Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

vendredi 14 octobre 2016

LA FIN JUSTIFIE TOUS LES MOYENS pour les BELLICISTES, il faut le savoir…

SUR LE FRONT DES COUPS TORDUS 

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Saker.Is : Scott’s Corner

Sur le front des coups tordus USRAELIENS…

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Quelques secrets militaires à mettre dans votre pipe et à fumer
Scott Humor – The Saker.Is – 10 octobre 2016

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Les États-Unis et l'Ukraine sont peut être en train de planifier une provocation de type MH17 en Syrie. 
À Washington, on veut peut-être si désespérément discréditer Poutine et Assad, sur le point d’anéantir les terroristes à Alep, qu’on est prêt à rééditer le coup honteux du Donbass. 
Anna S.

Depuis le 17 Septembre, où l'US Air Force a bombardé les troupes syriennes assiégées par les troupes terroristes US dans la ville de Deir Ezzor, et le bombardement qui a suivi du convoi humanitaire de l'ONU, on guette la prochaine provocation du Pentagone et de la CIA. Les spécialistes en PSYOP militaires sont payés des millions de dollars pour inventer ces provocations, et nous, collectivement, nous essayons de les empêcher de se produire et, aussi, de les démêler après qu'elles aient eu lieu. Nous rendons ces services à titre bénévole. 
N’oubliez pas de contribuer au Saker pour que nous puissions continuer !
En attendant, voici quelques bribes d'information qui pourront vous donner à réfléchir.
Le 6 octobre 2016, Christian Borys, journaliste canadien qui opère en Europe de l’Est et Centrale et qui collabore à VICE, The Guardian, RFERL, The Daily Beast, MacleansMag, The EIU, Global Television, Al Jazeera, a posté le tweet suivant : 

Les États-Unis sont en train de repeindre leurs F/A-18 pour leur donner l’apparence des jets russes qui sont en Syrie. Formation courante mais néanmoins intéressante. 
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Le 9 Octobre, certains traceurs de vol ont remarqué une incohérence dans l’itinéraire d'un avion appartenant à une compagnie aérienne ukrainienne.
Un vol civil [de passagers, NdT] d'Ukraine vers Israël, a pris une route plutôt inhabituelle et dangereuse.
État des vols de la Mediterranean Airlines ukrainienne de Kiev à Amman (Code UF781) 

Tweet de Julian Röpcke : 
Cet avion de ligne ukrainien qui va de Kiev à Amman prend une route plutôt inhabituelle et tout à fait dangeureuse.

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Tweet de Dmitry Tarasof à KatMotja : 
Les Ukrainiens envoient leurs avions civils survoler la zone des hostilités. Je me fiche de cette entourloupe - mais un accident leur fournirait l’occasion d'accuser la Russie.
Informations générales de vol : Vol UF781 des Mediterranean Airlinesukrainiennes – informations et statut de vol. 
Le vol UF 781 relie l'aéroport Borispol de Kiev à l'aéroport International Queen Alia d'Amman. Le vol est assuré par la compagnie aérienne ukrainienne Mediterranean Airlines (code IATA : UF ; code OACI : UKM). La distance entre les deux aéroports est d'environ 2,085 km et le temps de vol d'environ 3h 18m (le temps de vol est approximatif et peut varier en fonction de la route suivie et du type d'avion utilisé). Pour les vols de certaines compagnies (et vers les principaux aéroports), on peut aussi trouver des informations en temps réel sur l'arrivée ou le départ du vol, des informations sur les retards ou les annulations, et l'état du vol.

Tweet de KatMotja à Tarasof : 
Les Ukrainiens pourraient l’abattre ou le faire tomber et en accuser les C300 mais le faire tomber sur le territoire de l’IG ilikourdaf.

Tweet de Tarasof à KatMotja : 
Aller-retour par dessus un territoire contrôlé par Al-Nosra et sécurisé par Israël.

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Aller
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Retour
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Comme vous pouvez le voir, le vol UF-781 a brusquement tourné à gauche et fait une boucle au-dessus du territoire syrien, au lieu de suivre une route sûre et directe vers Israël. Au retour, il a fait la même chose. 
Si on considère que les troupes terroristes américaines qui combattent en Syrie viennent de recevoir des MANPADS [Man-portable Air-defense System, NdT] du Pentagone, survoler la zone de guerre syrienne n’est pas une idée particulièrement brillante. On pourrait peut-être essayer de savoir qui était le pilote ? Intéressant aussi de savoir ce que les passagers pensent de tout ça ? Parce que plusieurs choses pourraient se produire… dont je vais vous faire la liste ci-dessous. 
Le 9 octobre aussi, un traceur de vols israélien a tweeté une curieuse capture d'écran.
Au moins 4 plans USN (P8A & TEX2), 1 de la NASA, 1 BE20 de l’armée US et des AZAZ909 c/s généralement utilisés par les Forces Aériennes Russes @planesonthenet ?? https://twitter.com/yanivschwartz/status/785166223134851072
On dirait que les P8 pourraient avoir été des avions qui retournaient en Floride après l’évacuation consécutive à l’ouragan. Mais pourquoi le radar a-t-il vu deux avions russes AZAZ909 et AWACS ?
Yaniv Schwartz a également tweeté :
« si vous relisez cet écran vous pouvez voir que les 2 Azazs ont exactement le même hex et le même reg ... peut-être un pépin ou quelque autre mystère ».
 Ce qui signifie que le radar a vu deux avions avec le même code hexadécimal, et le même numéro d'enregistrement. Et ça, ce n’est possible que s’il s’agit d’une falsification.
Complément d’information ici :
En résumé…
Nous avons été informés de ce qu’au moins la semaine dernière, avec sueur, sang et larmes, la force aérienne des États-Unis a repeint ses F/A-18 aux couleurs bleu ciel et blanc de la Fédération de Russie.
Au cours de cette semaine mouvementée, le Pentagone est sorti de sa réserve pour déclarer que, par l’entremise de ses suppléants ou directement, il allait tuer toujours plus de soldats russes en Syrie et plus de citoyens russes dans les villes russes. [Ce qui semblerait impliquer qu’il l’a déjà fait… dans les villes russes. NdEd.]
La Russie a répondu en promettant d’abattre les « objets volants non identifiés » et tout ce que la force aérienne russe pourrait percevoir comme une menace.
La Russie a aussi installé, bien sûr, ses lanceurs de missiles anti-aériens S-300.
Nous possédons donc la preuve que des avions de combat américains ont été repeints aux couleurs de la Russie. Et nous possédons la preuve que des avions de combat américains volent avec des transpondeurs capables de tromper les radars, imitant le code hexadécimal et l'enregistrement des avions de reconnaissance russes. On ne possède cette preuve que pour deux avions, mais deux avions suffisent pour une provocation.
Et nous avons enfin un jet civil ukrainien plein de passagers, en route pour Amman en Jordanie, qui survole la zone d’interdiction de vol en Syrie.

Développements possibles ...
  • Le camouflage des avions de combat américains aux couleurs russes n’était pas un « entraînement régulier ».

  • Le régime ukrainien envoie son avion de ligne plein de passagers survoler une zone de guerre pour qu’il y soit abattu par un avion de chasse américain camouflé en jet russe, de façon que la Russie soit accusée de l’avoir fait.

  • Variante : les États-Unis font abattre un avion de ligne ukrainien sur le territoire occupé par leurs troupes terroristes (ISIS, DAECH, Al-NOSRA, Kurdes) et clament qu’il l’a été par les S-300 russes. Le territoire étant contrôlé par eux, il serait impossible de prouver le contraire, comme dans le Donbass avec le MH17.

  • Au cours des deux dernières semaines, des jets de reconnaissance américains ont effectué plusieurs vols le long de la côte de Crimée pour pouvoir y lire les paramètres des radars russes, parce qu’ils avaient besoin de connaître les paramètres exacts des radars pour être en mesure de calculer ce que ceux-ci voient, de façon à pouvoir produire les signaux de transpondeurs russes AZAZ 909 et ADS-B.

  • Il n'y a pas eu de jets imitant l’AZAZ au-dessus du Maryland, mais c’était une tentative de tromper les radars civils et d’utiliser les traceurs de vol pour falsifier les informations de vol, c’est-à-dire en substance, pour poster sur les radars civils de faux renseignements concernant des avions inexistants, que le Pentagone veut que les services publics trouvent sur les traceurs de vol. Dans ce cas précis, le Pentagone voulait que les gens pensent que deux avions de reconnaissance russes avaient survolé Washington.

  • Habituellement, il arrive que d’autres traceurs de vol confirment certaines informations intéressantes. Dans ce cas-ci, ils sont tous restés muets. Sont-ils restés muets parce qu’ils savaient qu’il s’agissait d’un trucage ? Il se pourrait que « Yaniv Schwartz » fasse partie d'une sorte de complot et qu’il/ils ne répandent ces informations que dans le but de provoquer une panique au sein du crédule public américain.
C’est tout ce que j’ai pour l’instant.
Qu’est-ce que vous pensez de tout ça ?
Bien des choses.
Scott

(La source d’origine est KatMotja – le chat Mathieu – qui est, comme nos lecteurs le savent désormais, un analyste militaire russe, mais plus vraisemblablement un groupe de ces Messieurs.)

Traduction du russe : Scott Humor
Traduction de l’anglais : Anna S. pour A.S.Iet Les Grosses Orchades.
  

mercredi 12 octobre 2016

Ce pays est foutu ???

Tristes perspectives en tout cas...

Sur le site HASHTABLE

Extraits de :
Le danger Juppé

[...] La France sera confrontée à une situation inédite où le président sera élu par défaut, viscéralement détesté par une majorité de Français, et dont la probabilité de rassembler suffisamment dans son propre camp pour obtenir un gouvernement stable sera à peu près nulle. [...]
Autrement dit, on se retrouvera avec à la tête du pays un septuagénaire revanchard de toutes ces années passées en exil et dans le désert politique, flanqué d’un gouvernement qui aura de larges marges de manœuvres pour toutes les bêtises sociétales et non-réformes médiatiques turbulentes qui lui passeront par la tête. Les médias seront tendrement bienveillants, Juppé incarnant l’idée même de consensus mou sans aucune aspérité, capable d’adouber aussi bien les abrutissantes niaiseries écolos que les délétères lubies collectivistes de tous bords.[...]

Non seulement, la France ne sera pas à l’arrêt, mais tout indique qu’elle foncera, tête baissée, dans les directions impulsées par Hollande et Sarkozy d’un État toujours plus présent et toujours plus envahissant. Autrement dit, Juppé risque bien d’être pire que Hollande et Sarkozy réunis et ce alors même que la situation en Europe (depuis le Brexit jusqu’aux déboires de la Deutsche Bank) n’aura jamais été aussi tendue, et la situation économique française, aussi mauvaise.

Décidément, ce pays est foutu.

—-
Sur le web
Source : http://h16free.com/2016/09/29/55801-le-danger-juppe

mardi 11 octobre 2016

LAURENCE Back in RUSSIA

Laurence est partie s'installer à Pereslav et elle a eu la bonne idée de faire un blog où elle raconte son installation, ses difficultés mais aussi ses émerveillements et sa joie intérieure. Elle a toujours son esprit critique bien aiguisé et son don poétique est également intact. Aussi est-il bien agréable ( et instructif ) de la lire… Je vous conseille de vous abonner au blog Chroniques de Pereslav.


EXTRAIT :

"Je n'arrive pas à suivre l'actualité de très près, parce que cela menace ma mobilisation intérieure. Me voici au fond de la Russie, où je me sens très bien, dans une maison qui, pour être actuellement peu confortable, me plaît par sa clarté et son atmosphère bienfaisante. Mais ayant lancé toutes les procédures pour rester ici, et elles sont longues et supposent des allées et venues entre les deux pays, qu'est-ce que je deviens, si les Américains trois fois maudits que je conspue finissent par déclencher la guerre totale dont ils rêvent? N'est-il pas étonnant qu'une poignée de salauds et de fous dangereux suffise à plonger des millions de gens dans l'horreur?
Kostia m'a dit aujourd'hui que Poutine était en train de changer tout son personnel politique, et qu'on faisait la guerre à la corruption. Cela me donne de l'espoir pour la Russie. J'aurais personnellement toutes les raisons de me faire du souci, en ce qui me concerne, mais j'ai plutôt confiance, je n'en reviens pas. Je devrais grimper aux rideaux d'angoisse, eh bien non. Je vis au jour le jour, comme mon héros anglais à la Sloboda Alexandrovskaïa, mais j'aimerais bien être comme lui dans les petits papiers du tsar, pour qu'il me fasse les miens, définitifs, rapides et solides!
Tout le monde espère qu'il n'y aura pas la guerre, mais s'y prépare plus que nous, la guerre, ici, ils connaissent, elle a laissé des traces profondes. Tout le monde vit dans la débrouillardise, la solidarité et les coups de main réciproques, au jour le jour.
J'ai enfin pris le temps d'aller promener Doggie, entendu et vu un coq faraud. Les maisons moches remplacent peu à peu les isbas charmantes. On achète une isba et son terrain, on construit derrière un gros monstre et on détruit la petite maison. C'est sûr que les isbas sont souvent trop petites, mais que leurs remplaçantes sont disgracieuses...
Je n'ai pas trouvé le lac, à mon avis, il n'est pas à 200 mètres mais un soupçon plus loin. Il fait froid et il pleut, ce n'est vraiment pas la côte d'azur. Je me sens loin, et pourtant mystérieusement chez moi, bien que la France m'apparaisse comme le souvenir d'une grand-mère morte depuis longtemps qu'on aimait vraiment beaucoup, la mienne, par exemple, morte au début des années 70. Avec la France, ou ce qu'il en restait..."

dimanche 9 octobre 2016

QUI PRÉTEND CONTRÔLER INTERNET ? À QUELLE FIN RÉELLEMENT ?

Dame Anastasie et ses ciseaux
 C
ensure dans la presse et dans l'édition en général 

Et si on faisait taire Internet ?

un article d'Eric Verhaeghe   

Faire taire Internet ! On connaît ce rêve qui s’empare régulièrement des élus de la République, ces grands donneurs de leçons dont la bulle éclate régulièrement à cause de la liberté d’expression sur Internet. Il ne se passe pas une session parlementaire sans que le législateur ne tente une manoeuvre pour pénaliser et criminaliser l’usage d’Internet qui déplaît tant. C’est encore le cas dans l’ubuesque projet de loi « égalité et citoyenneté » , un texte fourre-tout dont personne ne comprend ni le sens, ni la cohérence, ni l’unité.

Les amendements liberticides du Sénat

Le Sénat vient de durcir le texte adopté par l’Assemblée Nationale. Voici où nous en sommes :
  • L’extension de l’interruption d’un service de communication en ligne par le juge des référés
La commission spéciale salue l’extension proposée des délits de presse permettant l’extension de l’interruption d’un service de communication en ligne diffusant des propos de nature délictuelle. Cette procédure présente en effet l’intérêt de permettre une action du ministère public sans qu’il soit nécessaire d’avoir à agir contre l’auteur des propos incriminés, difficilement identifiable sur Internet.
  • La possibilité de requalification
La commission spéciale a approuvé la possibilité de requalifier les diffamations et injures raciales, considérant que l’impossibilité pour le juge de requalifier les faits dont il est saisi contribue à affaiblir très substantiellement les mécanismes répressifs de la loi du 29 juillet 1881.
Par l’adoption des amendements COM-199 et COM-272 de MM. Thani Mohamed Soilihi, Alain Richard et François Pillet, elle a étendu cette possibilité à l’ensemble des infractions de presse car limiter ce retour au droit commun de la procédure pénale à un nombre restreint d’infractions de presse, comme le propose le présent article, entraînerait un risque d’incohérence de la loi de 1881. Il est donc préférable de permettre au juge de requalifier tous les délits de presse dont il est saisi et il convient de supprimer le formalisme attaché aux qualifications initiales.
  • L’aménagement des délais de prescription
La commission spéciale a approuvé la suppression de la restriction des actes interruptifs de prescription pour les délits de presse aggravés.
Elle a également adopté les amendements COM-202 et COM-267 de MM. Thani Mohamed Soilihi et François Pillet visant à reporter le point de départ des infractions de presse commises sur Internet à la date à laquelle cesse la mise à disposition au public du message.
Dans leur rapport d’information n° 767 (2015-2016) « L’équilibre de la loi du 29 juillet 1881 à l’épreuve d’Internet », nos collègues relevaient que le régime de la prescription des délits de presse semblait inadapté aux spécificités d’Internet. La difficulté d’identifier l’auteur des faits et de le poursuivre dans les délais de prescription ainsi que la sphère de diffusion des messages en ligne semblent justifier un traitement différencié pour le délai de prescription des infractions de presse sur Internet.
Lors de l’examen de la loi pour la confiance dans l’économie numérique, le Parlement avait fixé le point de départ du délai de prescription d’un message diffusé exclusivement en ligne à la date de fin de sa mise à disposition au public. Cette disposition avait été censurée par le Conseil constitutionnel qui relevait que la différence de régime instaurée dépassait « manifestement ce qui serait nécessaire pour prendre en compte la situation particulière de messages exclusivement disponibles sur un support informatique ». Le Conseil constitutionnel avait néanmoins relevé que la « prise en compte de différences dans les conditions d’accessibilité d’un message dans le temps » n’était pas contraire au principe d’égalité« .
Au regard de l’évolution des circonstances de fait, notamment par le développement massif de réseaux sociaux et de technologies de l’information accessibles à tous qui n’existaient pas en 2004, il semble que cette jurisprudence puisse être aménagée pour admettre le caractère continu des infractions commises sur Internet.
  • La réparation des dommages causés par les abus de la liberté d’expression
La commission spéciale a également adopté deux amendements identiques COM-203 et COM-269 de MM. Thani Mohamed Soihili, Alain Richard et de M. François Pillet visant à permettre une réparation des préjudices nés des abus de la liberté d’expression sur le fondement de la responsabilité civile de droit commun et d’exclure toute uniformisation des procédures d’assignations civiles sur les contraintes de la loi du 29 juillet 1881.
En effet, comme le soulignait le rapport de MM. Thani Mohamed Soihili et François Pillet relatif à l’équilibre de la loi du 29 juillet 1881 à l’épreuve d’Internet, « la Cour de cassation a progressivement appliqué aux assignations en matière de presse devant le juge civil, l’ensemble des contraintes procédurales de la loi du 29 juillet 1881 ».
En outre, la commission spéciale a adopté deux amendements identiques COM-200 et COM-265 de MM. Thani Mohamed Soihili, Alain Richard et de M. François Pillet visant à supprimer l’automaticité de la fin des poursuites en cas de désistement du plaignant.
Le rapport d’information précité soulignait que « l’extinction des poursuites entrainée par le désistement de la partie poursuivante fait courir un double risque d’instrumentalisation de la juridiction et de confusion de la politique pénale » et en proposait la suppression.
La victime dispose en effet, par le biais de la plainte préalable, de la garantie de savoir qu’aucune action ne peut être intentée sans son accord. De plus, au regard de l’augmentation du contentieux de la presse, il semblerait par ailleurs justifié de permettre aux juridictions de définir une politique pénale cohérente.
Enfin, votre commission spéciale a adopté deux amendements identiques COM-201 et COM-266 de MM. Thani Mohamed Soihili, Alain Richard et de M. François Pillet visant à déterminer un délai fixe entre la délivrance d’une citation et l’audience de comparution, en supprimant la règle de l’ajout d’un jour supplémentaire par 5 myriamètres, soit 50 kilomètres de distance.
Donc, partout, de la pénalisation, de l’aggravation des peines, de l’intimidation contre la liberté d’Internet.

Pourquoi Internet dérange les élus ?

Louis XVI avait connu l’inconfort des clubs, des sociétés, des loges maçonniques, qui l’avaient déstabilisé. La France d’Ancien Régime découvrait alors la liberté d’expression et le pouvoir en mesurait peu à peu les dégâts. Cela ne signifie pas que la Révolution trouve son origine dans ces formes nouvelles d’expression. Mais il est acquis que, face à un régime moribond, la réaction politique n’aurait pas pris la même forme « républicaine » sans l’intervention de ces milliers de sociétés qui véhiculaient l’idéologie des Lumières.
François Hollande et les élus qui l’entourent découvrent peu à peu Internet et la libération de la parole qu’il permet. Souvent, les élus, qui sont majoritairement coupés de la réalité économique, sous-estiment le poids du Net et restent accrochés à la civilisation du papier comme des berniques à leur rocher. Et soudain, ils découvrent qu’Internet les a visés et mis en cause, a rompu le ronron que les subventions à la presse permettent encore si souvent de maintenir.
Et cela, c’est insupportable !

L’exemple de l’affaire Cahuzac

Prenons, au hasard, l’affaire Cahuzac. Aurait-elle existé sans Mediapart et ses révélations ? Non, évidemment, et c’est bien cette obsession-là que le législateur a en tête lorsqu’il cherche à multiplier les contraintes qui pèsent sur Internet. Il ne peut s’agir d’une attaque de front, qui serait à coup sûr censurée par le Conseil Constitutionnel.
En revanche, sous couvert de lutte contre le racisme, le sexisme, et autres mauvais prétextes, il s’agit bien entendu de donner la possibilité d’intimider la presse numérique, souvent très désargentée par rapport aux groupes subventionnés. L’enjeu, là encore, n’est pas d’établir la justice, mais de dissuader ceux qui s’expriment sur Internet de remettre en cause le régime et les sornettes qu’il propage pour légitimer son existence.
Avec le projet de loi Égalité et Citoyenneté, l’objectif est bien de permettre à tous les puissants d’intimider leurs détracteurs numériques, en permettant de multiplier les procédures contentieuses coûteuses, et en réduisant les chances, pour les internautes, de gagner ces dossiers.
Dans le cas d’une affaire Cahuzac, le ministre doit pouvoir (dans l’esprit des élus) disposer d’un arsenal juridique capable d’assécher la trésorerie du site qui le dénonce, même si ce site dit la vérité.

Faire taire les critiques plutôt que réformer

Intuitivement, nous comprenons tous la mécanique intellectuelle des parlementaires qui tentent de peser de tout leur poids pour faire taire le net. À la différence de la presse écrite, qui dépend des subventions publiques pour sa survie, Internet est libre, et donc dangereux.
Face à des institutions qui se battent farouchement pour préserver leurs privilèges obsolètes (on se souvient ici des trésors d’ingéniosité développés par Claude Bartolone pour empêcher la publication du patrimoine des députés), au lieu d’y renoncer et de répondre aux attentes de la société civile, celle-ci n’a pourtant pas le choix. Elle doit faire valoir son droit d’inventaire et elle utilise Internet pour le faire.
Les élus peuvent avoir l’illusion qu’ils pourront préserver leurs avantages par l’intimidation. Ils ont mal compris ce qu’était Internet. De ce point de vue, il y a, chez nos élus, la même incompréhension du monde qui les entoure que celle des députés de 1945 face à la décolonisation.

Un combat d’arrière-garde

On peut, bien sûr, croire que la loi arrêtera le progrès des libertés. On peut, quand on est député, préserver son petit pouvoir et son illusion d’être important sur le dos de la société tout entière, en lui faisant perdre du temps. Incontestablement, la loi Égalite et Citoyenneté peut retarder la disparition des privilèges. Mais c’est un combat d’arrière-garde car, tôt ou tard, la liberté triomphera et les scélérats seront renversés.
Leur disparition sera d’autant plus brutale qu’ils auront voulu la freiner arbitrairement.

lundi 3 octobre 2016

American comrades, please no make mistake voting

Né à Paris en 1931, Max Ginsburg peintre réaliste . Lui et sa famille déménagent à Brooklyn en 1933 lors de la Grande Dépression. «Grandir en ces temps économiques difficiles," dit-il lui fit prendre conscience des luttes et des souffrances des gens ordinaires, et a réveillé sa compassion, ainsi qu’une prise de conscience des inégalités qui existent en Amérique.

Max est le fils du portraitiste Abraham Ginsburg.

À propos du schisme de l'Église en Ukraine…

L'humiliant carcan dans lequel est maintenu le PATRIARCAT de CONSTANTINOPLE


Il était possible de surmonter le schisme de l'Église en Ukraine il y a vingt ans, mais la pression sur le patriarche Bartholomée de Constantinople de l'ambassadeur américain l'a empêché.

Chef du service de presse de l'Église orthodoxe ukrainienne Vasily Anisimov dans son entretien avec Radio Radonège a parlé de la réunion du Patriarche Alexis II, du patriarche Bartholomée et du Patriarche Ilia II de Géorgie à Odessa en 1997.

"Avant la rencontre le Patriarche Bartholomée a parlé brièvement avec les journalistes en disant qu'en Ukraine, il existait un schisme apostat, ce qui est une tragédie pour ceux qui sont tombés dedans, et pour toute la nation. Ainsi, l'Église orthodoxe [du Patriarcat] œcuménique exhorte tous les schismatiques à revenir dans l'enceinte salvatrice de l'Eglise du Christ, qui en Ukraine est l'Église orthodoxe ukrainienne. Les patriarches devaient signer la déclaration, la distribuer aux journalistes et donner une conférence de presse. Nous sommes allés à la résidence patriarcale dans le monastère pour la signer, " se souvient-il.
Plus tard, les patriarches sont sortis en silence, sont montés dans leur voiture et sont partis.
"Il se trouve que l'ambassadeur américain en Ukraine a appelé la résidence patriarcale, exigeant d'avoir le patriarche Bartholomée au téléphone, en disant que les États-Unis, qui soutenaient le Patriarcat de Constantinople, soutenaient le Patriarcat de Kiev schismatique de Filaret" en Ukraine et demandaient qu'une telle déclaration ne soit pas signée. Par un appel téléphonique, et d'ailleurs sous une forme cynique et humiliante pour le patriarche Bartholomée, a contrecarré l'éradication des schismes,"a déclaré Anisimov.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Pravoslavie.ru

samedi 1 octobre 2016

LE CAUCHEMAR DES SERBES DU KOSOVO

POURQUOI LA DÉFENSE DU KOSOVO SERBE EST UN COMBAT POUR L’EUROPE


Revenons à l’origine. Le mot Kosovo est un mot serbe, il n’y a aucun doute là-dessus. Il est serbe comme sont serbes les noms des rivières, des villages, des montagnes de quasiment tout le territoire de ce que nous appelons aujourd’hui le Kosovo et où les Serbes vivent depuis le début du Moyen-Age. Pour les Serbes la dénomination exacte du territoire est même Kosovo et Métochie, Métochie signifiant terre d’église ce qui est lourd de sens dans les Balkans quand on connaît leur histoire. Sur cette terre les rois serbes ont bâti un royaume devenu empire au XIVe siècle et ont construit des forts, des églises, des monastères, des calvaires à perte de vue sur l’ensemble des terres du royaume, signe visible de leur épanouissement politique et de leur attachement à la chrétienté. Cet attachement au christianisme va révéler l’identité réelle des Serbes face à la poussée des Ottomans qui, à la même époque, veulent conquérir l’Europe et la soumettre à l’islam.
En 1389 au Kosovo Polje (ce qui en serbe signifie le champ des merles), le prince Lazar va oser affronter le sultan Mourad 1er sur le champ de bataille car, inspiré par une vision mystique, il choisira de mourir pour sa foi et mériter le « paradis céleste » plutôt que d’apostasier et vivre dans le « paradis terrestre ». Lors de la bataille le Sultan Mourad 1er et le prince Lazar mourront tous les deux et les deux armées seront décimées mais l’empire ottoman a encore de nombreuses réserves alors que l’armée serbe perd une grande partie de sa chevalerie, de ses chefs. 

Pour mesurer l’importance du Kosovo pour le peuple serbe il est primordial de comprendre qu’il ne s’agit pas d’un rêve nostalgique et romantique de reconquête d’un territoire perdu. 

Le Kosovo représente pour les Serbes l’attitude de ses chevaliers à la bataille du Kosovo Polje où leur prince s’est héroïquement battu contre un empire beaucoup plus grand que le sien. Les chevaliers serbes auraient pu apostasier, se convertir à l’islam, faire allégeance au sultan et bénéficier de nombreux avantages mais ils ont préféré se battre pour leur foi chrétienne, leur royaume et leur peuple plutôt que de trahir. 

C’est cette image de sa noblesse héroïque qui va nourrir la culture serbe pendant les siècles d’occupation ottomane. Cette épopée sera chantée par des bardes (les guslars) dans les pesme qui seront transmis de génération en génération et rappelleront à chaque petit serbe qu’il a beau vivre en dhimmi sous l’occupation ottomane mais qu’il est de la race des seigneurs qui n’ont pas trahi. Les Serbes ainsi galvanisés par les exploits de leurs ancêtres vont mener la vie dure aux Ottomans et se soulever régulièrement contre leur autorité. Lors de chaque soulèvement la répression ottomane sera terrible comme en attestent les Mémoires d’un janissaire de Constantin Mihajlovic et de nombreux témoins de l’époque.

Le véritable drame des Serbes ne sera pas tant la répression des Ottomans, à laquelle ils se sont habitués, mais la conversion massive d’Albanais à l’islam au cours du XVIIe siècle. Les Albanais et les Serbes étaient des peuples voisins et proches, ils se sont battus ensemble contre les Ottomans et ont résisté chacun sur sa terre et souvent même ensemble contre la Sublime Porte. L’apostasie d’une majorité d’Albanais a été cruelle pour les Serbes car il n’y a rien de pire dans une guerre que de voir son frère d’armes abandonner le combat et rejoindre le camp de l’ennemi. Les Ottomans vont subtilement profiter de cette situation et régler leur problème serbe en faisant venir massivement les Albanais fraichement convertis sur les terres fertiles serbes. Ces Albanais seront encore plus zélés et plus cruels que les Ottomans car le converti veut prouver au nouveau maître que sa conversion est sincère. L’histoire des Serbes du Kosovo sous l’occupation ottomane se résumera ainsi à une succession de soulèvements, de répressions, d’exode et de remplacement par des Albanais fraichement convertis.

Il faut attendre les deux guerres balkaniques de 1912 et 1913 pour que les Serbes chassent enfin les Turcs de leur terre. Le Kosovo et la Métochie reviennent à la Serbie au sein du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes et les Serbes y retournent massivement. Pour  le malheur des Serbes la deuxième guerre mondiale est déclenchée et de nouveau la Serbie est occupée. L’Italie prend possession de l’Albanie et y annexe la Métochie puis l’Allemagne occupe Belgrade. Les Serbes, fidèles à leurs héros du Kosovo Polje, combattront les occupants avec deux résistances : une monarchiste et une  communiste. Comme sous les Ottomans les Albanais s’allieront avec le plus fort et commettront de nombreux crimes contre les Serbes. Au sortir de la guerre les communistes yougoslaves prennent le pouvoir grâce aux Britanniques et aux Américains qui ont préféré soutenir les partisans de Tito que les Tchetniks de Mihajlovic.
Tito avait toujours craint les Serbes et le théoricien de la Yougoslavie titiste, Edward Kardelj, dira que pour avoir une Yougoslavie forte il faut une Serbie faible. Tito découpe donc la Serbie et invente deux régions autonomes : la Voïvodine au nord et le Kosovo au sud afin d’amadouer les Albanais que Tito aurait bien voulu intégrer globalement dans sa Yougoslavie. Tout en réprimant l’église orthodoxe serbe et l’identité serbe Tito sera très généreux et bienveillant avec les Albanais musulmans, véritables nationalistes, pour lesquels il créera une université, une presse et à qui il accordera sa préférence. En 1981 des milliers d’Albanais manifestent et brûlent le patriarcat orthodoxe de Pec. Un des hauts responsables albanais du parti communiste yougoslave, Becir Hoti, dira : « Les nationalistes albanais ont un programme en deux points : d’abord établir ce qu’ils appellent une république albanaise ethniquement pure et ensuite fusionner avec l’Albanie pour former la Grande Albanie. » Tout au long de l’après guerre et jusque dans les années 1980 les medias yougoslaves tairont les événements mais pas la presse étrangère qui relatera le véritable martyre des Serbes du Kosovo. Le quotidien français Le Monde écrira de nombreux articles sur le supplice des Serbes. En 1982 le New York Times écrira que « l’exode des Serbes est le principal problème (…) au Kosovo » et le Frankfurter Allgemeine Zeitung en juillet 1986 évoque les « attaques, vols et viols contre les Serbes ». 

Tout au long des années 1990 l’écroulement du rideau de fer et l’éclatement de la Yougoslavie feront la une de l’actualité et le Kosovo sera un peu oublié. Enflammés par les succès des Bosniaques, des Croates, des Macédoniens et des Slovènes les Albanais du Kosovo tentent à leur tour de se séparer de la Yougoslavie qui ne rassemble plus que la Serbie et le Monténégro. Les tensions montent et en 1996 est créée l’UCK, l’armée de libération du Kosovo, dont le chef sera Hashim Thaçi. L’UCK est un mouvement que tous les services de renseignements internationaux qualifient de terroriste. Et pourtant c’est bien ce Hashim Thaçi que l’Union européenne et les Etats-Unis vont choisir pour « dialoguer » avec le régime yougoslave à Rambouillet en France en 1999. Nous savons tous aujourd’hui que les US et l’UE n’avaient nullement l’intention de négocier, ils voulaient la guerre. C’est même l’ancien secrétaire d’Etat et prix Nobel de la paix Henry Kissinger qui l’avouera : «Le texte de Rambouillet, qui exigeait de la Serbie la présence de troupes de l’Otan à travers toute la Yougoslavie, était un prétexte, une excuse pour commencer à bombarder. » 

Les Serbes qui ont formé la première ligne de résistance contre l’invasion ottomane durant cinq siècles et grâce à qui l’Europe évitera l’islamisation  vont maintenant être remerciés par une coalition d’armées européennes dirigés par un général américain, Wesley Clark,  au nom de la démocratie, de la liberté et contre un prétendu « génocide » commis par les Serbes contre les Albanais. Pendant 78 jours la Serbie sera donc bombardée et humiliée. Les cibles seront majoritairement civiles : des gares, des aéroports, des centrales thermiques, un hôpital, un train de voyageurs, des ponts et même le bâtiment de la Radio Télévision serbe où 16 journalistes périrent. Personne n’était « Charlie » à l’époque et on n’a pas lu beaucoup d’articles des médias dominants s’émouvoir de l’assassinat de leurs confrères serbes dont le seul crime était de penser différemment. Le haut commandement de l’Otan aurait dû être condamné par un tribunal pénal international pour ces véritables crimes de guerre mais au lieu de cela ils se sont installés au Kosovo et ont délogé l’armée yougoslave manu militari au détriment de la Charte de l’ONU. Jusqu’à 40 000 soldats de l’Otan ont été présents sur le petit territoire du Kosovo et l’armée américaine y a construit une de ses plus grandes bases militaires en dehors des Etats-Unis : le camp Bondsteel.


Camp US Bondsteel au Kosovo


Les medias dominants français et occidentaux en général n’ont pas parlé du drame pour la population civile serbe et on a pu se rendre compte que les manipulations n’étaient pas l’apanage des dictatures communistes et qu’à l’ouest on savait très bien faire aussi.

Dix-sept ans plus tard quelles ont été les conséquences concrètes de cette guerre de l’OTAN ? Regardons les faits.

Premièrement, il n’y a jamais eu de génocide au Kosovo. L’ambassadeur américain pour les crimes de guerre, David Scheffer, évoquait la disparition de 225 000 hommes âgés de 14 à 59 ans… Le procureur international du TPI ex Yougoslavie en a dénombré un peu plus de 2 000...  La réalité est au-dessus mais pas beaucoup plus et pas plus en tout cas que le nombre de morts en Irlande du Nord ou le nombre de Kurdes tués en Turquie depuis le soulèvement des années 1980. Parmi les morts retrouvés au Kosovo il y a des Serbes, des Ashkalis, des Goranis, des Roms, des Albanais et parmi ces Albanais de nombreux Albanais tués par d’autres Albanais car ils étaient accusés de collaborer avec les Serbes.

Il n’y a donc jamais eu de génocide d’Albanais mais il y a bien eu une purification ethnique de Serbes : 200 000 Serbes ont fui le Kosovo et la Métochie et ceux qui sont restés survivent dans des enclaves où ils sont régulièrement attaqués comme ces derrières semaines à Kline, à Djakovica, Pasijane ou Prizren. 150 églises orthodoxes, chrétiennes ont été détruites pendant que 400 mosquées se sont construites essentiellement avec de l’argent salafiste d’Arabie Saoudite.

Politiquement la situation du Kosovo demeure, 17 ans après les bombardements de l’Otan, un trou noir en plein milieu de l’Europe. La majorité des membres de l’Union européenne ainsi que les Etats-Unis, la Turquie et les régimes wahhabites du Golfe persique reconnaissent le Kosovo indépendant mais la majorité de la population mondiale ne le reconnaît pas. L’ONU ne reconnaît pas le Kosovo, pas plus que la Russie, l’Argentine, la Chine, l’Espagne ou le Vatican. La situation est un cauchemar pour les Serbes mais il l’est également pour de nombreux Albanais qui ne vivent pas dans les cercles du pouvoir et du crime organisé.

En 2015 plus de 100 000 Albanais ont fui le Kosovo. D’après Eurostat le Kosovo est la 3è provenance la plus importante de l’immigration illégale en Europe en 2015 juste après la Syrie et l’Afghanistan. Au Kosovo aujourd’hui, d’après The World Factbook de la CIA, un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté et 35% de la population est au chômage dans cette région où l’âge médian de la population est de 28 ans et où, d’après l’UNDP, le taux de chômage des 15-24 ans est de 60,2% ! Au Kosovo ceux qui ont la chance de travailler gagnent 360€ par mois. Malgré les milliards d’euros versés pour la création du Kosovo albanais, la région est devenue une des plus pauvres d’Europe où seuls prospèrent le crime organisé et les sociétés multinationales issues de la coalition de l’Otan.
Et c’est Hashim Thaçi qui vient justement d’être élu président du Kosovo en février 2016 et qui est qualifié en 2010, dans le rapport du Conseil de l’Europe sur le « Traitement inhumain de personnes et trafic illicite d’organes humains au Kosovo », de «plus dangereux des parrains de la pègre de l’UCK. »

Il faut dire la vérité : on nous a menti dans les années 1990 sur ce qui se passait réellement en Yougoslavie et au Kosovo. Aujourd’hui le Kosovo est toujours une base arrière du crime organisé et du terrorisme. C’est la région d’Europe qui fournit le plus de djihadistes par tête d’habitant à l’Etat islamique avec l’Albanie et aussi la Bosnie-Herzégovine, autre création des Atlantistes. Le 9 mai 2014, 50 Albanais armés se réclamant de l’UCK ont attaqué Kumanovo, la plus grande municipalité de Macédoine.

L’intervention de l’OTAN n’a rien réglé mais a déstabilisé la région pour poursuivre les fins géopolitiques de Washington. Les Atlantistes ont mis le couvercle sur une cocotte qui ne demande qu’à exploser et qui du reste va exploser. Des moyens impressionnants ont été mis en place pour soumettre le pouvoir de Belgrade et pour le faire rentrer de force dans le « camp du bien » aux côtés de Bruxelles et Washington. Comme ailleurs en Europe les élites Serbes tombent petit à petit dans le piège tendu par les Atlantistes créant des tensions vives au sein du peuple serbe lui-même. Peuples contre peuples, peuple contre élites, désespoir, injustice, pauvreté. Voici les résultats des guerres de l’Otan dans l’ex-Yougoslavie. La situation est très clairement tragique mais il nous reste une lueur d’espoir.
Malgré les tentatives d’occidentalisation forcée des Serbes, ils restent encore aujourd’hui très attachés à leur culture et leur foi. Tant que le peuple serbe continuera à transmettre les pesme et la gloire des héros du Kosovo Polje l’âme serbe survivra et résistera.  Un espoir et une mise en garde pour l’avenir.


mercredi 28 septembre 2016

L’ÉGLISE, ce n’est pas de la théorie, ce n’est pas de la philosophie, C'EST LA RÉALITÉ par le Métropolite ATHANASIOS de LIMASSOL

Sur le Blog La Lorgnette de Tsargrad
Encore un témoignage du Métropolite Athanasios de Limassol
tiré du livre «Le Cœur Ouvert de l’Église», publié en 2016 par les Éditions du Monastère de la Sainte Rencontre à Moscou traduit du russe. Le saint évêque partage l'immense trésor de l’expérience spirituelle qu’il a accumulée au cours des six décennies de sa vie, dans sa prière, au contact de ses frères et sœurs en Christ, et surtout au contact des saints de notre Église qu’il a eu la grâce de rencontrer





À propos de St PORPHYRIOS

"L’Église Orthodoxe guérit l’homme, elle agit sur lui et fait renaître les forces que Dieu lui a données, tous les dons qu’Il nous conféra lorsqu’il nous créa. L’Église fait vivre ces forces et ces dons, elle les fait vivre en Dieu.
Si nous n’avions pas les saints, chers amis, on prendrait tous ceux qui sont dans l’Église pour des insensés. Rendez-vous compte : obéir à l’Église qui enseignerait des choses sans aucune preuve. Nous serions des insensés et des idiots si nous suivions les enseignements de l’Évangile sans avoir la preuve que ce qu’il nous enseigne est vrai. Où sont ces preuves ? Bien sûr, il dit des choses bonnes et sages. Mais en quoi cette sagesse peut-elle servir à l’homme, s’il n’a pas la preuve qu’elle est vraie ? Seuls les saints prouvent et incarnent l’Évangile par leur vie, mes chers amis. Uniquement les saints."

Lire l'article intégral ICI



La longueur des OFFICES ORTHODOXES



"Les offices divins dans leur composition contiennent toute la plénitude de l'enseignement dogmatique de l'Eglise, et forment un ensemble qui mène au chemin du salut. Ils présentent une richesse spirituelle inestimable. Plus ils sont exécutés de façon complète et précise, plus en bénéficient ceux qui y participent. Ceux qui les accomplissent négligemment et qui les raccourcissent par paresse volent leur troupeau, en les privant de leur pain quotidien même, ils les dépossèdent d'un trésor des plus précieux. Le raccourcissement des offices qui vient par manque de force doit être fait à bon escient et réalisé avec circonspection afin de ne pas toucher à ce qui ne devrait pas être altéré."
Saint Jean de Changaï et de San Francisco


dimanche 25 septembre 2016

DIVINE LITURGIE au KENYA : ANAPHORE


L'Eglise orthodoxe du Kenya a toujours eu un évêque (à la fois) depuis sa création en 1946. Mais les choses ont changé. Aujourd'hui, il y a deux évêques : Le Métropolite HE Makarios et l'évêque adjoint HG Neofitos Kongai

jeudi 22 septembre 2016

La RUSSIE, ARCHE de NOÉ dans laquelle la civilisation chrétienne trouvera son salut




Interview de Père BASILE PASQUIET
sur le site

LA RUSSIE VUE PAR LES YEUX DE THOMAS

Mercredi 21 Septembre 2016

Il y a vingt-deux ans, ayant acheté un billet sans retour, le père Basile, moine du monastère gréco-catholique saint Jean-Baptiste de Jérusalem, est arrivé de France en Russie, trouvant en elle sa deuxième patrie et l'Orthodoxie. En décembre 2009, après presque 14 ans de service dans les églises d’Alatyr, il devient le supérieur du monastère de la Sainte Trinité à Tcheboksary. 

Père Basile, quelles sont pour vous les pires difficultés d’un pasteur dans la direction d’une communauté monastique ?
Je dirais que le pasteur doit être lui-même un croyant. Pas un religieux mais un croyant. La première image du pasteur est Abraham. C’est un chef de famille, il est responsable de dizaines d’hommes et du bétail, ce sont d’énormes caravanes qu’il faut conduire dans des régions dangereuses, des lieux inconnus, et dans le désert en plus. Et il était justement croyant. Il croyait dans la parole de Dieu. On lui avait dit d’aller et il allait. Et le pasteur doit être comme Abraham : ne pas avoir peur et conduire son peuple à Dieu. Le plus difficile et le plus important, c’est d’être soi-même ce flambeau. Même si tu n’as pas d’expérience, si tu es vraiment croyant… Le Seigneur est à tes côtés. Si on l’appelle, Il vient. Nous allons vers Lui, il vient à nous. Et si nous nous éloignons de Lui, ne le regardons pas… eh bien nous sommes libres. Tu ne veux pas aller dans la lumière, marche dans les ténèbres. Et s’il n’y a pas de lumière, s’il n’y a pas de phare devant nous, on peut se perdre et c’est dangereux. Un prêtre doit être pareil à un phare. J’ai grandi près de la mer. Il y avait des phares. Nous aimions, le soir, écouter la mer, qui est comme un être vivant. Et ces phares… Ils nous montrent où aller. Et le prêtre doit être pareil. Et même, chaque croyant doit être un phare, car nous sommes entourés de beaucoup d’incroyants, ou de gens qui en réalité ne savent rien. Eh bien, Pâques. Qu’est-ce que c’est pour nous, Pâques ? Les œufs, la bénédiction des koulitchs et c’est tout. Seulement des rituels. Et Noël, l’étoile et tous ses rituels. Ils sont peu nombreux à connaître l’essentiel de l’affaire. Il faut prendre un rameau de saule pour le dimanche des Rameaux et le garder toute l’année, mais quel en est le sens ? Garder un rameau, et se comporter comme un traître? Si l’on demande : sais-tu qui est le Christ, recevoir la réponse de Pierre : « Je ne connais pas cet homme… » Nous sommes en principe croyants, en principe baptisés, nous nous nommons croyants, et quand vient le moment de montrer que nous le sommes, nous refusons. Il y a beaucoup de situations dans la vie où il faut dire : je suis chrétien. On vous convie à une manifestation, par exemple, et au même moment, il y a l’office à l’église. Le croyant ira plutôt par faiblesse à la manifestation mondaine, autrement, on pourrait le punir. Il craint plus la punition humaine que celle de Dieu. En de tels moments, le chrétien doit se révolter et dire « non ». Il faut prendre exemple sur les apôtres et les premiers martyrs, qu’on obligeait aussi à s’incliner devant les idoles et le gouvernement, et ils disaient « non, nous avons un autre Dieu ». Et ils persuadaient leurs persécuteurs. Par exemple notre métropolite (Barnabé), combien de fois n’a-t-il pas convaincu ses persécuteurs par la fermeté de sa foi : « Non, je n’irai pas, j’irai à l’église ». Et on le respectait en voyant qu’il était croyant. Et si l’on nous menace et nous obéissons et allons où l’on nous le dit, alors cela veut dire qu’on nous a traités comme un troupeau, du bétail et non des êtres raisonnables. Parfois, par paresse ou tristesse, il nous est plus facile de trouver quelqu’un qui le fera à notre place. Par exemple, on commande une action de grâce. On commande et on va plus loin. Cela n’est pas bien. Je considère que si quelqu’un lit l’action de grâce lui-même, avec foi, c’est peut-être plus efficace que si le lit pour lui quelque prêtre. Ici, il faut le faire soi-même, soi-même… Etre croyant, prier, se repentir. Qu’est-ce que le repentir ? C’est le retour à une vie juste, à une juste façon de vivre, à une purification. Quand nous vivons dans la boue, notre âme est sale. Il faut se purifier, parfois il faut se donner beaucoup de mal. Si on reste longtemps sans laver le linge, il faut ensuite frotter plus fort. Il faut parfois utiliser les grands moyens, parfois il faut faire bouillir. Battre avec des battoirs, comme autrefois. Dans la vie spirituelle, c’est pareil: si on veut obtenir quelque chose, il faut se donner du mal. Le début du succès, c’est le désir. Mais s’il n’y a pas d’exigence, on ne peut pas se forcer.

On construit maintenant chez nous beaucoup d’églises, on restaure ce qui a été détruit à la période soviétique. A votre avis, est-ce un témoignage suffisant d’une renaissance de la tradition spirituelle ?
Oui, je considère que c’est une renaissance. Il y a un bon signe : ces trois dernières années, pour le 9 mai, a lieu le défilé du Régiment Immortel. C’est une si bonne idée ! Que Dieu sauve celui qui l’a eue ! Que de gens cela a-t-il émus ! Et pas seulement en Russie, mais cela a lieu même à Paris, et les Russes ne sont pas les seuls à y avoir participé. Je considère que de tels moments sont décisifs. Ils peuvent changer le destin d’un peuple. En voyant de telles choses en Russie, j’ai compris que nous étions sur la bonne voie, sur celle de la renaissance. Les gens le font de leur propre volonté, personne ne les paie. Ils commencent à s’informer sur leurs parents : où ils ont péri, où ils ont combattu. En France, on ne se souvient pas si bien du destin de nos ancêtres. Quand j’étais jeune, j’allais aussi à la flamme Immortelle du 8 mai. Il y a encore là bas le jour de commémoration des victimes de la première guerre mondiale, en septembre. Il y avait des marches, des parades, nous y allions, mais le caractère de toutes ces manifestations était plutôt triste, sans joie. Nous voyions des vétérans, mais la jeunesse et les enfants n’allaient pas leur offrir des fleurs. Ils ne leur disaient pas : « Merci, grand-père ! Tu nous a donné la vie et la liberté ! » Et en Russie, j’ai été choqué, au bon sens du terme, par ces fêtes de mai. Je ne pense pas que ce soient là les restes des obligations soviétiques. C’est une bonne tradition familiale. Je soutiens entièrement ce mouvement.

Vous avez plus ou moins dit qu’en France peu de gens allaient à l’église, que la majorité n’était catholique que de nom. Et chez nous ?

En France et dans les pays d’Europe, en général, les gouvernements occupent en partie une position antireligieuse anticatholique. Cela a commencé avec la révolution française et cela s’est poursuivi au XX° siècle, quand on a fermé à nouveau les monastères et les écoles religieuses. Les églises sont devenues la propriété de l’état. Et maintenant, c’est la même chose. Pourtant, l’Europe, comme la Russie, a été formée par les valeurs chrétiennes. Si l’on se souvient de l’histoire, ce sont justement les moines qui travaillaient dans les écoles religieuses, justement eux qui ont créé la culture. Et maintenant, ils renient tout cela et veulent le détruire… Mais en Russie, cela n’est pas comme ça. Elle m’apparaît comme l’arche de Noé dans laquelle la civilisation chrétienne sera sauvée. Mais dans l’ensemble, le catholicisme, c’est un accident de l’histoire de l’Eglise. Un accident, la voiture est sortie de la route et s’est écrasée. Mais une voiture doit rester sur la route, il faut l’y remettre. Je suis chrétien de naissance, baptisé au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. C’est vrai, j’appartenais à l’Eglise catholique, mais cette Eglise fut autrefois orthodoxe, avant le schisme. Je dirais que je suis maintenant revenu à mes racines. Ce n’est pas quelque chose de nouveau chez moi, ce retour aux sources. Je suis comme ces gens qui étudient qui étaient leurs ancêtres. Et oui, j’ai envie de vivre comme vivaient mes ancêtres. Et non seulement pour moi, je n’ai pas seulement reçu l’orthodoxie et terminé, j’ai envie que les autres aussi se mettent à retourner à leurs racines.

Peut-on parler d’une consolidation des positions orthodoxes en France ?
Oui, on construit maintenant, près de la tour Eiffel, une église orthodoxe, avec cinq coupoles dorées. Ce sera comme un phare que l’on pourra regarder. On répare des églises à Nice et à Paris, au sud et au nord. C’est le gouvernement russe qui le fait.

Votre première formation professionnelle est liée à l’agriculture. Ces connaissances vous ont-elles servi ici, en Russie ?

Eh bien un peu, quand je vivais au village. En France, autrefois, j’ai travaillé parfois quatorze heures d’affilée sur un tracteur au moment des moissons. En Israël aussi… Et ici, il m’est arrivé un cas intéressant dans le district de Nikoulino Poretski. La maison où nous vivions se trouvait non loin de l’église et de la poste et à côté, près de la route, se trouvait la maison de la mère Anna qui avait trois chèvres blanches. Je vois qu’elles ont du mal à marcher : les sabots longs, le poil terne. Visiblement, elles mangent mal, elles sortent sans joie. Je demande : « Mère Anna, as-tu des ciseaux ou un sécateur ? Permets-moi de t’aider. » Elle a accepté, bien qu’elle eût des doutes au début, comment sais-tu ce qu’il faut faire. J’ai coupé les sabots de toutes les chèvres et elles ont commencé à danser de joie. La mère Anna a vu cela et m’a appelé un thaumaturge. Eh bien oui, un miracle, c’est quand il y a de l’étonnement et de la joie. Ensuite, la nouvelle s’est répandue dans le village et je suis devenu « thaumaturge ».

J’ai appris dernièrement que notre fameux monastère de Valaam s’était lancé dans la fabrication de fromages. N’avez-vous pas pensé à mettre en œuvre votre expérience de fromager ? Peut-être pas pour que le monastère en produise, mais en coopération avec quelqu’un…

Je m’occupais de cela en Israël, oui. J’ai même formé quelqu’un qui en fait depuis vingt ans. Mais ici, cela ne s’est pas trouvé. Ici, il faut s’occuper d’autre chose. Pas faire de fromage mais restaurer la foi. Maintenant, ce n’est pas au centre de mes projets mais peut-être, qui sait…

Père Basile, qu’est-ce qui vous console, dans la vie ? qu’est-ce qui vous procure de la joie ?

Quand les gens viennent à Dieu. Quand quelqu’un change sa vie pécheresse. Quand on amène les enfants au baptême. On sait alors en effet, que l’enfant ne sera pas abandonné, que les parents transmettront leur foi. Quand le bien triomphe. Voici, dans notre monastère, dans le bâtiment du séminaire orthodoxe épiscopal, nous avons l’école du dimanche « le flambeau ». Les enfants y sont gentils, et chaque année il en vient davantage. Et pas seulement des enfants, mais des adultes. Je surveille cela et vois qu’il y a là de bons éducateurs. Nous sommes en relation et échangeons des conseils. Il faut aussi éduquer les enfants, leur rappeler pourquoi ils sont venus au monde. J’explique comment on m’a élevé : dans la sévérité et le bien. Parce que si on n’est pas sévère, on ne souhaite pas le bien. Comme on dit dans la Bible, celui qui aime le plus ses enfants est celui qui les châtie le plus. Mais la punition doit précisément corriger, il faut expliquer la nature du danger. Mais pas seulement dire que ce n’est pas bien, mais aussi punir. Peut-être symboliquement mais il le faut.

Vous considérez comme votre parrain le père Tikhon Chevkounov, connu entre autres pour son livre « le père Raphaël et autres saints de tous les jours » (éd. des Syrtes). N’avez-vous pas pensé à écrire sur votre expérience spirituelle ?

Eh bien, je ne sais pas écrire, et en outre, je considère que pour moi, c’est trop tôt. Je viens juste de commencer à vivre, quand ma barbe s’est mise à blanchir un peu. Avant, c’était l’enfance, la préparation. Pour l’instant, nous en sommes encore au labour.

Vous ressentez-vous comme un pont original entre deux cultures ?

Eh bien maintenant, j’ai poussé des racines dans la terre tchouvache. Ici, la terre est bonne, les racines poussent vite. Je ne suis pas retourné sur ma terre natale depuis déjà cinq ans et à voir ce qui se passe en France, je comprends que je suis parti à temps. Je n’aurais probablement pas supporté et serais devenu fou. Et je ne veux pas y retourner. Ma vie est ici. Je sais qui regarder et à qui m’égaler. Voici notre monseigneur… A chaque office il dit une homélie. Elles sont simples, mais elles vont directement au cœur. Parfois elles sont sévères parce qu’il nous réprimande, il réprimande les prêtres, mais cela nous pousse à faire quelque chose…Il est particulièrement nécessaire aux jeunes générations, parce qu’il a vécu une très longue vie et on voit qu’il est croyant, qu’il y a en lui une foi vivante. Je considère que tout homme doit être comme monseigneur, alors le destin du monde changera pour le mieux.
Interview par Svetlana Fokina
Traduction Laurence Guillon de la SOURCE

mardi 20 septembre 2016

Un témoignage exceptionnel sur Saint Païssios par Beatrice Kailatzi, sa camarade de classe…


Madame Beatrice Kailatzi offre à l'équipe de Social East (Kinoniki Anatoli) un témoignage exceptionnel sur sa vie à côté du Saint de l'Église orthodoxe grecque Païssios du Mont Athos. L'enregistrement avait eu lieu avant la canonisation de Saint Paissions.  

dimanche 18 septembre 2016

La réponse du régime de Kiev à la procession pan-ukrainienne pour la paix


La réponse du régime de Kiev à la Procession dont j’ai relaté la progression miraculeuse à travers le territoire ukrainien, traduisant toutes les informations que je pouvais trouver sur elle, puisqu’on n’en parlait nulle part officiellement. https://www.facebook.com/notes/laurence-guillon/le-bien-en-marche/10153884730443867 (Laurence Guillon)




Les faits et événements actuels témoignent de façon convaincante que dans l’article http://news-front.info/2016/09/15/p... des « Vesti Oukraïni », le plan de Porochenko pour remplacer le métropolite Onuphre par le scandaleux partisan de la junte anti orthodoxe Drabinko et la « réunion » illégale de l’Eglise Orthodoxe d’Ukraine canonique avec l’église schismatique du « patriarcat de Kiev » sous l’égide de Constantinople est une réalité. 

Quels sont ces événements et ces faits ? 

1. La déclaration de l’archevêque du Patriarcat de Constantinople Job selon laquelle le patriarcat de Constantinople ne reconnaît absolument pas la grande réunion canonique des métropoles de Kiev et de Petite-Russie au patriarcat de Moscou, considère la Petite-Russie comme son territoire canonique et a l’intention de donner « l’autocéphalie à l’Eglise Ukrainienne sur le modèle de ce qu’il a fait quand il a effectué un raid sur les épiscopats polonais de l’Eglise Russe dans la Russie de Kholmsk. Ce raid, tout comme le soutien du Phanar au schisme de « l’eglise renouvelée » en URSS, le patriarche Tikhon ne l’avait pas reconnu et en avait triomphé, c’est pourquoi les tentatives actuelles du patriarcat de Constantinople pour légaliser les schismatiques ukrainiens sont vouées à l’échec. 

2. Des adeptes du «patriarcat de Kiev », avec Kravtchouk et Iouchenko, sont allés voir le patriarche de Constantinople Bartholomée. De toute évidence, ils se sont mis d’accord pour déposer le chef du schisme, Philarète Denissenko, dont l’implication dans le recrutement de terroristes pour Basaïev et l’assassinat de concurrents gêne les tentatives de « réunir » les schismatiques et l’Eglise canonique. Si Philarète ne veut pas s’en aller, on « l’aidera » et on attribuera cela aux « manœuvres de Moscou ». 

3. Mais le principal obstacle à la « réunion » de l’Eglise et des schismatiques, c’est le représentant de l’Eglise Ukrainienne canonique, qui fait autorité par sa sainte vie, le métropolite Onuphre. Dans le but de l’éloigner de son poste de métropolite de Kiev et de le remplacer par lui-même, Drabinko, s’appuyant sur des dénonciations, fabrique une affaire criminelle contre toute la hiérarchie de l’Eglise Ukrainienne canonique, selon laquelle Drabinko aurait été arrêté sous Ianoukovitch dans le but de destituer le métropolite d’alors, Vladimir. En réalité, Drabinko avait été arrêté pour l’enlèvement d’une moniale du monastère de la Protection dans un but commercial. Drabinko est un criminel, et pour la fabrication d’une affaire judiciaire contre le très saint métropolite Onuphre, il mérite l’anathème, comme Philarète. Le plus intéressant, c’est que du vivant du métropolite Vladimir, c’est justement Drabinko qui le gardait, écrivant des rapports selon lesquels  d’après son « état de santé », il aurait dû être démis de son poste à la tête de l’Eglise et remplacé par le locus tenens de la métropole de Kiev Drabinko, bien sûr… C’est là la vérité. 

Mais la fausse accusation contre le métropolite Onuphre se « confectionne ». Le très saint évêque est actuellement interrogé en tant que témoin, mais le mettre au rang des accusés ne pose pas de problèmes au régime de Porochenko, et cela est approuvé par le secrétariat d’état des USA, comme il avait approuvé la longue arrestation du chef de l’Eglise canonique de Macédoine, l’archevêque Jovan d’Ohrid qui avait essayé de confondre la fausse église schismatique d’état de son pays. Ainsi, le plan de Porochenko est clair et il est prêt à tout pour anéantir l’Eglise Orthodoxe, la soi-disant « Eglise locale ukrainienne » ne sera pas orthodoxe. L’examen des sources de l’idée d’une église de Russie occidentale ou ukrainienne indépendante de Moscou demande d’être traité à part. 

L’idée d’une métropole de Russie occidentale séparée fut avancée au XV° siècle par le métropolite de Moscou renégat Isidore, chassé de Russie et élevé au Vatican à la dignité de cardinal. Au XVII° siècle, dans les cercles catholiques, s’élabore une nouvelle idée, destinée à ne pas permettre la consolidation du peuple russe et l’influence de l’Eglise Orthodoxe Russe, ce qui pouvait être fatal à l’Union de Brest et à la Retch Pospolitaïa qui craquait aux coutures. Les uniates eux-mêmes reconnaissent que le projet de créer un « patriarcat de Kiev » fut conçu au Vatican. Il s’agit précisément d’un patriarcat catholique de rite oriental (Rome avait créé ses « patriarcats » uniates en face des chaires patriarcales orthodoxes d’Antioche, de Jérusalem et autres). En 1996 au symposium des « 400 ans de l’Union de Brest, une estimation critique », qui eut lieu à Nijmegen en Hollande, le docteur Francis Thompson (université d’Antwerpen, Belgique) confirma que le métropolite uniate V. Routski avait envoyé à Rome, en 1624, le plan de la création d’un patriarcat de Kiev uniate. Selon ce plan, « après l’élection d’un patriarche, celui-ci prêterait serments avec ses évêques au Saint Siège, et les croyants s’adapteraient peu à peu à la nouvelel situation. Ce schéma, que de manière en grande partie justifiée on qualifia « d’escroquerie pieuse », fut envoyé à Rome par Routski en 1624 ». (les 400 ans de l’Union de Brest, une estimation critique. M. editions bibliques de l’institut Bogolovski 1998). Tout cela reste plus actuel que jamais, d’où proviennent les projets « d’Eglise locale UIkrainienne », « d’autocéphalie ukrainienne » de «patriarcat de Kiev » « canonique » ou « non canonique » etc. doit être définitivement clair pour tout le monde. Un écrit du métropolite uniate André Cheptitski, publié plus bas, est un document unique qui décrit en détail qui se tient derrière le projet d’autocéphalie ukrainienne. En 1912, à la veille de la première guerre mondiale, Cheptitski avait composé une note au contenu suivant pour l’empereur d’Autriche :

 « Dès que l’armée autrichienne victorieuse entrera sur le territoire de l’Ukraine russe, il nous faudra résoudre un triple problème, l’organisation militaire, juridique et ecclésiale du coin… pour que ces régions puissent être complètement séparées de la Russie… L’organisation ecclésiale : Cette organisation doit poursuivre le même but : on peut complètement séparer l’église ukrainienne de l’église russe. Sans toucher le dogme… il faudrait édicter une série de décrets ecclésiastiques (par exemple, l’église ukrainienne est soustraite au Synode de Saint-Pétersbourg, il est défendu de prier pour le tsar, il convient de prier pour Sa Majesté (l’empereur d’Autriche) les saints correspondants (de la Grande Russie) seront rayés du calendrier… Tous ces décrets pourraient, au nom du « métropolite de Galicie et de toute l’Ukraine » établir tout ce qui correspondrait et serait en accord avec les bases de l’église orientale, les traditions de la métropolie et serait approuvé par l’administration militaire. En tant que métropolite je pourrais faire en sorte qu’en accord avec les décrets du droit ecclésial oriental et les traditions de mes prédécesseurs, j’ai le droit, approuvé par Rome, de réaliser mon pouvoir épiscopal dans tous ces domaines… Une partie importante des évêques, natifs de Grande Russie, ainsi que ceux qui n’accepteraient pas ces mesures, pourraient être éliminés et remplacés par d’autres qui partageraient les convictions ukrainiennes et autrichiennes. Rome approuverait en conséquence ces mesures et ces nominations. Les approuveront aussi les patriarches orientaux payés par le gouvernement… De cette manière, l’union de l’église ukrainienne serait conservée ou créée, et sa séparation de l’église russe serait solidement et fondamentalement établie. Les bases canoniques d’une telle façon d’agir sont recevables du point de vue catholique, et du point de vue de l’église orientale, légales, logiques et ne nécessitant pas d’explications. Je pourrais produire la reconnaissance de tout ceci à Rome, ou plus exactement, j’ai déjà préparé cela d’une façon significative. »

 Il découle de ce qui vient d’être dit que des millions de chrétiens orthodoxes de Novorussie, de Petite Russie et Russie subcarpathique se soulèveront pour l’Eglise Orthodoxe, pour le saint métropolite Onuphre interrogé et sous la menace d’une arrestation effective, sera mise en œuvre la norme d’une Conception Sociale de l’Eglise Orthodoxe Russe dont l’Eglise Orthodoxe Ukrainienne est une partie consubstantielle et inséparable, sur la méfiance et l’insoumission civile pacifique des orthodoxes à l’égard des autorités qui attentent à l’Eglise. Le département synodal d’information et d’éducation de l’Eglise Orthodoxe Ukrainienne s’est exprimé à propos de l’accusation fabriquée par le régime de Porochenko et son laquais, le métropolite Drabinko, au sujet de la soi-disant destitution du défunt métropolite Vladimir. Mais le métropolite Drabinko, traître à son Eglise-Mère est tombé dans la fosse qu’il creuse maintenant pour la hiérarchie de l’Eglise Orthodoxe Ukrainienne qui ne veut pas trahir avec lui l’Eglise, - la décision de choisir un locus tenens pour la chaire de métropolite de Kiev, en conséquence de la grave maladie du métropolite Vladimir, a été prise à la suite de son propre rapport, quand il voulait devenir lui-même ce locus tenens, mais fut à la suite de sa tentative de mainmise sur le pouvoir, exclus de la composition du Synode de l’Eglise Orthodoxe Ukrainienne ; le Synode n’avait pas alors voulu instituer de poste de locum tenens, la réunion était alors dirrigée par le métropolite d’Odessa Agathangel, détesté de Drabinko. 
Porochenko, constate que rien n’est fait pour élucider les meurtres des prêtres de l’Eglise Orthodoxe Ukrainienne du Patriarcat de Moscou comme le père Romane Nikolaev, recteur de l’église de sainte Tatiana à Kiev, assassiné pour avoir publié un livre d’Oles Bouzina sur Facebook. On comprend pourquoi : c’est la junte qui est derrière les assassinats des pasteurs tués pour la sainte Russie et la foi orthodoxe. 
L’interrogatoire du métropolite Onuphre est le début d’une nouvelle étape des persécutions contre l’Eglise et la Petite Russie.

ARRESTATION POSSIBLE DU TRES SAINT METROPOLITE DE KIEV ET DE TOUTE L’UKRAINE, MONSEIGNEUR ONUPHRE ?
Mais c’est aussi le début de la fin du régime de Porochenko et du projet même d’une Ukraine conçue comme une Antirussie – des millions de citoyens de la Petite Russie, de la Novorussie et de la Russie subcarpathique ne supporteront pas l’interrogatoire d’un homme de sainte vie, qui jouit d’une autorité énorme parmi les orthodoxes. Les orthodoxes ont prouvé qu’ils ne capituleraient pas devant le mal par leur participation massive à la Procession qui a rassemblé 200 000 personnes le 28 juillet, le jour de la fête du saint prince Vladimir. Selon la conception Sociale de l’Eglise Russe Orthodoxe, et l’Eglise Orthodoxe Ukrainienne en est une part inaliénable, l’Eglise est en droit de refuser sa confiance au gouvernement et à appeler les croyants à une résistance pacifique, si les actes du gouvernement choquent la conscience des croyants. Kirill Frolov http://news-front.info/2016/09/15/vozmozhnyj-arest-blazhennejshego-mitropolita-kievskogo-i-vsej-ukrainy-eto-realnost-kirill-frolov/               (traduction Laurence Guillon)