Chaque langue a une histoire qui se lit en son sein même, et s'entend dans ses sonorités, sa musique, son rythme, dans sa prononciation, et s'observe dans sa transcription, qui se signale quand on l'étudie dans sa morphologie, dans sa syntaxe, dans sa sémantique, dans sa pragmatique. Chacune a ses singularités, ses subtilités, ses exceptions par rapport à ses propres règles, ses bizarreries, ses étrangetés, ses marques du passé qui l'ont construite et enrichie tout au long des siècles. C'est avec tout cela que chaque langue exprime son humour inimitable, fait ses propres jeux de mots, compose sa poésie. C'est dans cette singularité, dans cette originalité, que se construisent ses discours philosophiques. Il y a en outre plusieurs langues, plusieurs parlers dans une même langue selon les régions, les métiers etc. C'est ce qui constitue la personnalité et le charme d'une langue et qui fait que l'on peut en tomber amoureux. Et tout cela est à la fois en partie donné naturellement dans la transmission de la langue maternelle et en partie acquis avec efforts dans les études comme dans l'apprentissage de cette langue quand elle nous est étrangère. Ainsi en est-il du français comme des autres langues. Et toutes les langues méritent d'être connues, apprises, parlées, écrites.
Mais voilà que parallèlement à l'éloge de la diversité dont on nous rebat les oreilles à coups de pompeux discours solennels et moralisateurs, on cherche à réformer, simplifier, et donc réduire, rabaisser, raboter, et donc mutiler sur un lit de Procuste notre langue… Au vrai cet éloge permanent, paradoxal et hypocrite, de la "diversité" n'est que le tissu rouge mensonger que l'on agite de façon hypnotique devant nos yeux de plus en plus aveugles pour mieux cacher ce qui nous attend derrière et qui ne manque pas d'arriver sur nous, contre nous : banderilles pour nous affaiblir, piques pour nous mettre à genoux et épée pour nous achever.
Qui a un tel projet meurtrier de notre langue, de notre culture, de nos moeurs, de nos croyances, et de ce qui reste de foi dans notre peuple ? Qui en fait l'apologie ? Qui transmet ce discours avec emphase et persistance pour ne pas dire matraquage ? En quel lieu ? Qui a intérêt à notre disparition ?
À qui profite un tel crime qui a tout l'air prémédité?
"On n'arrête pas le progrès" dira-ton, comme les cathos aggiornamentistes (auxquels nos orthodoxes oecuménistes emboîtent le pas dans l'enthousiasme de l'indifférenciation avancée) émaillent tous leurs discours de l'expression "pour notre temps", cliché devenu vain, lamentable et insupportable
Le terme "progrès" est à l'idéologie dévastatrice qui veut abolir toute différence, ce que le terme "mal" est à la prière dominicale dans sa version "oecuménique" : un paravent, un masque, un cache sexe du malin…
Nous ne devons nous associer en aucune façon à notre disparition, à notre génocide
PLUSIEURS PÉTITIONS CIRCULENT CONTRE CETTE INSIDIEUSE MAIS ACHARNÉE ENTREPRISE D'ÉCRASEMENT DE NOTRE CULTURE :
Choisissez la vôtre :
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