Dimanche du Paralytique
"(…) Cet homme paralysé est chacun de nous qui est paralysé par des mauvaises habitudes. Car l’habitude est une chose terrible. Nous avons bâti des habitudes diverses dans nos vies, et nous leur avons permis de devenir une seconde nature. Comme nos ancêtres sages nous le disent : l’habitude est une seconde nature, et nous voici avec ces choses qui sont devenues des habitudes pour nous, et nous sommes paralysés par elles, par les passions, par les colères, par les ressentiments, par notre gloutonnerie, par notre suralimentation, par notre excès de boisson, par nos péchés charnels, par les ressentiments que nous éprouvons l’un pour l’autre. Ces ressentiments – quelle chose terrible sont-ils. Je les connais, parce que je les ai vus dans ma propre famille. J’avais de la famille, un frère et une sœur qui sont morts ne se parlant pas pour une question d’un bout de terrain. Ce n’était même pas un bon bout de terrain. Il était rocailleux, il y avait des cactus, et c’était tout. Mais parce que l’un l’avait et l’autre ne l’avait pas et disait qu’il devrait l’avoir, ils sont morts ne se parlant pas.
Aussi terrible que soit la paralysie physique, aussi horrible que soit la paralysie des membres de nos corps, tellement plus horrible est la paralysie des habitudes. (...)
Les saints pères dans beaucoup de leurs œuvres nous exhortent à lutter contre cette paralysie, afin que nous puissions élever nos mains à la prière, afin que nous puissions étendre nos mains pour donner l’aumône, afin que nous puissions nous lever et aller à l’église, et aller visiter les malades. Je me souviens d’un passage particulièrement frappant dans un des pères : Maintenant, pendant que tu peux te lever de ton lit, va à la divine Liturgie où sont les chrétiens, parce qu’il viendra un temps quand tu ne pourras pas te lever de la boite où ils t’ont mis. Maintenant, pendant que tu peux lever ta main et faire le signe de la croix, et que tu peux étendre ta main et donner l’aumône, fais-le, parce qu’il viendra un temps quand tu seras lié par ton linceul, et tu ne pourras pas le faire. Maintenant, pendant que tu peux marcher, visite les malades, va à l’église, parce que encore ton linceul t’empêchera ce jour-là. Pendant que tu peux dire ces mots bénis des prières, dis-les, prie, parce qu’il viendra un temps quand ta mâchoire sera liée – comme ils le faisaient dans ces temps-là pour les morts – ta mâchoire sera liée et tu ne pourras pas parler, et tu ne pourras pas prier."
Père Anthony Gavalas
(source)
Commentaires
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Th. Mandaropoulos