ST BASILE D'OSTROG


Notre Saint Père Basile naquit, en 1610, de parents pauvres mais fort pieux, dans le village de Merkonitch en Herzégovine. La première école de piété fut pour lui la maison paternelle, où l'on se souciait plus des choses de Dieu que de ce qui est terrestre et éphémère, et la seconde école, où son âme put satisfaire ses aspirations spirituelles, fut la fréquentation régulière des Offices Liturgiques, prolongée par la prière personnelle dans la solitude. Après être entré dans l'église en se prosternant profondément à terre et en avoir pieusement baisé le sol, il suivait la Sainte Liturgie, immobile et avec crainte, comme s'il se trouvait devant le trône de Dieu. Bien qu'il fût très pauvre il partageait toujours son pain avec les autres enfants qui allaient avec lui paître les troupeaux.

Pour échapper à l'influence perverse de voisins qui avaient apostasié la Foi Chrétienne pour se convertir à l'Islam, ses parents l'envoyèrent compléter son instruction au Monastère de Zavala, dont son oncle était le Supérieur. En lisant avec avidité les écrits des Saints Pères son coeur s'enflamma pour la vie ascétique et il décida de devenir Moine. Il fut tonsuré au Monastère de Tverdoch, et quelque temps après il fut ordonné Diacre puis Prêtre. Par la suite, il fut appelé au service du Métropolite Mardaire à Tsétinié.


En ces temps où les Serbes étaient opprimés sous le joug turc, la Foi Orthodoxe était par ailleurs mise en danger par la propagande des Jésuites qui cherchaient à les convertir au Catholicisme. Saint Basile attira l'attention du Métropolite sur cette propagande sournoise et sur la nécessité de prendre la défense de l'Orthodoxie, mais celui-ci se montra indifférent et l'accusa faussement devant le peuple. Mais ces calomnies ne reçurent pas d'échos, car les Chrétiens avaient pleine confiance en Saint Basile, dont le mode de vie portait un éclatant témoignage à la Vérité. De retour à Tverdoch, le Saint parcourut les villages, célébrant les Offices et exhortant le peuple à garder la foi comme le plus précieux de ses biens. Cette œuvre apostolique souleva contre Basile la haine de ceux qui avaient adopté la religion musulmane et qui cherchaient à le tuer. Pour échapper à ce danger le Saint dut s'enfuir en Russie. Il en revint quelque temps après, avec de nombreux livres et ornements liturgiques. Mais il découvrit que la haine des musulmans et des uniates à son égard s'était nullement apaisée, et il dut s'éloigner de nouveau pour faire un pèlerinage au Mont Athos. A son retour, il passa par Petch, où le Patriarche serbe Païssi le consacra Évêque et le nomma Métropolite de Trébinié (1638)...
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Le monastère orthodoxe d'Ostrog est l'un des monastères les plus visités des Balkans. Les croyants du monde entier, seul ou en groupes, viennent s'y recueillir : les orthodoxes, les catholiques et les musulmans car les reliques conservées de Saint Basile d'Ostrog font des miracles.



Quand on mentionne Ostrog, on associe immédiatement ce nom à un site où ont lieu des miracles, où beaucoup de personnes avec de graves maladies viennent chercher et trouvent le médicament spirituel à leur âme, et recouvrent rapidement la santé de leur corps. Le monastère d'Ostrog est un des sites le plus visités pendant toute  l'année au Monténégro. Les croyants de toutes les religions et de toutes les régions de l'ex-Yougoslavie et même de beaucoup d'autres pays le visitent. Fixé à une masse rocheuse du mont Ostrog, le monastère produit un effet impressionnant à quiconque y dirige son regard.

Fondé dans la deuxième moitie de 17ème  siècle par le métropolite de Zahumlje-Hérzegovine Basile Jovanovic, postérieurement nommé Saint Basile d'Ostrog le monastère se trouve à Bjelopavlici, au-dessus de la vallée de Zeta. Saint Basile est né dans le village Mrkonjic dans le Champ de Popovo, le 28 décembre 1610. Au baptême il a reçu le nom de Stojan. Dans le Monastère haut il y a deux petites églises : l'église haute consacrée au Saint Crucifix, où Saint Basile a passé 15 années en jeûne et en prière. L'autre, l'église inférieure du Monastère haut est consacrée à La Présentation de la Mère de Dieu au temple ( Vavedenje ). Saint Basile est mort le 29 avril 1671. La tradition rapporte qu'il s’est souvent présenté dans son rêve à l'abbé de cette époque en lui commandant de venir à Ostrog et d’ouvrir sa tombe. Cela s’est passé deux fois, parce que l’higoumène n’a pas accordé une grande valeur à ce rêve. Ce n’est que la troisième fois que l'abbé a pris la décision de raconter son rêve à ses frères, lesquels ont pris la décision d'aller à Ostrog.
Quand ils ont ouvert la tombe de Saint Basile, ils ont trouvé son corps entièrement intact, jaune comme la cire et qui sentait comme un parfum de basilic.
Cela a donc été une preuve véritable que Basile d'Ostrog était vraiment un saint. Ses reliques ont été placées  dans le Reliquaire, où elles demeurent encore aujourd'hui. Dans le lieu, où il est décédé, une vigne a poussé  dans une anfractuosité de la pierre, où elle produit encore aujourd'hui des raisins très doux, bien que les conditions naturelles et climatiques ne soient guère favorables à sa croissance. En arrivant dans le monastère, on visite d'abord les reliques de Saint Basile, lesquelles se trouvent dans l'église de Vavedenje,  La Présentation de la Mère de Dieu au temple. Après avoir visité les reliques, on monte l'escalier jusqu'à l'église du Saint Crucifix. On  trouvera dans cette église les mains du martyr Stanko, lequel était un berger qui eut les mains coupées, d'après la tradition, parce qu'il avait publiquement déclaré devant les Turcs qu'il était un chrétien. On peut les voir sous leur châsse de verre. A gauche des mains, il y a des chaînes, qu’un homme a laissées au monastère, à la suite de sa guérison après une nuit passé au-dessous des reliques du Saint. Il était atteint d'une maladie mentale, et il avait besoin de chaînes afin d'arriver à Ostrog tranquillement. Puis il a été guéri ici, et les chaînes sont restées afin de rappeler cet admirable  miracle qui s’est produit à Ostrog.
Auprès de chaînes, il y a une grenade qui avait été lancée en février 1942 lors de l’attaque du monastère et du bombardement du mur de pierre au-dessus du Monastère haut par les Allemands, la porte  l'église du Saint Crucifix  a été brisée. Mais, il est étonnant qu'elle n'ait pas explosée à cette occasion. La grenade s’est brisée en deux à cause de sa chute, mais le détonateur est tombé d’un côté, et la charge de poudre de l'autre côté de la dalle de pierre de l'église. L'examen d’un spécialiste a établi plus tard que la grenade n’avait pas de défaut et qu’elle aurait du exploser. On croit que le saint ne l'a pas permis, parce que l'église sainte et ses ascètes en auraient subi un grand dommage. En face de l'église du Saint Crucifix il y a cette vigne sainte qui a poussé sur le site où Saint Basile est décédé, et qui a  des pouvoirs de guérison pour les croyants. De ce balcon on a une belle vue sur l'entourage et sur une partie de la petite enceinte au-dessous du monastère, où se trouve la tombe de Saint Basile. En sortant à droite il y a une fontaine d’eau sainte, à laquelle on attribue également des qualités de guérison.


Saint Basile est respecté même par les athées. Les pèlerins se dépêchent chez le saint, jours de fêtes comme jours ouvrables, ils viennent aussi bien de régions proches que de régions lointaines. L'église, où reposent ses reliques, est remplie d’une odeur agréable, qui émerveille tout pèlerin. Entre le Monastère haut et le Monastère bas il y a une forêt, traversée par une route asphaltée de 5 km, il existe également un sentier pédestre qui est beaucoup plus court et on arrive à destination en 20-25 minutes. Les logements auprès du monastère peuvent recevoir jusqu'à 300 personnes. Les voyages de pèlerinage  ont commencé même pendant la vie de Saint Basile et n’ont pas cessé jusqu'à aujourd'hui. À la Fête de Saint Basile et de La Dormition de Notre Dame, s’y réunissent environ 20.000 pèlerins. Ceux qui n'ont pas la possibilité d'amener leurs malades auprès du reliquaire du saint apportent leurs vêtements et les laissent au-dessous du Reliquaire pendant au moins une nuit. On peut trouver  dans les livres d’or du monastère de nombreux témoignages de miracles et davantage encore dans les cœurs des croyants. Les gens en effet racontent et parlent beaucoup de ces miracles de saint Basile à travers tout le pays. Lieu sacré, le monastère d'Ostrog est aussi un monument culturel et historique. Il témoigne du temps passé, présent et futur, il témoigne de la foi, de la culture, de la tradition d'un peuple, qui a vécu pendant des siècles dans cette région.

Commentaires

Anonyme a dit…
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