Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

lundi 26 janvier 2009

nouvelle naissance, nouveau baptême, nouvelle profession, nouvelle pause pour préparer une nouvelle vie

j'adore cette nonne pleine de joie sur sa Vespa 
qui part à l'aventure avec sa guitare dans le dos
sa croix sur la poitrine et son chapelet qui flotte au vent
comme un étendard
KYRIE ELEISON !
...
GLOIRE A DIEU !!!
VIVE LA VIE !!!

dimanche 18 janvier 2009

Semaine de prière pour l'unité chrétienne


Lire le texte de l'Archimandrite Placide Deseille du monastère St Antoine Le Grand déjà publié plus bas pour la Paix dans le monde entier, ce texte suffit en lui-même à exprimer pleinement la prière pour l'Unité que fait l'Eglise orthodoxe, toute l'année, chaque Dimanche, et à chaque Liturgie, et pas seulement une semaine par an...

mercredi 14 janvier 2009

DÉSARMER PIERRE C’EST RÉARMER PAUL...



Quand j'étais beaucoup plus jeune, j'habitais une petite résidence au pied de laquelle se trouvait un petit centre commercial. Un jour que je descendais de mon immeuble je fus interpellé par une violente dispute entre deux hommes qui se transforma rapidement en rude bagarre et ni l'un ni l'autre ne ménageait son adversaire. J'essayais de comprendre un instant ce qui se passait et pourquoi ces deux hommes en étaient venus aux mains, mais les seules insultes proférées dans la rage par l'un et par l'autre explicitaient mal les causes du conflit. D'ailleurs je fus rapidement obligé d'arrêter là ma réflexion car l'un des boxeurs venait de se saisir d'une barre de fer et on pouvait voir sans tergiverser qu'il était prêt à tuer l'autre, ni plus ni moins. Je ne sais pas ce qui m'a pris, je crois simplement que je n'aurai pas supporté d'assister à un meurtre : je me suis jeté dans la bagarre et j'ai ceinturé par derrière celui qui avait saisi la barre de fer pour l'empêcher de se servir de son arme en hurlant aux deux enragés d'arrêter tout ça immédiatement. Et voilà ce qui arriva : Comme l'un des deux ennemis était momentanément désarmé, l'autre en profita immédiatement pour le bourrer de coups de poings et de coups de pied que j'ai eu bien du mal à éviter moi-même. Écoeuré par ce qui se passait j'ai aussitôt lâché l'homme que je tenais ceinturé en lui demandant platement de m'excuser, tout penaud que j'étais d'avoir obtenu un aussi piètre résultat et de lui avoir involontairement porté préjudice. Je me suis fait copieusement insulté évidemment, et la bagarre a repris de plus belle. Je me suis alors éloigné et, totalement dépité et troublé, je suis parti à un rendez-vous pour lequel j'étais descendu de chez moi.

Cette expérience a laissé durablement son empreinte dans mon esprit et m'a fait révisé mes convictions pacifistes...

Plus tard, en me remémorant cette mésaventure, j'ai repensé également à une expérience du même genre que j'avais vécue quand j'étais enfant et qui aurait pourtant dû me servir de leçon. J'avais voulu en effet intervenir dans un combat entre mon chien que je promenais et un autre chien de rencontre. La bagarre ne cessait évidemment pas malgré les rappels à l'ordre de mon chien et les nombreux et désespérés "Viens ici !" étaient pathétiquement inutiles. Je me souvins alors d'un conseil que j'avais entendu pour séparer deux chiens et arrêter le combat et je décidai de l'appliquer : je saisis les pattes arrière de mon chien et l'obligeai par là à lâcher prise. Mais que se passa-t-il ? - L'autre en profita aussitôt pour le mordre sans retenue...évidemment ! Il s'en est suivi une confusion dans laquelle je ne sais plus ce j'ai vraiment fait entre les coups de pied que j'ai donnés, les hurlement que j'ai poussés, le collier que j'ai saisi et peut-être l'aide que m'ont apportée d'autres passants. Je suis tout de même parvenu à retourner à la maison avec mon chien mais quelle horreur !....

Voilà, dans l'un comme dans l'autre cas, chercher à comprendre, et évaluer l'injustice, le tort ou la méchanceté pour choisir son camp est de peu de secours dans l'urgence et la rage du combat. Mais également désarmer Pierre c'est réarmer automatiquement Paul. Que faut-il faire ? sans doute est-il nécessaire de séparer les deux ennemis, mais il faut en avoir les moyens efficaces et le faire en bloquant simultanément et avec vigilance et durablement le réarmement de deux ennemis. Qui peut faire ça ? Une force extérieure puissante non partie prenante. Et puis il y a lieu de panser les plaies, soigner les blessures, enterrer et pleurer les morts, et alors seulement écouter ce que chacun a à dire légitimement et réorganiser les relations équitablement.... C'est possible ça ??? Qui a intérêt à cela ? Peut-être un Chrétien...

dimanche 11 janvier 2009

"POUR LA PAIX DU MONDE ENTIER,... Prions le Seigneur !"

La guerre en Terre Sainte exige notre prière pour la Paix : nous pouvons réciter des Psaumes qui sont des prières communes aux Juifs et aux Chrétiens de Palestine. Je ne sais ce que l'on peut trouver de texte de prière en commun avec les musulmans et c'est bien dommage, car il se trouve des gens qui désirent ardemment la Paix dans toutes les religions du Moyen Orient.
A relire ce beau texte de l'Archimandrite Placide DESEILLE qui suit, je me dis qu'à défaut de prières communes, la Divine Liturgie, est encore pour les Chrétiens la meilleure et la plus puissante des prières. Je suis quelquefois un peu perplexe, bien que je m'y associe toujours car j'aime prier pour les défunts, que l'on rajoute, à la fin de l'office eucharistique, pannychide ou mnimósyno enlevant par là - il me semble - un peu de sa puissance à la prière de la Liturgie Eucharistique. Geronda Placide expose bien comment La Divine Liturgie est la prière la plus appropriée pour la Paix... Bien sûr elle ne peut être faite que par des Chrétiens, cela limite la communication entre les peuples mais en même temps c'est sûrement là l'oecuménisme le plus authentique, chacun allant le plus loin, le plus profondément, le plus authentiquement dans sa propre voie spirituelle avec à la fois la conviction profonde d'être dans la Vérité et dans le respect de la prière des autres...



SIGNIFICATION ŒCUMÉNIQUE DE LA DIVINE LITURGIE

(extrait de "LA DIVINE LITURGIE" fondé sur le chap.6 du recueil d'articles "Certitude de l'Invisible" par l'Archimandrite Placide DESEILLE (Presses Saint-Serge)

"Le péché est, essentiellement, une œuvre de division. Son instigateur, Satan, est le « diable» (du grec dia­ballô (διαβαλλο) désunir, disloquer), c'est-à-dire le diviseur par excellence. Par le péché, - celui d'Adam et toutes les transgressions commises ensuite par l'humanité ­l'homme s'est non seulement séparé de Dieu, en refusant de rester avec lui en communion de volonté, mais il s'est aussi séparé du monde angélique, séparé des autres hommes avec qui il est perpétuellement en conflit, séparé de toute la création qui se révolte contre lui, tandis qu'il cherche à l'exploiter pour son seul profit.
À l'inverse, l'œuvre de la Rédemption accomplie par le Christ est essentiellement une restauration de l'unité perdue. C'est le corps glorifié du Christ, son corps personnel né de la Vierge Marie et ressuscité en gloire, qui est le centre et le foyer de toute la création rassemblée dans l'unité. C'est en Lui étant mystiquement identifiés par l'énergie divine de l'Esprit-Saint qu'il répand dans nos cœurs, que nous sommes rassemblés dans l'unité, que nous formons le « Christ total », autour duquel tout le cosmos peut retrouver sa cohésion.
Par le baptême, chaque chrétien est déjà greffé sur le corps du Christ, en devient un membre vivant. Mais c'est par l'Eucharistie que l'union de tous dans le Christ s'accomplit en plénitude: « Parce qu'il n'y a qu'un pain, à plusieurs nous ne sommes qu'un Corps, car tous nous participons à ce pain unique» (l Cor., 10, 17).
L'Eucharistie fait l'Église. Celle-ci n'est rien d'autre que le corps glorifié du Christ uni à ses membres, qu'ils soient déjà auprès de lui dans les cieux, ou qu'ils militent encore sur la terre. Cette Église-Corps du Christ est rendue présente ici-bas partout où existe une communauté de chrétiens qui se rassemblent, dans une ville ou une bourgade, autour de leur évêque ou de l'un de ses prêtres qui le représente, et reçoit de sa main le corps eucharistique du Seigneur. « Mêlée» à ce corps, comme disaient les Pères de l'Église, identifiée à lui, cette communauté locale n'est pas une « partie » du corps du Christ: elle participe à sa plénitude, elle est spirituellement le Christ tout entier, de même que chaque parcelle des saints dons n'est pas une partie du Christ, mais rend présent le Christ tout entier. Et à l'intérieur de chaque Église locale, il ne peut y avoir de discrimination entre chrétiens d'origine ethnique diverses, entre hommes et femmes, entre riches et pauvres. Tous sont un dans le Christ.
Cette ecclésiologie eucharistique a été particulièrement remise en lumière par quelques grands théologiens orthodoxes du XXème siècle, comme le Père N. Afanasieff, de l'Institut Saint-Serge à Paris, ou le Métropolite Jean de Pergame.
L'Eucharistie est ainsi, par excellence, le sacrement de l'Unité. Cependant, une difficulté apparaît: selon la tradition ancienne de l'Église à laquelle l'Église orthodoxe est fermement attachée, l'unité visible de la communauté ecclésiale, qui a son centre dans la célébration eucharistique, n'est véritable que si aucune divergence dans la foi n'existe entre ses membres. La communion au même Pain serait mensongère si elle coexistait avec des divergences dans la profession de foi. Or, au cours des siècles, de telles divergences sont apparues. Des chrétiens estiment contraire à la foi des apôtres et à l'Évangile ce que d'autres considèrent comme une partie du dépôt de la foi, ou un développement légitime de celui· ci. C'est le cas, en particulier, de la juridiction universelle et de l'infaillibilité du pape de Rome, ou de certains aspects de la doctrine des communautés issues de la Réforme.
Les communautés chrétiennes orthodoxes se voient alors dans la nécessité de refuser l'intercommunion ou l'hospitalité eucharistique aux membres d'autres communautés chrétiennes qui ne partagent pas la foi orthodoxe. Pour l'Église orthodoxe, en matière de vie sacramentelle, il ne peut y avoir de milieu entre la communion plénière et la non-communion. Cela n'oblige pas les Orthodoxes à refuser toute validité sacramentelle, toute ecclésialité et toute sainteté aux Églises et communautés non-orthodoxes. Mais, à leurs yeux, la communion sacramentelle reste inséparable de l'accord total dans la foi.
Comment, dès lors, l'Eucharistie peut-elle rester le sacrement de l'unité? Ne l'est-elle que pour ceux qui professent la foi orthodoxe? S'il s'agit de l'unité plénière, de la communion totale, oui, quelque douloureux que puisse être cette situation. L’unité parfaite et visible entre les chrétiens n'existera que lorsque leur communion dans la même foi sera totale. Mais il faut ajouter aussitôt que, de par sa nature même, l'Eucharistie est un ferment d'unité, non seulement entre les chrétiens de confessions différentes, mais entre tous les hommes. En vertu de son incarnation, le Christ, Nouvel Adam, a assumé en lui toute l'humanité, qui est comme potentiellement incluse dans sa nature humaine personnelle. Tout homme est non seulement appelé à s'agréger au corps du Christ, mais d'une certaine façon, incomplète et inchoative, en fait déjà partie. C'est pour cela que le Christ a pu dire que ce que nous faisons au plus démuni d'entre les hommes, c'est à lui que nous le faisons. Dès lors, la prière pour l'unité de tous, l'aspiration à cette unité, n'est pas, pour l'Église, pour toute communauté eucharistique, une simple convenance morale. Elle est une exigence interne, ontologique, jaillissant de son être même. C'est pourquoi, au cours de la Divine Liturgie, l'intercession pour le monde entier, pour l'union de tous, affleure à diverses reprises.
La Divine Liturgie est célébrée en premier lieu pour communiquer « la rémission des péchés et la vie éternelle » à tous ceux qui, déjà, participent au même Pain et boivent à la même Coupe. Mais elle l'est aussi pour le salut de tous les hommes, pour qui le Christ est mort, ressuscité et établi Seigneur de l'univers. Elle est, dans son essence même, intercession pour la paix du monde, pour cette paix qui, dans son sens évangélique, implique la réconciliation de tous dans l'unité du même corps du Christ."

(voir la liste d'autres publications de Père Placide en cliquant sur "lire la suite")

TEXTES DE L’ARCHIMANDRITE PLACIDE DESEILLE

ÉDITÉS PAR LE MONASTÈRE SAINT ANTOINE LE GRAND

  • À l'image et à la ressemblance de Dieu.
  • L'Eucharistie et la divinisation des chrétiens.
  • L'échelle de Jacob.
  • Connaissance et inconnaissance de Dieu.
  • La gloire de Dieu.
  • « La mort est vaincue» - Les fins dernières selon les Pères de l'Église.
  • Le problème du mal.
  • La connaissance de Dieu et la place du théologien dans l'Église.
  • La prière de Jésus dans la spiritualité hésychaste.
  • La Tradition spirituelle orthodoxe.
  • Introduction à la Philocalie.
  • Le combat spirituel selon les Pères du désert
  • Une rencontre de saints.
  • Monachisme, Eucharistie et Pastorale.
  • Le Mont Athos et l'Europe.
  • Ëtre chrétien orthodoxe aujourd'hui.
  • L'Église orthodoxe et l'Occident.
  • La spiritualité catholique romaine et la tradition orthodoxe.
  • Divergences et convergences entre les Traditions orthodoxe et occidentale. - Histoire d'une déchirure - Orthodoxie et Catholicisme.
  • La révolution française et le destin spirituel de l'Europe.
  • «Nous, Romains ... »
  • Points de vue orthodoxes sur l'unité des chrétiens.
  • «Tous, vous êtes un dans le Christ» - Église orthodoxe et nationalisme. - Orthodoxie, uniatisme et œcuménisme


POUR PLUS DE DÉTAIL CONCERNANT LES FASCICULES ET LIVRES PARUS, DEMANDEZ LE CATALOGUE GRATUIT DES PUBLICATIONS AUPRÈS DU

MONASTÈRE SAINT ANTOINE LE GRAND

26190 SAINT-LAURENT-EN-ROYANS

TEL. 0475477202 - FAX 04 75475368

mardi 6 janvier 2009

Sainte THÉOPHANIE de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ





Tropaire ton 1.



Ton Baptême dans le Jourdain, Seigneur,
nous montre l'adoration dûe à la Trinité.
La voix du Père T'a rendu témoignage,
elle T'a nommé "Fils Bien-aimé"
et l'Esprit, sous la forme d'une colombe,
a confirmé l'inébranlable vérité de cette parole.
Christ-Dieu, Tu es apparu, Tu as illuminé l'univers,
gloire à Toi !



jeudi 1 janvier 2009

VOEUX de Maxime pour l'année 2009 : à tous mes visiteurs : PAIX !

Que nous ne sachions plus si nous sommes au Ciel ou sur la terre

et que Dieu demeure avec les hommes !

Paix dans votre pays !

Paix dans votre famille !

Paix dans votre coeur !

Que notre terre, celle où nous habitons

comme celle dont nous sommes faits

devienne sainte

afin que la Terre devienne sainte en tout lieu !





"Acquiers la paix intérieure et des milliers autour de toi seront sauvés"


Merci à tous ceux qui laissent un petit mot en réponse car je sais que de nos jours l'échange de voeux est tombé en désuétude...

mercredi 31 décembre 2008

DECLARATION COMMUNE DES HIERARQUES DES DIFFERENTES EGLISES en Terre Sainte sur les évènements meurtriers actuellement en cours dans la bande de Gaza

"Nous, les Patriarches, les Evêques et les chefs des Eglises chrétiennes à Jérusalem, profondément inquiets et choqués, suivons avec regret la guerre qui fait rage actuellement dans la bande de Gaza et la destruction, le meurtre et l'effusion de sang, en particulier à un moment où nous célébrons Noël, la naissance du Roi de l'amour et de paix.

En même temps que nous exprimons notre profonde tristesse à l'occasion du nouveau cycle de violence entre Israéliens et Palestiniens et de l'absence de paix dans notre Terre Sainte, nous dénonçons la poursuite des hostilités dans la bande de Gaza et de toutes les formes de violence et de meurtres de toutes les parties. Nous estimons que la poursuite de cette effusion de sang et cette violence ne conduiront pas à la paix et la justice mais nourriront davantage la haine et l’hostilité - et par là la poursuite de l'affrontement entre les deux peuples.

En conséquence, nous demandons à tous les officiels des deux parties du conflit de revenir à la raison et de s'abstenir de tous actes de violence, qui n’apportent que destruction et tragédie, et leur demandons instamment en revanche de travailler à résoudre leurs différends par des moyens pacifiques et non violents.

Nous appelons également la communauté internationale à assumer ses responsabilités et à intervenir activement et immédiatement pour arrêter l'effusion de sang et mettre fin à toute forme de confrontation, et à travailler dur et fort pour mettre un terme à la confrontation et supprimer les causes de conflit entre les deux peuples ; et enfin à résoudre le conflit israélo-palestinien avec une solution juste et globale fondée sur les résolutions internationales.

Aux différentes factions palestiniennes, nous disons: Il est temps de mettre fin à votre division et de régler vos différends. Nous demandons à toutes les factions à ce moment particulier de mettre les intérêts du peuple palestinien au-dessus des intérêts personnels des factions et de se diriger immédiatement vers la réconciliation nationale en utilisant tous les moyens non violents pour parvenir à une paix juste et globale dans la région.

Enfin, nous élevons nos prières vers l'Enfant dans la mangeoire pour qu’Il inspire les autorités et les décideurs des deux côtés, les Israéliens et les Palestiniens, de prendre des mesures immédiates pour mettre fin à la situation tragique actuelle dans la bande de Gaza. Nous prions pour les victimes, les blessés et les cœurs brisés. Puisse, le Seigneur Dieu Tout-Puissant accorder à tous ceux qui ont perdu des êtres chers la consolation et la patience. Nous prions pour tous ceux qui vivent dans la panique et la peur : Puisse Dieu les bénir dans le calme, la tranquillité et la paix véritable.

Nous demandons à tous d'observer le dimanche prochain, 4 Janvier, comme une journée pour la justice et la paix dans la terre de la paix."

+ Patriarche Théophile III, Patriarcat grec orthodoxe
+ Patriarche Fouad Twal, Patriarcat Latin.
+ Patriarche Torkom II, Patriarcat apostolique arménien orthodoxe.
+ P.Pier Battista Pizzaballa, ofm, Custode de la Terre Sainte
+ Anba Abraham, Patriarcat orthodoxe copte.
+ Archevêque Swerios Malki Mourad, Patriarcat orthodoxe syrien.
+ Abune Matthias, Patriarcat orthodoxe éthiopien
+ Mgr Paul Nabil Sayyah, Exarchat patriarcal maronite.
+ Évêque Suheil Dawani, Eglise épiscopale de Jérusalem et du Moyen-Orient.
+ Évêque Munib Younan, Eglise évangélique luthérienne de Jordanie et de Terre Sainte.
+ Mgr Pierre Malki, Exarchat patriarcal syro-catholique
+ Mgr Youssef Zre'i, exarchat patriarcal gréco-catholique.
+ P.Raphael Minassian, Exarchat catholique patriarcal arménien

(Traduction de l'anglais en français par Maxime)

mardi 30 décembre 2008

ICÔNES ROUMAINES SOUS VERRE (3)

Icône de la zone d'Alba Julia, du début du XIX°siècle (collectionCiobanu)




NATIVITE DE JESUS
Considérations au sujet des icônes sur verre
à travers le temps (fin)

"Nées selon une tout autre conception, les icônes sur verre allaient s'intégrer dans le monde de la peinture moderne en tant que forme artistique régie par ses propres lois et relevant par conséquent, fût-ce inconsciemment, de l'idée d'originalité. Considérées comme une production originale, dans l'acception moderne du terme, c'est à peine de nos jours cependant que les icônes sur verre ont révélé leurs véritables qualités plastiques, révélation qui leur a valu brusquement une situation à part et une place de choix dans le contexte de l'art roumain. Si les peintres qui les ont réalisées peuvent être nommés « naïfs » en comparaison des peintres formés dans les académies et les ateliers, les icônes sur verre n'appartiennent pas de fait à la peinture naïve, comme certains l'ont considéré assez superficiellement, car le sentiment et le mode de représentation qui ont présidé à leur création sont très différents de ceux du Douanier Rousseau ou du génial artiste-paysan yougoslave Ivan Generalič. Le peintre roumain d'icônes sur verre a atteint l'originalité par les moyens les plus simples et en premier lieu par incapacité de s'intégrer aux lois de la peinture classique, non par contestation de ces lois. Or, c'est justement cette originalité non voulue qui a donné naissance à une force d'expression bien supérieure à toute originalité préméditée. Ce mode d'expression profondément original du créateur roumain n'a pas échappé à la sensibilité moderne, qui place les saints à cheval des peintres-paysans de Nicula au-dessus des carabiniers de Géricault. De là l'intégration des icônes sur verre roumaines dans le circuit universel de la peinture moderne, de là leur rôle d'ambassadeur de l'art roumain ancien, de là aussi l'intérêt sans cesse accru – en Roumanie et ailleurs pour ce merveilleux phénomène d'art paysan."

lundi 29 décembre 2008

ICÔNES SUR VERRE ROUMAINES (2)



Considérations au sujet des icônes sur verre
à travers le temps (suite)

"Ceux qui n’ont pas compris les icônes sur verre sont en petit nombre ; en échange ceux qui les ont découvertes et les ont admirées sont légion et ils deviennent chaque jour plus nombreux, non seulement dans leur patrie, mais partout où elles ont été présentées honorablement. Dès le siècle dernier, George Bariţiu, historien et le fondateur de la presse roumaine de Transylvanie, écrivait dans sa revue « Foaie pentru minte, inimă şi lileralură» (1847): « Il est vrai que les églises moldo-roumaines sont pleines d'icônes de Nicula, village et monastère de Transylvanie, que les pauvres peintres-paysans - dont la plupart sont analphabètes ­exécutent avec une admirable facilité ». L'historien George Oprescu, qui ne s'est occupé qu'incidemment de ce phénomène artistique (ce qui a entraîné certaines confusions dans ses ouvrages d'art populaire), a su néanmoins définir la peinture de Nicula en critique avisé et analyste subtil. Il affirme que les peintres de Nicula travaillaient « avec des couleurs d'une violence inouïe, mais vibrantes, chaudes, franches ... » Il estime que ces icônes sont l'un des produits « les plus inattendus et les plus frappants issus des mains du peuple, d'une saveur et d'un accent inoubliables ».
Bien que Nicolae Iorga ait rangé sous l'étiquette d'« arts mineurs» toute la création artisanale du paysan roumain - faisant, selon nous, une erreur de jugement sur les icônes dans le contexte de l'art populaire, lorsqu'il soutient que « dans cet art populaire (...) la peinture est de moindre importance» - il parvient néanmoins à la conclusion que, dans cette peinture, « c'est au fond l'âme véritable du peuple qui s'exprime »...


V.G. Paleolog se souvient que Brancusi admirait les peintres d'icônes d'autrefois. «Les faiseurs de croix et les peintres d'icônes - disait-il ­travaillaient pour leur propre plaisir et poussés par la foi. Leur métier était sacré et ils avaient la conscience d'une mission à accomplir ». Plus près de notre temps, retenons cette judicieuse opinion de Petre Comarnescu: « Dans les peintures sur verre, surtout dans celles de Nicula, il existe un expressionnisme populaire situé entre la naïveté et le tragique, qui nous enchante et nous émeut ... »; ou encore cette appréciation de l'esthéticien de haute classe qu'était George CaIinescu: « Les icônes sur verre sont nombreuses et d'une rare beauté artistique, les musées et les hommes de goût les collectionnent avec soin, les historiens d'art les étudient ». Des déclarations enthousiastes ont été formulées par de nombreux étrangers - historiens d'art, critiques, artistes, hommes de lettres, journalistes - tel le critique Paul Caso qui, après avoir visité l'exposition ouverte à Bruxelles, écrivait dans « Le Soir »: «Vous serez séduit par cet ensemble où palpite l'âme de la Rou­manie, tel un bouquet de coquelicots et de bleuets »; ou bien encore le critique Hans Redeker qui, après le vernissage d'une exposition à La Haye, soulignait que « par son authenticité, son humanisme, son charme décoratif, son coloris éclatant et la tradition de cet art si proche de la vie du peuple, (les icônes) sont dignes de toute notre admiration ». Différentes initiatives d'Etat ou particulières ont, évidemment, contribué à la faveur dont jouissent actuellement les icônes sur verre: acquisitions massives par les musées; expositions, surtout à l'étranger; publication par les Editions Meridiane d'albums en langues étrangères; publication d'études en volume ou dans des revues; organisation d'expositions permanentes dans le cadre des musées; activités et émulation déployées par les collectionneurs particuliers. Cependant, ce ne sont là que les effets de causes plus profondes, qui relèvent, d'une part, d'une tout autre conception qu'au début du siècle quant à la manière d'aborder l'œuvre d'art et, d'autre part, de la modification radicale de la mentalité du paysan roumain, survenue vers le milieu du siècle à la suite des transformations essentielles qui se sont produites dans les conditions socioéconomiques de son existence, transformations bien connues et auxquelles nous nous sommes du reste référé au début de la présente étude. Le XXe siècle a modifié profondément l'optique de l'univers artistique. Créateurs, critiques et historiens d'arts, le public cultivé lui-même se sont trouvés devant des prises de position proprement révolutionnaires, telles que les arts plastiques n'en avaient jamais connues depuis que l'art existe dans ce monde. Après l'apparition de la peinture naïve du Douanier Rousseau au Salon des Indépendants de 1886, mais surtout depuis que Picasso a lancé en 1907 son manifeste cubiste, illustré par sa composition longuement étudiée Les Demoiselles d'Avignon, l'histoire de la peinture est entrée dans la seconde ère capitale de son existence. Parmi les divers courants qui se disputaient le premier rôle dans cette révolution artistique, on compte aussi la peinture « naïve » (ou primitive, comme elle a parfois été nommée). Par son entrée dans le circuit de l'art moderne, les règles traditionnelles de la composition, de l'anatomie, de la perspective, des proportions, de l'harmonie ont été abolies ou éludées et, avec le temps, le monde s'est habitué à accueillir sans choc ces productions élaborées sous le signe de l'originalité, qualité indispensable pour qui veut s'affirmer à travers la concurrence qui règne de notre temps dans la production artistique.

ICÔNES SUR VERRE ROUMAINES (1)


Considérations au sujet des icônes sur verre
à travers le temps
(1)
(in "La peinture paysanne sur verre de Roumanie" aux éditions Meridiane par Juliana Danco et Dumitru Danco, superbe album paru en 1979)

"Les icônes sur verre de Transylvanie ont connu un sort assez curieux : dédaignées par les gens de la ville, elles ont longtemps été chères aux paysans; puis, dédaignées au cours de ces dernières décennies par les paysans, elles jouissent maintenant de la faveur des intellectuels et des artistes de la ville. Ce renversement des goûts est l'effet des transformations multiples et essentielles survenues en Roumanie tant dans la vie et la mentalité des habitants des villages que dans celles des citadins, les premiers aspirant de plus en plus à un style de vie urbain, tandis que les autres sont parvenus à une plus juste compréhension des valeurs éternelles de l'art paysan.

Les opinions qui se sont fait jour au cours de près d'un siècle sont étonnamment contradictoires. En janvier 1863, ainsi que l'a montré Emil Vîrtosu, l'évêque de Rîmnic, Calinic, informait le Ministère des Cultes que des hommes venus de Transylvanie apportent, parmi d'autres marchandises, « de soi-disant icônes, si mal exécutées que l'on dirait des caricatures, et cela d'autant plus qu'en dehors des icônes de saints, reconnues par notre Eglise, ils apportent aussi des tableaux sur lesquels est dessiné un coq, qu'ils vendent de même aux paysans en tant qu'icônes, leur faisant croire que c'est le coq qui a chanté lorsque le Sauveur a été arrêté et livré aux Juifs ... » (il s'agit d'icônes de Nicula et de la gravure de Nichita Morariu, intitulée Coq, datant de 1862). L'évêque demandait que l'on prenne des mesures pour interdire l'entrée en Roumanie de telles icônes, étant donné « qu'elles déshonorent les véritables images des saints ( ... ) et induisent en erreur le peuple, ébranlant sa piété et poussant certains hommes simples à adorer des coqs au lieu de nos véritables icônes »...
Sur la base de ce rapport - montre Emil Vîrtosu - le Ministère des Cultes a demandé à tous les préfets des départements voisins de la Transylvanie de prohiber l'entrée de ces icônes. C'est ainsi que, en mars de la même année, le préfet du département de Rîmnicu Sarat a trouvé chez quelques marchands d'icônes, à savoir Ion Coşaru, Mihai Hodeş, Gheorghe Popa et Vasile Moldovanu, 38 icônes de la Vierge et de Jésus-Christ ( ... ) qu'il a confisquées et dont il a envoyé un exemplaire au ministère. Du ministère on lui a répondu que les marchands peuvent continuer à exercer leur commerce, étant donné que les icônes n'ont rien d'« indécent ». Un quart de siècle plus tard, le poète Mikhaïl Eminescu témoigne d'idées similaires lorsqu'il écrit dans le journal "România Liberă", qui paraissait à Bucarest sous la direction de August Treboniu Laurian: « Auparavant, les icônes religieuses qui se vendaient en Roumanie étaient fabriquées presque exclusivement à Gherla (en Transylvanie). C'étaient des produits vraiment roumains, mais - pourquoi ne pas le reconnaître? - bien primitifs. Fabriquées par des paysans simples et naïfs, dépourvus de toute culture artistique, ces icônes étaient combattues même par certains évêques de Transylvanie, qui s'efforçaient de promouvoir des icônes de meilleure facture, afin de former l'œil à des formes plus concrètes, d'autant plus que l'on craignait que des femmes enceintes puissent, si elles avaient devant les yeux de pareilles icônes, mettre au monde des monstres ». Ajoutons que, même de nos jours, un folkloriste érudit, Ion Muşlea, qui s'est occupé aussi, entre autres, de l’histoire des icônes sur verre, a soutenu que les icônes de Nicula » ont joui d’une grande renommée, encore que non méritée »

dimanche 28 décembre 2008

Père Alexandre WINOGRADSKY à PARIS


"L’Eglise russe est plus grande que la slavité."

"La liturgie pour l’esprit du Chrétien c’est le Έργον του λαού του Θεού , c’est l’œuvre du peuple de Dieu, et qui reconnaît que Dieu est à l’œuvre dans la vie."

1ère partie de l'interview par Père Nicolas Ozoline à propos du Père Alexandre Schmemann


"Là où l’on est, la vocation des origines,
la vocation qu’est une langue maternelle,
la vocation qu’est une culture,
la vocation de la polyculture même parfois
et du fait qu’on soit né quelque part, qu’on se déplace ailleurs
et qu’on retrouve parfois ses origines…
Comment est-ce que j’avance vers le sacrement de la Vie…"

2ème partie de l'interview sur le père Alexandre Winogradsky lui-même :

"Il faut tout le temps pardonner !"


vendredi 26 décembre 2008

POUR LES ENFANTS



On peut certes supprimer Télévision et Internet de la vue des enfants, et c'est assez prudent en effet, mais il existe des sites qui, soit ont un lien direct avec la foi orthodoxe comme le premier (en anglais seulement malheureusement), soit ont conçu leurs programmes vraiment pour les enfants. Ce qui n'empêche pas les parents de vérifier...












mercredi 24 décembre 2008

ICÔNES GÉORGIENNES EN MÉTAL REPOUSSÉ

Une belle video sur les icônes en métal repoussé et avec commentaire en français SVP.
Les Géorgiens sont de grands artisans et de grands artistes et comme ils ont pu travailler chez les plus grands créateurs bijoutiers, ils ont également dans le domaine de la tradition orthodoxe perpétué une belle tradition d'art liturgique.

mardi 23 décembre 2008

DIEU AVEC NOUS ! bientôt... mais pour les siècles de toute façon... JOYEUX NOËL à tous, ancien & nouveau calendrier !

Sont plutôt "gonflés" ces Orthodoxes
ils ont des slogans pas possibles, du style :

à Noël ils chantent :
DIEU AVEC NOUS !
et à Pâques ils remettent ça :
CHRIST EST RESSUSCITE !!!

Rien que ça ! et ils persistent, ben oui !...




TA NAISSANCE, Ô CHRIST NOTRE DIEU,
A FAIT RESPLENDIR DANS LE MONDE
LA LUMIÈRE DE LA CONNAISSANCE
EN ELLE LES SERVITEURS DES ASTRES
ENSEIGNÉS PAR L’ÉTOILE
APPRENNENT À T’ADORER TOI SOLEIL DE JUSTICE,
ET À TE CONNAITRE ORIENT D’EN-HAUT,
SEIGNEUR GLOIRE A TOI.





Stefan Arteni m'a envoyé cette belle carte dans le style de son travail "calligraphiconique"
je vous l'offre à mon tour :




jeudi 18 décembre 2008

TOUS LES SAINTS DE L'ORTHODOXIE


Parution d'un livre important non seulement par le travail de recherche considérable qu'il contient, mais également par les rappels théologiques, ecclésiologiques et canoniques qu'il fait avec compétence et bien à propos et enfin par l'utilité qu'en auront tous les Orthodoxes francophones, pas toujours compris ni gâtés par les traductions de leurs initiateurs quelquefois un peu trop centrés sur les ouailles de leurs origines... aux Editions XENIA


Avec une préface de Mgr Luka

« Les communautés orthodoxes, en Europe de l'Ouest, rassemblent un nombre croissant de nouveaux convertis.
En rejoignant le christianisme orthodoxe, ces Occidentaux n’estiment pas répudier leur foi, mais au contraire remonter à ses racines.
C’est à leur usage que Claude Laporte, en explorant la mémoire et les archives de la Gaule chrétienne — celle d’avant le Schisme entre Rome et Byzance —, a constitué un calendrier inédit: celui de tous les saints d’Occident appartenant à l’Eglise universelle, c’est-à-dire orthodoxe, d’avant le schisme.
Avec ses quelque 12 000 entrées, recensant des vies de saints illustres ou inconnus, cet ouvrage reconstitue toute une chrétienté ardente et unie d’avant l’an Mil, que l’Europe a oubliée.
Travail de recherche d’une ampleur inouïe, non dépourvu de poésie, cet ouvrage sera un vademecum indispensable pour tous les orthodoxes francophones. Il s’adresse également aux chercheurs et amateurs d’histoire religieuse ainsi que d’histoire locale, puisqu’il repose sur une investigation minutieuse des traditions régionales.
Avec une introduction historique circonstanciée et une justification des choix. »

vendredi 12 décembre 2008

" Si la liberté n’est pas utilisée à bon escient, elle ne vaut rien" Père Païssios

APRES LA GRECE EN FLAMMES...
LA GRECE EN FLAMMES ?


(in futura-sciences.com 2007)



La Grèce est devenue depuis longtemps un pays "moderne",
c'est à dire comme les autres....
mais avec plus de difficultés économiques que d'autres...
la précipitation s'est empêtrée dans l'inertie...
pierres et cendres seront peu fertiles...
Elle a pourtant cet avantage de posséder
ce qui fait défaut aux autres,
encore pas si loin dans le temps ou l'espace :
quelques guides spirituels sûrs.
Il est toujours bon de retrouver quelque parole d'un ancien qui montre le chemin dans les moments difficiles, et ce texte, bien que datant d'un certain temps, cité par Stavros sur son Blog "My greek Odyssey" est on ne peut plus contemporain...




« Si la liberté n’est pas utilisée à bon escient, elle ne vaut rien. Tout ce qu'elle apporte est désastre. C'est la raison pour laquelle le pays se dirige dans la mauvaise direction. Est-ce que nos contemporains font bon usage de la liberté ? Lorsque la liberté ne sert pas la cause du véritable de progrès, le résultat en est catastrophique. Combinée avec le progrès du siècle, cette liberté toute de péché a ouvert la voie à l'esclavage spirituel. La véritable liberté spirituelle est l'obéissance à la Parole de Dieu. Mais voyez-vous, alors qu'il est une obéissance qui nous donne la vraie liberté, le tentateur par malveillance, la présente comme réduction en esclavage, ainsi nos jeunes d'aujourd'hui, empoisonnés par l'esprit de rébellion, refusent toute obéissance. Il est compréhensible que ces jeunes gens soient las des différentes idéologies du XXe siècle, qui, déforment malheureusement la beauté de la création de Dieu et remplissent ses créatures d’anxiété, creusant un fossé entre eux et la véritable joie qui est Dieu.

Ce sont les parents qui n'ont jamais compris la nature de la discipline qui permettent désormais à leurs enfants cette liberté excessive qui les transforment en petits délinquants. Dîtes leur seulement un mot, ils vous répondront avec cinq, et avec une telle insolence! Ces enfants peuvent même un jour devenir des criminels. Aujourd'hui, de nombreux enfants sont dans une totale confusion par trop de liberté et pas de discipline. "Ne touchez pas les enfants!" Tels sont les slogans de la société. Et bien sûr, qu'est-ce que pensent les enfants? " En d'autres termes, ils sont délibérément transformés en petits rebelles qui ne veulent écouter ni parents, ni enseignants ni qui que soit d’autre. Cela sert leurs desseins parfaitement, car si l’on n’apprend pas les enfants à être rebelles, comment peuvent-ils finir par tout détruire plus tard?



Nous devons vraiment faire des efforts pour être de vrais chrétiens. C'est de cette façon que nous allons développer un sens spirituel, et parvenir à ressentir de la douleur dans nos cœurs pour l'Orthodoxie et notre patrie et remplir nos obligations envers notre nation hellénique et notre héritage. C'est la base. Si nous sommes de vrais chrétiens, nous allons nous soucier de tout ce qui touche l'Église, nous inquiéter et de prier pour son bien. Nous ne devrions pas attendre que les gens nous prennent en charge dans le style "Maintenant, vous devriez vous occuper de ceci, plus tard de cela et ainsi de suite." Si nous nous déchargeons sur d'autres de ce qui nous incombe, nous allons ressembler à une roue carrée qui ne tournera jamais d’elle-même, et devra être poussée tout le temps. Il est important de tourner de nous-mêmes. Ainsi, notre mouvement sera beau et régulier comme celui d'une roue bien ronde. Et si cela se produit, nous sentirons le mouvement venir de l'intérieur, et Dieu enseignera à notre âme beaucoup de choses, plus qu’une personne ayant fait des études ne pourra jamais atteindre par ses propres moyens. Ce ne seront pas seulement les choses écrites que nous saurons, mais aussi les pensées qui se trouvent dans l'esprit de ceux qui les écrivent. Voyez-vous ce que je suis en train de dire. C'est le travail de l'illumination divine, et toutes les activités de l'homme en sont éclairées.

Comment pouvons-nous négliger l'héritage que nous a légué le Christ? Nous n'avons pas le droit de le rejeter ! Dieu nous tiendra pour responsables. Voyez-vous ce petit pays qui est nôtre a cru dans le Messie, et Dieu nous a béni pour éclairer le monde. L'Ancien Testament a été traduit en grec cent ans avant la venue du Christ. Pensez à la façon dont les premiers chrétiens ont souffert! Leurs vies étaient constamment en danger. Aujourd'hui, il y a tant d'indifférence! Et cependant, il serait facile d’éclairer notre nation aujourd'hui! Nous devons la paix dont nous jouissons aujourd'hui à ceux qui nous ont précédés. Savez-vous combien de nos ancêtres ont sacrifié leur vie? Nous leur devons tout ce que nous avons. Je les compare à nous : ils ont gardé leur foi, même si leur vie était menacée ; nos vies ne sont pas en jeu, mais nous négligeons notre foi et en retour, nous détruisons tout ce qu'ils nous ont légué. Ceux qui n'ont jamais eu l'expérience d'être soumis à une autre nation ne sont pas de mon avis. Je leur dis "Puisse Dieu nous protéger des envahisseurs barbares et de leur rage," : "Pourquoi ?", répondent-ils "Que peut-il nous arriver ?" Ecoutez leur attitude! Oh, pourquoi ne s’éloignent-il pas. C'est le genre de personnes que vous rencontrez ces jours-ci. Donnez-leur de l'argent et des voitures .... c'est ce qui importe, ils ne pourraient pas apporter moins d’attention à la foi, à l'honneur, ou même à leur propre liberté. Nous Grecs, la nation hellénique, devons notre foi chrétienne orthodoxe au Christ, et aux saints martyrs et aux saints Pères de notre Église. Nous devons notre liberté aux héros de notre Patrie, qui ont versé leur sang pour nous. Et nous leur devons de garder ce saint héritage vivant, et ne pas le laisser disparaître ni le détruire nous-mêmes. Quelle grande honte ce serait si notre nation périssait ! Et tout comme les individus sont appelés en temps de guerre pour servir leur pays, ainsi Dieu de nos jours envoie des invitations personnelles au peuple, les appelant à protéger et à sauver sa créature. Dieu ne nous abandonnera pas, mais nous devons de notre côté faire ce qui nous incombe. Nous avons besoin de faire ce qui est humainement possible, et pour le reste, nous tourner vers Dieu et prier pour obtenir son aide. »


texte traduit de l'Anglais par Maxime

mercredi 10 décembre 2008

"La bonté adoucit et ouvre le cœur, comme l’huile un cadenas rouillé." Pater Païssios



Ceux qui sont proches des personnes dans la douleur s'approchent naturellement de Dieu, car Dieu est toujours aux côtés de ses enfants qui sont dans la douleur. 

Quand quelqu'un donne son cœur à Dieu, alors l'esprit de cet homme est également saisi par l'amour de Dieu. Il est indifférent envers les choses du monde et pense continuellement au Père céleste, et à être dans l'amour divin, il glorifie son Créateur jour et nuit comme un ange.

Priez pour obtenir le repentir, et rien d'autre, ni les lumières divines, ni les miracles, ni le don de prophétie, ni aucun don spirituel, seulement le repentir. Le repentir vous apportera l'humilité, l'humilité vous apportera la grâce de Dieu, et Dieu dans sa grâce donnera tout ce dont vous avez besoin pour votre salut, ou ce dont vous pourriez avoir besoin pour aider une autre âme. 

Les choses sont très simples, et il n'y a aucune raison pour laquelle nous devrions les compliquer. Si nous considérons les choses de cette façon, nous allons ressentir la prière de Jésus comme une nécessité et nous ne nous en lasserons pas. Nous serons capable de la répéter de nombreuses fois et notre cœur  sentira une douce douleur, et puis le Christ Lui-même versera Sa douce consolation dans notre cœur. 

Ainsi, la prière ne fatigue pas, mais elle rend vigoureux. Elle n’est ennuyeuse que lorsque nous n’entrons pas dans sa signification et ne comprenons pas le sens que lui ont donné nos Saints Pères. Une fois que nous appréhendons  la nécessité de la miséricorde de Dieu, le désir de cette faim nous obligera, sans faire pression sur nous dans la prière, à ouvrir notre bouche comme un nourrisson, et nous sentirons, en même temps, toute la sécurité et la joie d'un bébé dans l’étreinte de sa mère. 

Maintenant que les commodités ont dépassé toutes limites, elles sont devenues des inconvénients. Les machines se sont multipliées, les loisirs aussi  se sont multipliés et l'homme a été fabriqué dans une machine. Des machines et des hommes de fer autour, c'est pourquoi leurs cœurs sont devenus aussi durs que l'acier. 


L'humilité est acquise après des luttes. Vous saurez vous-même que vous aurez acquis l'humilité, quand elle deviendra une condition (permanente).

 Sinon, on  peut devenir humble pour un instant, mais votre pensée vous dira que vous êtes quelque chose bien qu’en réalité vous ne soyez  rien, et vous serez dans cette même illusion jusqu’au moment de la mort. Si la mort vous trouve avec la pensée que vous n’êtes rien, alors Dieu parlera. Si toutefois votre pensée dit à l'heure de la mort que vous êtes quelque chose et que vous ne le comprenez pas, tous vos efforts seront vains.

La conscience est la première loi de Dieu, qu’Il a gravée profondément dans le cœur du Premier Créé, et, par conséquent, chacun de nous la possède comme une" photocopie "de ses parents quand il est né. Ceux qui ont réussi à sensibiliser leurs consciences par l'étude quotidienne d'eux-mêmes se sentent étrangers à ce monde, et, de ce fait, les gens du monde sont sidérés par leur capacité de discernement. En revanche, ceux qui n’examinent pas leur conscience, ne   bénéficient ni de l'étude spirituelle, ni des conseils d’Anciens, ne sont pas encore en mesure de garder les commandements de Dieu, et  ils deviennent rapidement insensibles. " 

Ceux qui sont sensibles et agissent avec  philotimo* [ φιλότιμο] , et qui observent tout avec précision, sont souvent lésés par les  insensibles à cause des constantes concessions qu'ils font à leur égard par amour. Cependant, l'amour de Dieu est toujours à leur côté. Souvent, ils se lèsent  eux-mêmes à cause de leur hypersensibilité, surévaluant leurs péchés mineurs ou prenant sur eux le fardeau des fautes des autres, mais là encore, Dieu les réconforte par Sa céleste bonté et, en même temps, les renforce spirituellement.  


Le diable ne fait pas la chasse à ceux qui sont perdus, il chasse les gens qui sont conscients, ceux qui sont proches de Dieu. Il part de leur confiance en Dieu et commence à les attaquer avec l’auto-assurance, la logique, la réflexion, la critique. Par conséquent, nous ne devrions pas faire confiance à notre esprit logique. Ne croyez jamais en vos pensées. 

Vivez simplement et sans trop de réflexion, comme un enfant avec son père. La foi sans trop de réflexion fait des merveilles. L'esprit logique empêche la grâce de Dieu et les miracles. Pratiquez la patience sans juger avec l'esprit logique.  

Pour certaines personnes votre amour sera exprimé par la joie et pour d'autres, il sera exprimé par votre douleur. Vous considèrerez chacun comme votre frère ou votre sœur, car nous sommes tous des enfants d'Eve (de la grande famille d'Adam, de Dieu). Ensuite, dans votre prière, vous direz: 'Mon Dieu, aide d’abord ceux qui en ont le plus  besoin, qu'ils soient nos frères dans le Seigneur vivants ou en repos. À ce moment-là, vous partagerez votre cœur avec le monde entier et vous n'aurez rien moins qu’un immense amour, qui est le Christ. 

La personne qui demande des miracles, afin de croire en Dieu, manque de dignité. Dieu, s'Il le souhaite, peut rendre immédiatement croyant tout le monde avec l'un de ses miracles. Toutefois, Il ne le fait pas, car Il ne souhaite pas user de force envers le libre arbitre de l'homme ; l'homme finirait ensuite par croire en Dieu, non par reconnaissance ou dette envers l’excessive bonté de Dieu, mais en raison de son pouvoir surnaturel. 

Oh, si seulement nous pouvions comprendre l’immense patience de Dieu! Cela a pris une centaine d'années pour faire l’arche de Noé. Pensez-vous que Dieu n’aurait pas pu faire une arche plus rapidement ? Il laissa Noé souffrir pendant cent ans pour que d'autres puissent comprendre et se repentir. Noé voulait leur dire, "Repentez-vous, un déluge arrive!" Mais ils préféraient se moquer de lui. "Ah ! Il est en train de faire des cages !", riaient-ils et ils retournaient à leurs affaires. Et maintenant, Dieu pourrait secouer le monde en deux minutes, et en changer les gens en croyants, en super croyants. Comment? Tout ce qu'Il a à faire est de tourner le bouton "tremblement de terre" de cinq, six ou sept sur l'échelle de Richter. A huit sur l'échelle de Richter, les gratte-ciels tomberont l’un sur l’autre comme des ivrognes dans la rue. A dix tout le monde hurlerait : "Nous avons péché, s'il te plaît sauve-nous !" Ils peuvent même dire: «Nous allons devenir des moines!" Mais dès que le tremblement de terre sera terminé, encore secoués, mais debout, ils retourneront en  courant aux bouzouki-clubs. Leur retour à Dieu ne sera pas un véritable repentir, car leurs vœux temporaires n’étaient formulés que pour être sauvés de la catastrophe. " 

Lorsqu’au cours de notre combat spirituel, nous avons un sentiment d'anxiété, nous devons savoir que nous ne dirigeons pas vers le royaume de Dieu. Dieu n'est pas un tyran étouffant. Chacun de nous devrait lutter en fonction de ses forces et cultiver son philotimo pour grandir dans son amour de Dieu. Poussés par philotimo, sa lutte, toutes ces prosternations, le jeûne et ainsi de suite ne seront rien d'autre que pures explosions de son amour et sa voie sera une voie de valeur spirituelle. 

– Geronda, dis une parole .... 

– Que devrais-je dire?

– Quoi que soit que votre cœur vous dit. 

– Mon cœur me dit de prendre un couteau, de le couper en petits morceaux, de les donner aux gens et puis de mourir.

Traduction par Maxime


[ *φιλότιμο = noblesse d'âme, bonté, reconnaissance, amour purifié exempt de tout retour sur soi, de ceui qui ne regarde jamais son propre intérêt mais ne cherche qu'à être agréable à Dieu, le Père Païssios considérait cette vertu comme le fondement du progrès dans la vie spirituelle note extraite de "St Arsène de Cappadoce" par le le père Païssios traduit et édité par le monastère St Jean le Théologien Souroti de Thessalonique (où repose Père Païssios)]