Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

dimanche 29 décembre 2019

BLÂME ET REPROCHE NÉCESSAIRES dans l'ÉGLISE du CHRIST



La critique et l'autocritique recommandées par les Écritures pour les puissants et particulièrement , les bergers et les guides spirituels


Nous ne prenons pas plaisir à blâmer. Nous serions heureux si de sérieuses occasions de sévère critique n'étaient pas données et si notre discours n’était que purement éclairant, consolant et édifiant. Mais malheureusement, un besoin impérieux oblige à recourir au blâme. Car nous n'habitons pas dans une société d'anges, de saints qui sans cesse chantent la louange de Dieu. Mais nous habitons dans un monde qui, selon les Écritures, « est sous la puissance du malin.» (1 Jean 5: 19).

Et plus nous avançons vers la fin du monde, plus le mal se répand et plus il devient arrogant. Et tout ce qui, en d'autres temps, était fait en secret, se produit désormais de plus en plus publiquement, en toute impudence et sans vergogne, et est applaudi de façon démoniaque. Dans certains cas, le blâme, aussi déplaisant qu'il puisse être, et même s’il en coûte, est indispensable, même s'il n'entraîne pas les résultats escomptés, même si c'est « une voix qui crie dans le désert». Dieu a ordonné au prophète Ézéchiel d'exercer le blâme, même s'il n’était pas entendu. C'est agréable, comme le dit Saint jean Chrysostome, le plus puissant censeur de son temps, c'est agréable pour le berger de faire paître son troupeau en un vert pâturage, en jouant de sa flûte accompagné par le bruissement du ruisseau. Mais si un loup apparaît, alors le berger laisse tomber la flûte et plein de courage saisit le lance-pierre et lance des pierres contre le loup. Il y a un temps pour tout. Il y a un temps pour la flûte, mais aussi un temps pour la fronde.

La critique est recommandée par les Écritures. Et c'est surtout le devoir des bergers et des guides spirituels. L'apôtre Paul, écrivant à l'évêque d'Éphèse Timothée, requiert : «Censure, admoneste, exhorte» (2 Tim. 4.2). «Ceux qui pèchent, reprends-les devant tous, afin que les autres aussi éprouvent de la crainte.» (1 Tim. 5.20). Paul lui-même, comme nous le voyons dans les Actes et dans ses Épîtres, a blâmé et a été caustique, mais a également excommunié des personnes et les a abandonnées à Satan en châtiment afin que puissent se racheter, ceux qui ont dévié de la ligne de la foi et de la vie morale provoquant un scandale public. Saint jean Chrysostome, observant ceux qui seraient scandalisés par le blâme et qui ne seraient pas d'accord avec le discours de censure, dirait : Ils mentent, volent, infligent l'injustice, foulent aux pieds les lois divines et humaines, ils blasphèment Dieu, ils bousculent l'ordre moral. Et je ne les blâmerais pas ? Comment le mal sera-t-il circonscrit ? C'est pourquoi les choses sont inversées, sens dessus dessous et rien n’est à sa place, parce que nous ne blâmons pas ni ne sommes blâmés, dit d'ailleurs le Père saint. Socrate disait que la vie non examinée ne vaut pas la peine d'être vécue. Et il a exercé une critique caustique et étendue envers ses contemporains. Et pour sa censure, il était détesté par les dirigeants si bien qu'il fut même condamné à mort à boire la cigüe.
Le blâme est nécessaire. Et des exemples de blâme existent dans les Écritures. À cet effet Paul dit aussi : « Toutes les écritures sont inspirées de Dieu et bénéfiques pour enseigner, blâmer, corriger, traduire en justice » (2 Tim. 3:16). Entendez-vous ce que dit l'Apôtre ? Les Écritures sont « bénéfiques pour blâmer ». Qu'est-ce que ça veut dire ? Tout comme un miroir est utile pour avoir un œil critique, ou rectifier la forme physique et l'apparence d'une personne, de même les Écritures servent de miroir spirituel, elles permettent d’avoir un regard critique sur la forme et l'apparence spirituelles d'une personne, c'est-à-dire qu’ainsi une personne peut voir ainsi la vertu et le vice dans toutes leurs  manifestations et expressions. Dans les Écritures, la vertu est honorée, même si elle est pratiquée par la personne la plus humble et la plus obscure de la terre. Et le vice est fustigé et puni, même s'il est observé dans la vie des grands et des puissants de la terre. Les Écritures ne connaissent pas la partialité envers les personnes. Tout comme le miroir ne flatte pas, mais montre la figure telle qu'elle est, aussi laide soit-elle, et à qui elle appartient, même si elle appartient au dirigeant le plus puissant, ainsi les Écritures ne flattent pas non plus. Elles critiquent l'humble personne de la terre, comme elles blâment le plus haut dirigeant. Chaque être humain, à quelque époque qu'il puisse vivre, dans le miroir spirituel, qui s'appelle l'Écriture, est capable de voir son état et sa forme spirituels, car dans l'Écriture, il existe un exemple qui lui correspond avec un mode de vie qu’il peut mettre en parallèle avec le sien. C’est pour cette raison que les méchants et ceux qui prennent plaisir à la misère d'autrui, les incroyants et les athées détestent et se détournent de l'Écriture. Ils ne peuvent pas supporter la censure de leur vie que fait l'Écriture. Et ils ressemblent à l'ancienne prostituée notoire Laida, qui, lorsqu'elle eut vieilli et vit dans le miroir ses rides et sa laideur, s’est mise en colère et a détruit le miroir ! Mais si ce miroir-ci a été détruit, l'autre, celui de la Sainte Écriture, est un miroir incassable pour les siècles des siècles.

+ Mgr Augustinos, 1983
(version française par Maxime le minime la source)

jeudi 26 décembre 2019

"Les Turcs eux-mêmes n’ont pas fait ce que ces athées souhaitent : s’emparer des églises…"

Montenegro et géopolitique

L'œuvre de dislocation de l'Église orthodoxe une et universelle se poursuit conformément aux vues bellicistes et hégémoniques russophobes américaines - pourtant désormais plutôt dénuées de toute rationalité.  Après l'Ukraine, le Montenegro comme prévu… Étrangement, les dirigeants  de ces pays (nationalistes le temps de s'inféoder à l'empire américain) ont la fâcheuse réputation de n'être pas sans liens avec la corruption locale et le banditisme international. 
Désormais, après que l'Alliance atlantique a pris le contrôle militaire de tout le littoral nord de la Méditerranée, en installant ses bases depuis Gibraltar jusqu’à la Turquie, avec le projet d'interdire à la Russie l'accès à la mer Méditerranée (si possible mais c'était sans compter les plutôt efficaces interventions récentes militaires, diplomatiques et financières de la Russie au Moyen Orient), elle tente d'enraciner ses positions en désolidarisant, par des schismes soutenus financièrement le plus possible les peuples orthodoxes. Tout ce qui peut être universel doit obligatoirement être avant tout pro américain et donc anti-russe. Dans cette mentalité en effet l'Église orthodoxe universelle est identifiée au parti communiste de l'URSS auquel étaient liés les différents partis communistes locaux de l'époque de la guerre froide. Et comme l'Église orthodoxe russe est la plus importante numériquement… il faut donc l'abattre. M. le m.

« Loi contre l’Orthodoxie au Monténégro »

extraits d'articles divers :

[…] Le président du Monténégro, M. Djoukanovic, a déclaré à plusieurs reprises que la nouvelle loi garantirait pleinement les droits religieux de chaque citoyen. Mais on est au regret de constater que ce n’est pas le cas : sous sa forme actuelle, le projet de loi est une violation grossière de la volonté exprimée par la majorité des citoyens.[…] 
[…]
Une action de protestation du clergé et des moines et moniales des différents diocèses du Monténégro s’est déroulée devant le Parlement monténégrin à Podgorica le 24 décembre 2019. […] (source)


[…] Ce projet a  pour but de légaliser la discrimination du diocèse métropolitain du Monténégro et du Littoral ainsi que d’autres diocèses de l’Église orthodoxe serbe au Monténégro, dans le but de préparer la saisie de nos églises et de nos tombes et d’accomplir le pillage de nos biens ecclésiastiques, d’abolir le statut juridique acquis au cours d’une histoire glorieuse de 800 ans et par voie de conséquence, humilier et piétiner notre liberté et notre foi. Nous, évêques, prêtres et fidèles orthodoxes, citoyens du Monténégro, sommes résolus à défendre notre foi et notre liberté, dans le cadre de nos droits civiques inaliénables. La liberté personnelle de la foi que nous réalisons dans l’Église, dans l’union avec les autres, doit être quelque chose de sacré pour l’État aussi. La réalisation de la liberté religieuse et l’exercice des droits religieux constituent l’essence de la liberté humaine et des droits de l’homme ; il en est ainsi, car la liberté religieuse constitue l’essence même de la personne. L’Église, à travers l’histoire du Monténégro, a été nationale et créatrice d’État, car elle a créé et façonné l’identité traditionnelle de notre peuple et de notre État. Si nous voulons survivre dans notre identité, nous devons, aujourd’hui également et à tout prix défendre notre Église orthodoxe. Cela signifie aujourd’hui lutter « Pour la Croix précieuse et la liberté dorée! »[…] 

«Le Patriarcat œcuménique, avec toutes les autres Églises orthodoxes, reconnaît comme seule juridiction orthodoxe canonique au Monténégro celle qui se trouve sous la juridiction du métropolite Amphiloque, hiérarque de la très sainte Église de Serbie. L’Église du Monténégro n’a jamais été autocéphale, et l’actuelle soi-disant Eglise orthodoxe du Monténégro sous l’obédience de Miraš Dedeić n’appartient pas à l’Eglise orthodoxe. M. Dedeić n’est pas un évêque de l’Eglise orthodoxe, mais une personne défroquée par le Patriarcat œcuménique», écrit le patriarche œcuménique Bartholomée.

Le patriarche de Constantinople évoque le risque que «le peuple bien-aimé du Monténégro en arrive à un état d’isolement ecclésial et de séparation du corps de la communion entière des Eglises orthodoxes, étant donné qu’aucune Eglise parmi elles ne reconnaîtra ou soutiendra l’invention anti-canonique de Dedeić».(source)

Duško Marković, le 14 décembre 2019 au Vatican
Le président Milo Đukanović avec le secrétaire à la Défense William Cohen (à gauche dans son bureau au Pentagone le 4 novembre 1999.
Adhésion du Montenegro à l'OTAN le 5 juin 2017

mardi 24 décembre 2019

COLONNES DE L'ORTHODOXIE ΆΞΙΟΙ !

Les métropolites de Limassol, Kykkos, et Tamassos (Église de Chypre) : « Qui transgresse la décision du Saint-Synode, Votre Béatitude ?

sur orthodoxie.com
20 décembre 2019 par Christophe Levalois


Suite à la déclaration de l’archevêque de Chypre Chrysostome II critiquant la position de l’Église orthodoxe russe, mais aussi celle des métropolites de Limassol, Kykkos et Tamassos qui s’opposent à l’autocéphalie ukrainienne, ceux-ci ont publié la réponse suivante :

« Au sujet de l’interview de S.B. l’archevêque Chrysostome II au journal « Politis » du lundi 16/12/2019, nous devons observer ce qui suit :

 1) Nous ne pensons pas que la décision du Saint-Synode de notre Église sur la « neutralité » dans le problème ukrainien, avait pour sens la rupture de la communion eucharistique ou quelque relation ecclésiastique que ce soit, tant avec le Patriarcat œcuménique que l’Église orthodoxe de Russie, 

2) La « neutralité » invoquée par Sa Béatitude se rapporte à notre prise de position en tant qu’Église de Chypre au sujet du problème provoqué par l’octroi, à l’encontre des saints canons et du bon ordre ecclésial en vigueur, de l’autocéphalie à l’Église d’Ukraine, et particulièrement par la promotion d’un clerc sans ordination canonique [le métropolite Épiphane, ndt] en tant que primat de l’Église en question, laquelle appartient canoniquement au Patriarcat de Moscou

3) Inversant les « remontrances » de Sa Béatitude envers nos personnes, puisque nous avons organisé ensemble avec le bureau synodal du monachisme du Patriarcat de Moscou le symposium sur le monachisme, nous nous demandons pourquoi Sa Béatitude n’a pas observé la même position et la même conduite au sujet du voyage à Constantinople du métropolite de Constantia Basile, en tant que délégué de l’Église de Chypre à l’occasion de la fête du trône (30.11.2019) du Patriarcat œcuménique, lequel a concélébré avec le métropolite de Tchernigov et de Nijna Eustrate, représentant de la soi-disant Église d’Ukraine [du métropolite Épiphane, ndt]. Cela, Béatitude, constitue-t-il ou non la violation de la décision sur la « neutralité » du Saint-Synode de l’Église de Chypre sur le problème en question ? 

4) La participation et la représentation en question, comme cela a été publié, du métropolite de Constantia Mgr Basile, comment est-elle commentée par S.B. l’archevêque Chrysostome II ? 

5) Pour ce qui concerne le symposium monastique, qui a été organisé par les trois diocèses métropolitains de Limassol, Kykkos et Tamassos les 28 et 29 novembre 2019, et qui était programmé en tant que suite d’un symposium semblable (de 2018), nous nous demandons en quoi il est lié à la décision du Saint-Synode de notre neutralité dans la crise ukrainienne ? 

6) Nous voulons réagir aux qualificatifs déplacés pour ne pas dire inappropriés, appliqués par Sa Béatitude envers nos personnes, qui ne conviennent pas, malheureusement, à l’esprit ecclésial, qui doit nous caractériser. 

Le 16 décembre 2019, les métropolites Athanase de Limassol, Nicéphore de Kykkos, Isaïe de Tamassos ».

dimanche 22 décembre 2019

Le monastère serbe de Mileseva


monastère Mileseva 
Le monastère de Mileseva a été fondé par Vladislav, roi de Serbie, fils de Stefan le Premier Couronné et petit-fils de Stefan Nemanja, fondateur de la dynastie la plus influente médiévale serbe. Les anciens biographes serbes ont enregistré que l'érection de Mileseva a commencé immédiatement après l'adhésion de Vladislav au trône en 1234. Cependant, quelques détails spécifiques des fresques de l' église mènent à la conclusion qu'il aurait été construit une dizaine d' années plus tôt. A cette époque , Vladislav était un prince royal régnant sur la zone de Crna Stena (Rocher Noir). Après avoir passé près de dix ans sur le trône, Vladislav passa le sceptre royal à son frère cadet Uros en 1243. Demeurant plus tard dans la région côtière de Zeta, il est mort dans les années 1280 et fut enterré dans sa fondation royale au Monastère de Mileseva . 



Vue du monastère
Comme beaucoup de fondations monastiques royales auparavant, l'église de Mileševa fait partie de   « l'école Raska [Rascian] ». Ce style est caractérisé par un style roman, commun sur la côte Adriatique serbe et du littoral de cette époque, qui, dans sa disposition de base a été adaptée aux besoins du culte orthodoxe de l'Est. L'église est composée d'une nef avec deux chapelles inférieures, une grande abside centrale, et deux absidioles. Il avait d'abord un dôme, et plus tard, probablement au 19ème siècle, il en a un autre sur l'exonarthex. Le narthex a été construit par le roi Vladislav autour de 1235 pour enterrer son oncle, archevêque Sava, qui à cette époque était mort en Bulgarie sen revenant du pèlerinage en Terre Sainte. En raison de la tombe de Saint-Sava, Mileseva a acquis un énorme prestige aux yeux de la nation serbe et est devenu un centre de pèlerinage. 

L'Ange blanc- Les myrrhophores au saint Sépulcre, détail 

L'Annonciation, détail
C'est à Mileseva en 1377 que Stefan Tvrtko a été couronné roi de Bosnie et Serbie ; depuis le monastère Mileseva était sur le territoire de son état. En l'an 1446 Stefan Vukcic Kosača, chef de Zahumlje, a ajouté à ses titres celui de « Herzeg (duc) de Saint-Sava », et par conséquent, sa juridiction, qui s'est étendue jusqu'au monastère de Mileseva, a obtenu le nom « Herzégovine. " En conséquence, dans la poésie épique serbe, le monastère est souvent appelé « Mileseva de l'Herzégovine. » Au 16ème siècle, l'un des premiers serbes typographies magasins exploités en Mileseva. 

Jésus prie à Gethsémané, détai

Vers la fin du 17ème siècle, lors de soulèvements nationaux contre la domination ottomane et des migrations plus tard au nord, Mileseva a été brûlé par les Turcs plusieurs fois. En conséquence de cela et après diverses tribulations les moines durent souvent partir. Le célèbre récit de voyage de l'auteur russe A. Hilferding  en 1857 a trouvé Mileseva en ruines. L'église du monastère, ainsi que le réfectoire, ont été reconstruits en 1863 par les efforts des citoyens de Prijepolje. Cette action a sauvé l'église et les fresques de plus de décadence. 

sarcophage reconstitué de St Sava 
Le Monastère Mileseva est surtout connu pour ses fresques, considéré par de nombreux experts comme faisant partie des plus belles réalisations de la peinture à fresque européenne au Moyen Age. Les valeurs artistiques les plus élevées sont attribuées aux portraits des premiers rois de la dynastie Nemanjic. Parmi eux, on peut trouver l'image de Stefan Nemanja (canonisé comme saint Syméon), puis les portraits de Saint-Sava, le roi Stefan le Premier Couronné, roi Radoslav, et le roi Vladislav. L'image de Saint Sava a une importance  extraordinaire car elle a été peinte au cours de sa vie.


Sts Sava et Simeon Nemanja 

La bénédiction du Christ du fondateur de l'Eglise

Le roi Stefan le Premier Couronné et ses fils, Radoslav, et Vladislav 
(droite à gauche) 

Cependant, la renommée du monastère Mileseva a été rythmé surtout par l'Ange célèbre qui se trouve sur la tombe du Christ: une figure suggestive, qui - par la maîtrise du dessin, l'harmonie des couleurs et la spiritualité de l'expression - irradie d'une beauté quasi transcendante. Ainsi que ses autres fresques - les deux compositions et des chiffres individuels - la sortie de Mileseva constitue une entité uniforme et organique et remarquable dans la galerie in situ. En effet, il est souvent affirmé que - ainsi que les travaux du monastère Sopocani - les peintures murales de Mileseva représentent l'apogée de l'antique art serbe.

jeudi 19 décembre 2019

La merveilleuse sagesse orthodoxe de Père Nikon du Mont Athos - Entretien sur la famille



P. GEORGES METALLINOS, MÉMOIRE ÉTERNELLE !



Né à Corfou en 1940,  il a étudié de 1964 à 1967 la philologie classique à l'Université d'Athènes. Pendant son service militaire, il a été assistant de recherche en chaire de Patrologie en 1969. Il a poursuivi des études de troisième cycle en Allemagne de l'Ouest ( universités de Bonn et de Cologne), où il est resté jusqu'en 1975. Entre temps il a mené des études et des recherches dans les archives en Angleterre. En 1971, il est entré dans les rangs du clergé en Allemagne et est devenu docteur en théologie (Athènes) et Histoire de la Philosophie  (Cologne).
En 1984, il a été professeur à la Faculté de théologie de l'Université d'Athènes où il a enseigné « Histoire de la vie culturelle dans la période post-byzantine », « L'Histoire et la théologie du culte » et l'« histoire byzantine ». Il a été doyen de la Faculté de théologie de 2004 à 2007, ayant pris sa retraite, il était maintenant professeur émérite de l'École.
Son activité pastorale s'est développée dans l'église universitaire de Saint-Antipas au site de l'école dentaire. En 2015, il a reçu le Prix macédonien pour l'ensemble du projet.

Quelques TEXTES EN LIGNE :
  • https://orthodoxologie.blogspot.com/2015/08/pere-george-metallinosle-paradis-et.html (fr)
  • https://orthodoxologie.blogspot.com/2010/07/pere-georges-metallinos-les-collyvades.html (fr)
  • http://www.megarevma.net/Metallinos.htm (eng)

Témoignage, courage, audace et constance de la Résistance orthodoxe : St MARC d'Éphèse

sur le Blog de l'Archimandrite Cassien extrait du bulletin n°177

Paroles de notre père parmi les saints Marc, archevêque d'Éphèse, prononcées en présence de nombreux évêques, hiéromoines et moines le jour où il s'est présenté à Dieu



"Je désire exprimer mon sentiment de façon plus précise; tout spécialement maintenant que la fin de ma vie approche, afin d'être en accord avec moi-même du début jusqu'à la fin, et que personne n'aille imaginer que je disais une chose, et que j'en dissimulais une autre dans mes pensées, ce qui ferait que je mérite d'être couvert de honte en cette heure de mon trépas.

Je dirais à propos du Patriarche, qu'il ne lui vienne pas l'idée, éventuellement, de me rendre quelque honneur lors de la sépulture de mon humble corps, ni d'envoyer un de ses évêques auprès de ma tombe, ou un de ses prêtres, ni, d'une façon générale, quelque personne se trouvant en communion avec lui, afin de prendre part à la prière ou se joindre à nos prêtres invités pour les funérailles, pensant qu'autrefois, ou de façon secrète, j'ai pu admettre la communion avec lui.

Vu l'impossibilité de parler dans laquelle je me trouverai, et de peur que cette impossibilité ne serve de prétexte à ceux qui ne connaissent pas bien et pleinement mes opinions de suspecter je sais quel esprit de conciliation, je tiens à dire et à témoigner devant l'assistance nombreuse et tous les hommes dignes qui se trouvent ici que, ni dans ma vie ici-bas, ni après ma mort, je n'admets ni l'union qui a eu lieu, ni les dogmes latins qu'il a, lui ainsi que ses partisans, personnellement acceptés et, pour la mise en oeuvre desquels, il a occupé ce siège de primat afin de renverser les dogmes véridiques de l'Église.

Je suis tout à fait certain que, plus je me tiens loin de lui et de ses semblables, plus je me trouve près de Dieu et de tous les saints; et plus je me sépare d'eux, plus je suis en union avec la Vérité et avec les saints pères, théologiens de l'Église; de même, je suis convaincu que tous ceux qui sont de leur nombre sont éloignés de la Vérité et des bienheureux docteurs de l'Église. C'est pourquoi, je dis : de même que durant toute ma vie j'ai été séparé d'eux, je le reste alors que je m'en vais, ainsi qu'après ma mort, je refuse de m'adresser ou de m'unir à eux et je dis avec serment que personne (d'entre eux) n'approche de mes funérailles, ni de ma tombe, ni de quiconque de chez nous, pour essayer de s'unir et de concélébrer avec les nôtres, car ceci signifierait vouloir mêler ce qui ne peut pas l'être; ils doivent, au contraire, être totalement séparés de nous jusqu'au jour où Dieu accordera la guérison et la paix à son Église."

mercredi 18 décembre 2019

Συγνωμη Despote Chrysostome de Chypre ! Nous n'avons pas la mémoire courte !

Le 21 octobre 2009, j'avais fait paraître sur ce blog l'article suivant que je reproduis ici en référence à l'article paru sur orthodoxie.com 
(L’archevêque de Chypre critique les positions prises par l’Église de Russie du 18 décembre 2019 par Yannick Provost)





Chypre: arrestation de 6 orthodoxes opposés au dialogue avec les catholiques

"L'ÉGLISE DE DIEU NE SAIT PAS FAIRE VALOIR SES DROITS
PAR LES COUPS, L'EXIL ET LA PRISON.
LA LOI ECCLÉSIASTIQUE NE DIRIGE CONTRE PERSONNE 
LE GLAIVE, L'ÉPÉE NI LES FOUETS"
St Théodore Studite


PLUS L'UNION SE FERA PAR LA FORCE, PLUS ELLE PRODUIRA DE DÉSUNION
suite...
extrait de  
LA CROIX du 20/10/2009 21:32  

NICOSIE, 20 oct 2009 (AFP) - 
Chypre: arrestation de 6 orthodoxes opposés au dialogue avec les catholiques

La police chypriote a annoncé mardi avoir arrêté six personnes, dont deux moines orthodoxes, qui manifestaient contre une conférence prônant le dialogue entre orthodoxes et catholiques.
Une centaine d'orthodoxes, dont des moines et des prêtres, ont manifesté le week-end dernier à Paphos (sud-ouest) devant l'hôtel où se réunit la Commission mixte pour le dialogue théologique entre les Églises catholique et orthodoxe.
L'Église de Chypre, orthodoxe, qui accueille cette conférence, avait alors averti les manifestants qu'elle appellerait la police s'ils ne cessaient pas leurs actions.
"Malgré les demandes répétées de la police pour qu'ils se retirent pacifiquement, les manifestants n'ont pas écouté", a déclaré à la presse le porte-parole de la police Michalis Katsounotos.
Il a en outre annoncé l'ouverture d'une enquête interne, après qu'une télévision eut montré des images d'"un moine en train d'être traîné par les cheveux lors de son arrestation".
L'archevêque Chrysostomos II a menacé d'excommunier les religieux qui protestaient contre la conférence qui se poursuit jusqu'à vendredi.
"Ces religieux et moines qui ont participé aux manifestations vont être punis", a-t-il dit.
Les fauteurs de troubles pourraient voir leurs salaires réduits et pourraient se voir interdire de donner ou recevoir la communion pour plusieurs semaines.
"S'ils ne sont pas contents, ils peuvent jeter leur soutane et quitter l'Eglise. Et créer leur propre Église", a-t-il ajouté.
Cet incident survient alors que le pape Benoît XVI doit effectuer au début du mois de juin 2010 une visite officielle dans l'île méditerranéenne.
L'écrasante majorité des chrétiens de Chypre sont orthodoxes, mais l'île compte aussi une petite communauté latine, dont la présence remonte à l'époque des Croisades, ainsi que des Arméniens et des maronites.
Le schisme entre les Églises catholique et orthodoxe remonte à l'an 1054.
Certains orthodoxes craignent que le dialogue avec les catholiques ne conduise à l'acceptation de la suprématie du pape sur leur Église.


Video désormais invisible ! Allez savoir pourquoi ...

mardi 17 décembre 2019

LA SAGESSE CHYPRIOTE


Le Métropolite de Morphou, Néophytos (Masouras)
au sujet de l'église Ukrainienne - citation du saint géronda Ephrem



LIRE:
SUR LE BLOG 

APOCALYPSIS par Albrecht DÜRER

DÉTAIL

LA FRANCE VENDUE À LA DÉCOUPE !

La France dépouillée de son patrimoine culturel, de ses entreprises, de sa défense, de ses traditions, de sa liberté d'expression… jusques à quand ?


Suite au scandale stratégique du rachat de Latécoère par un fonds d'investissement Américains, François Asselineau dresse un bilan non exhaustif des rachats de fleurons français par les américains. Même si c'est aussi le fait d'un refus de protectionnisme de nos politiques, toutes ces acquisitions sont largement permises par la libre circulation des mouvements de capitaux via l'article 63 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne. Ainsi l'Union européenne ne permet pas de faire le poids face aux États-Unis, mais bien de se laisser racheter par ces derniers.


Auteur : Laurent Izard
Editeur : L'artilleur
Collection : TOUC.ESSAIS
Édition : 16 Janvier 2019
Longueur : 320 Pages
EAN : 978-2810008568
 sur Amazon

Alcatel, Rhodia, les Chantiers de l'Atlantique, Arcelor et maintenant Alstom : chaque année, la liste des entreprises françaises cédées à des groupes étrangers se rallonge. Le constat de cette dépossession accélérée est d'autant plus douloureux qu'il vaut pour les secteurs d'activité les plus divers : de l'immobilier de prestige parisien racheté par les princes du Golfe aux terres agricoles du centre de la France ciblées par les investisseurs chinois, partout, on fait face au même phénomène. 

La France vit désormais au quotidien la cession de ses richesses privées et publiques, tandis que nos dirigeants continuent de déplorer, comme s'il n'y avait pas de lien de cause à effet, les délocalisations toujours plus nombreuses... L'enquête de Laurent Izard montre l'urgence d'une situation qui conduit, lentement mais sûrement, à la perte de notre indépendance et à l'instabilité sociale. Rien n'est irréversible et une réorientation de nos politiques patrimoniales est possible. Encore faut-il être conscient de la gravité du problème et de ses conséquences pour notre pays.
Biographie de l'auteur

Laurent Izard est normalien et agrégé de l'Université en économie et gestion. Diplômé en droit de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne, professeur de chaire supérieure, il est l'auteur de nombreux manuels d'enseignement supérieur en économie et en gestion des organisations.

vendredi 13 décembre 2019

L'intimité du Corps du Christ


Geronda Éphraïm de Philothée et de l'Arizona
   
Mgr Athanasios de Limassol avant son dernier voyage en Amérique, a fait un rêve. Il a vu Geronda Éphraïm de Philothée et de l'Arizona décéder et se diriger vers le Paradis, couronné de trois couronnes : celle des Martyrs, celles des Justes et celle des Apôtres. Quand il s'est réveillé, il a appelé un père athonite pour lui en parler, et celui-ci lui a dit qu'il avait fait exactement le même rêve.  (source)

Métropolite Athanasios de Lemesou, lors d'une récente visite
 faite à Geronda Ephraim en Arizona il y a plusieurs mois (source)

lundi 9 décembre 2019

RUSSOPHOBIE, Un virus résilient




EXTRAIT du magazine web TURBULENCES

Avis de tempête médiatique à Moscou. Un professeur linguiste et barbichu de la Haute École d’Économie lance une bombe en se plaignant sur Facebook de ne pas trouver dans les kiosques de Moscou des journaux dans d’autres langues que le russe, «cette misérable langue de cloaque (kloatchnyque l’on parle et écrit aujourd’hui dans ce pays. Une langue vidée de ce qu’elle a de plus merveilleux. Comment en est-on arrivé là, alors que le monde est peuplé de gens plus intelligents et plus humains que nos concitoyens?» Réponse: «c’est que nous ne sommes plus un empire, ni une grande puissance, mais un pays ensauvagé!». En d’autres termes, la langue russe a dégénéré, comme le peuple qui la parle. Il est temps que les Russes se mettent à apprendre d’autres langues plus civilisées, après avoir imposé la leur aux dizaines de nations qui formaient les empires russe et soviétique.
Il n’en faut pas plus pour que les médias russes conservateurs se déchaînent contre Gasan Guseinov, cet intellectuel originaire d’Azerbaïdjan, qui ose insulter le peuple russe et son patrimoine le plus cher, la langue de Pouchkine! Le Conseil d’éthique de la Haute École — une institution d’obédience libérale et occidentaliste fondée dans les années 90 — exige des excuses publiques de Guseinov, qui ne plie pas. Il se sent conforté dans son attitude par la longue tradition d’autodénigrement qui prévaut dans l’intelligentsia russe, depuis que Pierre le Grand s’est mis en tête de désensauvager la Russie en l’ouvrant sur l’Occident.
Les débordements du professeur n’ont rien d’exceptionnel. En mode schizophrène, Guseinov dénature lui-même la langue qu’il exècre en même temps qu’il dit admirer, en recourant à un lexique peu convenable dans des tweets ouvertement russophobes. Il sait qu’il pourra toujours compter sur l’appui de ses compagnons de route pro-occidentaux et que les menaces de le mettre à pied ne seront pas mises à exécution. Il entretient par là sa réputation de dissident au-delà des frontières du pays et prépare ainsi sa prochaine tournée de conférences sur les campus de France, de Navarre et même de Suisse.
C’est ainsi que la russophobie omniprésente en Occident s’alimente aux sources les plus diverses, y compris en Russie même. Dans une réédition de son excellent Russie-Occident, une guerre de mille ans: La russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne, Guy Mettan pourra ajouter plusieurs chapitres sur les nouvelles formes qu’a prises la russophobie depuis la sortie de son livre en 2015. Aux États-Unis, la haine de la Russie a atteint un stade d’hystérie tel qu’elle imprègne tout le débat qui fait rage au Capitole, et pas seulement sur des questions de politique étrangère. En Europe, nous sommes à peine en reste, même si les formes de préjugé sont plus subtiles, mais non moins invasives. Un exemple: dans une colonne récente du Temps, la doyenne chroniqueuse Joëlle Kuntz donne son opinion: « Vous seriez Ukrainien ou Ukrainienne, vous n’auriez jamais imaginé que les États-Unis, amis et protecteurs déclarés de votre indépendance, s’étaient donné un président capable de vous préférer la Russie». En effet, il faut être ce fou de Trump pour préférer la Russie démoniaque et tyrannique à la bienveillante et démocratique Ukraine.
J.-M. Bovy/21.11.2019



Médias, russophobie et apocalypse 

mode de fabrication

Médias, russophobie et apocalypse – mode de fabrication
Première diffusion le 06/03/2019

« Nous sommes désormais un empire et nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudiez cette réalité, judicieusement, comme cela vous revient, nous agissons à nouveau et nous créons d'autres réalités nouvelles, que vous pouvez étudier également, et c'est ainsi que les choses se passent. Nous sommes les acteurs de l'histoire (...). Et vous, vous tous, il ne vous reste qu'à étudier ce que nous faisons."
Karl Rove, conseiller du président George W. Bush. Propos recueillis par Ron Suskin, éditorialiste du Wall Street Journal et rapportés par Le Monde du 5 septembre 2008

Les États-Unis sont en proie à l’ingérence russe. L’ennemi n’est plus aux portes. Il y a deux ans, il a franchi le pas et les pare-feux. Y compris ceux de la Maison Blanche. Le virus(se) « infecte » désormais la société américaine de l’intérieur. Propagé par les réseaux sociaux, il ravage les esprits d’électeurs indécis et de citoyens « mal informés ».

Les grands médias américains et le Russiagate

C’est en tout cas l’image projetée par les grands médias américains (New York Times, Washington Post, Newsweek, Time Magazine, MSNBC, CNN etc.) sur toile de fond de l’affaire « Russiagate » (depuis mai 2017, l’ancien chef du FBI, Robert Mueller, enquête sur une prétendue collusion entre Donald Trump et la Russie. Aucune preuve n’a été produite à ce jour). Initiée par des acteurs politiques comme principale raison de la défaite de Hillary Clinton, « Russiagate », a été promue, amplifiée et instrumentalisée pour devenir ce qu'elle est aujourd'hui – une paranoïa collective d’État.

Comme chaque psychose de masse, Russiagate se nourrit de ses propres hyperboles. Ainsi, selon Kathleen Parker, chroniqueuse au Washington Post, les incursions du Kremlin dans les médias sociaux « ont manipulé la pensée américaine ». Ceci, rajoute-t-elle, est particulièrement vrai pour « les personnes plus âgées, non-blanches et moins éduquées ». « Les Américains de tout bord politique ont été dupés par Poutine », renchérit son collègue, Dana Milbank. "Poutine a pris les citoyens Américains pour des idiots", « nous [les Américains] sommes profondément stupides » conclut-il. Le rôle néfaste de Poutine ne se limite pas au sabotage électoral. Tout en préparant la 3e guerre mondiale, il serait en train de transformer la démocratie US en kleptocratie postsoviétique. Ses bombardiers nucléaires sillonnent le ciel de l’Alaska, alors que ses hackers infiltrent impunément la grille énergétique américaine, au risque de faire mourir de froid des millions d’Américains.

Alliance néoconservateurs/médias/renseignement

Certes, l'establishment médiatique américain n’a jamais été suspect d’affinités pro-russes. Cependant, même le bref épisode maccarthyste des années 50 n’était finalement qu’un anticommunisme de principe d’une minorité républicaine. Contrairement aux cycles antérieurs d'hystérie antisoviétique, la russophobie actuelle est un activisme assumé d’une alliance contre-nature entre médias démocrates, les néoconservateurs et la communauté du renseignement. Quant aux quelque 200 journalistes et sites d’information indépendants qui ont refusé de s’y aligner, ils ont été listés comme les « porte-paroles de la propagande poutinienne ».

On peut penser qu’avec la disparition de l’URSS a disparu aussi la justification idéologique pour dénigrer la Russie. Et pourtant l’animosité des médias à son égard n’a jamais été aussi forte. Les nouveaux maîtres du discours ont simplement substitué à l’anticommunisme d’antan, la diabolisation de Poutine et la perfidie congénitale russe.

Vladimir Poutine, le retour du diable

Sans surprise, Poutine est qualifié par défaut de tyran, impérialiste, raciste, antisémite et assassin de ses ennemis politiques. De telles accusations sont presque toujours axiomatiques. Aucune preuve n’est jamais apportée, ni même considérée nécessaire.

D’ailleurs, Poutine ne serait qu’un symptôme. L’Occident « n’a pas un problème Poutine », constate un haut fonctionnaire américain. « En fait, il a un problème avec la Russie ». À y bien réfléchir, d’autres nations, tout aussi « exceptionnelles et indispensables» ont eu déjà le même problème. À l’heure où le politiquement correct règne sans partage dans les médias officiels, les Russes y sont décrits comme génétiquement déficients, ineptes à concevoir et à faire marcher une société normale. Corrompre, c’est dans l’ADN russe a écrit récemment le New York Times. Portée par cette déferlante de russophobie, l’ex ambassadrice Nikki Haley a déclaré depuis la tribune de l’ONU que « le mensonge, la tricherie et les comportements voyou s» sont une « norme de la culture russe ».

Arriérés et dysfonctionnels, les Russes n’en sont pas moins des « maîtres – marionnettistes », capables d’orienter le résultat de n’importe quelle élection. Lors d’une interview avec la chaîne MSNBC le 28 mai 2017, James Clapper, un ancien directeur du renseignement américain, s’est dit convaincu « que les Russes (…) sont presque génétiquement disposés à coopter, à infiltrer, à gagner des faveurs (…) c’est une technique typique de la Russie ».

Or, le discours médiatique dominant a dépassé le stade des invectives puériles. Le ton est désormais ouvertement belliciste. Sans qu’elle soit jamais établie par aucun fait sérieux, la prétendue « ingérence» du Kremlin est assimilée à «une attaque contre la démocratie américaine» et à un acte de guerre comparable à Pearl Harbour et au 11 septembre. Bien que absurde, cette posture victimaire semble remplir son objectif : réduire à néant toute tentative de critique et justifier d’éventuelles « représailles » à l’encontre de l’oppresseur présumé. Exhorter son audience à "traiter la Russie comme le terroriste qu’il est" ou à bombarder la Crimée, n’est plus une position marginale. Des décideurs et hauts responsables américains ont récemment agité des menaces sans précédent contre Moscou. Ainsi, Kay Bailey Hutchison, l'ambassadrice des États-Unis auprès de l'OTAN a proposé de "détruire" tout missile russe qui, selon elle, violerait un traité de 1987. De même, en Septembre dernier, le Secrétaire américain de l'Intérieur Ryan Zynke a menacé la Russie de « blocus naval ».

Cette stratégie a été payante. Selon le dernier sondage Gallup, la puissance militaire russe est considérée comme une menace critique par 52% des Américains. Soit une progression de 39% par rapport au même sondage de 2016. Aujourd’hui, la Russie est perçue comme "le plus grand ennemi" des États-Unis par 32% des Américains. Loin devant la Chine (21%), Corée du Nord (14%) et l’Iran (9%).

La fabrication du consentement

Dans leur ouvrage classique « La fabrication du consentement » (Manufacturing Consent: The Political Economy of the Mass Media, Noam Chomsky & Edward S. Herman Publisher Pantheon Books 1988) Noam Chomsky et Edward Herman ont détruit un des grands mythes américains: en démocratie, des médias indépendants et concurrents, informent de façon objective des citoyens libres et éclairés. Chiffres, exemples, analyses et tableaux comparatifs à l’appui, les deux chercheurs ont démontré qu’il n’existe pas d’ « information » à proprement parler. Il n’y a que des modèles de propagande.

Les médias de masse américains, concentrés dans un nombre toujours décroissant de grandes sociétés, constituent un système qui sert à communiquer des messages et des symboles à la population. «The  news » n’est qu’un instrument de communication idéologique pour légitimer le pouvoir et les politiques d’une élite dominante.

Les conclusions de cette étude parue en 1988, ont passé l’épreuve du temps. Les mécanismes pour « fabriquer du consentement » sont les mêmes qu’il y a 30 ans. L’internet a sans doute démultiplié leur efficacité. Mais il les a rendus aussi plus évidents. Deux exemples illustrent bien ce constat.

L’Homme de Poutine en Alabama

Lors de l'élection sénatoriale en Alabama de 2017, la société New Knowledge (une entreprise de cybersécurité et d'intelligence privée liée au Parti Démocrate), a orchestré une campagne sous faux drapeau, visant à discréditer le républicain Roy Moore comme « candidat du Kremlin ».

L’opération consistait à ouvrir des faux comptes de « bots russes » sur Facebook et Twitter. Du jour au lendemain, la candidature de Moore a reçu le « soutien» des milliers de « russes », dont les profils sociaux venaient d’être créés par New Knowledge. Les démocrates n’ont pas tardé à désigner Moore come « l’homme de Poutine » dans la course électorale. Or, bien qu’il partait favori, Moore, a finalement perdu avec une marge de 1,5 %.

Une turpitude n’étant jamais complète que si l’on peut s’en prévaloir, les deux fondateurs de New Knowledge, Ryan Fox et Jonathan Morgan s’en sont félicités dans un memo interne. Comble de la désinformation, les maniganceurs ont coécrit un article dans le New York Times dénonçant « la guerre de propagande contre les Américains » et l’omniprésence de “comptes de médias sociaux liés à la Russie”. Le même article estimait qu’“au moins des centaines de milliers, et peut-être même des millions” de citoyens américains se sont fait berner par les bots russes. On peut se demander si ce chiffre inclut les bots russes créés par les deux auteurs ? Dans le même élan, New Knowledge a rédigé un rapport à l’intention du Sénat sur les prétendues tentatives de la Russie de saboter la démocratie américaine.

Lorsque l’affaire a été révélée, le CEO de New Knowledge a prétendu qu’il ne s’agissait que d’une “petite expérience” conçue pour imiter et tester “la tactique russe”. L’argent pour cette expérience provenait de Reid Hoffman (cofondateur milliardaire de LinkedIn), qui a versé 100.000$ pour l’opération. Hoffman a présenté ses excuses publiques, en précisant qu’il ignorait comment l’argent avait été utilisé. Le résultat du vote en Alabama n’a pas été invalidé pour autant. Ainsi va l’ingérence russe.

Integrity Initiative

L’existence de l’opération « Integrity Initiative » (« I.I. ») a été dévoilée lorsque les serveurs d’un obscur think tank anglo-saxon, « Institute for Statecraft » ont été piratés en Novembre 2018. Les documents fuités ont mis au grand jour un organisme de propagande discret, financé à la hauteur de £ 2.000.000 (environ 2,3 millions d’euros) par le Foreign Office et géré par des officiers du renseignement militaire britannique. Sous l’apparence d’une ONG, I.I. a mené une guerre de l’information visant à influencer l’opinion et les politiques publiques à l’égard de la Russie.

Véritable « réseau de réseaux », I.I. opère par «clusters» (faisceaux ou grappes) présents dans plusieurs pays*. Ses agences locales mettent en relations des journalistes, militaires, universitaires et lobbyistes « de confiance ». En tant qu’affiliés I.I., ceux-ci reçoivent des alertes via les médias sociaux, les invitant à agir lorsque le centre britannique en perçoit la nécessité. Les faisceaux/grappes ont en outre pour vocation à placer des articles « de journalistes indépendants », sur la base des informations fournies anonymement par le réseau. Parmi les éditions désignées comme « hôtes amicaux » figurent Buzzfeed et El Pais espagnol (entre autres). Les dossiers (encore incomplets) mis en ligne par le groupe Anonymous révèlent également les noms de contractants rémunérés pour placer de la désinformation antirusse dans Newsweek et The Guardian.

Il est à noter que parmi les principaux sponsors privés d’I.I. figure le Rendon Group. Il s’agit d’une agence de relations publiques, sous-contractant de longue date de la CIA et d'autres agences de renseignement américaines. John Randon, son fondateur, est tristement célèbre pour avoir monté de toutes pièces le Congrès national irakien (coalition bidon de partis dissidents irakiens). Le Rendon Group a été payé 100 millions de dollars par le Pentagone pour implanter de la désinformation et des fausses histoires sur les Armes de Destruction Massives de Saddam Hussein, afin de façonner l'opinion publique et « vendre » l'intervention américaine en Irak.

L’efficacité orwelienne d’I.I. a été vérifiée lorsque le 7 juin 2018, il n’a fallu que quelques heures au faisceau espagnol pour faire dérailler la nomination de Perto Banos au poste de Directeur du Département de la Sécurité Nationale en Espagne. Le groupe a déterminé que Banos avait une vision trop positive de la Russie. Le faisceau a alors lancé une campagne coordonnée de diffamation contre lui sur les médias sociaux.

La fabrication de la réalité

Karl Rove nous avait prévenus. « Fabriquer du consentement » ne suffit plus. L’Empire se définit désormais par la capacité de ses gouvernants à générer la réalité des gouvernés. Ceci, bien entendu, n’est pas nouveau. Ce qui est inédit c’est la brutalité de l’aveu.

Maintenant on sait, les guerres en Irak, en Lybie, en Syrie (parmi tant d’autres) ont été basées sur des narrations truquées. Pris en flagrant délit de connivence politique, les medias américains n’ont pas eu à subir les conséquences de leur manipulation. Ces mêmes médias attisent aujourd’hui une russophobie hystérique et belliqueuse. Le risque que celle-ci soit prélude à une guerre annoncée est bien réel. Ainsi, l’empire aura-t-il produit une dernière réalité : un monde d’après-guerre thermonucléaire. Y a-t-il encore une raison d’espérer que les médias américains arrêteraient cette course vers l’annihilation ? Peut-être. Après l’apocalypse atomique, il ne resterait personne à qui mentir.

Note

*Des documents citent comme étant opérationnels les clusters en Espagne, France, Allemagne, Grèce, Pays-Bas, Lituanie et Norvège. La mise en place de nouveaux clusters est envisagée en Arménie, Moldavie, Géorgie, Suède, au Monténégro, à Malte, aux États-Unis et au Canada, ainsi qu'en Estonie, Pologne, Slovaquie, Roumanie, Bulgarie, et Autriche.

Geronda EPHRAÏM mémoire éternelle !

SOURCE


Ancien Ephraïm de Philotée, 
probablement le dernier des grands Anciens ,
 un saint de la fin des temps, passé dans l'au-delà, à 92 ans


Dimanche matin vers 7h du matin heure grecque (22:00 de temps américaine le samedi), Geronda Ephraïm s'est endormi dans le Seigneur  en Arizona. L'Ancien Archimandrite Ephraim, né Ioannis Moraitis le 24 Juin 1927, décédé le 7 Décembre 2019, fils spirituel de St Joseph l'Hésychaste, ancien higoumène du monastère Philotheou sur le mont Athos, était le guide spirituel de plusieurs monastères du Mont Athos et de la Grèce, et le fondateur de plusieurs monastères aux États-Unis. Il  résidait en Arizona au monastère grec orthodoxe de Saint-Antoine.



Extrait d'un dialogue enregistré en 2014 de Père Efrem avec des fils spirituels au monastère de Saint Antoine le Grand en Arizona:

[…]
Geronda Ephrem — Aujourd'hui il y a une grosse tempête qui détruit tout sur son passage. Tenez-vous fermement à la tradition
[…]
Tout est secondaire. Tout. La chose la plus importante est le nom du Christ et je vois maintenant que les gens ne peuvent surmonter [cette situation] que par l'amour. Ma vie a été labeur et douleur : j'ai vécu dans la pauvreté, la famine, les tentations et la souffrance quand les Allemands, occupaient le monastère. C'était un combat difficile. Seul le nom du Christ et de la Toute Sainte m'ont donné de la force. Celui qui n'invoque pas chaque jour  les noms du Christ et de la Vierge Marie n'est pas un chrétien.

Q— En d' autres termes, le nom du Christ est la chose la plus importante?

Geronda Ephrem — Bien sûr, ayez ainsi toujours l'esprit du Christ. Les anciens éclairés par l'Esprit Saint enous ont laissé ces petites prières. Quelques mots: « Seigneur Jésus - Christ, aie pitié de nous » et « Très Sainte Mère de Dieu, aie pitié de nous ». Pas besoin de lire plus de livres ou encyclopédies. Avec ces deux petites prières tout chrétien peut être sauvé.
[…]
Q— Père, dans ce nouveau monde nous nous trouvons en difficulté, vu tout ce qui se passe aujourd'hui. C'est effrayant.

Geronda Ephrem — Oui, nous pensons que des choses catastrophiques vont arriver et cela arrive tous les jours. Par conséquent, fréquentez le monastère et l'église, et ne craignez rien. Pensez-y, si une bande d'anges s'est transformée en démons et a fait tant de mal, combien e nouvelles bandes d'anges peuvent aider . Une fois j'ai vu le Christ sur son trône et assise à ses côtés Notre Dame et tous les anges et les saints. Ils attendent un signe du Christ pour aider l'humanité dans cette situation. Lorsque nous remplissons notre cœur du Christ, chaque jour renforce notre foi et nous pouvons faire face à n'importe quelle situation. La Mère de Dieu prie pour nous et intercède pour avoir foi et pouvoir.

(version en français par Maxime
d'extraits du site Război întru Cuvânt)



jeudi 5 décembre 2019

L'ORIGINE ET LES FONDEMENTS RÉELS DE LA PRIMAUTÉ "SINE PARIBUS" revendiquée par Bartholomée

L'Archevêque grec (futur Patriarche Athénagoras) au patron de la CIA: "Vos instructions seront exécutées fidèlement."

Publié le 2 décembre 2019 par Matthew Namee


Le Président Truman
et l'Archevêque Athenagoras, 1947
C’est depuis longtemps un secret de Polichinelle que l’élection du patriarche Athénagoras en tant que patriarche œcuménique a été organisée, ou du moins facilitée, par le gouvernement des États-Unis. C’est difficile d’écrire à ce sujet en tant qu’historien, car les preuves probantes pour ce genre de chose ont tendance à être dissimulées. Parfois, cependant, il y a quelque fuite. Je parcourais récemment d'anciens documents de la base de données de la CIA publiés en vertu de la loi sur la liberté de l'information (FOIA). L'un des fichiers contient un grand nombre d'articles de l'OSS, l'agence précédant la CIA, tous consacrés à la Grèce pendant la Seconde Guerre mondiale. Enfouis dans les 300 pages environ de ce fichier PDF, on trouve plusieurs articles relatifs à Athénagoras, qui était à l'époque archevêque de l'archidiocèse grec d'Amérique du Nord et du Sud.

Dans une note de service interoffice de l'OSS datée du 26 mars 1942, un agent des services de renseignement nommé Ulius L. Amoss écrivit ceci à un autre agent de l'OSS nommé David Burns:

« L'Archevêque était extrêmement heureux de vous avoir rencontré et déjeuné avec vous. Il m'a dit que toutes les installations de son organisation sont à notre disposition. Voici exactement ses paroles :


«J'ai trois évêques, trois cents prêtres et une vaste organisation très étendue. Chaque personne sous mon commandement est sous le vôtre. Vous pouvez les commander pour tous les services dont vous avez besoin. Aucune question ne sera posée et vos instructions seront exécutées fidèlement. S'il vous plaît dites à M. Burns qu'il en est ainsi en ce qui me concerne. »

Un mois plus tard, le 25 avril, l'archevêque grec de 56 ans tenta de s'enrôler dans l'armée américaine. Il a été refusé.

Quelques semaines après cela, le 14 mai, Ulias Amoss, le même agent des services de renseignement qui avait rédigé le mémorandum du 26 mars, a adressé une lettre à Athenagoras, le remerciant de la coopération soutenue de l'archidiocèse grec, en déclarant, en particulier « Le zèle avec lequel  vos évêques et vos prêtres ont coopéré a  impressionné tout le monde et le rapport selon lequel peut-être cent mille noms nous seront retournés est stupéfiant. » 
Le même jour, William J. Donovan lui-même - le chef de l'OSS - a également écrit à Athenagoras, 

« Les rapports et les descriptions concernant la jeunesse gréco-américaine en âge d’être sous les drapeaux que vous avez prise en charge avec tant de gentillesse arrivent en quantité impressionnante. Le soin avec lequel Votre Grâce a géré cet important service intéresse grandement nos forces armées et je tiens à vous exprimer ma profonde gratitude pour votre assistance loyale et patriotique. »

William J. Donovan, chef de l'OSS, agence précédente à la CIA


Apparemment, Donovan ayant quitté la ville, Athénagoras a attendu jusqu'au 16 juillet pour répondre. Voici le texte intégral de la lettre de l’archevêque :

William J. Donovan, patron de l' OSS
agence de renseignements antérieure à la CIA
« Mon cher M. Donovan:


J'ai reçu votre lettre cordiale du 15 mai, mais en apprenant qu'entre-temps vous étiez parti, j'ai attendu votre retour pour vous écrire. 
 Je vous souhaite la bienvenue et vous remercie du fond du cœur pour votre lettre et son contenu. Vous m'avez beaucoup obligé, car je pense que c’est bien le moins que je puisse faire pour les États-Unis, à qui je suis profondément redevable. Je suis cependant prêt à me soumettre moi-même à tout devoir et à faire tous les sacrifices possibles pour notre pays bien-aimé, qui se bat pour la liberté et la justice universelles et pour le nouveau jour à venir. 
 J'étais à Washington il y a quelques jours et je serais venu vous voir si je n'avais pas été rappelé à New York. Soyez assuré que, à la première occasion, je viendrai à Washington vous rencontrer personnellement et vous exprimer ma sincère admiration. 
 Cordialement,
 Archevêque Athénagoras »
Il est assez étonnant que ces documents soient publics, car ils représentent les prémices d’une relation assez connue mais peu documentée entre l’archevêque Athenagoras et les services de renseignements américains. En 1942, Athénagoras s’est révélé un allié fiable du gouvernement américain. Même si son patriotisme de l’époque de guerre n’est pas forcément inhabituel, son langage est d’une fermeté quasi incroyable: «Aucune question ne sera posée et vos instructions seront exécutées fidèlement.»

Dans les années qui ont suivi, l'archevêque Athenagoras est resté une ressource précieuse pour le renseignement américain. Un rapport de l'OSS préparé peu après le 31 décembre 1944 mentionne Athenagoras parmi ses principaux contacts. Ce rapport de l'OSS commente : «Le Département d'État et les autres agences exécutives peuvent difficilement entretenir librement ce type de contacts sans donner un cachet officiel aux individus en question et susciter les critiques de la part des milieux politiquement hostiles.

 La branche des nationalités étrangères [de l'OSS] a toutefois pu s'entretenir intimement et aussi souvent que nécessaire avec de tels hommes. "La liste" de tels hommes "comprend non seulement Athenagoras, mais également l'évêque albanais, Fan Noli, et le président. Mgr Dionisije Milivojevich, évêque de Serbie.

La relation entre Athenagoras et le gouvernement américain s'est révélée mutuellement bénéfique. Quand Athenagoras a été élu patriarche œcuménique à la fin de 1948, il a été transporté par avion à Istanbul sur l'avion présidentiel du président Truman (qui a été surnommé, bizarrement, la "vache sacrée"). Depuis son nouveau poste au Phanar, Athenagoras a servi de contrepoids pro-américain au Patriarcat pro-soviétique de Moscou. Mais c'est une histoire pour un autre jour.


(version française par Maxime le minime
de l'article posté sur le site Orthodox History
avec la permission de son auteur)