LE COMBAT SPIRITUEL DE CARÊME jusqu'au bout la Semaine Sainte


Le Carême on ne peut pas s’y tromper… car le diable met le paquet sur nos points faibles et nos failles pour les amplifier, favoriser les circonstances du développement de nos passions et nous tenter sans cesse soit dans l’un soit dans l’autre de nos côtés obscurs.
Et il nous faut tenir le coup dans les maux physiques, dans les frictions conjugales, les conflits avec les enfants adolescents, le souci de la préservation de leur santé psychique, physique, spirituelle, les injustices sur les lieux de travail, les difficultés financières… 

Et quand un foyer diminue un autre s’allume, et si un foyer s’éteint par les larmes d’une prière plus instante, un autre s’enflamme d’autant plus violemment. Le malin nous déteste encore plus dans ces périodes de Carême car chacun, dans sa pauvreté de pécheur, y fait tout de même de son mieux pour mener le bon combat et aussi modeste qu'il soit, c’est toujours  trop pour le malin. L’objectif récurrent est de nous décourager, de nous faire baisser les bras, de nous enfoncer et nous paralyser dans la défaite, de nous maintenir à terre dans nos chutes, dans la désespérance, de nous maintenir dans l’horreur de nous-mêmes, dans la honte et de nous faire douter non seulement de notre motivation et de nos forces mais eu égard à cela de la possibilité du pardon de Dieu.

C’est comme ça que l'on peut comprendre la phrase du Seigneur à Saint Silouane « Tiens ton esprit en enfer et ne désespère pas. » Ces épreuves imposées à nous lors du Carême ne sont permises par Dieu que pour cela, pour qu’à la fois nous voyons clairement et lucidement notre peu de forces personnelles (Sans la grâce de Dieu je ne peux pas grand-chose ou pas longtemps) et qu’en même temps, comme Job, au milieu du feu de l’enfer sur terre que sont ces épreuves qui se succèdent, se conjuguent, se multiplient et s’amplifient (« mon nom est légion »), nous tenions le coup et nous ne doutions jamais de l’Amour de Dieu, toujours là pour voir notre lutte, notre faiblesse, notre  détresse et pour entendre nos prières.

Il ne faut pas s’y tromper : plus on s’adonne à l’ascèse quelle qu’en soit l’intensité, quel qu’en soit le domaine d’application et plus la ruse du malin cherche à nous en détourner ; plus on s’adonne à la prière et plus violentes sont les attaques de l’ennemi qui sait trouver au moment opportun les lieux de prédilection de nos passions. Saint Antoine en sait quelque chose. Il n’y a pas lieu de baisser la garde ; même à terre, il faut encore se défendre, en soulevant encore une fois la croix dont nous sommes chargés, et nous relever pour marcher et avancer, pas à pas, sous le poids et les meurtrissures, accompagnés - on ne peut en douter - des ricanements des démons qui s’agrippent encore à la croix pour la rendre plus lourde, en tentant de nous écraser complètement, et pour se réjouir de nous voir enfin ramper, face contre terre, dénués de toute la dignité que Dieu a conférée à l'homme en le créant à son image et à sa ressemblance. Mais ils ne pourront rien contre les larmes de nos prières, notre foi, notre regard intérieur confiant tourné vers le Royaume des Cieux et son Roi, notre Seigneur compatissant envers notre repentir. Courage mes frères.
Maxime le minime 


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