vendredi 14 octobre 2016
LA FIN JUSTIFIE TOUS LES MOYENS pour les BELLICISTES, il faut le savoir…
SUR LE FRONT DES COUPS TORDUS
Les États-Unis et l'Ukraine sont peut être en train de planifier une provocation de type MH17 en Syrie.
Depuis le 17 Septembre, où l'US Air Force a bombardé les troupes syriennes assiégées par les troupes terroristes US dans la ville de Deir Ezzor, et le bombardement qui a suivi du convoi humanitaire de l'ONU, on guette la prochaine provocation du Pentagone et de la CIA. Les spécialistes en PSYOP militaires sont payés des millions de dollars pour inventer ces provocations, et nous, collectivement, nous essayons de les empêcher de se produire et, aussi, de les démêler après qu'elles aient eu lieu. Nous rendons ces services à titre bénévole.
Tweet de Tarasof à KatMotja :
Comme vous pouvez le voir, le vol UF-781 a brusquement tourné à gauche et fait une boucle au-dessus du territoire syrien, au lieu de suivre une route sûre et directe vers Israël. Au retour, il a fait la même chose.
Développements possibles ...
- Le camouflage des avions de combat américains aux couleurs russes n’était pas un « entraînement régulier ».
- Le régime ukrainien envoie son avion de ligne plein de passagers survoler une zone de guerre pour qu’il y soit abattu par un avion de chasse américain camouflé en jet russe, de façon que la Russie soit accusée de l’avoir fait.
- Variante : les États-Unis font abattre un avion de ligne ukrainien sur le territoire occupé par leurs troupes terroristes (ISIS, DAECH, Al-NOSRA, Kurdes) et clament qu’il l’a été par les S-300 russes. Le territoire étant contrôlé par eux, il serait impossible de prouver le contraire, comme dans le Donbass avec le MH17.
- Au cours des deux dernières semaines, des jets de reconnaissance américains ont effectué plusieurs vols le long de la côte de Crimée pour pouvoir y lire les paramètres des radars russes, parce qu’ils avaient besoin de connaître les paramètres exacts des radars pour être en mesure de calculer ce que ceux-ci voient, de façon à pouvoir produire les signaux de transpondeurs russes AZAZ 909 et ADS-B.
- Il n'y a pas eu de jets imitant l’AZAZ au-dessus du Maryland, mais c’était une tentative de tromper les radars civils et d’utiliser les traceurs de vol pour falsifier les informations de vol, c’est-à-dire en substance, pour poster sur les radars civils de faux renseignements concernant des avions inexistants, que le Pentagone veut que les services publics trouvent sur les traceurs de vol. Dans ce cas précis, le Pentagone voulait que les gens pensent que deux avions de reconnaissance russes avaient survolé Washington.
- Habituellement, il arrive que d’autres traceurs de vol confirment certaines informations intéressantes. Dans ce cas-ci, ils sont tous restés muets. Sont-ils restés muets parce qu’ils savaient qu’il s’agissait d’un trucage ? Il se pourrait que « Yaniv Schwartz » fasse partie d'une sorte de complot et qu’il/ils ne répandent ces informations que dans le but de provoquer une panique au sein du crédule public américain.
mercredi 12 octobre 2016
Ce pays est foutu ???
Tristes perspectives en tout cas...
Sur le site HASHTABLE
Extraits de :
Le danger Juppé
[...] La France sera confrontée à une situation inédite où le président sera élu par défaut, viscéralement détesté par une majorité de Français, et dont la probabilité de rassembler suffisamment dans son propre camp pour obtenir un gouvernement stable sera à peu près nulle. [...]
Autrement dit, on se retrouvera avec à la tête du pays un septuagénaire revanchard de toutes ces années passées en exil et dans le désert politique, flanqué d’un gouvernement qui aura de larges marges de manœuvres pour toutes les bêtises sociétales et non-réformes médiatiques turbulentes qui lui passeront par la tête. Les médias seront tendrement bienveillants, Juppé incarnant l’idée même de consensus mou sans aucune aspérité, capable d’adouber aussi bien les abrutissantes niaiseries écolos que les délétères lubies collectivistes de tous bords.[...]
Non seulement, la France ne sera pas à l’arrêt, mais tout indique qu’elle foncera, tête baissée, dans les directions impulsées par Hollande et Sarkozy d’un État toujours plus présent et toujours plus envahissant. Autrement dit, Juppé risque bien d’être pire que Hollande et Sarkozy réunis et ce alors même que la situation en Europe (depuis le Brexit jusqu’aux déboires de la Deutsche Bank) n’aura jamais été aussi tendue, et la situation économique française, aussi mauvaise.
Décidément, ce pays est foutu.
—-
Sur le web
Source : http://h16free.com/2016/09/29/55801-le-danger-juppe
mardi 11 octobre 2016
LAURENCE Back in RUSSIA
"Je n'arrive pas à suivre l'actualité de très près, parce que cela menace ma mobilisation intérieure. Me voici au fond de la Russie, où je me sens très bien, dans une maison qui, pour être actuellement peu confortable, me plaît par sa clarté et son atmosphère bienfaisante. Mais ayant lancé toutes les procédures pour rester ici, et elles sont longues et supposent des allées et venues entre les deux pays, qu'est-ce que je deviens, si les Américains trois fois maudits que je conspue finissent par déclencher la guerre totale dont ils rêvent? N'est-il pas étonnant qu'une poignée de salauds et de fous dangereux suffise à plonger des millions de gens dans l'horreur?Kostia m'a dit aujourd'hui que Poutine était en train de changer tout son personnel politique, et qu'on faisait la guerre à la corruption. Cela me donne de l'espoir pour la Russie. J'aurais personnellement toutes les raisons de me faire du souci, en ce qui me concerne, mais j'ai plutôt confiance, je n'en reviens pas. Je devrais grimper aux rideaux d'angoisse, eh bien non. Je vis au jour le jour, comme mon héros anglais à la Sloboda Alexandrovskaïa, mais j'aimerais bien être comme lui dans les petits papiers du tsar, pour qu'il me fasse les miens, définitifs, rapides et solides!Tout le monde espère qu'il n'y aura pas la guerre, mais s'y prépare plus que nous, la guerre, ici, ils connaissent, elle a laissé des traces profondes. Tout le monde vit dans la débrouillardise, la solidarité et les coups de main réciproques, au jour le jour.J'ai enfin pris le temps d'aller promener Doggie, entendu et vu un coq faraud. Les maisons moches remplacent peu à peu les isbas charmantes. On achète une isba et son terrain, on construit derrière un gros monstre et on détruit la petite maison. C'est sûr que les isbas sont souvent trop petites, mais que leurs remplaçantes sont disgracieuses...Je n'ai pas trouvé le lac, à mon avis, il n'est pas à 200 mètres mais un soupçon plus loin. Il fait froid et il pleut, ce n'est vraiment pas la côte d'azur. Je me sens loin, et pourtant mystérieusement chez moi, bien que la France m'apparaisse comme le souvenir d'une grand-mère morte depuis longtemps qu'on aimait vraiment beaucoup, la mienne, par exemple, morte au début des années 70. Avec la France, ou ce qu'il en restait..."
dimanche 9 octobre 2016
QUI PRÉTEND CONTRÔLER INTERNET ? À QUELLE FIN RÉELLEMENT ?
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| Dame Anastasie et ses ciseaux Censure dans la presse et dans l'édition en général |
Et si on faisait taire Internet ?
Les amendements liberticides du Sénat
- L’extension de l’interruption d’un service de communication en ligne par le juge des référés
- La possibilité de requalification
- L’aménagement des délais de prescription
- La réparation des dommages causés par les abus de la liberté d’expression
Pourquoi Internet dérange les élus ?
L’exemple de l’affaire Cahuzac
Faire taire les critiques plutôt que réformer
Un combat d’arrière-garde
lundi 3 octobre 2016
American comrades, please no make mistake voting
Né à Paris en 1931, Max Ginsburg peintre réaliste . Lui et sa famille déménagent à Brooklyn en 1933 lors de la Grande Dépression. «Grandir en ces temps économiques difficiles," dit-il lui fit prendre conscience des luttes et des souffrances des gens ordinaires, et a réveillé sa compassion, ainsi qu’une prise de conscience des inégalités qui existent en Amérique.
Max est le fils du portraitiste Abraham Ginsburg.
À propos du schisme de l'Église en Ukraine…
samedi 1 octobre 2016
LE CAUCHEMAR DES SERBES DU KOSOVO
POURQUOI LA DÉFENSE DU KOSOVO SERBE EST UN COMBAT POUR L’EUROPE
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| Camp US Bondsteel au Kosovo |
jeudi 29 septembre 2016
mercredi 28 septembre 2016
L’ÉGLISE, ce n’est pas de la théorie, ce n’est pas de la philosophie, C'EST LA RÉALITÉ par le Métropolite ATHANASIOS de LIMASSOL
Encore un témoignage du Métropolite Athanasios de Limassol
tiré du livre «Le Cœur Ouvert de l’Église», publié en 2016 par les Éditions du Monastère de la Sainte Rencontre à Moscou traduit du russe. Le saint évêque partage l'immense trésor de l’expérience spirituelle qu’il a accumulée au cours des six décennies de sa vie, dans sa prière, au contact de ses frères et sœurs en Christ, et surtout au contact des saints de notre Église qu’il a eu la grâce de rencontrer
"L’Église Orthodoxe guérit l’homme, elle agit sur lui et fait renaître les forces que Dieu lui a données, tous les dons qu’Il nous conféra lorsqu’il nous créa. L’Église fait vivre ces forces et ces dons, elle les fait vivre en Dieu.Si nous n’avions pas les saints, chers amis, on prendrait tous ceux qui sont dans l’Église pour des insensés. Rendez-vous compte : obéir à l’Église qui enseignerait des choses sans aucune preuve. Nous serions des insensés et des idiots si nous suivions les enseignements de l’Évangile sans avoir la preuve que ce qu’il nous enseigne est vrai. Où sont ces preuves ? Bien sûr, il dit des choses bonnes et sages. Mais en quoi cette sagesse peut-elle servir à l’homme, s’il n’a pas la preuve qu’elle est vraie ? Seuls les saints prouvent et incarnent l’Évangile par leur vie, mes chers amis. Uniquement les saints."
La longueur des OFFICES ORTHODOXES
mardi 27 septembre 2016
dimanche 25 septembre 2016
DIVINE LITURGIE au KENYA : ANAPHORE
jeudi 22 septembre 2016
La RUSSIE, ARCHE de NOÉ dans laquelle la civilisation chrétienne trouvera son salut
Il y a vingt-deux ans, ayant acheté un billet sans retour, le père Basile, moine du monastère gréco-catholique saint Jean-Baptiste de Jérusalem, est arrivé de France en Russie, trouvant en elle sa deuxième patrie et l'Orthodoxie. En décembre 2009, après presque 14 ans de service dans les églises d’Alatyr, il devient le supérieur du monastère de la Sainte Trinité à Tcheboksary.
Je dirais que le pasteur doit être lui-même un croyant. Pas un religieux mais un croyant. La première image du pasteur est Abraham. C’est un chef de famille, il est responsable de dizaines d’hommes et du bétail, ce sont d’énormes caravanes qu’il faut conduire dans des régions dangereuses, des lieux inconnus, et dans le désert en plus. Et il était justement croyant. Il croyait dans la parole de Dieu. On lui avait dit d’aller et il allait. Et le pasteur doit être comme Abraham : ne pas avoir peur et conduire son peuple à Dieu. Le plus difficile et le plus important, c’est d’être soi-même ce flambeau. Même si tu n’as pas d’expérience, si tu es vraiment croyant… Le Seigneur est à tes côtés. Si on l’appelle, Il vient. Nous allons vers Lui, il vient à nous. Et si nous nous éloignons de Lui, ne le regardons pas… eh bien nous sommes libres. Tu ne veux pas aller dans la lumière, marche dans les ténèbres. Et s’il n’y a pas de lumière, s’il n’y a pas de phare devant nous, on peut se perdre et c’est dangereux. Un prêtre doit être pareil à un phare. J’ai grandi près de la mer. Il y avait des phares. Nous aimions, le soir, écouter la mer, qui est comme un être vivant. Et ces phares… Ils nous montrent où aller. Et le prêtre doit être pareil. Et même, chaque croyant doit être un phare, car nous sommes entourés de beaucoup d’incroyants, ou de gens qui en réalité ne savent rien. Eh bien, Pâques. Qu’est-ce que c’est pour nous, Pâques ? Les œufs, la bénédiction des koulitchs et c’est tout. Seulement des rituels. Et Noël, l’étoile et tous ses rituels. Ils sont peu nombreux à connaître l’essentiel de l’affaire. Il faut prendre un rameau de saule pour le dimanche des Rameaux et le garder toute l’année, mais quel en est le sens ? Garder un rameau, et se comporter comme un traître? Si l’on demande : sais-tu qui est le Christ, recevoir la réponse de Pierre : « Je ne connais pas cet homme… » Nous sommes en principe croyants, en principe baptisés, nous nous nommons croyants, et quand vient le moment de montrer que nous le sommes, nous refusons. Il y a beaucoup de situations dans la vie où il faut dire : je suis chrétien. On vous convie à une manifestation, par exemple, et au même moment, il y a l’office à l’église. Le croyant ira plutôt par faiblesse à la manifestation mondaine, autrement, on pourrait le punir. Il craint plus la punition humaine que celle de Dieu. En de tels moments, le chrétien doit se révolter et dire « non ». Il faut prendre exemple sur les apôtres et les premiers martyrs, qu’on obligeait aussi à s’incliner devant les idoles et le gouvernement, et ils disaient « non, nous avons un autre Dieu ». Et ils persuadaient leurs persécuteurs. Par exemple notre métropolite (Barnabé), combien de fois n’a-t-il pas convaincu ses persécuteurs par la fermeté de sa foi : « Non, je n’irai pas, j’irai à l’église ». Et on le respectait en voyant qu’il était croyant. Et si l’on nous menace et nous obéissons et allons où l’on nous le dit, alors cela veut dire qu’on nous a traités comme un troupeau, du bétail et non des êtres raisonnables. Parfois, par paresse ou tristesse, il nous est plus facile de trouver quelqu’un qui le fera à notre place. Par exemple, on commande une action de grâce. On commande et on va plus loin. Cela n’est pas bien. Je considère que si quelqu’un lit l’action de grâce lui-même, avec foi, c’est peut-être plus efficace que si le lit pour lui quelque prêtre. Ici, il faut le faire soi-même, soi-même… Etre croyant, prier, se repentir. Qu’est-ce que le repentir ? C’est le retour à une vie juste, à une juste façon de vivre, à une purification. Quand nous vivons dans la boue, notre âme est sale. Il faut se purifier, parfois il faut se donner beaucoup de mal. Si on reste longtemps sans laver le linge, il faut ensuite frotter plus fort. Il faut parfois utiliser les grands moyens, parfois il faut faire bouillir. Battre avec des battoirs, comme autrefois. Dans la vie spirituelle, c’est pareil: si on veut obtenir quelque chose, il faut se donner du mal. Le début du succès, c’est le désir. Mais s’il n’y a pas d’exigence, on ne peut pas se forcer.
On construit maintenant chez nous beaucoup d’églises, on restaure ce qui a été détruit à la période soviétique. A votre avis, est-ce un témoignage suffisant d’une renaissance de la tradition spirituelle ?
Oui, je considère que c’est une renaissance. Il y a un bon signe : ces trois dernières années, pour le 9 mai, a lieu le défilé du Régiment Immortel. C’est une si bonne idée ! Que Dieu sauve celui qui l’a eue ! Que de gens cela a-t-il émus ! Et pas seulement en Russie, mais cela a lieu même à Paris, et les Russes ne sont pas les seuls à y avoir participé. Je considère que de tels moments sont décisifs. Ils peuvent changer le destin d’un peuple. En voyant de telles choses en Russie, j’ai compris que nous étions sur la bonne voie, sur celle de la renaissance. Les gens le font de leur propre volonté, personne ne les paie. Ils commencent à s’informer sur leurs parents : où ils ont péri, où ils ont combattu. En France, on ne se souvient pas si bien du destin de nos ancêtres. Quand j’étais jeune, j’allais aussi à la flamme Immortelle du 8 mai. Il y a encore là bas le jour de commémoration des victimes de la première guerre mondiale, en septembre. Il y avait des marches, des parades, nous y allions, mais le caractère de toutes ces manifestations était plutôt triste, sans joie. Nous voyions des vétérans, mais la jeunesse et les enfants n’allaient pas leur offrir des fleurs. Ils ne leur disaient pas : « Merci, grand-père ! Tu nous a donné la vie et la liberté ! » Et en Russie, j’ai été choqué, au bon sens du terme, par ces fêtes de mai. Je ne pense pas que ce soient là les restes des obligations soviétiques. C’est une bonne tradition familiale. Je soutiens entièrement ce mouvement.
Vous avez plus ou moins dit qu’en France peu de gens allaient à l’église, que la majorité n’était catholique que de nom. Et chez nous ?
En France et dans les pays d’Europe, en général, les gouvernements occupent en partie une position antireligieuse anticatholique. Cela a commencé avec la révolution française et cela s’est poursuivi au XX° siècle, quand on a fermé à nouveau les monastères et les écoles religieuses. Les églises sont devenues la propriété de l’état. Et maintenant, c’est la même chose. Pourtant, l’Europe, comme la Russie, a été formée par les valeurs chrétiennes. Si l’on se souvient de l’histoire, ce sont justement les moines qui travaillaient dans les écoles religieuses, justement eux qui ont créé la culture. Et maintenant, ils renient tout cela et veulent le détruire… Mais en Russie, cela n’est pas comme ça. Elle m’apparaît comme l’arche de Noé dans laquelle la civilisation chrétienne sera sauvée. Mais dans l’ensemble, le catholicisme, c’est un accident de l’histoire de l’Eglise. Un accident, la voiture est sortie de la route et s’est écrasée. Mais une voiture doit rester sur la route, il faut l’y remettre. Je suis chrétien de naissance, baptisé au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. C’est vrai, j’appartenais à l’Eglise catholique, mais cette Eglise fut autrefois orthodoxe, avant le schisme. Je dirais que je suis maintenant revenu à mes racines. Ce n’est pas quelque chose de nouveau chez moi, ce retour aux sources. Je suis comme ces gens qui étudient qui étaient leurs ancêtres. Et oui, j’ai envie de vivre comme vivaient mes ancêtres. Et non seulement pour moi, je n’ai pas seulement reçu l’orthodoxie et terminé, j’ai envie que les autres aussi se mettent à retourner à leurs racines.
Peut-on parler d’une consolidation des positions orthodoxes en France ?
Oui, on construit maintenant, près de la tour Eiffel, une église orthodoxe, avec cinq coupoles dorées. Ce sera comme un phare que l’on pourra regarder. On répare des églises à Nice et à Paris, au sud et au nord. C’est le gouvernement russe qui le fait.
Votre première formation professionnelle est liée à l’agriculture. Ces connaissances vous ont-elles servi ici, en Russie ?
Eh bien un peu, quand je vivais au village. En France, autrefois, j’ai travaillé parfois quatorze heures d’affilée sur un tracteur au moment des moissons. En Israël aussi… Et ici, il m’est arrivé un cas intéressant dans le district de Nikoulino Poretski. La maison où nous vivions se trouvait non loin de l’église et de la poste et à côté, près de la route, se trouvait la maison de la mère Anna qui avait trois chèvres blanches. Je vois qu’elles ont du mal à marcher : les sabots longs, le poil terne. Visiblement, elles mangent mal, elles sortent sans joie. Je demande : « Mère Anna, as-tu des ciseaux ou un sécateur ? Permets-moi de t’aider. » Elle a accepté, bien qu’elle eût des doutes au début, comment sais-tu ce qu’il faut faire. J’ai coupé les sabots de toutes les chèvres et elles ont commencé à danser de joie. La mère Anna a vu cela et m’a appelé un thaumaturge. Eh bien oui, un miracle, c’est quand il y a de l’étonnement et de la joie. Ensuite, la nouvelle s’est répandue dans le village et je suis devenu « thaumaturge ».
J’ai appris dernièrement que notre fameux monastère de Valaam s’était lancé dans la fabrication de fromages. N’avez-vous pas pensé à mettre en œuvre votre expérience de fromager ? Peut-être pas pour que le monastère en produise, mais en coopération avec quelqu’un…
Je m’occupais de cela en Israël, oui. J’ai même formé quelqu’un qui en fait depuis vingt ans. Mais ici, cela ne s’est pas trouvé. Ici, il faut s’occuper d’autre chose. Pas faire de fromage mais restaurer la foi. Maintenant, ce n’est pas au centre de mes projets mais peut-être, qui sait…
Père Basile, qu’est-ce qui vous console, dans la vie ? qu’est-ce qui vous procure de la joie ?
Quand les gens viennent à Dieu. Quand quelqu’un change sa vie pécheresse. Quand on amène les enfants au baptême. On sait alors en effet, que l’enfant ne sera pas abandonné, que les parents transmettront leur foi. Quand le bien triomphe. Voici, dans notre monastère, dans le bâtiment du séminaire orthodoxe épiscopal, nous avons l’école du dimanche « le flambeau ». Les enfants y sont gentils, et chaque année il en vient davantage. Et pas seulement des enfants, mais des adultes. Je surveille cela et vois qu’il y a là de bons éducateurs. Nous sommes en relation et échangeons des conseils. Il faut aussi éduquer les enfants, leur rappeler pourquoi ils sont venus au monde. J’explique comment on m’a élevé : dans la sévérité et le bien. Parce que si on n’est pas sévère, on ne souhaite pas le bien. Comme on dit dans la Bible, celui qui aime le plus ses enfants est celui qui les châtie le plus. Mais la punition doit précisément corriger, il faut expliquer la nature du danger. Mais pas seulement dire que ce n’est pas bien, mais aussi punir. Peut-être symboliquement mais il le faut.
Vous considérez comme votre parrain le père Tikhon Chevkounov, connu entre autres pour son livre « le père Raphaël et autres saints de tous les jours » (éd. des Syrtes). N’avez-vous pas pensé à écrire sur votre expérience spirituelle ?
Eh bien, je ne sais pas écrire, et en outre, je considère que pour moi, c’est trop tôt. Je viens juste de commencer à vivre, quand ma barbe s’est mise à blanchir un peu. Avant, c’était l’enfance, la préparation. Pour l’instant, nous en sommes encore au labour.
Vous ressentez-vous comme un pont original entre deux cultures ?
Eh bien maintenant, j’ai poussé des racines dans la terre tchouvache. Ici, la terre est bonne, les racines poussent vite. Je ne suis pas retourné sur ma terre natale depuis déjà cinq ans et à voir ce qui se passe en France, je comprends que je suis parti à temps. Je n’aurais probablement pas supporté et serais devenu fou. Et je ne veux pas y retourner. Ma vie est ici. Je sais qui regarder et à qui m’égaler. Voici notre monseigneur… A chaque office il dit une homélie. Elles sont simples, mais elles vont directement au cœur. Parfois elles sont sévères parce qu’il nous réprimande, il réprimande les prêtres, mais cela nous pousse à faire quelque chose…Il est particulièrement nécessaire aux jeunes générations, parce qu’il a vécu une très longue vie et on voit qu’il est croyant, qu’il y a en lui une foi vivante. Je considère que tout homme doit être comme monseigneur, alors le destin du monde changera pour le mieux.









