Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

dimanche 27 novembre 2016

L'art de la peinture d'icônes dans un monde postmoderne : Entretien avec George Kordis [1]


George Kordis peignant l'église de Faneromeni,
Vouliagmeni, Grèce.
L'iconographe George Kordis, résident à Athènes, peut être considéré comme l'un des plus importants représentants de la renaissance de l'icône. Il ne conçoit pas l'icône dans la Tradition comme la simple répétition de modèles anciens, mais plutôt comme l'application de principes immuables dans la résolution d’une problématique picturale contemporaine. Son style unique, parfois considéré comme « trop moderne » ou innovateur, remet en question ce que nous concevons comme possible. Cette interview servira à nous aider à comprendre sa méthodologie comme la comprend l'iconographe lui-même.

Né en Grèce en 1956, George Kordis a étudié la théologie à l'Université d'Athènes. Il a ensuite poursuivi ses études en théologie et esthétique de la peinture byzantine à Holy Cross Orthodoxe Grecque School of Theology à Boston, obtenant une maîtrise en théologie. En 1991, il obtient son doctorat en théologie à l'Université d'Athènes. En 2003, il a été nommé au poste de conférencier à la même université. Aujourd'hui, il est professeur adjoint en iconographie (théorie et pratique) à l'Université d'Athènes.

En plus de son travail académique, le Dr Kordis donne régulièrement des conférences en tant que professeur invité et donne des cours de peinture d'icônes aux États-Unis (Université Yale et Université de Caroline du Sud), en Roumanie (École de théologie de Bucarest), en Ukraine (Université pédagogique d'Odessa) etc.

Le Dr Kordis est également un auteur prolifique. Son livre, «L'icône comme communion : les idéaux et les principes de composition de la peinture d'icône,» a été traduit en anglais par Holy Cross Orthodoxe Press. Il s'avère comme particulèrement utile, et c'est l'un des seuls guides pratiques disponibles aujourd'hui pour l'apprentissage du dessin iconographique.

En plus des icônes portables, le Dr. Kordis a peint de nombreuses églises. Ses plus récentes commandes aux États-Unis comprennent : Holy Trinity Church, Columbie, SC; Sainte-Sophie, Valley Forge, PA; Église orthodoxe grecque de la Sainte-Trinité, Carmel, IN; Église orthodoxe grecque de la Sainte-Trinité, Pittsburg, Pennsylvanie; St. Georges, église orthodoxe antiochienne, Fishers, IN; Sainte-Catherine, Église orthodoxe grecque, Braintree, MA.

Georges Kordis, Dome de l'église de la Sainte Trinité, Columbia, SC
P. Silouane : C’est devenu un truisme de dire que l'iconographie n'est pas de «l'art». Il me semble que c'est une demi-vérité. Oui, il va sans dire que l'icône ne doit pas être comprise simplement en fonction des présuppositions de l'art telles qu'elles nous sont venues de la Renaissance humaniste et de l'extrême subjectivisme du Modernisme. Néanmoins, c'est un «art» au sens traditionnel de «techne», c'est-à-dire un artisanat, l'habile assemblage des pièces ou la fabrication selon un discours correct (logos). Pensez-vous qu'il soit important de revendiquer une compréhension de l'icône en tant que véritable œuvre d'art, impliquant la maîtrise de la technicité des principes picturaux, afin de la préserver d'un conservatisme simpliste, souvent confondu avec la Tradition, mais qui finit par nuire à sa revitalisation dans l'Église?  
  


Georges Kordis : Oui. Je crois qu'aujourd'hui, dans notre monde postmoderne, nous devons redéfinir le sens de la peinture des icônes pour éviter tout malentendu. Selon la Tradition Orthodoxe, déclarée par le Septième Concile œcuménique et les pères de l'ère iconoclaste, la peinture iconographique est un art avec des objectifs et des caractères spécifiques. Selon la définition de saint Photius, patriarche de Constantinople, la peinture iconographique utilise les médias de l'art et, suivant la Tradition de l'Église, son but est de rendre la forme extérieure de toute personne représentée. A cet effet cet art élabore et transforme la forme sous une condition, l'image doit toujours être reconnaissable par le spectateur fidèle. Tout d'abord, le peintre supprime tous les éléments qui sont inappropriés et ne satisfont que la curiosité humaine, mais ne servent pas la mission sacrée de l'icône. Ainsi, l'iconographe d'abord rend l'icône plus abstraite qu'une photo. Et puis, l'artiste rend cette forme purifiée d'une manière artistique qui convient à la personne sacrée. Il doit «inventer», créer un mode de peinture qui soit approprié et bon. Ainsi, selon saint Photius, l'art de la peinture iconographique est un art fonctionnel qui sert la communauté chrétienne et aide les fidèles à être en contact avec les événements et les personnes qu'il représente. Bien sûr, nous devons analyser en détail le processus que l'artiste a suivi pour que ces objectifs soient réalisés.


P. Silouane : Dans votre livre "L'icône comme communion" vous parlez de "rythme" dans la peinture d'icônes. Vous avez également dit que la peinture exige une structure, sinon, faute de saisir l'ensemble, les choses restent du domaine de la simple décoration.. Pouvez-vous nous donner une définition du concept de rythme, quels rapports il entretient avec le dessin, et comment il entre le mieux dans la structure d'une composition?

Georges Kordis : Le rythme est l'instrument de base que les peintres ont utilisé pendant la période byzantine pour parvenir à la communion entre le spectateur-croyant et la personne représentée. L'idée principale était que l'icône n'est pas simplement une image, une forme sur le mur d'une église ou sur une surface de bois. L'icône doit être vivante, doit être une présence du saint dans l'église. De cette façon, l'icône pourrait démontrer la croyance que l'Église est le corps vivant du Christ dans le temps et l'espace, où tous les membres sont incarnés et vivent. Dans cette perspective, l'icône doit donner au spectateur l'impression que tout ce qui est représenté est vivant, est présent. Plus précisément, ils voulaient montrer que la personne représentée vient aux dimensions du spectateur et est liée à lui. Ils devaient donc créer un système de principes de peinture qui pourraient servir ce besoin. Le rythme était l'instrument de base. Le rythme est un moyen de gérer les mouvements et les énergies qui existent sur une surface de peinture. Toute ligne ou couleur est une énergie. Le peintre peut organiser ces mouvements ou énergies pour que l'icône entre dans la réalité du spectateur et le rencontre. Ils ont donc suivi la manière dont les peintres grecs utilisaient le rythme. Toutes les lignes forment un X à la surface et tout dans la composition suit cet axe X. De cette façon, tout dans une icône est organisé correctement, est uni et crée un état d'équilibre dynamique. Il y a toujours le mouvement, indiquant la vie et le mouvement, et en même temps il y a aussi la stabilité qui indique l'éternité, un état de réalité intemporelle. Par le rythme, l'icône est projetée dans la réalité du spectateur. Couleur, lumière et perspective, sont également utilisés comme véhicules pour créer cette projection. On pourrait dire que le rythme est un véhicule créant l'unité dans toute icône orthodoxe et contribue à remplir sa mission dans l'Église.

Georges Kordis, L'onction des pieds du Seigneur à la maison de Simon.

P. Silouane : Vous avez précédemment opposé la notion de réalité virtuelle, que vous voyez découlant des développements du naturalisme occidental, avec l'utilisation de l'espace pictural dans la peinture byzantine, que vous appelez la virtualité réelle. Pouvez-vous résumer quelques-unes des différences entre ces deux approches de la représentation?

Georges Kordis : Dans la peinture naturaliste, développée en Europe occidentale après la Renaissance, l'idéal pour les peintres était de créer une peinture illusionniste qui donne au spectateur l'impression qu'il existe une autre réalité emblématique derrière la surface de la peinture. Ils pensaient que de cette manière la peinture serait un véritable substitut de la réalité. Mais les conséquences en furent très graves. De cette façon, ils ont créé deux réalités distinctes qui ne communiquent pas. Une vraie et une fausse. La réalité de l'iconographie [peinture religieuse illusionniste] était la fausse. Le Christ et les saints apparaissent comme s'ils vivaient dans une réalité différente, loin de notre réalité. Le Corps du Christ, l'Église, semblait être brisé en morceaux. L'absence du Christ était évidente pour quiconque entrait dans une église et pouvait voir une peinture naturaliste. Le Christ était là comme une peinture, mais le spectateur avait l'impression que la personne était absente. Il y eut donc des conséquences ecclésiologiques.

Dans la peinture byzantine, le mode choisi par l'Église orthodoxe pour le rendu des icônes, les choses étaient différentes. Comme je l'ai déjà mentionné, l'objectif premier et originel était de visualiser l'unité de l'Eglise, afin que le spectateur entrant dans l'église puisse immédiatement sentir cette vérité. Pour cette raison l'espace pictural de l'icône doit être devant le champ de l'image et pas derrière. L'espace et le temps de la personne représentée sur les icônes doivent être les mêmes que les spectateurs. Par conséquent, les peintres suivant ce besoin ont évité la réalité iconique d'un illusionnisme exagéré et ont créé une véritable iconicité. À mon avis, c'est la différence fondamentale entre la peinture naturaliste et la peinture byzantine.

Georges Kordis, St. Pambo l'Egyptien
À SUIVRE











mercredi 16 novembre 2016

"Parce que tout est perdu, rien n’est perdu" par Philippe de Villiers

Interview de Philippe de Villiers à propos de son dernier livre 

Les Cloches sonneront-elles encore demain ?




Votre dernier ouvrage est autant un livre de réflexion sur la place de l’islam en Europe que de révélations sur son expansion. Quel a été le déclencheur de votre projet ?

J’ai décidé d’écrire ce livre d’alerte le jour où j’ai eu accès à une note du service central du renseignement territorial, datée du 29 novembre 2015. Elle décrit la salafisation galopante des mosquées. Elle m’a conduit à enquêter sur ce que les salafistes et les Frères musulmans appellent “le nouvel édit de Nantes”. Il s’agit d’un objectif stratégique qui a été conçu pour la France, dans le cadre du projet Tamkine, avec un véritable plan territorial d’islamisation de l’Europe. Ce projet a été dévoilé par Mohamed Louizi, l’ancien président des Étudiants musulmans de France-Lille. Le projet Tamkine est l’ultime étape du djihad civilisationnel pacifique, que les Frères musulmans appellent « l’islamisation tranquille » : il s’agit d’infuser nos lois, d’infiltrer nos institutions, d’utiliser les droits de l’homme comme cheval de Troie, afin d’« inscrire le récit islamique dans le récit historique de l’Europe ». Derrière tout cela, il y a l’idée sous-jacente de ce que l’imam de Bordeaux, Tareq Oubrou, appelle « l’obligation du califat islamique ». Le projet Tamkine renvoie à l’avertissement solennel du grand penseur des Frères musulmans, Youssef al-Qaradawi : « Avec vos lois démocratiques nous vous coloniserons, avec nos lois coraniques nous vous soumettrons. » Les échelons tactiques passent par le test de la taqiya : il faut tester les espaces à conquérir et à soumettre, tester la société à l’hôpital, dans l’entreprise, à l’école ou par la construction de mosquées et jusque sur les plages. Reculer quand on sent une résistance ; sinon : avancer, avancer pour qu’il y ait des centaines de Molenbeek français.

François Hollande, lorsqu’il évoque, dans le livre de confidences aux journalistes du Monde, la « partition », envisage-t-il de céder ces fameux territoires ?

Oui. Il a eu sous les yeux le fameux rapport que je viens d’évoquer. Il confie aux journalistes, avec gravité : « Comment on peut éviter la partition ? … » La partition interviendra lorsque la classe politique, exténuée, terrorisée par la peur d’être accusée d’“islamophobie”, implorera la paix, l’appeasement, obtenue en contrepartie d’une grande concession territoriale. Ce nouvel édit de Nantes accordera à l’islam des “places de sûreté” soumises à la charia. Le projet Tamkine fait le pari que la population française désemparée, usée, apeurée, honteuse, n’en pouvant plus, suppliera les pouvoirs publics de céder. Nous sommes en réalité devant la jonction, le point de rencontre de deux plans : celui des islamistes, avec le projet Tamkine, et celui des élites mondialisées, qui entendent changer de peuplement et favoriser l’immigration de masse pour troquer notre main-d’oeuvre trop chère contre une main-d’oeuvre payée au lance-pierre.

Comment avez-vous enquêté, ces dernières années, pour aboutir à ce livre ?

Le succès de mon dernier livre, Le moment est venu de dire ce que j’ai vu, a conduit un certain nombre de membres des services de renseignements, dépités à l’idée de ne pas être entendus sur la question de l’islamisation, à spéculer sur mes audaces éditoriales. J’ai également travaillé sur le plan des élites onusiennes, qui porte un nom : “Replacement migration”, “Migration de remplacement”, et sur le projet de la Commission européenne, Eurislam. La présentation de ce dernier document officiel est édifiante. On y voit, à l’intérieur même de la couronne des étoiles mariales, sur fond bleu, un minaret surmonté du croissant. Le programme est annoncé.

Avec cette compilation d’éléments, ne craignez-vous pas que l’on vous taxe de complotisme ?

Les complotistes sont les Frères musulmans et leurs alliés, les dhimmis de l’Occident. Ils s’entendent sur un complot contre la civilisation… On stérilise notre population ! On la remplace ! On va chercher en mer les bateaux de migrants, on sollicite l’invasion, on l’organise. Chose inouïe, c’est l’envahi qui sauve l’envahisseur ! L’Onu, d’année en année, met à jour son fameux rapport et, comme dans un thriller, énonce des scénarios, avec des simulations qui donnent les résultats par pays. Pour la France, les experts des Nations unies estiment le scénario raisonnable, entre 2020 et 2040, à 16 millions de migrants, soit 800 000 entrées par an.

L’évocation du projet Eurislam occupe une place centrale dans votre livre. Que recouvre-t-il ?

Ce projet de la Commission européenne consiste en l’acclimatation progressive à la culture religieuse importée. C’est l’assimilation à l’envers. Ce projet de recherche produit chaque année des rapports. L’un d’entre eux, le rapport Draghici, prévoit une “rééducation” européenne aux « avancées sociétales » et à « l’acceptation des sociétés multiculturelles et multiethniques ». La promotion du multiculturalisme dans le cadre du projet Eurislam est encouragée par l’Union européen grâce à un Fonds européen d’intégration des ressortissants de pays tiers. Par ailleurs, les Frères musulmans du Forum of European Muslim Youth and Student Organizations sont financés et agréés en tant que lobby par la Commission de Bruxelles. Le Feder, le Fonds européen de développement régional, sert aujourd’hui au financement des mosquées. Ostensiblement. Petit à petit, avec l’Eurislam, c’est la civilisation européenne qui cède la place à la civilisation islamique.

Pour revenir à la France, si l’on vous suit, on court à la guerre civile. À quelle échéance ?

Le paradis diversitaire du “vivre-ensemble” finira mal. Il est difficile de dire quand précisément, mais facile d’expliquer comment. On a sous les yeux un double carottage. Le premier carottage est démographique ; il faut méditer la phrase des islamistes : « L’enfantement est le djihad des femmes. » Le second carottage, ce sont nos territoires devenus des terres d’islam, où la loi n’est plus la loi française et qu’on appelle pudiquement des “zones de non-droit”. Viry-Châtillon en est un exemple, depuis que deux policiers ont été brûlés dans leur véhicule, il ne s’est rien passé, aucune descente de police. Parce qu’il y a trop d’armes là-bas. Il faudrait envoyer l’armée. On n’ose pas. On préfère rester dans le déni.

Vous pensez vraiment, comme dans votre titre, que les cloches des églises ne sonneront plus ?

C’est une allégorie. Les cloches sont un marqueur identitaire. Elles font remonter de la nappe profonde de nos paysages intimes l’unité des vivants et des morts de la grande symphonie française. J’ai entrepris d’écrire ce livre en janvier 2016. Donc bien avant l’égorgement du père Hamel, le 26 juillet, que j’ai appris au moment où je relisais les dernières épreuves. Depuis cet été, dans le peuple, la question de l’identité est devenue majeure, l’angoisse des angoisses. À l’angoisse du lendemain, pour notre propre survie, s’ajoute celle pour la survie même du pays. En conséquence, les garde-fous juridiques, les verrous de la pensée officielle, de la pensée conforme, ont sauté. La preuve : j’ai publié ce livre, qui était impubliable il y a quelque temps. Je n’y parle pas de l’islamisme, de l’islam politique, de l’islam radical. J’y parle de l’islam tout court.

Si le conflit est religieux, la réponse doit-elle l’être également ?

Ce n’est pas un conflit religieux. L’islam est un système global, un système politique, c’est une loi — saint Thomas parlait de la « loi des Maures ». Comme beaucoup de Français, croyants ou non, je suis troublé par la hiérarchie ecclésiastique. Quand le pape, symboliquement, décide de ramener douze musulmans à Rome, il désespère les chrétiens d’Orient, restés, eux, sur place. Quand il évoque l’équivalence de la violence islamique et de la violence catholique, il met sur le même plan le “verset du sabre” et le “sermon sur la montagne”, la violence au nom du Coran et la violence en dépit des Écritures. Quand il reçoit l’“islam de France”, il accrédite l’idée que le remède à l’islamisme et au terrorisme, c’est l’islam. J’ai été saisi par un communiqué du cardinal Barbarin, à propos de la création à Lyon d’un centre de rayonnement islamique, « permettant de découvrir les apports de la culture musulmane ».

Comment la France peut-elle renouer avec ses racines chrétiennes ?

En la réinstallant chez elle, avec son art de vivre, sa langue, son histoire. Il faut dire et imposer une chose très simple, facile à comprendre par le peuple français : en France, on vit à la française, on ne porte pas des tenues islamiques du VIIe siècle ; on serre la main des femmes, on ne les frappe pas ; il n’y a pas la polygamie ; il n’y a pas d’égorgements dans des abattoirs rituels. Pas un pouce de concession : on arrête de reculer ! On reconquiert. Et on ose proclamer, en exergue : la France n’a pas vocation à devenir une terre d’islam. Alors, je sais que c’est douloureux, mais cela sera bien plus douloureux si on ne le fait pas.
Il faut distinguer l’islam et les musulmans. Pour l’islam, il n’y a qu’une réponse : la fermeté absolue. Pas de halal, pas de nouvelle mosquée. Pour les musulmans, il y a ceux qui ne nous aiment pas, ne nous aimeront jamais, ne nous ont jamais aimés depuis qu’ils sont là, chez nous. Parce qu’ils sont dans la revanche, le ressentiment et l’amertume. Le malaise né de nos fiertés recouvrées les poussera à faire comme deux tiers des Italiens avant-guerre, à repartir. Cela s’appelle la “remigration”. Il y a aussi les manipulateurs, il faut guetter leurs faux pas. Ce Marwan Muhammad, avec son idéologie totalitaire du Collectif contre l’islamophobie en France, n’a rien à faire chez nous s’il continue à faire passer notre pays pour un pays raciste. Et puis, il y a ceux qui sont musulmans et français de préfecture mais qui voudraient devenir “français de désir”. Ceux qui, entre le Coran et la France, sont prêts à choisir la France.

Que dites-vous à ceux-là ?

Il faut leur proposer des valeurs chaudes, la France de l’intime. J’y ai beaucoup réfléchi grâce à mon expérience du Puy du Fou. Beaucoup de gens voudraient bien nous rejoindre et faire descendre dans leur coeur les ferveurs françaises. Encore faudrait-il que notre histoire fût proposée. Ainsi qu’aux jeunes petits Gaulois qui courent en Nike, qui longent les murs et sont des écorchés vifs. Il faut passer par l’émotion. Je propose d’inventer un nouveau roman national, par l’intermédiaire de la façade de l’esthétique, du beau. En disant aux jeunes, non pas comme dans le roman national d’autrefois, “La France, tu l’aimes parce qu’elle est grande…”, mais plutôt : “La France, tu l’aimes parce qu’elle est belle…” Cherchons dans nos enfouissements les affleurements de tendresse française et mettons-les à la portée de la jeune génération. Que notre nouveau roman national soit un roman d’amour, pour que chaque petit Français, qu’il soit de souche ou de désir, puisse partir dans la vie avec un bagage imaginaire qui habille ses rêves.

Les réformes culturelles que vous préconisez sont-elles réalisables ?

Le jour où on aura une classe politique renouvelée, décidée à mettre le cap sur la France de l’intime, tout deviendra très simple. À l’école ? L’histoire deviendrait la première matière. Des parents grommellent parce qu’on enseigne le baptême de Clovis, saint Martin, Lépante ou la conquête des côtes de Barbarie ? Qu’à cela ne tienne ! C’est notre histoire. Comme dit le maire de Rotterdam, pourtant de confession musulmane, à ceux qui ne sont pas contents : « Faites vos valises… » Que le Parti des indigènes de la République soit mis à la raison.
Le deuxième vecteur, c’est la télévision d’État. Qu’elle retrouve la fibre nationale ! Réparons également la grande faute de Chirac, inspirée par Juppé, la fin du service militaire. De nos jours, la guerre moderne consiste à faire de chaque Français un veilleur, un combattant, y compris dans les campagnes investies par les salafistes.

Un sursaut populaire peut-il compenser le renoncement de la classe politique ?

Au fin fond de la nuit, il arrive un moment où le crépuscule et l’aurore se rejoignent dans la même lumière diaphane. Il y a pour moi trois lucioles qui vacillent à l’horizon. D’abord, le nouveau regard des jeunes sur leur vie : après des générations de bourgeoisie française où l’on portait ses enfants vers les études économiques, se déploie l’urgence du service de la cité et de son caractère prioritaire. Au lieu d’aller dans une multinationale comme leurs pères, beaucoup de jeunes sont prêts à se battre pour les patries charnelles. Ils perçoivent qu’elles sont en danger. Deuxième lueur : par un paradoxe échappant au système, la technologie, via les réseaux sociaux, permet de nouvelles formes de capillarité. Chacun peut produire sa petite chaîne à messages, organiser son réseau de résistants. Il y a trente ans, on ne pouvait pas agir hors la force, l’argent, le nombre. Troisième luciole, elle brille dans le ciel des idées : la bataille idéologique est gagnée. Le succès de mes livres n’en est qu’un indice parmi d’autres.

Vous opposez élites et peuple, mais vous êtes aidés dans votre combat par des intellectuels. Y compris venus de la gauche…

Le 10 novembre 1989, au lendemain de la chute du communisme, il y a eu deux comportements réactifs chez les intellectuels. D’abord celui de l’islamogauchisme, actuellement porté par la médiasphère. Pour ces militants, qui ont fait du migrant un nouvel archétype de néoprolétaire, “le grand soir” n’est plus rouge mais vert. Si le muezzin peut nous aider à nous débarrasser du sacristain, se disent-ils, alors va pour le muezzin. Mais, en face de ce mouvement puissant, qui a remplacé Castro par Mahomet, on assiste à la redécouverte progressive de la France par des intellectuels venant de la gauche. Ils ont cru à la parousie de la révolution ? Ils reviennent à Péguy, à Bernanos. Et au « patriotisme de compassion » de Simone Weil, repris dans l’Identité malheureuse, d’Alain Finkielkraut. Pour la première fois depuis longtemps, des témoins d’origines et d’expériences très différentes acceptent de se parler. Et entretiennent, entre eux, je peux en témoigner, une relation d’amitié combattante. Oui, j’ai des rapports avec tous ces gens-là. J’aime bien Michel Onfray et Alain Finkielkraut, et si nous avons des divergences, nous partageons une commune inquiétude sur le devenir de la France.`

Ces penseurs ont-ils vocation à rejoindre ce que l’on désigne par l’expression “la droite hors les murs” ?

Non, ils rejettent les immatriculations. Les intellectuels n’aiment pas les uniformes. “La droite hors les murs”, cela signifie que la droite institutionnelle était emmurée en ses pénombres boutiquières : plus ou moins de TVA ? plus ou moins de pensions ? La société française, elle, pressent les deux grandes questions vitales. Premièrement : la France va-t-elle demeurer une nation soumise ou redevenir un pays souverain ? Deuxièmement : choisit-on « l’identité heureuse » d’Alain Juppé, c’est-à-dire le multiculturalisme, qui nous mènera au Frankistan et à la guerre civile ? ou souhaite-t-on réaffirmer une France multiethnique mais uniculturelle. Comme disait Bainville, « la France, c’est mieux qu’une race, c’est une nation ». Une civilisation.

Pourquoi Marine Le Pen, qui parle moins de TVA que de souveraineté, plafonne-t-elle ?

Que dit-elle ? Que l’islam est « compatible » avec nos valeurs. Quand j’ai entendu cela, je me suis dit : on aura un peu plus d’islamisation avec Alain Juppé, un peu moins avec Marine Le Pen. Elle est encore à Maastricht. Elle chemine. Il ne faut pas qu’elle fasse du stop avec Philippot. Il n’a pas pris en compte la question identitaire. Peut-être est-ce simplement tactique ? La fille héritière de la marque Kronenbourg peut se permettre de vendre du jus de raisin, les gens continueront à acheter l’enseigne Kronenbourg. Mais cela ne dure qu’un certain temps…

Comment imaginez-vous la recomposition de la droite, au lendemain de 2017 ?

Je suis passé de la politique à la métapolitique, qui est l’art de chercher les causes fondatrices. Je répugne donc à interférer avec les questions partisanes. Mais je peux vous prédire qu’au soir du premier tour de l’élection présidentielle, la trahison va commencer, elle sera splendide. Le candidat de la droite classique n’aura qu’une obsession : aller chercher dans le camp d’en face le complément nutritif pour gagner. La situation de la France, ce soir-là, sera très tendue. Avec un rapport de force très serré. Il y aura un gouvernement de “droiche”. Il fera une politique européiste, mondialiste, libérale-libertaire, soutenue par le Boboland multiculturaliste. N’oublions pas que Juppé est l’ami intime de l’imam Tareq Oubrou, qui l’appelle « le bouclier de l’islam ». Alors, se fera la recomposition avec le rassemblement de tous les souverainistes conservateurs, ceux qui vivent déjà hors les murs et ceux qui feront le mur.

Irez-vous voter à la primaire ?

Non. C’est un détournement des institutions, un exercice qui relève de la partitocratie. Un suffrage censitaire.

Au-delà de la crise de régime, on assiste à un retour des nations. Croyez-vous possible un retour de la France au premier plan ?

Depuis mon Aventin, j’hésite entre deux hypothèses. Si je me tourne vers l’expérience des apogées et des grands effacements de l’histoire du monde, je me dis que notre destin est peut-être scellé. On a rarement vu une civilisation se perdre et se refaire. Quand on cède à la barbarie et à l’amnésie, quand on perd les fiertés vitales, le glissement à l’abîme est fatal. Seule une société nourrie de ses enracinements et de son goût du sacré peut accueillir, ingérer, transmettre. Une société qui fait prévaloir les moeurs sur les lois. C’est pourquoi les sociétés traditionnelles assimilent plus facilement que les sociétés désinstituées, hédonistes, nomades, désaffiliées. La seconde hypothèse ? Celle du réflexe de survie. Reste-t-il assez d’instinct pour que l’Europe garde la main sur la paroi et qu’elle ose affirmer la prééminence de sa civilisation ? Nous sommes au coeur d’un paradoxe : parce que tout est perdu, rien n’est perdu. La seule grille de lecture pour demain sera la résistance ou la collaboration. C’est pourquoi, finalement, l’espoir l’emporte sur les craintes : quand un peuple est menacé dans sa chair, il se réveille. L’islam aura peut-être eu ce mérite, nous réveiller à temps. C’est ce combat que je veux mener désormais.

samedi 12 novembre 2016

A mon humble avis, le peuple de Russie est digne d’admiration… par Geronda Gabriel

Sur le site La Lorgnette de Tsargrad

Geronda Gabriel l’Athonite s’adresse au peuple russe


Geronda Gabriel est l’un des ‘anciens’ athonites contemporains les plus connus. Il mène son exploit ascétique dans la kellia Saint Christodoulos, proche de Kariès. Des centaines de pèlerins y vont recevoir sa bénédiction, et ils sont bien plus nombreux encore à l’approcher quand il sort des limites de la Sainte Montagne. Ce message de Geronda Gabriel a été publié en russe sur le site Tsargrad.tv. 

Extrait :


[…] Que la Grâce de Dieu soit avec les dirigeants de la Russie et avec le peuple de Russie!
A mon humble avis, le peuple de Russie est digne d’admiration. C’est un peuple éminent, remarquable, brillant, beau, doué et béni de Dieu. C’est le nouveau peuple de Dieu, le nouveau peuple d’Israël sur lequel est la grâce de Dieu. Parmi tous les peuples de la terre, le peuple russe est le plus béni de Dieu. Dieu a marqué le peuple russe d’une multitude de grâces et de dons. La joie éternelle du peuple russe, c’est son armée d’innombrables saints, saints moines et saints martyrs.
A mon humble avis, par comparaison aux autres peuples vivant aujourd’hui sur terre, le peuple russe est le plus parfait, le plus remarquable, dans la mesure où il est doué d’amour, de toutes sortes de vertus, de grandeur et de bonnes mœurs. Il s’agit en outre du peuple le plus humble et le plus modeste et il se distingue par sa piété et sa consécration à Dieu et au prochain. Le peuple russe est incomparablement plus digne d’être admiré et imité que n’importe quel autre peuple vivant sur terre. Le peuple russe est incomparable, insurpassable, unique en son genre sur la terre entière. Les dirigeants de Russie doivent veiller avec attention à ne promulguer aucune loi qui soit contraire à la Loi de Dieu… […]


LIRE L'ARTICLE INTÉGRAL ICI


vendredi 11 novembre 2016

LAURENCE BACK TO RUSSIA (suite) : Agir à son niveau, là où on est placé par la vie…

Sur le BLOG de LAURENCE 

Vassily Kandinsky, Cosaques (1910-1911, huile sur toile, Londres, Tate)
SURARMÉS (extrait)
Quelqu'un a écrit, à propos de mes chroniques de Pereslavl, qu’elles montraient bien que ce pays surarmé en était resté au néolithique. Il reproche au gouvernement russe une « course aux armements démentielle », alors que les gens ont un très mauvais niveau de vie, et n’ont pas connu, à cause du communisme, le « développement humain » qui fut le nôtre en occident. J’en ai parlé à Kostia, qui m’a répondu : « Laissez les dire, nous nous avons l’espoir, et nous nous soutenons les uns les autres pour le garder. En face, ils ont peut être plus de biens matériels, mais ils sont sur le point de les perdre, et ils n’ont ni foi ni espoir. Les choses s’améliorent petit à petit, on ne peut les changer du jour au lendemain. Poutine est très prudent. On ne peut pas mettre en prison tous les fonctionnaires et tous les gouverneurs corrompus et voleurs, car nous n’aurions pas assez de monde pour les renouveler. En revanche, on peut organiser les choses pour qu’il leur soit beaucoup plus difficile de voler et c’est ce qu’il est en train de faire. Il agit sagement, pas à pas. Peut-être n’est-il pas parfait, mais nous n’en avons pas d’autre. Et où en serions-nous sans lui ? Quand au surarmement, il suffit de comparer l’armement américain au nôtre, et le nombre des bases américaines déployées, pour voir où est l’agresseur, nous faudrait-il attendre gentiment et sans rien faire qu’on nous tombe dessus ? »
Il m’a parlé du mouvement cosaque, auquel il est affilié, et m’a appris que c’était un mouvement bénévole qui s’apparentait à une milice populaire. Les cosaques se substituent de plus en plus à la police, et font preuve d’une mentalité incorruptible et d’un patriotisme en béton. Les cosaques sont l’épaule sur laquelle le peuple russe peut s’appuyer. Les cosaques ressuscitent les traditions et font des enfants en pagaille, qu’ils élèvent dans ces traditions. Il croit que les orthodoxes et les cosaques, sont le ferment de la renaissance russe, et déplore l’action corruptrice des médias, au sein desquelles il faudrait faire le ménage, car elles diffusent souvent des informations fausses et tendancieuses, des distractions nocives et dégradantes. Les dessins animés proposés n’apportent rien de bon aux enfants, et les jouets monstrueux qu’on leur vend non plus, il lutte contre cela dans sa propre famille. C’est un idéaliste pragmatique, il faut à ses yeux agir à son niveau, là où on est placé par la vie, et accomplir ce qui nous revient, sans faiblir. J'ai trouvé un encouragement dans ce qu'il me disait, et un sens à ma présence ici.
Laurence Guillon 

LIRE LE TEXTE INTÉGRAL ICI 


St Martin prie Dieu pour nous

jeudi 10 novembre 2016

Le Yin, à son apogée se transmute en Yang et inversement… tout simplement.


Que les médias serviles
 malgré leurs vaines et passagères prétentions
 à gouverner la pensée des hommes
 et à leur dicter leurs actes 
soient désormais dans un épais brouillard 
ne change pas grand chose.
C'est ainsi qu'ils sont depuis longtemps.
 Et la liberté existe encore…
malgré toutes leurs diverses et viles manoeuvres.

lundi 7 novembre 2016

Sur le BLOG de CLAUDE : La légitimité de la BIBLE des SEPTANTE

sur orthodoxologie

Ecrits de la Tradition Chrétienne Orthodoxe.


300 ans avant la naissance du Christ, la Bible hébraïque, que les chrétiens considèrent comme l'Ancien Testament, a été traduite en Koiné grec. Le titre de cette traduction était appelé la Septante. C'est cette traduction qui a été utilisée par [saint]Paul, les Apôtres, et l'Eglise primitive. Elle est encore utilisée par l'Eglise orthodoxe aujourd'hui, cependant, malheureusement, elle est rejetée par la plupart des chrétiens modernes en faveur du texte massorétique.

Brève histoire de la Septante

Après qu'Alexandre le Grand ait conquis une grande partie du monde connu, la langue grecque devint la langue commune de la Méditerranée. Au fil du temps, les Juifs hors de Jérusalem cessèrent de comprendre l'hébreu, mais ne comprirent que le grec. Bientôt une traduction grecque de la Bible hébraïque fut commandée. elle fut traduite par 72 scribes en 72 jours, et appelée Septante [de "Septuagint", ce qui signifie "70" en latin] ou LXX en abrégé. La Septante fut approuvée par le Grand Prêtre et le Sanhédrin à Jérusalem comme traduction exacte des Écritures hébraïques.

Au temps du Christ, la Septante était la traduction utilisée dans toute la Méditerranée. Les Juifs, à Jérusalem et hors de Jérusalem, la connaissaient et la considéraient comme une Sainte Écriture. Il est évident que Jésus et les Apôtres étaient très familiarisés avec la Septante, car des 350 (environ) citations de l'Ancien Testament contenues dans le Nouveau Testament, 300 viennent de la Septante. Les apôtres utilisaient la Septante dans leurs voyages missionnaires. Les Juifs de langue grecque se convertissaient au christianisme, en partie, à cause de ce qu'ils lisaient dans la Septante.

Bref historique du texte massorétique

Les fidèles juifs n'aimaient pas que les chrétiens utilisent leurs Écritures pour convertir les juifs au christianisme. Ainsi, en réponse, les Juifs ont essentiellement rétabli le canon de l'Ancien Testament. Ils ont désapprouvé [l'utilisation de] la Septante et ont déclaré que les seules Ecritures véritables être écrites en hébreu. Ils retirèrent tous les livres qu'ils pensaient ne pas avoir d'abord été écrits en hébreu et ils ont intentionnellement changé des versets qui étaient en accord avec la doctrine chrétienne. Cela a créé un environnement où les juifs considéraient la Septante comme l'Ancien Testament “chrétien“ et plein de mensonges. Après tout, en raison de tous ces changements, les Écritures hébraïques ne ressemblaient plus exactement à la Septante.

La plupart d'entre nous ont eu l'expérience de la lecture d'un verset dans le Nouveau Testament, en regardant la note de bas de page, et en la comparant au vers de l'Ancien Testament qui y fait référence. Quand nous comparons le verset de l'AT au verset du NT, ils semblent à peine liés. C'est parce que la note de bas de page fait référence au texte correct, mais à la mauvaise traduction. 

Voici un exemple:

PSAUME 40: 6
Sacrifice et offrande tu n'as pas désiré; Tu as ouvert mes oreilles. (Massorétique)

Sacrifice et offrande tu n'as pas désiré; Mais tu as préparé un corps pour moi. (Septante)

ISAIE 7:14
La jeune femme sera enceinte et donnera naissance à un fils, et l'appellera Emmanuel. (Massorétique, ce qui est corrigé dans la plupart des Bibles protestantes)

La vierge sera enceinte et donnera naissance à un fils, et l'appellera Emmanuel. (Septante)

Il ya des centaines de ces différences qui n'ont pas beaucoup de sens, jusqu'à ce que vous les lisiez dans la Septante.

Cette nouvelle forme du canon hébraïque a été acceptée largement par le 2ème siècle. Entre le 6ème et le 11ème siècle, un groupe appelé les Massorètes devint le copiste prédominant de ce canon hébreu. De ce groupe viendra finalement ce que nous connaissons aujourd'hui comme le Texte Massorétique. Le texte Massorétique est la base de la majorité des traductions modernes de l'Ancien Testament depuis les années 1500.

L'erreur de Luther

Pourquoi beaucoup de chrétiens modernes utilisent-ils le texte massorétique pour l'Ancien Testament alors qu'il a été spécifiquement créé pour contrecarrer les chrétiens qui répandent le message de l'Évangile? La réponse peut être trouvée dans une bévue de Martin Luther dans les années 1500.

Au temps du Christ, la Septante était la traduction utilisée dans toute la Méditerranée. Jésus et les Apôtres connaissaient très bien la Septante, car des 350 (environ) citations de l'Ancien Testament contenues dans le Nouveau Testament, 300 sont de la Septante.

Il a voulu créer une traduction de l'Écriture en allemand, sa langue maternelle Cependant, il a supposé que la meilleure façon d'obtenir une traduction exacte de l'Ancien Testament était d'utiliser la Bible hébraïque que les Juifs de sa communauté lisaient. Il ne savait pas que l'Ancien Testament qu'ils connaissaient n'était pas le même que Paul et les Apôtres avaient lu. Il ne savait pas que la Septante avait existé plus de 1000 ans avant le Texte Massorétique altéré.

Cette version actuelle des Ecritures hébraïques ne contenait pas non plus tous les livres de l'Ancien Testament. Les livres qu'elles ne contiennent pas étaient appelés apocryphes. Pour les premiers chrétiens et les Juifs du temps de Jésus, ils étaient simplement appelés Écritures. Bien qu'il [Luther]n'ait pas retiré les soi-disants apocryphes de sa traduction, il les a déplacés à l'annexe de sa Bible. Plus tard les apocryphes quitteront l'annexe pour être complètement écartés.

Cette bévue de Luther a affecté la traduction biblique pendant les 500 dernières années. L'Eglise orthodoxe s'en est tenue à la Septante, comme traduction fidèle des Écritures hébraïques depuis les temps de Paul et des Apôtres.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
citant

vendredi 4 novembre 2016

ПРАЗДНИК КАЗАНСКОЙ ИКОНЫ БОЖИЕЙ МАТЕРИ



PRIERE DEVANT L’ICÔNE
DE LA MERE DE DIEU DE KAZAN

Ô Très Sainte Reine et souveraine Génitrice de Dieu, nous prosternant avec foi et amour devant ta précieuse icône, nous te prions : Ne détourne pas ta face de ceux qui accourent vers toi ; ô Mère pleine de compassion, prie ton Fils et notre Dieu, le Seigneur Jésus-Christ, pour qu’Il préserve notre terre en paix ; qu’Il affermisse ce pays ; qu’Il garde Sa Sainte Église exempte de l’incroyance, de l’hérésie ou du schisme, car nous n’avons d’autre recours, d’autre espérance que toi, ô Vierge Toute Pure, secours tout puissant et protectrice des chrétiens. 
Délivre tous ceux qui demandent avec amour ton intercession, des assauts du péché, des attaques des hommes mauvais, de toutes tentations, afflictions et détresses, et de la mort subite. 

Accorde-nous un esprit contrit, un cœur humble, des pensées pures, l’amendement de nos vies pécheresses, et la rémission des péchés, afin que nous puissions avec reconnaissance chanter les louanges des grandes choses que tu accomplis, et fais que nous soyons rendus dignes du Royaume Éternel, dans les siècles des siècles. Amen !