Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

vendredi 22 octobre 2021

LA BOÎTE DE PANDORE A BEL ET BIEN ÉTÉ OUVERTE, Père Jean Boboc, de bienheureuse mémoire, nous en avait bien averti…

Est-ce toujours de la Science-Fiction ?


« Mon père, un ancien homme de la Marine, était ingénieur et l'une des choses que papa aimait faire était de construire des trucs comme bricoler. J'aime toujours bricoler, j'aime travailler avec des outils. Mon père était un gars vraiment brillant. Une des choses qu'il faisait quand j'étais enfant quand il rentrait à la maison tous les mois était de m’apporter alors un nouvel outil et il m’apprenait comment l’utiliser. J’étais donc assez petit, j’étais un jeune enfant. Je suis devenu assez adroit ou du moins je pensais que j'étais adroit pour utiliser tous ces outils, avec toute l’impulsivité et le zèle de la jeunesse obtenant un nouvel outil, avec une connaissance partielle. Je me souviens qu'un jour mon père est rentré à la maison et il m'a dit « Jim voici un nouvel outil », je l'ai pris et j'ai dit « Merci papa » et j'allais partir en courant. Mon père a mis sa main sur mon épaule et il m’a dit « Ralentis, mesure deux fois, coupe une fois… parfois tu ne peux pas revenir en arrière ». »

James Giordano


James Giordano, PhD, MPhil, est chef du programme d'études en neuroéthique, chercheur en résidence, dirige le sous-programme en éthique médicale militaire et codirecteur du programme O'Neill-Pellegrino en sciences du cerveau et droit de la santé mondiale et politique au Centre Pellegrino de bioéthique clinique; et est professeur dans les départements de neurologie et de biochimie du Georgetown University Medical Center, Washington, DC, États-Unis. Il est également professeur invité émérite de sciences du cerveau, de promotion de la santé et d'éthique à l'Université des sciences appliquées de Coburg, Coburg, Allemagne, et était auparavant professeur invité de neurosciences et de neuroéthique de la Fondation JW Fulbright en 2011-2012 à l'Université Ludwig-Maximilians, Munich, Allemagne.


Le professeur Giordano est actuellement président du programme de neuroéthique du projet IEEE Brain et membre nommé du groupe consultatif sur les questions neuroéthiques, juridiques et sociales (NELSI) de la Defense Advanced Research Projects’ Agency (DARPA). Il a précédemment été chercheur et chef de projet du sous-projet du projet européen sur le cerveau humain sur la science du cerveau à double usage; membre nommé du Conseil consultatif du secrétaire du Département de la santé et des services sociaux des États-Unis sur la protection de la recherche humaine (SACHRP); et en tant que Senior Science Advisory Fellow de la Strategic Multilayer Assessment Branch de l'état-major interarmées du Pentagone.


 Auteur de plus de 290 publications en neurosciences et neuroéthique, de 7 livres et de 15 livres blancs gouvernementaux sur la neurotechnologie, l'éthique et la biosécurité, il est rédacteur en chef de la revue internationale Philosophy, Ethics and Humanities in Medicine ; Rédacteur associé du Cambridge Quarterly of Health Care Ethics; et éditeur collaborateur de Frontiers in Human Neuroscience.


Ses recherches en cours portent sur les bases neurobiologiques des troubles du spectre neuropsychiatrique; et les problèmes neuroéthiques découlant du développement, de l'utilisation et du mauvais usage des techniques neuroscientifiques et des neurotechnologies dans la médecine, la vie publique, la santé mondiale et les applications militaires.


 En reconnaissance de son travail, il a été élu membre de l'Académie européenne des sciences et des arts ; nommé Overseas Fellow de la Royal Society of Medicine (Royaume-Uni); a reçu le prix Outstanding Alumnus de la City University of New York ; Médaille d'or de l'Université de Coburg pour réalisations distinguées et a reçu le prix allemand Klaus Reichert en médecine et en philosophie.

LA BOÎTE DE PANDORE A BEL ET BIEN ÉTÉ OUVERTE, Père Jean Boboc, de bienheureuse mémoire, nous en avait bien averti…

Est-ce toujours de la Science-Fiction ?


« Mon père, un ancien homme de la Marine, était ingénieur et l'une des choses que papa aimait faire était de construire des trucs comme bricoler. J'aime toujours bricoler, j'aime travailler avec des outils. Mon père était un gars vraiment brillant. Une des choses qu'il faisait quand j'étais enfant quand il rentrait à la maison tous les mois était de m’apporter alors un nouvel outil et il m’apprenait comment l’utiliser. J’étais donc assez petit, j’étais un jeune enfant. Je suis devenu assez adroit ou du moins je pensais que j'étais adroit pour utiliser tous ces outils, avec toute l’impulsivité et le zèle de la jeunesse obtenant un nouvel outil, avec une connaissance partielle. Je me souviens qu'un jour mon père est rentré à la maison et il m'a dit « Jim voici un nouvel outil », je l'ai pris et j'ai dit « Merci papa » et j'allais partir en courant. Mon père a mis sa main sur mon épaule et il m’a dit « Ralentis, mesure deux fois, coupe une fois… parfois tu ne peux pas revenir en arrière ». »

James Giordano


James Giordano, PhD, MPhil, est chef du programme d'études en neuroéthique, chercheur en résidence, dirige le sous-programme en éthique médicale militaire et codirecteur du programme O'Neill-Pellegrino en sciences du cerveau et droit de la santé mondiale et politique au Centre Pellegrino de bioéthique clinique; et est professeur dans les départements de neurologie et de biochimie du Georgetown University Medical Center, Washington, DC, États-Unis. Il est également professeur invité émérite de sciences du cerveau, de promotion de la santé et d'éthique à l'Université des sciences appliquées de Coburg, Coburg, Allemagne, et était auparavant professeur invité de neurosciences et de neuroéthique de la Fondation JW Fulbright en 2011-2012 à l'Université Ludwig-Maximilians, Munich, Allemagne.


Le professeur Giordano est actuellement président du programme de neuroéthique du projet IEEE Brain et membre nommé du groupe consultatif sur les questions neuroéthiques, juridiques et sociales (NELSI) de la Defense Advanced Research Projects’ Agency (DARPA). Il a précédemment été chercheur et chef de projet du sous-projet du projet européen sur le cerveau humain sur la science du cerveau à double usage; membre nommé du Conseil consultatif du secrétaire du Département de la santé et des services sociaux des États-Unis sur la protection de la recherche humaine (SACHRP); et en tant que Senior Science Advisory Fellow de la Strategic Multilayer Assessment Branch de l'état-major interarmées du Pentagone.


 Auteur de plus de 290 publications en neurosciences et neuroéthique, de 7 livres et de 15 livres blancs gouvernementaux sur la neurotechnologie, l'éthique et la biosécurité, il est rédacteur en chef de la revue internationale Philosophy, Ethics and Humanities in Medicine ; Rédacteur associé du Cambridge Quarterly of Health Care Ethics; et éditeur collaborateur de Frontiers in Human Neuroscience.


Ses recherches en cours portent sur les bases neurobiologiques des troubles du spectre neuropsychiatrique; et les problèmes neuroéthiques découlant du développement, de l'utilisation et du mauvais usage des techniques neuroscientifiques et des neurotechnologies dans la médecine, la vie publique, la santé mondiale et les applications militaires.


 En reconnaissance de son travail, il a été élu membre de l'Académie européenne des sciences et des arts ; nommé Overseas Fellow de la Royal Society of Medicine (Royaume-Uni); a reçu le prix Outstanding Alumnus de la City University of New York ; Médaille d'or de l'Université de Coburg pour réalisations distinguées et a reçu le prix allemand Klaus Reichert en médecine et en philosophie.

mercredi 20 octobre 2021

L'ERREUR DE L'OBÉISSANCE AVEUGLE AUX ÉVÊQUES selon les saints de l'Église orthodoxe par Nektarios Dapergolas, docteur en histoire


De l'apôtre Paul aux Pères Cappadociens, et de saint Athanase à St Photios le Grand, lorsque tous les Pères de notre Sainte Église parlent d'une obéissance inappropriée, ils exhortent les fidèles à défier et à désobéir à ces « bergers ecclésiastiques » dont les enseignements sont erronés et hérétiques. Cette problématique est tout à fait d’actualité car nous vivons une époque particulièrement dangereuse, une époque de grande confusion dogmatique et spirituelle, une époque où certains hiérarques d'églises obligent de plus en plus les fidèles à obéir à leurs demandes qui s'écartent des enseignements de notre Sainte Église en adoptant diverses aberrations profanes et innovations blasphématoires (et j'inclus ici tout ce que nous avons enduré ces derniers mois, les fermetures et stérilisations arbitraires de l'église, le culte avec des masques, l'interdiction de vénérer les Saintes Icônes, le pain d'église emballé et la peur accrue de la maladie et de la mort, même au Saint Calice). À partir de ce moment, nous témoignerons de saints plus récents et modernes, qui exhortent les fidèles à désobéir à l'hérésie et aux évêques égarés lorsqu'il y a de bonnes raisons de le faire.

 

Commençons par Saint Nicodème l'Hagiorite, qui était parfaitement aligné avec les écrits de saint Jean Chrysostome il y a plusieurs siècles lorsqu'il écrivait : 

« Si votre ancien se trompe dans les affaires de l'État et de ses institutions, ne cherchez pas la contradiction. Si, cependant, il a tort en matière de Foi, quittez-le et abandonnez-le, qu'il soit un homme ou même un ange du ciel.»

 

Rappelons également l'impressionnante clairvoyance du célèbre évêque russe de Shanghai et de San Francisco, Saint Jean Maximovitch (1897 – 1966). La prévoyance du Saint est une exhortation explicite contre l'obéissance aveugle et tout type de fantasmes délirants. Selon ses paroles mêmes :

 

    « Dans les derniers jours, le mal et l'hérésie se seront tellement répandus que les fidèles ne pourront pas trouver un prêtre ou un berger pour les protéger de l'illusion et les guider vers le salut. À ce moment-là, les fidèles ne seront pas guidés en toute sécurité par les hommes ; mais leur guide sera les écrits des Saints Pères. Surtout en ce moment, chaque croyant sera responsable de toute la plénitude de l'Église. Frères, il est temps pour nous tous d'assumer notre responsabilité envers Dieu et envers l'histoire. Ne tolérez plus aucune sottise ou égarement de la part des prêtres ou des archiprêtres. Ne fermez pas les yeux car vous serez co-responsable. Les saints vous préviennent. »

 

Une autre grande figure ecclésiastique contemporaine qui nous met en garde est le défunt métropolite (et fervent défenseur de l’Orthodoxie) Mgr Augustin Kantiotis*. Cet homme était profondément respecté par les grands saints des temps modernes, tels que Saint Georges Karslidis, qui l'appelait « le confesseur du Christ », et Saint Païssios, qui parmi d'autres éloges, l'appelait même « le nouveau Chrysostome de l'Église» Écoutez donc ce que ce grand hiérarque moderne avait à dire concernant les écrits sacrés au sujet de l'obéissance :

 

« L'évêque doit obéir à l'Évangile. C'est pourquoi, lorsque l'évêque est ordonné, il est ordonné sous l'Évangile. Comme le disent les Pères, cela signifie que le peuple obéira à l'Évêque à une condition – que l’évêque obéisse à l'Évangile. Mais quand l'évêque n'obéit pas à l'Évangile et n’agit pas selon les Saints Canons, alors le clergé et le peuple ne sont pas obligés d'obéir à l'évêque. En cas de dilemme à cause d'une contradiction entre l'Évangile et l'enseignement de l'évêque, « nous devons obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes ! » (Actes 5 :29) Et alors les ecclésiastiques et les moines héroïques, même les laïcs ordinaires – dans  les cas où les évêques se taisent et les chaires sont silencieuses -alors   chaque ecclésiastique et chaque laïc a le droit et le devoir de dire les choses que les évêques n'osent pas dire soit par lâcheté, soit par esprit mondain, soit par interprétation erronée. Chaque fois que les chaires ont été silencieuses, des moines et des personnes simples et humbles, hommes et femmes, ont soutenu l'Orthodoxie. N'oublions pas que la Roumanie a été libérée de Ceausescu avec l'aide d'un clerc obscur qui a allumé la mèche de la liberté et détruit la dictature et le régime tyrannique de Ceausescu. Par conséquent, chaque ecclésiastique n'est pas esclave de son hiérarque, et n'est obligé d'obéir à son évêque que lorsque cet évêque est un combattant dans le bon et saint combat de la foi. »

 

 

Comme mentionné précédemment, saint Païssios  nous a également conseillé ce qu'il faut faire lorsque notre foi est menacée et persécutée ou que le Divin est blasphémé ; car si nous ne parlons pas, nous en portons aussi la responsabilité. Saint Païssios  a dit :

 

    « En ces temps difficiles, chacun de nous doit faire tout ce qui est humainement possible, et ce qui n'est pas humainement possible doit être laissé à Dieu. De cette façon, notre conscience sera en paix, sachant que nous avons fait tout ce que nous pouvions faire. Si nous ne réagissons pas, nos ancêtres sortiront des tombes. Ils ont tant souffert pour notre patrie, mais que faisons-nous pour notre pays ? Il est inacceptable que la Grèce et l'Orthodoxie, avec ses traditions, ses Saints et ses héros, soient combattus et persécutés par les Grecs eux-mêmes alors que nous ne parlons même pas ! C'est terrible! J'ai demandé à quelqu'un : « Pourquoi ne parles-tu pas ? Comment untel et untel peut-il faire cela ? » Il a répondu : « Que puis-je dire ? Il est complètement corrompu. » Eh bien, s'il est corrompu, pourquoi personne ne dit rien ? Il devrait être tenu pour responsable ! Non, ils le laissent tranquille. Dites simplement : « Je ne suis pas d’accord avec ça. Fais les choses honorablement. Veux-tu ne servir que toi-même et ruiner tout le reste ? » Si les chrétiens ne réagissent pas ou ne confessent pas leur foi, les coupables feront des choses pires ; mais si nous réagissons, les auteurs s'arrêteront pour réfléchir. Malheureusement, les chrétiens d'aujourd'hui ne sont pas des combattants. Les premiers chrétiens étaient forts ; ils ont changé le monde. À l'époque byzantine, lorsqu'une icône était retirée d'une église, les gens réagissaient. Le Christ a été crucifié pour que nous puissions ressusciter, et nous sommes indifférents ! Si l'Église ne parle pas par crainte de fâcher l'État, si les Archevêques ou Métropolites ne parlent pas pour bien s'entendre avec tout le monde parce qu'ils ont besoin de leur aide pour leurs institutions, si les moines athonites ne parlent pas de crainte que leurs allocations soient pas coupées, alors qui parlera ? »

 

Jusqu'ici, nous avons discuté de la folie de l'obéissance inconditionnelle ; mais il y a aussi un autre sophisme qui circule – ce  serait un sacrilège de critiquer les erreurs et les mensonges du clergé – c’est quelque chose que les Pères de la Sainte Église rejettent également. Terminons par quelques mots sur une autre idée irrationnelle – la critique des œcuménistes envers ceux qui s'y opposent, selon laquelle ceux qui résistent à l'œcuménisme créent un schisme dans l'Église. Quelqu'un peut-il sérieusement oser affirmer qu'un schisme (même si nous y arrivons finalement) est causé par ceux qui adhèrent strictement à la Tradition Orthodoxe et aux Saints Canons, et non par ceux qui accompagnent et prient ensemble avec les Cardinaux, les Protestants , les imams, les gourous, etc. ou encore ceux qui célèbrent la Divine Liturgie avec des personnes excommuniées ou des  schismatiques ; ou qui cèdent aux hérésies et embrassent toutes sortes de mensonges non orthodoxes et de blasphèmes novateurs ? Cela importe peu que de tels individus égarés constituent la majorité des évêques. Qui a dit que la vérité et la grâce divine devaient exister selon la majorité ? Les faux synodes de l'histoire ecclésiastique ne sont-ils pas bien connus, ou ce que la majorité pensait à cette époque ? Ou est-ce que personne n'a remarqué que nous vivons une fin des temps sans précédent, pour laquelle il a été écrit que même les élus peuvent être trompés ? (Matthieu 24:24) Pour le dire simplement, qui est responsable d'un bouleversement dû à des événements choquants ou sans précédent ? Est-ce celui qui s'oppose au scandale, ou celui qui crée et insiste sur le scandale ? Critiquer ceux qui s'opposent à l'œcuménisme comme étant des schismatiques, est la « logique » la plus absurde car elle ne peut résister à aucune critique raisonnable.

 


 

 Une semblable « logique » absurde est le récent conseil, largement connu, attribué à un métropolite chypriote selon lequel il vaut mieux tomber dans l'hérésie avec l'église que d'être juste en dehors de celle-ci. Soyons clairs, l'Église, qui est le Corps du Christ, ne peut pas se tromper. Les erreurs et les hérésies sont commises par des personnes qui se retrouvent alors seules, en dehors de l'église, même s'il s'agit de patriarches, d'évêques ou de la grande majorité du clergé. Le problème ici – et cela vaut la peine de le répéter – n'est pas quantitatif. Le problème est la vérité spirituelle, qui peut parfois être exprimée par des personnes comptées sur les doigts d'une main. Rappelons que pendant des décennies au cours de l'histoire de l'Église, presque tous les évêques de l'Empire byzantin avaient succombé à l'hérésie du monothélisme, mais l'Église n'était pas composée de ces derniers ; elle se composait de saint Maxime le Confesseur (et de quelques autres). A l'époque du pseudo-synode de Ferrare-Florence, l'Église se composait à nouveau d'un seul clerc, saint Marc d'Éphèse, qui seul résista à la décision du faux concile, avec les laïcs. Saint Jean Chrysostome déclare explicitement que si seulement trois personnes gardent la bonne foi intacte, elles seules constitueront l'Église du Christ (Patrologia Graeca 55,158 & 160, 203). Enfin, considérons également les paroles bien connues de feu le grand Ancien Ephraïm d'Arizona, que dans les années difficiles à venir, pendant un certain temps, seuls quelques simples prêtres garderont et préserveront l'Orthodoxie, tandis que les « importants », les représentants officiels de l'Église, suivront le diable. Dans de tels cas, qui alors fait partie ou fera partie de l'Église du Christ ? Qui donc a constitué ou constituera dans tous ces cas l'Église du Christ ? La réponse n'est-elle pas évidente ?

 

En conclusion, je dois préciser que j'ai essayé de décrire avec l'explication la plus simple le point de vue de la position moderne de ces acteurs qui embrassent la prétendue « nouvelle patristique », et comment ils sont ridiculisés par les écrits de nos saints, dans des domaines comme ce qu'est la véritable obéissance, la critique des hiérarques, et la bonne manière du clergé et des laïcs de réagir contre les « fines distinctions » des évêques égarés. Mon objectif était simplement d'éclairer la manière dont les évêques modernes pensent et agissent à cette époque turbulente. ainsi, alors qu'ils prétendent parler du Christ et de l'orthodoxie, en fait cela nous rappelle l'avertissement de saint Paul « Je sais qu'après mon départ, des loups féroces viendront parmi vous, n'épargnant pas le troupeau». (Actes 20:29-31) 

Une réaction contre la mauvaise voie et les enseignements peu orthodoxes est un devoir essentiel de chaque chrétien. Et notre défi aux « nuances » est un devoir évident, non seulement comme le permettent  mais  plutôt l'imposent les  Saints Canons avec les Saints Pères de notre Église.

 

En ce moment, des évêques prennent des décisions qui affectent matériellement notre pratique de la Foi. Ils justifient ces décisions sur la base de notre santé, de notre sécurité et de notre peur. Dans une telle situation, ne pas recevoir de retour des laïcs est une négligence grave. Comment les évêques savent-ils que nous avons peur, s'ils ne nous le demandent jamais ni même nos prêtres ? 


Nektarios Dapergolas, docteur en histoire


version en français

 par Maxime le minime de la source

 *Note du traducteur :

On pourrait penser que ces paroles sont paradoxales de la part d'un"suppôt" du régime des colonels mais ce qui est dit est dit, et en l'occurence, c'est fort bien dit.

L'ERREUR DE L'OBÉISSANCE AVEUGLE AUX ÉVÊQUES selon les saints de l'Église orthodoxe par Nektarios Dapergolas, docteur en histoire


De l'apôtre Paul aux Pères Cappadociens, et de saint Athanase à St Photios le Grand, lorsque tous les Pères de notre Sainte Église parlent d'une obéissance inappropriée, ils exhortent les fidèles à défier et à désobéir à ces « bergers ecclésiastiques » dont les enseignements sont erronés et hérétiques. Cette problématique est tout à fait d’actualité car nous vivons une époque particulièrement dangereuse, une époque de grande confusion dogmatique et spirituelle, une époque où certains hiérarques d'églises obligent de plus en plus les fidèles à obéir à leurs demandes qui s'écartent des enseignements de notre Sainte Église en adoptant diverses aberrations profanes et innovations blasphématoires (et j'inclus ici tout ce que nous avons enduré ces derniers mois, les fermetures et stérilisations arbitraires de l'église, le culte avec des masques, l'interdiction de vénérer les Saintes Icônes, le pain d'église emballé et la peur accrue de la maladie et de la mort, même au Saint Calice). À partir de ce moment, nous témoignerons de saints plus récents et modernes, qui exhortent les fidèles à désobéir à l'hérésie et aux évêques égarés lorsqu'il y a de bonnes raisons de le faire.

 

Commençons par Saint Nicodème l'Hagiorite, qui était parfaitement aligné avec les écrits de saint Jean Chrysostome il y a plusieurs siècles lorsqu'il écrivait : 

« Si votre ancien se trompe dans les affaires de l'État et de ses institutions, ne cherchez pas la contradiction. Si, cependant, il a tort en matière de Foi, quittez-le et abandonnez-le, qu'il soit un homme ou même un ange du ciel.»

 

Rappelons également l'impressionnante clairvoyance du célèbre évêque russe de Shanghai et de San Francisco, Saint Jean Maximovitch (1897 – 1966). La prévoyance du Saint est une exhortation explicite contre l'obéissance aveugle et tout type de fantasmes délirants. Selon ses paroles mêmes :

 

    « Dans les derniers jours, le mal et l'hérésie se seront tellement répandus que les fidèles ne pourront pas trouver un prêtre ou un berger pour les protéger de l'illusion et les guider vers le salut. À ce moment-là, les fidèles ne seront pas guidés en toute sécurité par les hommes ; mais leur guide sera les écrits des Saints Pères. Surtout en ce moment, chaque croyant sera responsable de toute la plénitude de l'Église. Frères, il est temps pour nous tous d'assumer notre responsabilité envers Dieu et envers l'histoire. Ne tolérez plus aucune sottise ou égarement de la part des prêtres ou des archiprêtres. Ne fermez pas les yeux car vous serez co-responsable. Les saints vous préviennent. »

 

Une autre grande figure ecclésiastique contemporaine qui nous met en garde est le défunt métropolite (et fervent défenseur de l’Orthodoxie) Mgr Augustin Kantiotis*. Cet homme était profondément respecté par les grands saints des temps modernes, tels que Saint Georges Karslidis, qui l'appelait « le confesseur du Christ », et Saint Païssios, qui parmi d'autres éloges, l'appelait même « le nouveau Chrysostome de l'Église» Écoutez donc ce que ce grand hiérarque moderne avait à dire concernant les écrits sacrés au sujet de l'obéissance :

 

« L'évêque doit obéir à l'Évangile. C'est pourquoi, lorsque l'évêque est ordonné, il est ordonné sous l'Évangile. Comme le disent les Pères, cela signifie que le peuple obéira à l'Évêque à une condition – que l’évêque obéisse à l'Évangile. Mais quand l'évêque n'obéit pas à l'Évangile et n’agit pas selon les Saints Canons, alors le clergé et le peuple ne sont pas obligés d'obéir à l'évêque. En cas de dilemme à cause d'une contradiction entre l'Évangile et l'enseignement de l'évêque, « nous devons obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes ! » (Actes 5 :29) Et alors les ecclésiastiques et les moines héroïques, même les laïcs ordinaires – dans  les cas où les évêques se taisent et les chaires sont silencieuses -alors   chaque ecclésiastique et chaque laïc a le droit et le devoir de dire les choses que les évêques n'osent pas dire soit par lâcheté, soit par esprit mondain, soit par interprétation erronée. Chaque fois que les chaires ont été silencieuses, des moines et des personnes simples et humbles, hommes et femmes, ont soutenu l'Orthodoxie. N'oublions pas que la Roumanie a été libérée de Ceausescu avec l'aide d'un clerc obscur qui a allumé la mèche de la liberté et détruit la dictature et le régime tyrannique de Ceausescu. Par conséquent, chaque ecclésiastique n'est pas esclave de son hiérarque, et n'est obligé d'obéir à son évêque que lorsque cet évêque est un combattant dans le bon et saint combat de la foi. »

 

 

Comme mentionné précédemment, saint Païssios  nous a également conseillé ce qu'il faut faire lorsque notre foi est menacée et persécutée ou que le Divin est blasphémé ; car si nous ne parlons pas, nous en portons aussi la responsabilité. Saint Païssios  a dit :

 

    « En ces temps difficiles, chacun de nous doit faire tout ce qui est humainement possible, et ce qui n'est pas humainement possible doit être laissé à Dieu. De cette façon, notre conscience sera en paix, sachant que nous avons fait tout ce que nous pouvions faire. Si nous ne réagissons pas, nos ancêtres sortiront des tombes. Ils ont tant souffert pour notre patrie, mais que faisons-nous pour notre pays ? Il est inacceptable que la Grèce et l'Orthodoxie, avec ses traditions, ses Saints et ses héros, soient combattus et persécutés par les Grecs eux-mêmes alors que nous ne parlons même pas ! C'est terrible! J'ai demandé à quelqu'un : « Pourquoi ne parles-tu pas ? Comment untel et untel peut-il faire cela ? » Il a répondu : « Que puis-je dire ? Il est complètement corrompu. » Eh bien, s'il est corrompu, pourquoi personne ne dit rien ? Il devrait être tenu pour responsable ! Non, ils le laissent tranquille. Dites simplement : « Je ne suis pas d’accord avec ça. Fais les choses honorablement. Veux-tu ne servir que toi-même et ruiner tout le reste ? » Si les chrétiens ne réagissent pas ou ne confessent pas leur foi, les coupables feront des choses pires ; mais si nous réagissons, les auteurs s'arrêteront pour réfléchir. Malheureusement, les chrétiens d'aujourd'hui ne sont pas des combattants. Les premiers chrétiens étaient forts ; ils ont changé le monde. À l'époque byzantine, lorsqu'une icône était retirée d'une église, les gens réagissaient. Le Christ a été crucifié pour que nous puissions ressusciter, et nous sommes indifférents ! Si l'Église ne parle pas par crainte de fâcher l'État, si les Archevêques ou Métropolites ne parlent pas pour bien s'entendre avec tout le monde parce qu'ils ont besoin de leur aide pour leurs institutions, si les moines athonites ne parlent pas de crainte que leurs allocations soient pas coupées, alors qui parlera ? »

 

Jusqu'ici, nous avons discuté de la folie de l'obéissance inconditionnelle ; mais il y a aussi un autre sophisme qui circule – ce  serait un sacrilège de critiquer les erreurs et les mensonges du clergé – c’est quelque chose que les Pères de la Sainte Église rejettent également. Terminons par quelques mots sur une autre idée irrationnelle – la critique des œcuménistes envers ceux qui s'y opposent, selon laquelle ceux qui résistent à l'œcuménisme créent un schisme dans l'Église. Quelqu'un peut-il sérieusement oser affirmer qu'un schisme (même si nous y arrivons finalement) est causé par ceux qui adhèrent strictement à la Tradition Orthodoxe et aux Saints Canons, et non par ceux qui accompagnent et prient ensemble avec les Cardinaux, les Protestants , les imams, les gourous, etc. ou encore ceux qui célèbrent la Divine Liturgie avec des personnes excommuniées ou des  schismatiques ; ou qui cèdent aux hérésies et embrassent toutes sortes de mensonges non orthodoxes et de blasphèmes novateurs ? Cela importe peu que de tels individus égarés constituent la majorité des évêques. Qui a dit que la vérité et la grâce divine devaient exister selon la majorité ? Les faux synodes de l'histoire ecclésiastique ne sont-ils pas bien connus, ou ce que la majorité pensait à cette époque ? Ou est-ce que personne n'a remarqué que nous vivons une fin des temps sans précédent, pour laquelle il a été écrit que même les élus peuvent être trompés ? (Matthieu 24:24) Pour le dire simplement, qui est responsable d'un bouleversement dû à des événements choquants ou sans précédent ? Est-ce celui qui s'oppose au scandale, ou celui qui crée et insiste sur le scandale ? Critiquer ceux qui s'opposent à l'œcuménisme comme étant des schismatiques, est la « logique » la plus absurde car elle ne peut résister à aucune critique raisonnable.

 


 

 Une semblable « logique » absurde est le récent conseil, largement connu, attribué à un métropolite chypriote selon lequel il vaut mieux tomber dans l'hérésie avec l'église que d'être juste en dehors de celle-ci. Soyons clairs, l'Église, qui est le Corps du Christ, ne peut pas se tromper. Les erreurs et les hérésies sont commises par des personnes qui se retrouvent alors seules, en dehors de l'église, même s'il s'agit de patriarches, d'évêques ou de la grande majorité du clergé. Le problème ici – et cela vaut la peine de le répéter – n'est pas quantitatif. Le problème est la vérité spirituelle, qui peut parfois être exprimée par des personnes comptées sur les doigts d'une main. Rappelons que pendant des décennies au cours de l'histoire de l'Église, presque tous les évêques de l'Empire byzantin avaient succombé à l'hérésie du monothélisme, mais l'Église n'était pas composée de ces derniers ; elle se composait de saint Maxime le Confesseur (et de quelques autres). A l'époque du pseudo-synode de Ferrare-Florence, l'Église se composait à nouveau d'un seul clerc, saint Marc d'Éphèse, qui seul résista à la décision du faux concile, avec les laïcs. Saint Jean Chrysostome déclare explicitement que si seulement trois personnes gardent la bonne foi intacte, elles seules constitueront l'Église du Christ (Patrologia Graeca 55,158 & 160, 203). Enfin, considérons également les paroles bien connues de feu le grand Ancien Ephraïm d'Arizona, que dans les années difficiles à venir, pendant un certain temps, seuls quelques simples prêtres garderont et préserveront l'Orthodoxie, tandis que les « importants », les représentants officiels de l'Église, suivront le diable. Dans de tels cas, qui alors fait partie ou fera partie de l'Église du Christ ? Qui donc a constitué ou constituera dans tous ces cas l'Église du Christ ? La réponse n'est-elle pas évidente ?

 

En conclusion, je dois préciser que j'ai essayé de décrire avec l'explication la plus simple le point de vue de la position moderne de ces acteurs qui embrassent la prétendue « nouvelle patristique », et comment ils sont ridiculisés par les écrits de nos saints, dans des domaines comme ce qu'est la véritable obéissance, la critique des hiérarques, et la bonne manière du clergé et des laïcs de réagir contre les « fines distinctions » des évêques égarés. Mon objectif était simplement d'éclairer la manière dont les évêques modernes pensent et agissent à cette époque turbulente. ainsi, alors qu'ils prétendent parler du Christ et de l'orthodoxie, en fait cela nous rappelle l'avertissement de saint Paul « Je sais qu'après mon départ, des loups féroces viendront parmi vous, n'épargnant pas le troupeau». (Actes 20:29-31) 

Une réaction contre la mauvaise voie et les enseignements peu orthodoxes est un devoir essentiel de chaque chrétien. Et notre défi aux « nuances » est un devoir évident, non seulement comme le permettent  mais  plutôt l'imposent les  Saints Canons avec les Saints Pères de notre Église.

 

En ce moment, des évêques prennent des décisions qui affectent matériellement notre pratique de la Foi. Ils justifient ces décisions sur la base de notre santé, de notre sécurité et de notre peur. Dans une telle situation, ne pas recevoir de retour des laïcs est une négligence grave. Comment les évêques savent-ils que nous avons peur, s'ils ne nous le demandent jamais ni même nos prêtres ? 


Nektarios Dapergolas, docteur en histoire


version en français

 par Maxime le minime de la source

 *Note du traducteur :

On pourrait penser que ces paroles sont paradoxales de la part d'un"suppôt" du régime des colonels mais ce qui est dit est dit, et en l'occurence, c'est fort bien dit.

VADE MECUM incontournable du survivaliste orthodoxe




 

VADE MECUM incontournable du survivaliste orthodoxe




 

samedi 2 octobre 2021

LA BANDE ANNONCE DU FILM consacré à la vie de St NECTAIRE d'ÉGINE

Voir ici l'article précédent de ce blog sur le tournage du film 




LA PERSÉCUTION

"Le malin, le diable, que notre époque rejette ou dépersonnalise — elle en fait un concept, comme celui de mal ou lui donne encore le nom de complexe —, Satan, contre qui le Seigneur Jésus Lui- Même eut à lutter, ne devait pas laisser Nectaire accomplir la volonté de Dieu sans le combattre au—dedans et au-dehors. Comment ? Bien simplement. Selon sa tactique éprouvée, en jouant sur le clavier des passions humaines. Contre Nectaire, il allait soulever la haine, la jalousie des courtisans patriarcaux, qui voyaient en lui 1e redoutable concurrent à la succession au siège de saint Marc. Le Patriarche Sophrone était fort avancé en âge, il avait à l’époque quelque quatre-vingt-dix ans. Les ambitieux l’abusèrent, en lui laissant entendre que son protégé, celui qu’il venait de sacrer évêque, briguait le trône de saint Marc, que tout le peuple était séduit par lui, que même dans un banquet, il avait accepté, sans protester, des vœux lui souhaitant l’accession au patriarcat d’Alexandrie. La chose eût été vraie, qu’e1le n’avait rien de grave, car il est de bonne coutume de souhaiter l’avancement ou l'élévation de ceux qu’on admire. Un banquet, des souhaits, voilà des choses qui vont ensemble. Puis on ajouta à tout cela des calomnies plus graves, des bruits sur ses mœurs, sur sa moralité. La calomnie est intarissable et celui qui en est atteint peut difficilement se justifier si Dieu ne lui vient pas en aide. Le vieux Patriarche crut tout ce qu’on racontait, en fut profondément convaincu et céda à la colère. Pour les courtisans et les conseillers il n'y avait qu’un remède au mal : éloigner l’intrus de l'Égypte. 

 LA DESTITUTION 

 Sans aucune forme de procès, malgré les règles de l’Église, les canons, les Pères, les coutumes, le saint fut congédié comme un simple valet. Un décret signé du patriarche et voilà l’évêque de la Pentapole destitué, chassé. "Monseigneur Nectaire, disait le décret du 3 mai 1890, est relevé de ses fonctions de Directeur du Bureau Patriarcal et de la direction ecclésiastique. Il lui est cependant permis de demeurer, s’il le désire, en son domicile (ô condescendance!) pour y étudier, écrire et participer à la table commune des prêtres pour y prendre ses repas. Il lui est également permis de célébrer des offices sur la demande des particuliers. Il lui est formellement interdit de se rendre dans les villes dépendantes du trône, sous aucun prétexte, de même que dans l’ancien Caire, sans autorisation expresse.» 

L'EXPULSION 

 Un autre décret, daté du 11 juillet de la même année, invitait le Métropolite de la Pentapole à quitter le sol égyptien. Le Malin menait bien la danse et tirait les ficelles invisibles qui animent les passions des hommes, comme au Théâtre de Guignol où le machiniste n'apparaît jamais. Saint Nectaire quitta l’Egypte, sans se justifier, sans se défendre, se disant comme Job, "Dieu a donné, Dieu a repris" et comme, l'apôtre, " nous sommes sûrs d'avoir bonne conscience." Le témoignage pur de la conscience Nectaire l'avait, car dans un sermon, il pouvait s'écrier du haut de la chaire d'une église du Pirée : "… La bonne conscience, c'est le plus grand des biens. Elle est le prix de la paix de l’âme, de la tranquillité du cœur. Le repos calme de la conscience c'est le repos de l'esprit. C'est elle qui répand la joie dans le cœur, c'est elle qui donne de l'audace devant Dieu, c'est elle qui fait que nos prières sont exaucées, c'est elle qui nous ouvre quand on frappe aux portes des Cieux, c’est elle qui nous transmet, tel un porteur, les grâces divines, c'est elle qui nous prodigue les fruits de l’Esprit Saint. C'est elle qui distribue les charismes, c'est elle qui comble le désir du bien sublime, c'est elle qui nous conduit vers le bonheur et la béatitude. C’est elle qui unit les âmes au Royaume des cieux..." Il est vrai qu'une telle conscience n’intéressait ni ne gênait les persécuteurs. Nectaire quitta l’Egypte. La voie du trône était libre. Les ambitieux satisfaits du départ de l'étranger allaient s'arranger entre eux. Avant son départ, le saint père eut la consolation et la joie de constater que les brebis raisonnables du saint troupeau du Christ ne partageaient pas les vues et les manières des chefs ecclésiastiques."

extrait de Saint Nectaire du P. Ambroise Fontrie
Ed. de l'Âge d'homme




LA BANDE ANNONCE DU FILM consacré à la vie de St NECTAIRE d'ÉGINE

Voir ici l'article précédent de ce blog sur le tournage du film 




LA PERSÉCUTION

"Le malin, le diable, que notre époque rejette ou dépersonnalise — elle en fait un concept, comme celui de mal ou lui donne encore le nom de complexe —, Satan, contre qui le Seigneur Jésus Lui- Même eut à lutter, ne devait pas laisser Nectaire accomplir la volonté de Dieu sans le combattre au—dedans et au-dehors. Comment ? Bien simplement. Selon sa tactique éprouvée, en jouant sur le clavier des passions humaines. Contre Nectaire, il allait soulever la haine, la jalousie des courtisans patriarcaux, qui voyaient en lui 1e redoutable concurrent à la succession au siège de saint Marc. Le Patriarche Sophrone était fort avancé en âge, il avait à l’époque quelque quatre-vingt-dix ans. Les ambitieux l’abusèrent, en lui laissant entendre que son protégé, celui qu’il venait de sacrer évêque, briguait le trône de saint Marc, que tout le peuple était séduit par lui, que même dans un banquet, il avait accepté, sans protester, des vœux lui souhaitant l’accession au patriarcat d’Alexandrie. La chose eût été vraie, qu’e1le n’avait rien de grave, car il est de bonne coutume de souhaiter l’avancement ou l'élévation de ceux qu’on admire. Un banquet, des souhaits, voilà des choses qui vont ensemble. Puis on ajouta à tout cela des calomnies plus graves, des bruits sur ses mœurs, sur sa moralité. La calomnie est intarissable et celui qui en est atteint peut difficilement se justifier si Dieu ne lui vient pas en aide. Le vieux Patriarche crut tout ce qu’on racontait, en fut profondément convaincu et céda à la colère. Pour les courtisans et les conseillers il n'y avait qu’un remède au mal : éloigner l’intrus de l'Égypte. 

 LA DESTITUTION 

 Sans aucune forme de procès, malgré les règles de l’Église, les canons, les Pères, les coutumes, le saint fut congédié comme un simple valet. Un décret signé du patriarche et voilà l’évêque de la Pentapole destitué, chassé. "Monseigneur Nectaire, disait le décret du 3 mai 1890, est relevé de ses fonctions de Directeur du Bureau Patriarcal et de la direction ecclésiastique. Il lui est cependant permis de demeurer, s’il le désire, en son domicile (ô condescendance!) pour y étudier, écrire et participer à la table commune des prêtres pour y prendre ses repas. Il lui est également permis de célébrer des offices sur la demande des particuliers. Il lui est formellement interdit de se rendre dans les villes dépendantes du trône, sous aucun prétexte, de même que dans l’ancien Caire, sans autorisation expresse.» 

L'EXPULSION 

 Un autre décret, daté du 11 juillet de la même année, invitait le Métropolite de la Pentapole à quitter le sol égyptien. Le Malin menait bien la danse et tirait les ficelles invisibles qui animent les passions des hommes, comme au Théâtre de Guignol où le machiniste n'apparaît jamais. Saint Nectaire quitta l’Egypte, sans se justifier, sans se défendre, se disant comme Job, "Dieu a donné, Dieu a repris" et comme, l'apôtre, " nous sommes sûrs d'avoir bonne conscience." Le témoignage pur de la conscience Nectaire l'avait, car dans un sermon, il pouvait s'écrier du haut de la chaire d'une église du Pirée : "… La bonne conscience, c'est le plus grand des biens. Elle est le prix de la paix de l’âme, de la tranquillité du cœur. Le repos calme de la conscience c'est le repos de l'esprit. C'est elle qui répand la joie dans le cœur, c'est elle qui donne de l'audace devant Dieu, c'est elle qui fait que nos prières sont exaucées, c'est elle qui nous ouvre quand on frappe aux portes des Cieux, c’est elle qui nous transmet, tel un porteur, les grâces divines, c'est elle qui nous prodigue les fruits de l’Esprit Saint. C'est elle qui distribue les charismes, c'est elle qui comble le désir du bien sublime, c'est elle qui nous conduit vers le bonheur et la béatitude. C’est elle qui unit les âmes au Royaume des cieux..." Il est vrai qu'une telle conscience n’intéressait ni ne gênait les persécuteurs. Nectaire quitta l’Egypte. La voie du trône était libre. Les ambitieux satisfaits du départ de l'étranger allaient s'arranger entre eux. Avant son départ, le saint père eut la consolation et la joie de constater que les brebis raisonnables du saint troupeau du Christ ne partageaient pas les vues et les manières des chefs ecclésiastiques."

extrait de Saint Nectaire du P. Ambroise Fontrie
Ed. de l'Âge d'homme