Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

dimanche 21 février 2016

HOMÉLIE sur la façon dont un vrai chrétien rencontre la haine dans le monde

St Nicolas de Jitcha

"Et vous serez haïs de tous, à cause de mon nom" (Luc 21:17).

Tous ceux qui s'aiment plus que ce qu'ils aiment Dieu détestent les disciples du Seigneur Jésus.

Tous ceux qui aiment le corps plus que ce qu'ils aiment l'âme haïront les disciples du Seigneur Jésus.

Tous ceux qui aiment ce monde plus que ce qu'ils aiment le Royaume éternel de Dieu détestent les disciples du Seigneur Jésus.

Tous ceux qui aiment le péché plus que ce qu'ils aiment la vertu haïront les disciples du Seigneur Jésus.

Le nombre de ceux qui haïssent le nom de Jésus est parfois plus important et parfois moindre. Cependant de quelque importance que soit leur nombre, mes frères, ne craignez rien, car le nombre des anges et des saints est incommensurable. Le nombre de vos frères dans le ciel, à savoir, ceux qui aiment le Seigneur Jésus, dépasse le nombre d'étoiles dans le firmament et les grains de sable de la mer. Non, n'ayez pas peur; le Christ est avec vous, et cela signifie que vous êtes toujours plus puissant que ceux qui vous haïssent. Lorsque le Tout-Puissant est de votre côté, vous êtes toujours plus nombreux, car vous êtes toujours plus forts que n'importe quel nombre de vos adversaires.

O Seigneur Jésus, Seigneur Tout-puissant, sois toujours avec nous et aide-nous afin que nous soyons inséparablement avec Toi toujours, et alors la peur disparaîtra.
À Toi soit la gloire et la louange pour toujours. Amen.

St Nikolaj Velimirović
d'Ohrid et de Žiča

samedi 20 février 2016

Pape François, Patriarche Cyrille, baptême du sang, et "Troisième Rome"


"Mais outre ce baptême saint, par lequel nous sommes tous baptisés, il y en a un autre encore, qui n'est pas donné à tous. C'est le baptême par le sang du martyre. Tous les grands, qui ont souffert et versé leur sang au nom du Christ, sont baptisés du baptême du sang.
Le baptême par le sang, vous le connaissez tout particulièrement, vous, disciples orthodoxes du Christ. Il n'y a nulle part ailleurs autant de baptisés dans le sang que parmi vos aïeux des temps anciens et des temps plus récents. Aujourd’hui encore, le sang des martyrs se répand dans le monde orthodoxe. Des milliers et des milliers de gens sont baptisés dans leur sang. Ce sont des témoins vaillants de l’Évangile du Christ. Des enfants de Dieu que les impies égorgent comme des agneaux ! Leur sacrifice renforce l’Église du Christ sur la terre et leurs saints noms agrandissent le calendrier chrétien.
Ceux qui sont baptisés dans leur sang ont toujours été et seront la richesse et l’ornement de l'Orthodoxie.
Il y a eu aussi des impies qui n’ont pas été baptisés dans l’eau et dans l'Esprit, mais dans le sang du martyre. Et leur baptême a été accepté comme conforme et valable. Leur baptême fut même quelque chose de plus que notre simple baptême. Ils n'avaient pas eu le temps d’être baptisés dans l’eau et l’Esprit Saint. En tant qu’impies, ils étaient spirituellement aveugles, et ayant soudainement retrouvé la vue, ils reconnurent le Christ et sacrifièrent immédiatement leur vie pour Lui. C'est ainsi qu'ils furent baptisés du baptême unique du Seigneur, du baptême du Golgotha mais non pas de celui du Jourdain." 


Il aura fallu que les persécutions des chrétiens de toutes « confessions » partout dans le monde et particulièrement au Moyen Orient reprennent à grande échelle, avec la plus grande cruauté et la pire barbarie pour qu’ait lieu cette rencontre entre le Pape catholique et un Patriarche orthodoxe.
Ce ne peut être qu’hâtivement et stupidement que l’on s’indignerait d’une telle rencontre en tant qu’orthodoxes soucieux de la préservation de la vraie foi de l’Unique Église du Christ et ce serait manifester bien peu de discernement que de réduire cette rencontre à une simple rencontre diplomatique. Et ceci pour quelques raisons.



D’abord et avant tout parce que le « baptême du sang » est incontournablement une vérité de la foi commune aux Orthodoxes comme aux hétérodoxes. Dans ce magnifique texte de St Nicolas de Jitcha, extrait de La foi et la vie selon l'Évangile, on peut remplacer le mot « impies » par hétérodoxes et je ne pense que cela soit faire injure à ce grand saint hiérarque serbe dont le peuple a souffert un atroce martyr de la part même d’hétérodoxes catholiques avec la complicité même de la Papauté. Dans le sang, sous le couteau des bourreaux, indubitablement, sont frères ceux qui confessent être chrétiens et ceci sans compromission dogmatique ni ecclésiologique.
Ce fait suffit, indéniablement, à justifier une telle rencontre entre hiérarques aux yeux du monde.  Aucune prière commune, aucun rituel mixte, cocktail factice et de mauvais goût, à l’insipide sauce œcuménisante des « semaines  de l’unité des chrétiens » ne sont nécessaires. La simple rencontre dans un lieu « neutre » de ces deux hiérarques est donc plus que légitime et elle suffit, loin des traditionnelles et spectaculaires pompes romano-constantinopolitaines  auxquelles on nous a habitués, à montrer au monde un véritable témoignage de la Chrétienté universelle.

Certes il aura malheureusement fallu cette cruauté du sort des chrétiens du Moyen Orient pour que cette démonstration soit faite, mais l’adversité aura renforcé la fraternité. Voilà donc le fondement premier d’une telle rencontre.

Ensuite on perçoit bien, même aveuglé momentanément par quelque phylétisme helléniste, que le hiérarque orthodoxe qui représente le plus sûrement l’Orthodoxie dans le monde est à l’évidence S.S. Cyrille Ier, patriarche de Moscou et de toute la Russie, celui de la plus importante communauté orthodoxe à travers le monde, et du plus grand pays orthodoxe à la taille d’un empire. Un réel empire, sans Tsar historique certes, et débarrassé du bétonnage mortifère et de l’impitoyable tyrannie de l’idéologie socialiste soviétique de naguère, mais dans son évidente réalité territoriale, multiculturelle et multi-confessionnelle et dans la claire démonstration quotidienne du rang mondial et de la puissance de son armée au Moyen Orient. 

Malgré toutes les critiques historiques qui dénient toute légitimité à la notion de Moscou, troisième Rome, il n’est pas sûr que dans les faits concrets contemporains quelque chose de la renaissance d’un empire chrétien, patrie universelle des chrétiens, ne puisse se concevoir, car le Christianisme  a certes été persécuté par l’empire romain mais seulement dans les premiers siècles quand le culte de l’empereur divinisé était le nécessaire fondement de l’unité et de l’intégrité de l’empire mais ensuite l’histoire a montré que le Christianisme, une fois assumé entièrement par l’empereur, était aussi efficace à la cohésion de l’empire, du moins en Orient puisque les invasions ont provoqué sa chute en Occident. Le christianisme est donc bien lié à la notion d’empire et malgré le magnifique « In God we trust » de l’empire américain, celui-ci n’est plus à la première place et c’est heureux car son christianisme protestant et ses missionnaires avec leur prosélytisme envahissant à travers le monde, et ses malheureux slogans de croisade, loin de nous ressourcer à l’eau vive de la source de la foi chrétienne de contribuer au Règne du Christ Roi en ce monde, n’a guère servi le Christianisme authentique…
Bénie soit donc la rencontre du Pape François et du Patriarche Cyrille  !
Maxime le minime

Pape François & Patriarche Cyrille


sur
Orthodoxie.com


L’Église orthodoxe russe appelle les fidèles à rejeter les craintes d’une fusion des Églises orthodoxe et catholique après la rencontre de Cuba

on 19 February 2016

Le chef du département des affaires ecclésiastiques extérieures, le métropolite de Volokolamsk Hilarion a appelé les fidèles à ne pas présumer que la rencontre du patriarche et du pape amènerait à une fusion de l’Église orthodoxe avec l’Église catholique. Dans une interview à « Interfax-Religia », il s’est efforcé de répondre aux craintes de cette partie des fidèles qui est préoccupée par une telle perspective. « Avant tout, je voudrais leur conseiller de lire attentivement la déclaration du pape et du patriarche ; elle montre quels thèmes ont été abordés au cours de la discussion. Il n’y avait là aucune tentative de rapprochement doctrinal ou même une discussion sur quelques questions dogmatiques ou théologiques. Maintenant aussi, une telle discussion n’est pas à l’ordre du jour » a déclaré le métropolite. Celui-ci a expliqué qu’il ne s’agit pas maintenant de surmonter la division historique entre les Églises, mais « d’apprendre à vivre et à agir dans ce monde non comme des concurrents, mais comme des frères, afin de défendre ensemble ces valeurs qui sont nous sont communes ». Le métropolite a mentionné à ce sujet les paroles du leader cubain Raoul Castro au cours de sa rencontre avec le patriarche Cyrille, alors que celui-ci évoquait sa rencontre à venir avec le pape : « Le président Raoul a rappelé le proverbe selon lequel chaque route, même la plus longue, commence avec le premier pas ». Le métropolite ajouté : « Ce premier pas a été fait, et maintenant, j’espère que sur cette longue route, les croyants des deux traditions chemineront ensemble, sans pour autant entrer dans quelque compromis avec leur conscience, sans entrer dans des compromis doctrinaux, mais en défendant ce qui nous est commun ».

jeudi 18 février 2016

L'ISLANDE, LES BANQUES ET LA DÉMOCRATIE


Vous n’aviez pas le droit de savoir que les banquiers 
peuvent aller en prison
Joe Clifford – Information Clearing House - 4 février 2016

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La crise et l’effondrement de 2008 se sont produits parce que de très grandes banques avaient spéculé sur des prêts frauduleux et risqués, qui se sont cassé la figure. Quand l’effondrement s’est produit, les banques se sont tournées vers le gouvernement fédéral, qui a aussitôt adhéré à l’idée que les banques sont bien trop grosses pour faire faillite, et les contribuables ont subventionné les banques pour des trillions de dollars. Personne ne sait combien au juste a coûté ce renflouement, mais voici une liste partielle des banques que vous avez généreusement tirées d’affaire :

Citigroup - $ 2.513 trillions   (1 trillion = 1 million de millions)
Morgan Stanley - $ 2.041 trillions
Merrill Lynch - $ 1.949 trillions
Bank of America - $ 1.344 trillions
Barclays PLC - $ 868 milliards
Bear Sterns - $ 853 milliards
Goldman Sachs - $ 814 milliards
Royal Bank of Scotland - $ 541 milliards
JP Morgan Chase - $ 391 milliards 
Deutsche Bank - $ 354 milliards
UBS - $ 287 milliards
Crédit Suisse - $ 262 milliards
Lehman Brothers - $ 183 milliards
Bank of Scotland - $ 181 milliards
BNP Paribas - $ 175 billion
Wells Fargo - $ 159 milliards

Dexia - $ 159 milliards
Wachovia - $ 142 milliards
Dresdner Bank - $ 135 milliards

Société Générale - $ 124 milliards
« Tous les autres emprunteurs » - $ 2.639 trillions (voir plus haut)
Les contribuables n’ont pas été consultés et n’ont même pas été autorisés à donner leur avis, et ceci n’est qu’un exemple de la célérité avec laquelle les gouvernements peuvent répondre aux desiderata de la classe riche. Bien qu’il ait été de notoriété publique que les banques avaient menti, spéculé sur des prêts frauduleux et blanchi l’argent des cartels de drogue, personne n’a été poursuivi ni inculpé de rien, alors que des millions de citoyens se voyaient ruinés. Les banques, qui avaient commis toute une variété de forfaits, se sont juste adressées au gouvernement et lui ont demandé, le carnet de chèque à la main : combien voulez-vous pour éviter la prison à nos responsables ? Et le gouvernement leur a répondu en les condamnant à une amende, ce qui revient à rien puisque les banques se contentent de repasser l’amende aux consommateurs, lesquels paient ainsi une seconde fois.
Les « corporate medias » ont délibérément omis d’informer le public de la façon dont d’autres pays, notamment l’Islande, ont fait face à leurs crises. Si on vous l’avait dit, vous auriez pu exiger que nous nous conduisions comme les Islandais, mais quand on ne sait pas, on n’exige rien. L’Islande est un des pays qui ont été le plus durement touchés par l’effondrement des banques, mais là, ils ont affronté le problème tout autrement que nous. La première différence importante est que l’Islande a décidé que si les banques avaient spéculé et consenti des prêts dangereux et stupides, ce n’était pas la responsabilité des contribuables de renflouer des banques irresponsables pour leur stupidité, et par conséquent, elle les a laissées faire faillite.
Le monde de la finance a prédit que cela causerait à l’Islande des difficultés irréversibles, et les financiers lui ont annoncé qu’elle ne se relèverait jamais de ce défi, mais les citoyens ont persisté. Malgré toutes les mises en garde, les Islandais ont été, à deux reprises, invités à voter et à dire s’ils voulaient sauver les banques ou les laisser faillir. De très fortes pressions ont été exercées sur les votants par le secteur financier, mais les citoyens ont tenu bon et voté démocratiquement qu’il fallait laisser déclarer les banques en faillite. À nous, en revanche, on n’a pas offert le luxe d’un vote démocratique. L’argent a simplement été pris dans la poche des contribuables et donné aux banques. Les Américains, qui croient naïvement vivre en démocratie, n’ont pas eu l’autorisation de voter pour dire s’ils voulaient faire ce cadeau aux grandes banques ou pas. On les a mis devant le fait accompli.
Donc, quand l’Islande a refusé de renflouer gracieusement les banques, elles ont fait faillite. Assurément, l’Islande a eu à faire face à des problèmes économiques, mais si on compare leur économie avec celle du reste du monde, on s’aperçoit par exemple qu’ils ont l’économie la plus forte d’Europe. En outre, pendant les temps difficiles, l’Islande a évité de recourir à un programme d’austérité et maintenu tous ses programmes sociaux, permettant ainsi aux citoyens de dépenser, ce qui a, évidemment, stimulé l’économie. Les prophéties apocalyptiques ne se sont pas réalisées et, aujourd’hui, l’Islande est plus forte que jamais.
Mais les Islandais ne se sont pas contentés de cela : ils ont pris une mesure plus audacieuse encore. Ils ont décidé de poursuivre en justice les dirigeants des banques qui étaient responsables de l’effondrement de 2008, ce qui, à ce jour, a conduit 26 banquiers en prison. Un concept franchement nouveau que celui de tenir des banquiers pour responsables de ce qu’ils font, comme le sont les citoyens ordinaires ! C’est un genre de choses qui n’arrive pas ici. Les banques se contentent d’acheter leur impunité. Mais la petite Islande a adopté un autre comportement et elle a trouvé 26 banquiers coupables de fraude, qui vont passer un total de 74 ans en prison. Et elle n’en a pas fini avec les inculpations.
Ah, que les USA seraient démocratiques, s’ils mettaient les banquiers sur le même plan que le reste des citoyens, et, ah, qu’il aurait été démocratique de laisser les citoyens US voter et décider s’ils voulaient payer les dettes des banques à leur place ! Mais, malheureusement, dans ce pays, les banquiers sont nos supérieurs, et ils n’ont pas de comptes à rendre. Donc, les USA sont, en réalité, bien moins démocratiques que l’Islande. La petite Islande offre une grande leçon aux gros États-Unis, mais qui se préoccupe ici d’égalité devant la loi et du droit à voter pour se faire entendre ? Pas le gouvernement fédéral, c’est certain. Nous n’avons même pas le droit de savoir ce que font d’autres gens ailleurs, comme par exemple en Islande. Quelles andouilles nous sommes !
Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

mercredi 17 février 2016

LIBERTÉ DE LA PRESSE ?

source

A Canal+, il n'y aura plus d'enquêtes sur les banques (ni sur plein d'autres sujets)


Spécial investigation va-t-il devoir changer de nom ? Car de l’investigation, il va y en avoir de moins en moins, si ce n’est plus du tout sur la chaîne cryptée. Un aveu qui provient du rédacteur en chef adjoint de l’émission vedette de Canal+ lui-même, Jean-Baptiste Rivoire. Interrogé sur le plateau d’Arrêt sur images, il a ainsi révélé qu’« au dernier comité d'investigation, nous avons proposé à la direction onze projets d'enquête. On a eu sept refus ». La liste de ces sujets qui sont et ne seront « pas vus sur Canal+ » ? « Volkswagen, l’entreprise de tous les scandales »« Le monde selon Youtube », « François Homeland » (une enquête sur le président de la République et les guerres), « Attentats : les dysfonctionnements des services de renseignement », « Les placards dorés de la République » (sur les emplois fictifs dans la haute fonction publique), « La répression made in France » (sur la façon dont la France exporte ses méthodes de répression, matraques électriques, etc. à des régimes plus ou moins recommandables), et « Nutella, les tartines de la discorde ». « Si ça continue comme ça, on va faire des sujets sur les trésors sous les mers ou les ours polaires », conclut Jean-Baptiste Rivoire face à un Daniel Schneidermann sidéré, et qui en a pourtant vu d'autres.
Des révélations qui confirment, s’il le fallait encore, la reprise en main (musclée) de Vincent Bolloré sur l’information au sein de Canal+. Ça avait commencé par la déprogrammation d’un documentaire sur le Crédit Mutuel en mai 2015, un partenaire financier important de son groupe. « Depuis que Vincent Bolloré a initié cette censure grave – et il n'y a pas que le Crédit Mutuel, on avait aussi une enquête sur la BNP, autant vous dire qu'il n'y a plus aucun producteur qui nous a envoyé un projet d'enquête sur le monde bancaire. Il n'y aura plus d'enquêtes sur les banques à Canal+ », ajoute encore Jean-Baptise Rivoire, aujourd’hui délégué SNJ-CGT de Canal+ suite à une procédure de licenciement initiée contre lui, et finalement abandonnée.
Outre la direction de la chaîne cryptée, on aimerait bien savoir ce que le rédacteur en chef - présentateur de Spécial Investigation Stéphane Haumant, aux abonnés absents depuis de nombreux mois, pense de tout ça.  
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Note du Blogueur :
Comme d'habitude quelque soit  la source et la tendance politique des media qui donnent l'information, la vérité est toujours bonne à connaître…

mardi 16 février 2016

Lettre du métropolite de Limassol Athanase au sujet des « Relations des Églises Orthodoxes avec l’ensemble du monde chrétien »

Sur orthodoxie.com

Lettre du métropolite de Limassol Athanase au Saint-Synode de l’Église de Chypre concernant le document adopté par la Synaxe des primats au sujet des « Relations des Églises Orthodoxes avec l’ensemble du monde chrétien »

Lettre du métropolite de Limassol Athanase au Saint-Synode de l’Église de Chypre concernant le document adopté par la Synaxe des primats au sujet des « Relations des Églises Orthodoxes avec l’ensemble du monde chrétien » 


Le métropolite de Limassol Athanase a adressé la lettre suivante au Saint-Synode de l’Église de Chypre concernant le document adopté par la Synaxe des primats au sujet des « Relations des Églises orthodoxes avec l’ensemble du monde chrétien ».


Béatitude, saints Pères,

J’ai reçu les textes qui ont été approuvés en tant que décisions des différentes Conférences préconciliaires, qui ont eu lieu de temps à autre pour la préparation du Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe, lesquels textes entérinent officiellement les sujets qui seront soumis au Saint et Grand Concile, afin d’y être adoptés. Je vous remercie chaleureusement de leur envoi.

Puisque, conformément au règlement d’organisation et de fonctionnement du Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe qui nous a été envoyé, et concrètement dans l’article 12, paragraphes 2 et 3, il est mentionné que nous pouvons exprimer nos vues à notre Synode local tout d’abord, je soumets humblement au Saint-Synode de notre très sainte Église, sur l’injonction de ma conscience, mes opinions et mes convictions au sujet des questions ci-dessous.
En ce qui concerne le texte de la Vème Conférence préconciliaire orthodoxe, qui a eu lieu du 10 au 17 octobre 2015 à Genève-Chambésy, et qui est intitulé « Les Relations des Églises Orthodoxes avec l’ensemble du monde chrétien », je dois déclarer ce qui suit :

Je suis absolument en accord avec les trois premiers articles du texte. Cependant, pour ce qui concerne les articles 4 et suivants, je dois observer ce qui suit : lorsque l’Église orthodoxe prie – ce qu’elle fait toujours – « pour l’union de tous », je pense qu’elle a en vue le retour dans l’union avec elle de tous ceux qui s’en sont retranchés et qui s’en sont éloignés, à savoir les hérétiques et les schismatiques. Ce retour a lieu après qu’ils aient renié leur hérésie ou leur schisme. Après avoir quitté cela, ils s’incorporent à l’Église orthodoxe et la rejoignent – s’unissent à elle – par la pénitence et la procédure prévue par les saints canons.

L’Église orthodoxe du Christ n’a jamais perdu « l’unité de la foi et la communion du Saint Esprit » et n’accepte pas la théorie du rétablissement de l’unité de « ceux qui croient dans le Christ », parce qu’elle croit que ladite unité existe déjà dans celle de ses enfants baptisés. Cette unité existe entre eux et avec le Christ, dans la foi droite [de l’Église], laquelle n’existe pas chez les hérétiques et les schismatiques. C’est pourquoi l’Église souhaite à ces derniers leur retour au sein de l’Orthodoxie dans la pénitence.

Je crois que ce qui est mentionné dans l’article 5 au sujet de « l’unité perdue des chrétiens » constitue une faute, car l’Église, comme peuple des fidèles de Dieu unis entre eux et avec le chef de l’Église qui est le Christ, n’a jamais perdu cette unité, qui est la sienne et n’a donc pas besoin d’être retrouvée, voire encore à être recherchée, et ce parce qu’elle a toujours existé et existera, étant donné que l’Église du Christ n’a jamais cessé ou ne cessera pas d’exister. Il s’est produit que des groupes ou des peuples, ou encore des personnes isolées, soient partis du corps de l’Église. Or, celle-ci souhaite et doit s’efforcer, dans un esprit missionnaire, que ceux-ci reviennent tous dans la pénitence par la voie canonique dans l’Église orthodoxe. Cela signifie qu’il n’existe pas d’autres Églises, mais seulement des hérésies et des schismes, si nous voulons être exacts dans nos formulations. La formule « pour la restauration de l’unité chrétienne» est erronée parce que l’unité des chrétiens – à savoir les membres de l’Église du Christ – n’a jamais été rompue, du fait que ces derniers restent unis avec l’Église. La séparation d’avec l’Église et l’abandon de l’Église a malheureusement eu lieu de nombreuses fois par les hérésies et les schismes, mais la perte de l’unité interne de l’Église ne s’est jamais produite.

Je me demande pourquoi il est question dans le texte d’une référence multiple aux « Églises » et aux « Confessions » ? Quelle est la différence entre elles et quel élément les caractérise pour que certaines soient appelées « Églises » et les autres « Confessions » ? Quelle Église est celle qui est hérétique, quelle est celle qui constitue un groupe ou une confession schismatique ? Quant à nous, nous confessons une seule Église, et toutes les autres sont des hérésies et des schismes.
Je considère que l’attribution du titre « Église » à des communautés hérétiques ou schismatiques sont, théologiquement, dogmatiquement et canoniquement, absolument erronées, car une est l’Église du Christ, comme cela est mentionné dans l’article 1, et une communauté ou groupe hérétique ou schismatique ne peut être appelée par nous Église. Seule l’Église orthodoxe peut l’être.

Rien, dans ce texte, ne mentionne que la seule voie qui conduit à l’unité avec l’Église est seulement le retour des hérétiques et des schismatiques, dans la pénitence, à l’Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique du Christ, qui, conformément à l’article 1 est notre Église orthodoxe.
La référence à la compréhension « de la tradition de l’Église ancienne » donne l’impression qu’il existe une différence ontologique entre l’Église ancienne des saints sept Conciles œcuméniques et sa continuation authentique jusqu’à aujourd’hui, laquelle est notre Église orthodoxe. Nous croyons qu’absolument aucune différence n’existe entre l’Église du XXIème siècle et celle du premier siècle, car l’un des traits distinctifs de l’Église est le fait que nous confessons dans le Credo que celle-ci est apostolique.

Dans l’article 12, il est mentionné que le but commun des dialogues théologiques est « le rétablissement final de l’unité dans la vraie foi et dans l’amour ». L’impression est donnée que nous, Orthodoxes, cherchons notre rétablissement dans la foi vraie et l’unité de l’amour, comme si nous l’avions perdue et que nous cherchions à la trouver par des dialogues théologiques avec les hétérodoxes. Je considère que cette théorie est théologiquement inadmissible par nous tous.
La référence du texte au « Conseil Œcuménique des Églises » me donne l’occasion de définir ma position à l’égard de différents événements syncrétistes anti-canoniques qui s’y sont produits de temps à autre, et aussi de son appellation, puisque, en lui, l’Église orthodoxe est considérée comme « l’une des Églises », ou une branche de l’Église une, qui cherche et lutte pour sa réalisation en lui. Mais pour nous, la seule et unique Église du Christ est celle que nous confessons dans le Credo.

Pour ce qui concerne l’idée selon lequel la sauvegarde de la foi orthodoxe authentique n’est assurée seulement que par le système conciliaire qui « constitue le juge désigné et ultime en matière de foi » contient une dose d’exagération et n’est pas conforme à la vérité. En effet, dans l’histoire ecclésiastique, de nombreux conciles ont professé et légalisé des dogmes erronés et hérétiques, tandis que le peuple fidèle les a rejetés et a sauvegardé la foi orthodoxe, faisant triompher la Confession orthodoxe. Ni un concile sans le peuple fidèle – le plérôme de l’Église – ni le peuple sans concile des évêques peuvent se considérer comme le Corps et l’Église du Christ, et exprimer correctement l’expérience et le dogme de l’Église.
Je comprends, Béatitude et saints frères synodaux, que des expressions dures et outrageantes ne peuvent figurer dans des textes ecclésiastiques contemporains, et que personne, je pense, ne veut des expressions de ce type. Cependant, la vérité doit être exprimée avec exactitude et clarté, toujours, naturellement, avec discernement pastoral et amour réel envers tous. Nous avons un devoir également envers nos frères qui se trouvent dans les hérésies et les schismes, d’être absolument sincères avec eux et, avec amour et peine, de prier et de faire tout pour leur retour dans l’Église du Christ.

Je pense humblement que des textes d’une telle importance et d’un tel poids émanant du Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe, doivent être rédigés avec soin et formulés avec toute l’exactitude théologique et canonique, de telle façon qu’il n’en surgissent pas des définitions et des déclarations qui ne sont pas claires et appropriées théologiquement, ainsi que des formulations erronées qui peuvent mener à de mauvaises interprétations et à des altérations du vrai point de vue de l’Église orthodoxe. Par ailleurs, un Concile, pour être valide et canonique, ne doit en rien se départir de l’esprit et de la doctrine des saints Conciles qui l’ont précédé, ainsi que de l’enseignement des saints Pères et des saintes Écritures, et il ne doit peser aucune ombre sur la formulation de la vraie foi.

Quand les groupes hérétiques et schismatiques ont-ils été appelés Églises par nos saints Pères, quand et où dans les textes des saints canons et les définitions des Conciles œcuméniques ou locaux ? Si les hérésies sont des Églises, où est la seule et Une Église du Christ et des saints Apôtres ?
En outre, j’exprime humblement mon désaccord au sujet de l’abolition de la pratique de tous les Saints Conciles locaux et œcuméniques en vigueur jusqu’ici, laquelle voulait que chaque évêque disposât de son propre suffrage. Il n’a jamais été question de ce schéma : un suffrage par Église – ce qui rend les membres du Saint et Grand Concile, excepté les primats, de simples éléments décoratifs, leur ôtant le droit de vote.

J’ai encore certains autres désaccords et objections sur d’autres points des textes, mais je ne veux pas vous fatiguer plus avec cela, et je me limite aux thèmes que je considère de plus grande importance, au titre desquels j’exprime mon désaccord, mon point de vue et ma foi.
Je ne veux, par ce que j’ai écrit, attrister personne, et je ne souhaite pas que l’on considère que je donne une leçon ou que je juge mes frères et mes pères en Christ. Simplement, je ressens le besoin d’exprimer ce que ma conscience m’impose.
Je demande que mes opinions soient inclues dans les actes du Saint-Synode.
En demandant vos saintes prières, je reste votre humble frère dans le Christ, + Athanase de Limassol.

dimanche 14 février 2016

EN ATTENDANT LE CONCILE… en face de l'insistant projet d'indifférenciation, l'inlassable et persévérante résistance du peuple orthodoxe

SUR LE BLOG de CLAUDE : 

Père Peter Alban Heers: Une parole sur la "coupe commune" et les étapes vers l'unité entre l'Orthodoxie et hétérodoxie

Père Peter Alban Heers
EXTRAIT :

[…] " en ce moment l'état d'esprit œcuméniste voudrait nous faire croire que nous sommes fiancés au protestantisme papal, c'est-à-dire au catholicisme romain. Donc, vous les entendez dire que nous avons la même foi, mais que malheureusement, nous ne pouvons pas communier ensemble. 

La prochaine étape est de reconnaître, en Concile, que nous sommes tous deux «l'église», mais peut-être l'un plus que l'autre (selon le point de vue). Ce serait équivalent à un mariage, à savoir la reconnaissance des mystères et l'ecclésialité. 

Voici ce que le document "Relations de l'Eglise orthodoxe avec le reste du monde chrétien" fait essentiellement, bien que timidement et avec un double langage. Une fois que le mariage est célébré, c'est une question de temps jusqu'à ce que le couple se retire dans sa chambre intérieure et consomme. Telle est la coupe commune. Que cela arrive lentement ou rapidement ou pas tout, importe peu, car le mariage est la clé qui termine la séparation. Ne faites pas une fixation sur la consommation. La reconnaissance de mystères et l'ecclésialité est tout.[…] " (lire l'ARTICLE INTÉGRAL)

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Remarques sur le texte préconciliaire intitulé « Relations de l’Église orthodoxe avec le reste du monde chrétien »

Remarques sur le texte préconciliaire intitulé « Relations de l’Église orthodoxe avec le reste du monde chrétien » 
M. Dimitrios Tselengidis, professeur de dogmatique à la Faculté de théologie à l’Université Aristote de Thessalonique, a envoyé ses premières observations théologiques aux hiérarques orthodoxes de plusieurs Églises orthodoxes locales (dont celles de Grèce, Russie, Serbie, Géorgie, Bulgarie, Alexandrie et Antioche) concernant le texte « Relations de l’Église orthodoxe avec le reste du monde chrétien ». Nous reproduisons ci-dessous lesdites observations.

« Ce texte manifeste de façon récurrente l’inconséquence et la contradiction théologique. Ainsi, il proclame dans son article premier la conscience de soi qui est celle de l’Église orthodoxe, considérant celle-ci – et ce très justement – comme « L’Église une, sainte, catholique et apostolique ». Or, dans l’article 6, il y a contradiction avec la formulation de l’article premier susmentionné. Il mentionne en effet, de façon caractéristique, que « l’Église orthodoxe reconnaît l’existence historique d’autres églises et confessions chrétiennes ne se trouvant pas en communion avec elle ». C’est ici qu’une question fort à propos se pose : si l’Église est « Une », conformément à notre Credo et à la conscience de soi de l’Église orthodoxe (article I), comment peut-il être fait mention d’autres Églises chrétiennes ? Il est clair que ces autres Églises sont hétérodoxes. Les « Églises » hétérodoxes, au demeurant, ne peuvent nullement être appelées « Églises » par les Orthodoxes. En considérant les choses dans une perspective dogmatique, il n’est pas possible de parler d’une multiplicité « d’Églises » avec des dogmes différents et ce dans un grand nombre de thèmes théologiques. En conséquence, tant que ces « Églises » restent inflexibles dans les erreurs de leur foi, il n’est pas juste théologiquement de leur accorder une ecclésialité – et ce institutionnellement – hors de « l’Église une, sainte, catholique et apostolique ».

 Dans le même article (6), il y a une autre contradiction théologique sérieuse. Au commencement de l’article, il est dit ce qui suit : « D’après la nature ontologique de l’Église, son unité ne peut pas être compromise ». Or, à a fin du même article, il est écrit que, par sa participation dans le mouvement œcuménique, l’Église orthodoxe « a pour objectif d’aplanir la voie menant à l’unité ». Ici se pose la question : Étant donné que l’unité de l’Église est un fait reconnu, quel type d’unité des Églises est recherché dans le contexte du mouvement œcuménique ? Cela signifie-t-il, peut-être, le retour des chrétiens occidentaux à l’Église une et unique ? Une telle signification, cependant, ne transparaît ni dans la lettre, ni dans l’esprit du texte entier. Au contraire, en réalité, l’impression est donnée qu’il existe une division établie dans l’Église et que les perspectives des dialogues ont pour but l’unité déchirée de l’Église.


La confusion théologique est également causée par l’ambiguïté de l’article 20 qui dispose : « Les perspectives des dialogues théologiques de l’Église orthodoxe avec les autres Églises et confessions chrétiennes sont toujours déterminées sur la base des critères canoniques de la tradition ecclésiastique déjà constituée (canon des conciles œcuméniques : 7 du IIème et 95 du Quinisexte) ». Mais le 7ème canon du IIème concile œcuménique et le 95ème canon du concile Quinisexte concernent la reconnaissance du baptême d’hérétiques qui avaient manifesté leur intérêt à se réunir à l’Église orthodoxe. Or, il ressort de la lettre et de l’esprit du texte préconciliaire, considéré dans une perspective théologique, qu’il n’y est absolument pas question du retour des hétérodoxes à l’Église orthodoxe, la seule Église. Au contraire, dans le texte, le baptême des hétérodoxes est considéré comme accepté a priori – et ce sans décision panorthodoxe. En d’autres termes, le texte endosse « la théologie baptismale ». Simultanément, le texte ignore délibérément le fait historique que les hétérodoxes contemporains d’Occident (catholiques-romains et protestants) n’ont pas un seul, mais une série de dogmes qui diffèrent de l’Église orthodoxe (à côté du Filioque, de la grâce créée dans les sacrements, la primauté du pape, le rejet des icônes, le rejet des décisions des Conciles œcuméniques, etc.)
 
L’article 21 soulève également des questions appropriées, lorsqu’il mentionne que « L’Église orthodoxe… évalue positivement les textes théologiques édités par la commission… [à savoir « Foi et Constitution] pour le rapprochement des Églises ». Il convient d’observer ici que ces documents [de la Commission] n’ont jamais été entérinés par les hiérarques des Églises orthodoxes locales. Enfin, l’article 22 donne l’impression que le futur grand et saint Concile juge à priori de l’infaillibilité de ses décisions, puisqu’il considère que « la préservation de la foi orthodoxe pure n’est sauvegardée que par le système conciliaire, qui, depuis toujours au sein de l’Eglise, constitue le juge désigné et ultime en matière de foi ». Dans cet article, le fait historique est ignoré que, dans l’Église orthodoxe, le critère final est toujours la conscience dogmatique vigilante du plérôme de l’Église qui, dans le passé, a validé ou considéré comme « brigandages » des conciles œcuméniques. Le système conciliaire en lui-même n’assure pas mécaniquement la justesse de la foi orthodoxe. Cela se produit seulement lorsque les évêques conciliaires ont le Saint-Esprit et la voie hypostatique – le Christ – qui agissent en eux et ainsi, comme « synodikoi » (i.e. faisant route ensemble) en actes « suivent les saints Pères ».

Évaluation générale du texte

Par tout ce qui est écrit et ce qui est clairement sous-entendu dans le texte susmentionné, il est manifeste que ses initiateurs et rédacteurs entreprennent une légitimation institutionnelle du syncrétisme-œcuménisme chrétien par la décision d’un Concile panorthodoxe. Or, cela serait catastrophique pour l’Église orthodoxe. Pour cette raison, je propose humblement le retrait total du texte.
Pour terminer, une observation théologique sur le texte «Le sacrement du mariage et ses empêchements ». Il est mentionné dans l’article  5a) : « Le mariage entre orthodoxes et non orthodoxes ne peut être béni selon l’acribie canonique (canon 72 du Concile Quinisexte in Trullo). Toutefois, il peut être célébré par indulgence et amour de l’homme à la condition que les enfants issus de ce mariage soient baptisés et élevés dans l’Église orthodoxe ». Ici, la condition expresse que « les enfants issus de ce mariage soient baptisés et élevés dans l’Église orthodoxe » contredit la protection théologique du mariage comme sacrement de l’Église orthodoxe et ce parce que la maternité revient – en fonction du baptême des enfants dans l’Église orthodoxe – à légitimer la célébration du mariage mixte, laquelle est clairement interdit par un canon d’un Concile œcuménique (72è canon In Trullo). En d’autres termes, un concile non œcuménique, comme l’est le futur grand et saint Concile, relativise explicitement une décision d’un concile œcuménique. Cela est inacceptable. Et encore une autre question : si le mariage célébré ne donne pas d’enfants, est-ce que ce mariage est simplement légitimé par le fait de l’intention de l’épouse hétérodoxe d’intégrer ses enfants éventuels dans l’Église orthodoxe ?
Si l’on veut être conséquent théologiquement, l’article 5.1. doit être enlevé.
Dr Dimitrios Tselengidis
professeur de dogmatique
 à la Faculté de théologie à l’Université Aristote
 de Thessalonique




CINÉMA ORTHODOXE en français




Au fil de ce court-métrage, les spectateurs sont embarqués dans un voyage les menant d’églises en monastères, plongés au cœur des somptueuses célébrations de la Semaine sainte orthodoxe à travers lesquelles ils suivent les pas du Christ, depuis Son entrée messianique à Jérusalem jusqu’à la Croix et la Résurrection. “Le Roi crucifié” inaugure le genre nouveau du film liturgique, offrant aux spectateurs un angle nouveau et original sur les récits de l’Évangile.Cette œuvre a été réalisé par le père diacre Aleksandar Djukic et est destinée à un usage strictement non-commercial. (source)

mercredi 10 février 2016

Sur le Typikon de l'Église et le calendrier par Saint Séraphim de Sofia






EXTRAIT : 

"[…] Dès que le pape Grégoire XIII a présenté le nouveau calendrier, aussitôt dans la même année 1582, le Patriarche œcuménique Jérémie II, avec son Synode, a condamné le nouveau calcul romain comme l'antithèse de la Tradition de l'Eglise orthodoxe. L'année suivante, en 1583, le Patriarche Jérémie, avec la participation du Patriarche Sylvestre d'Alexandrie et du Patriarche Sophrone IV de Jérusalem, a convoqué un concile ecclésiastique, qui a condamné l'introduction du calendrier grégorien dans l'Église romaine comme contraire aux canons sacrés de l'Église Catholique [id est Orthodoxe] et comme une violation de la prescription du Premier Concile œcuménique concernant le calcul de la date de la Sainte Pâques.
Ce Concile, dans son Sigillion du 20 Novembre 1583, exhorte les orthodoxes à adhérer fermement et inébranlablement au calendrier orthodoxe et à la pascalie julienne jusqu'à donner leur sang pour cette cause, et il impose à tous ceux qui transgressent cette injonction l'anathème d'expulsion de l'Eglise orthodoxe. 

Le Synode de Constantinople a communiqué cette décision à toutes les Eglises orientales, au Métropolite Denis de Moscou, à l'Église des îles Ioniennes, au champion renommé de l'Orthodoxie en Europe occidentale, le prince Constantin Ostrojsky, à Niccolo da Ponte, doge de Venise, et au pape Grégoire XIII, qui était responsable de perturbations dans l'Eglise.
Ainsi, les patriarches œcuméniques et, avec eux, toute l'Eglise Catholique [id est Orthodoxe] dans les siècles qui ont suivi, ont réagi d'une manière totalement négative à l'introduction du nouveau calendrier. 
Par exemple, le Patriarche Callinique II de Constantinople, avec le Patriarche Athanase IV d'Antioche, ont affirmé que la célébration de Pâques avec les papistes, le rejet de l'ordonnance de l'Eglise orthodoxe concernant le jeûne, et l'acceptation des injonctions de l'Eglise romaine constituent une trahison de l'Orthodoxie et une violation des lois des saints Pères qui est destructrice pour le troupeau de l'Eglise orthodoxe, et que, pour cette raison, chaque chrétien est obligé de célébrer Pâques et les fêtes qui s'y rattachent, ainsi que toutes les saisons de l'année ecclésiastique, telles qu'elles ont été énoncées dans la pratique de l'Orient orthodoxe et non pas à la manière de l'Occident hétérodoxe, qui est étranger à la foi.
Dans son encyclique de 1756, le Patriarche oecuménique Cyril V profère des imprécations redoutables, applicables à la fois dans cette vie terrestre transitoire et dans la vie éternelle, contre tous les chrétiens qui acceptent le nouveau calendrier. Avec l'intention de protéger les chrétiens pour qu'ils n'acceptent pas le nouveau calendrier, pour la raison qu'il était un très grand péché, en 1848, le Patriarche Œcuménique Anthimos VI, avec les autres patriarches orientaux, c'est-à-dire, Hiérothée II d'Alexandrie, Méthode d'Antioche, Cyril II de Jérusalem, et leurs synodes, dans leur encyclique au nom de l'Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique, présentèrent la Confession de foi suivante:
Puisque, avec nous, ni les patriarches, ni les conciles n'ont jamais été en mesure d'introduire des nouveautés, parce que le défenseur de notre religion est le corps même de l'Eglise, c'est-à-dire, le Peuple de Dieu lui-même, qui souhaite que sa religion soit éternellement immuable et identique à celle de ses pères... "Restons ferme dans cetteconfession", que nous avons reçue pure de ces grands hommes, abhorrant toute innovation comme suggestion du Diable; quiconque accepte ces innovations censure comme déficiente la foi orthodoxe qui a été prêchée jusqu'ici.[…] " (texte intégral ICI)

Où l'on peut lire que les Patriarches de Constantinople n'ont pas toujours cherché à imposer des réformes malvenues… Puisse Sa Sainteté Bartholomée suivre leurs illustres exemples, à l'occasion du synode panorthodoxe, et non seulement ne pas chercher à introduire de nouvelles et malheureuses innovations créatrices de désunion et de schismes sans fin, mais également revenir sur le Calendrier et de surcroît inviter les chrétiens d'occident à revenir aux saints canons orthodoxes. Ce qui serait un bon pas vers l'Union tant souhaitée…

mardi 9 février 2016

Twitter ferme 125.000 comptes "promouvant des actes terroristes"

WASHINGTON (Reuters) - Twitter a annoncé vendredi avoir fermé plus de 125.000 comptes "promouvant ou brandissant la menace d'actes terroristes" depuis la mi-2015, la plupart d'entre eux étant liés à l'Etat islamique.
Le site de micro-blogging précise avoir pour politique de ne fermer des comptes que quand d'autres utilisateurs lui signalent des contenus suspects, tout en précisant avoir étoffé les équipes surveillant et réagissant à ces alertes.


De ce fait, ajoute Twitter, son temps de réponse à ce cas de figure s'est "considérablement" réduit.

Avant cette annonce, Twitter s'était montré peu disert sur les mesures pour lutter contre l'Etat islamique alors même que l'entreprise a été critiquée pour ne pas en faire assez pour empêcher des militants islamistes d'utiliser ses services.

(Yasmeen Abutaleb, Benoît Van Overstraeten pour le service français, édité par Pierre Serisier)
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