INTERPRÉTATION ORTHODOXE DE L'APOCALYPSE [7] (suite)

Meister des Evangeliars von Rossano 002

La fin des temps n’a-t-elle pas d’importance ?

En raison des opinions variées entourant les derniers jours, de nombreux chrétiens préfèrent éviter complètement le sujet, le jugeant trop difficile à comprendre et, de toute façon, sans rapport avec le salut de leur âme. Même s’ils soupçonnent, sur la base des maux qui abondent dans le monde contemporain, que les conditions sont peut-être effectivement réunies pour la fin des temps, ils ne font rien pour y remédier.

Mais si le Christ est « le même hier, aujourd'hui et éternellement » (Hébreux 13 :8), les derniers chrétiens doivent néanmoins travailler davantage demain qu'hier pour ne pas se laisser submerger par l'esprit de ce siècle.

« Ils ont tort, a sermonné le Père Seraphim Rose, ceux qui enseignent que, parce que la fin du monde est proche, il faut rester tranquille, ne pas faire de grands efforts, simplement conserver la doctrine qui nous a été transmise et la restituer, comme le talent enfoui du serviteur inutile (Matt. 25 : 24-30), au Seigneur lors de sa venue !

.. Luttons donc pendant qu'il fait encore jour, avec le temps et les armes que notre Dieu Tout Miséricordieux nous a données! »

La fin des temps n’a-t-elle pas d’importance ? Il n’y a guère de sujet dans la littérature chrétienne qui ait été traité de manière plus exhaustive. Les références au retour et au jugement du Christ imprègnent la Bible, en particulier le Nouveau Testament. Les Saints Pères ont écrit de nombreux commentaires sur les derniers jours, et la demande de saint Basile le Grand figure en bonne place dans les livres de prières : « Accorde-nous de passer la nuit de toute la vie présente avec un cœur éveillé et une pensée sobre, en attendant toujours l'arrivée du jour radieux de l'apparition de ton Fils unique, notre Seigneur et Dieu et Sauveur Jésus-Christ, où le Juge de tous viendra avec gloire pour rendre à chacun selon ses actes. »

Les Écritures et les Saints Pères soulignent que Les chrétiens ne devraient jamais oublier que leur Seigneur reviendra : l’activité quotidienne devrait se concentrer sur cette réalité ultime. « Ne cessez pas de demander à votre Mère l'Église : quand viendra l'Époux espéré, conseillait saint Éphraïm le Syrien au IVe siècle. Informez-vous et vérifiez les signes de sa venue, car le juge ne tardera pas. Ne cessez pas de demander, même si vous ne le saurez pas avec exactitude ; ne cessez pas de courir demander pour obtenir  le secours de ceux qui savent cela  exactement. »

(À suivre)



Commentaires