, cher enfant ! De quel côté voudrais-tu être ? A quelle foi souhaites-tu prendre part ? A celle de ton père ou à celle de ta mère ?

-Lorsque ma mère était en vie, elle m'enseignait sa foi que j'aimais beaucoup. D'un autre côté, mon père m'incite vigoureusement à suivre les lois païennes, et désire m'établir au palais dans les rangs des proches et nobles serviteurs et soldats de l'empereur.

-Et quelle science ton maître t'enseigne-t-il ?

-La science d'Asclépiade, d'Hippocrate et de Galien, ce qui correspond exactement au désir de mon père. Mon maître pense qu'en assimilant cette science, je pourrai facilement guérir les gens de toutes les maladies.

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