MÉMOIRE du SAINT MARTYR PANTELEIMON (3)


Trouvant dans ces dernières paroles le prétexte à un entretien utile, Hermolaüs commença à semer dans le coeur du jeune homme, comme dans une terre fertile, les bonnes graines de la Parole de Dieu.

-Crois-moi, mon bon enfant ! Je ne te dirai que la vérité: toute la science et tout l'art d'Asclépiade, d'Hippocrate et de Galien sont choses bien insignifiantes. Elles ne peuvent aider que très peu ceux qui y recourent. Les dieux, que l'empereur Maximien, ton père et les autres païens adorent, sont vains; ils ne sont que fables destinées à tromper les faibles d'esprit. Le seul Dieu, le Dieu tout-puissant, c'est Jésus­Christ. Si tu crois en Lui, tu pourras guérir tous les maux, à la seule invocation de Son très-saint Nom. Il rendait la vue aux aveugles, purifiait les lépreux, ressuscitait les morts. D'une seule parole, Il purifiait les gens de ces démons que les païens adorent tant. Non seulement Sa Personne, mais Ses vêtements mêmes apportaient la guérison: c'est ainsi qu'une femme qui perdait du sang depuis douze années fut guérie immédiatement au seul contact de la frange de Son vêtement. Qui pourrait raconter en détails toutes les merveilles qu'Il a accomplies? De même qu'on ne peut dénombrer les grains de sable, les étoiles du firmament, ni les gouttes d'eau de la mer, on ne peut ni énumérer les miracles de Dieu, ni mesurer Sa grandeur. Aujourd'hui encore, Il est une aide puissante pour Ses serviteurs, une consolation pour les affligés, la guérison des malades, le rempart devant les calamités, l'affranchissement de tous les malheurs venant de l'ennemi. Il n'attend pas d'être prié pour agir, mais Il prévient toute prière et tout mouvement du coeur. Il donne aussi le pouvoir de guérir à ceux qui L'aiment et Il leur accorde le don d'opérer des miracles encore plus grands que les Siens. Et en plus de tous ces bienfaits, il offre la vie éternelle dans la gloire éternelle du Royaume Céleste.

Pantoléon accepta le discours d'Hermolaüs comme un discours véridique et digne de foi, et le garda dans son coeur. Son esprit s'y plongea avec joie. Il avait en effet souvent entendu de telles paroles de la bouche, de sa mère et souvent aussi, il l'avait vue prier le Dieu dont Hermolaüs lui parlait. A partir de ce moment, Pantoléon vint chaque jour chez le vieillard pour jouir de ses enseignements divinement inspirés, s'affermissant dans la connaissance du seul vrai Dieu. En sortant de chez son maître Euphrosyne, il ne rentrait jamais chez lui sans avoir rendu visite au vieillard et sans s'être abreuvé à la source de ses paroles si utiles pour l'âme.

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