Le principe de subsidiarité et la paroisse ? Quelle communauté de base ?

« Seule la vie de la paroisse peut fournir une dimension sacerdotale à la politique, un esprit prophétique à la science, une attitude philanthropique à l’économie, un caractère sacramentel à l’amour. »
Christos Yannaras 
(« L’orthodoxie et l’Occident », Eastern Churches Review, 3, 1971, p. 299-300)


WEL10 > Le modèle de la subsidiarité suisse par CercleBastiat

« Pour la première fois dans l’histoire, les Églises orthodoxes ne s’identifient plus chacune avec un peuple particulier. Les frontières ethniques ont été en grande partie brisées, même si nous pouvons persister à les défendre avec une espèce de naïveté sentimentale. Même à l’intérieur des pays dits "orthodoxes", nous sommes dans l’incapacité de créer un milieu culturel proprement ethnique. Nous appartenons à des courants culturels plus larges ou bien nous nous y trouvons projetés. Aujourd’hui, plus qu’à toute autre époque, notre existence personnelle doit être ancrée dans la paroisse locale. La vérité de l’Église, la réalité du salut, l’abolition du péché et de la mort, la victoire sur l’irrationnel dans la vie et dans l’histoire, tout cela provient - pour nous Orthodoxes - de la paroisse locale, de l’actualisation du Corps du Christ et du Royaume du Père, du Fils et du Saint-Esprit. L’unité liturgique des fidèles doit être le point de départ de tout ce que nous espérons : la transformation de la vie impersonnelle des masses en une communion de personnes, une justice sociale authentique et réelle (plutôt qu’une approche purement théorique et légaliste), l’affranchissement du travail par rapport à l’esclavage des nécessités et sa transformation en une activité impliquant un engagement personnel et le sens de la solidarité. Seule la vie de la paroisse peut donner une dimension sacerdotale à la politique et manifester le caractère sacramentel de l’amour. Hors de la paroisse locale, tout cela n’est qu’abstraction, idéalisme naïf ou utopisme sentimental. Mais, au sein de la paroisse, il y a actualisation dans l’histoire, espérance réaliste, réalisation dynamique. »
Christos Yannaras 

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