« Hélas malheureux que je suis, dépourvu de toute aide, qui ai offensé le ciel et la terre - où irai-je ? Où dois-je me tourner ? Vers qui dois-je fuir ? Qui aura pitié de moi ? Au ciel, je n'ose lever les yeux, car j'ai profondément péché contre lui ; sur terre, je ne trouve pas de refuge, car j'en ai été offensé. Que dois-je donc faire ? Dois-je désespérer ? Loin de là. Dieu est miséricordieux, mon Sauveur aime. Dieu seul est donc mon refuge ... »
Infelix ego ("Hélas, misérable que je suis") est une méditation latine sur le Miserere, Psaume 51 (Psaume 50 en numérotation des Septante), composée en prison par Jérôme Savonarole le 8 mai 1498, après avoir été torturé sur le chevalet, et deux semaines avant d'être brûlé sur le bûcher de la Piazza della Signoria à Florence le 23 mai 1498.
Infelix ego est rapidement mis en musique. Au début, il y est fait allusion secrètement, plutôt que d'être directement mis en musique. Le célèbre Miserere de Josquin des Prés, écrit à Ferrare vers 1503-1504, en est un exemple avec sa structure reflétant la méditation de Savonarole, imitant sa simplicité et son phrasé, et comprenant un refrain de "Miserere mei deus", après chaque verset, comme dans la méditation de Savonarole. Un autre compositeur utilisant une technique allusive similaire est Lupus Hellinck, qui écrit au moins trois compositions inspirées de Savonarole, dont deux Miserere, tous deux faisant référence à la version Josquin, et dont l'un était lui-même utilisé par le compositeur protestant français Claude Le Jeune pour sa propre adaptation de l'autre méditation de Savonarole en prison, Tristitia obsedit me. Certains des compositeurs qui ont mis Infelix ego en musique incluent Adrian Willaert (il est le premier à l'adapter directement) ; Cyprien de Rore ; Nicola Vicentino ; Simon Joly ; Roland de Lassus, travaillant à Munich ; son élève, Jacob Reiner ; et en Angleterre, William Byrd. Trois autres compositeurs anglais, William Hunnis, William Munday et Thomas Ravenscroft adaptent la méditation dans sa traduction anglaise de William Hunnis, "Ah helples wretch"5.
(source)
Quand je suis heureux, j'espère m'asseoir à l'ombre. Parmi les belles fleurs violettes du nouvel avril.
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