Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

vendredi 28 juin 2019

HOMMAGE à BARTHOLOMÉE… Cristofori

Voilà au moins un Bartholomée
 au beau patronyme
 (peut-être  de lointaine origine grecque d'ailleurs !)
qui mérite à coup sûr d'être commémoré !
Justice soit rendue à ses mérites et
Que Dieu garde l'inventeur du piano
dans son Royaume pour une si belle invention !

J'en profite pour bénir mes parents de m'avoir fait apprendre cet instrument qui m'a apporté tellement de joies et de consolations dans ma vie et je prie le Dieu de miséricorde de les garder également dans son Royaume. 





Né à Padoue le 4 mai 1655, Bartolomeo Cristofori n’est qu’un petit facteur de clavecin parmi tant d’autres. Mais l’émergence de nouveaux talents aux quatre coins de l’Europe en pleine Renaissance pousse les Italiens à constamment innover. Ce n’est qu’au cours de l’année 1688 que Cristofori gagne en notoriété grâce au prince Florentin Ferdinand de Medicis qui le choisit pour confectionner et réaliser les instruments de la cour. Ce choix porté sur un jeune musicien et fabriquant choque l’opinion publique mais la soif de nouveauté et la curiosité de plus en plus accrue pour la musique l'emportent sur une logique entretenue depuis de nombreuses années. C’est de cette manière que Cristofori travaille sur l’instrument phare de la Renaissance. 

  Mécanisme du clavecin Crédit photo : edmu.fr


 Et ce n’est pas peu dire. Bartolomeo Cristofori est certes méconnu du grand public mais son pointillisme n’a d’égale que sa perpétuelle remise en question concernant les instruments qu’il construit. Il voit ainsi dans le clavecin un grand défaut qui limite considérablement le jeu des pratiquants en ceci que le jeu n’est pas nuancé. En effet, le clavecin tient également le rôle principal de la série des instruments à cordes dites « pincées ». Le système de sautereau caractérise le fait que lorsque l’on appuie sur une touche, cela active une plaque de bois comportant un bec qui va « pincer » la corde et la faire résonner. Toutefois, il parait impossible au premier abord d’altérer la puissance sonore de la note puisque que l’on tape plus fort sur la touche du clavier ou non, la note reste la même. 

 C’est en souhaitant contrecarrer ce phénomène de jeu que Bartolomeo Cristofori conçoit tout un système pour contrôler la résonance de la note, le tout corrélé avec un clavier pouvant modifier lla longévité de cette dernière. Baptisé dans un premier temps « gravecembalo col piano e forte » ou « clavecin avec [des nuances] douces et fortes », l’instrument se voit renommé piano-forte, puis plus communément piano en 1700, lorsque le facteur présente son invention à la cour florentine. Le piano devient alors l’instrument le plus prisé par les artificiers de la musique classique dite à l’époque « moderne » au cours du 18ème siècle. Les plus grands compositeurs tels que Mozart, Chopin ou Beethoven passeront plusieurs années de leur carrière à l’évolution et la maturité du piano, qui reste une machine musicale incontournable quel que soit le genre dans lequel on officie aujourd’hui. De son côté, Bartolomeo Cristofori oeuvre dans sa nouvelle production de piano et meurt en 1731 dans l’anonymat le plus déroutant, lui pourtant à l’origine d’un instrument aujourd’hui démocratisé dans le monde entier.
Doodle paru pour commémorer le 4 mai 2015
l'anniversaire des 360 ans de sa naissance



samedi 22 juin 2019

VIVE LA FRANCE CHRÉTIENNE !

"Il n’est pas possible, pour un chrétien, de vivre comme un non chrétien…" 

par P. Placide Deseille
de bienheureuse mémoire

Homélie au Monastère Saint-Antoine-le-Grand,
 en la fête de Tous les Saints de France, le dimanche 13 juin 2010

« Nous célébrons aujourd’hui, toujours dans le rayonnement de la fête de la Pentecôte, tous les saints de France. C’est une fête qui nous remplit de joie, et en même temps a comme un arrière-goût, dirai-je, d’amertume, lorsqu’on voit quelle est la situation actuelle de la France.
Pendant un millénaire, la France a été en pleine communion, en pleine union avec tout le reste du monde chrétien. Et à cette époque, la France a été un réservoir extraordinaire de sainteté, en particulier pendant les trois siècles de l’époque mérovingienne, époque où la France gravitait encore autour de Constantinople, comme tous ces autres états européens qui faisaient partie de ce qu’on a appelé « le Commonwealth byzantin ».

Oui, pendant cette époque, la France a été un réservoir extraordinaire de saints, si l’on peut ainsi s’exprimer. C’est au point que l’on a qualifié le régime politique de l’époque mérovingienne d’« hagiocratie », c’est-à-dire de gouvernement des saints. Certes, tous les rois mérovingiens n’ont pas été exemplaires dans leur vie personnelle, dans leur vie privée, mais nombre d’entre eux s’entouraient de saints, qu’ils prenaient comme ministres et conseillers.

C’est une époque où les saints étaient partout présents en France, si l’on peut dire. Et le peuple en était tellement conscient qu’un peu plus tard, au cours de l’époque carolingienne, les gens, paraît-il, se posaient cette question : « Pourquoi n’y a-t-il plus de saints ? Pourquoi, alors qu’il y avait tellement de saints dans les siècles précédents, y en a-t-il si peu maintenant ? » Il y en avait tout de même, il y en eut encore pendant des siècles, sans aucun doute.

Mais la France a eu, dans la suite, un sort que je comparerai volontiers à celui de l’Asie Mineure. L’Asie Mineure a été, dans les premiers siècles du christianisme, et à la grande époque des Pères de l’Église, aux IVeet Ve siècles, le foyer le plus ardent de vie chrétienne de tout le monde chrétien. C’est là que les plus grands parmi les Pères de l’Église ont presque tous vécu. Mais peu à peu, au cours des siècles, progressivement, une croyance non-chrétienne a commencé à s’y introduire, tantôt par la voie du commerce et de l’immigration, tantôt par les armes. A partir du XIIIe siècle, l’Islam s’est ainsi infiltré, a gagné une partie de la population, si bien qu’au XVe siècle, Constantinople est tombée sous ce nouveau pouvoir, et l’Asie Mineure est devenue ce que nous appelons maintenant la Turquie, un pays où, certes, subsistent encore des chrétiens, mais avec beaucoup de difficultés et en très petit nombre.

Eh bien, en France, il s’est produit quelque chose de comparable. Non pas à cause de l’Islam, mais à cause du ralliement d’une partie cultivée de la population à un rationalisme antichrétien et militant, totalement étranger à l’esprit de l’ancienne France. Petit à petit, à partir du XVIe siècle, des tendances hostiles à l’Église, hostiles parfois simplement au christianisme, se sont fait jour. Pendant longtemps, cela n’a pas semblé tellement dangereux, car le christianisme authentique restait profondément vivant. Il y a eu en France au XVIIe siècle des hommes spirituels tout à fait remarquables. Mais au XVIIIe siècle, la lutte contre le christianisme est devenue virulente, conduite par un pseudo-prophète qui s’appelait Voltaire, possédé par la haine du christianisme, et menée de concert avec lui par un certain nombre de philosophes qui voulaient détruire le christianisme en France, qui voulait y établir une irréligion qui s’imposerait à toute la population. La Révolution a déployé pour arriver à ce but les violences les plus extrêmes, jusqu’à vouloir exterminer des populations entières, fidèles à leur foi. Et au cours des trois derniers siècles, cette lutte a été ardente. 

Il ne faut pas se dissimuler que nous vivons, aujourd’hui, dans un climat de persécution, non pas de persécution sanglante, mais de persécution insidieuse : les attaques contre la foi chrétienne se sont multipliées et, aujourd’hui, sont partout présentes, dans les média et la vie publique. Oui, nous sommes dans une situation comparable, différente mais comparable, à celle des chrétiens d’Asie Mineure, des chrétiens de Turquie. Il faut en être bien conscient.
Il ne faut pas croire que l’on peut facilement transiger avec une pareille situation. Il faut se faire une âme de témoin, une âme de martyre, dirai-je. Non pas, encore une fois, que nous soyons menacés d’un martyre sanglant, pour l’instant au moins, mais nous devons avoir cet attachement profond à notre foi chrétienne, cet amour du Christ qui l’emporte sur tout autre amour, sur tout autre attachement, oui !

Il n’est pas possible, pour un chrétien, de vivre comme un non chrétien. Or tout nous y incite. On parle d’évolution des mœurs, d’évolution de la civilisation, à laquelle il faudrait bien se conformer, si l’on ne veut pas être ridiculisé, être traité de rétrograde et de réactionnaire. Mais si la civilisation a changé, c’est parce que cette civilisation n’est plus chrétienne. Ce n’est pas un progrès ! Dans la mesure où nous voulons rester chrétiens, où nous avons la certitude que là est la vérité, dans cette même mesure, nous ne pouvons pas accepter de transiger avec les mœurs ambiantes, avec ce qui est devenu pratique courante dans notre société : licence sexuelle, divorce endémique, union libre, avortement banalisé, tendance à satisfaire toutes ses envies, recherche sans limite du profit. Y céder, ce ne serait pas seulement violer des règles établies par l’ Église ; ce serait se fermer à la joie véritable, aux pures joies de l’âme, pour sombrer dans la morosité qui assombrit tant de nos contemporains.

Dans une telle situation, nous devons, avant tout, prier. Le fer de lance de la résistance dans laquelle nous devons entrer à l’égard des multiples courants qui veulent nous éloigner du Christ, nous éloigner de l’Evangile, nous éloigner de la foi, c’est avant tout la prière. Nous ne pouvons pas, par nos propres forces, résister. Nous ne pouvons pas, par nos propres forces, rester fidèles à l’Évangile, rester fidèles à l’Église. Mais, si nous prions, alors oui, la force du Christ vient à notre aide. Et nous aurons comme intercesseurs, nous aurons comme protecteurs tous ces saints, innombrables, dont les noms, grâce à Dieu, sont encore conservés par tant de nos villages de France, de nos bourgades et même de nos villes. Prier, mais aussi résister, refuser toute concession à des comportements contraires à l’enseignement du Christ : union libre, avortement, drogues même dites « douces », avidité pour le profit, attitudes individualistes, égoïstes, indifférentes aux autres dans tous les domaines, économique, financier, et dans la vie quotidienne.

Oui, quand on regarde simplement la carte de France, on voit combien notre pays était imprégné de christianisme, combien les saints y étaient présents, et non seulement des saints d’origine française, des saints qui ont vécu sur notre territoire, mais d’autres saints, des saints de Palestine, des saints d’Égypte, des saints de Grèce et de tout le monde chrétien. Tous ces saints ont été, on peut dire, spirituellement présents avec une grande force dans notre pays. Eh bien, là encore, c’est un trésor auquel nous devons être attachés. Et y être attaché, cela veut dire concrètement, s’appliquer à les connaître, les aimer, les prier ; cela veut dire leur demander d’intercéder pour nous auprès du Christ, pour que notre foi reste vive, pour que le Seigneur fortifie notre foi dans ce combat quotidien que nous avons à mener, qu’il nous aide à résister vaillamment aux forces destructrices de la foi, aux influences destructrices des mœurs chrétiennes, auxquelles il faut tout autant savoir résister, car les deux choses sont inséparables.

Eh bien ! Que tous ces saints, que nous fêtons aujourd’hui, que cette nuée de témoins qui nous environne, soient pour nous une source de courage, de force, d’inspiration, pour que nous restions, nous, la France chrétienne. Que la Trinité sainte nous y aide, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, à qui soit la gloire dans les siècles des siècles. Amen.»




Saint Père Placide, 
Père de L'Église de notre temps,
prie Dieu pour nous et pour notre pays !
Mémoire éternelle !

jeudi 20 juin 2019

Les propositions de projet de restauration de Notre Dame auront été étrangement rapides…

Peu après l'incendie une interprétation de l'origine de l'incendie avait été tentée par un ancien pompier de métier qui s'étonnait sincèrement qu'un tel incendie ait pu se produire "naturellement" il évoquait, avec tout de même quelques preuves, un projet de refonte de ce lieu naguère sacré à des fins d'exploitation commerciale d'un des lieux touristiques les plus visités de France… voir pour confirmer :
sur le site creapills.com

12 propositions sérieuses d’architectes pour la reconstruction de la flèche de Notre-Dame


3 semaines après l’incendie de Notre-Dame de Paris, tous les esprits sont à la reconstruction. Surtout ceux des architectes qui se sont lancés dans un concours de propositions pour présenter leurs idées de reconstruction de la charpente et de la célèbre flèche, inaugurée en 1859 par l’architecte Viollet-le-Duc.
Ce concours international, né à la demande du Premier Ministre, a fait couler beaucoup d’encre sur les réseaux sociaux. Déjà parce que tous les français ne sont pas d’accord avec une reconstruction différente de la flèche de Viollet-le-Duc (et qui souhaitent donc une construction à l’identique) mais aussi parce qu’on a pu voir des propositions totalement décalées, notamment sur Twitter, d’internautes qui usent de leur créativité pour en rire, nous vous en parlions dans cet article.
Mais aujourd’hui, un peu de sérieux. Nous vous dévoilons donc 12 propositions sérieuses d’architectes du monde entier qui ont pris la parole pour proposer leurs idées. Si vous êtes un fervent défenseur de la flèche à l’identique vous risquez sans doute de vous arracher les cheveux, sinon appréciez les créations. 😉

Anthony Séjourné

Le graphiste français Anthony Séjourné imagine une flèche qui projette un faisceau de lumière et transperce les nuages. Pour remplacer la structure, le Français visualise des “spots lumineux, avec une lumière centrale qui traverse le ciel“. La symbolique reste, avec une pointe de modernisme.





Crédits : Anthony Séjourné

Dans le même axe, le studio slovaque Vizum Atelier suggère une tour fine et légère surplombée d’un faisceau lumineux qui s’enfonce dans la brume. “À l’époque gothique, les constructeurs essayaient d’atteindre le ciel. Viollet le Duc l’a également essayé au 19ème siècle et s’en est rapproché. Il est maintenant possible d’y parvenir“, déclare le studio slovaque.





Crédits : Vizum Atelier

Crédits : Vizum Atelier

Studio Fuksas

Le studio italien Fuksas reste sur le thème de la lumière : il a pensé à une toiture et une flèche reconstituée en verre. La verrière serait illuminée la nuit tandis que le soleil illuminerait la cathédrale en journée.





Crédits : Studio Fuksas

AJ6 Studio

Le cabinet AJ6 Studio, basé à São Paulo, a choisi d’utiliser la technique du vitrail pour reconstruire le toit de Notre-Dame. L’architecte Alexandre Fantozzidévoile l’idée avec plus de détails : “Avec le style gothique, il y a cette notion de connexion entre la Terre et le ciel. À l’intérieur de la cathédrale, la lumière naturelle se multiplie à travers le filtre de la toiture en vitrail. La nuit, l’éclairage intérieur se transforme en une couverture grandiose rétro-éclairée. (…) Pas de nouvelles caractéristiques architecturales, pas d’éléments d’intervention (refonte), pas d’égo, pas d’aspirations artistiques. Seulement un but religieux !





Crédits : Alexandre Fantozzi (AJ6 Studio)

Crédits : Alexandre Fantozzi (AJ6 Studio)

Crédits : Alexandre Fantozzi (AJ6 Studio)

Norman Foster

Le célèbre architecte Norman Foster a lui aussi imaginé un toit en verre afin de baigner de lumière l’intérieur de la cathédrale. La flèche, de forme pyramidale et translucide, est faite en cristal et acier inoxydable. Tout autour, une plateforme permet d’y accueillir des visiteurs.





Crédits : Norman Foster

Miysis

Les Belges du studio 3D Miysis, qui précisent n’être ni menuisiers, ni architectes, ont réalisé un mini-site pour présenter leur suggestion pour la reconstruction de Notre-Dame. Sans bouleverser l’apparence extérieure de la cathédrale, Miysis propose une immense verrière qui reprend le rythme et la position de la charpente originale. À l’intérieur, on retrouve des arbres et de la végétation en hommage au nom de la toiture de Notre-Dame qui était baptisée “La Forêt”. Le flèche quant à elle serait reconstruite à l’original.





Crédits : Miysis

Crédits : Miysis

Crédits : Miysis

Crédits : Miysis

Crédits : Miysis

Cabinet Godart+Roussel

Le cabinet Godart+Roussel adopte un projet tout aussi contemporain en proposant une nouvelle flèche en métal. Le toit et le plancher vitrés sont accessibles au public qui peut profiter de la vue et apprécier l’intérieur de la cathédrale sous un tout nouvel angle. Nous vous en parlions plus en détails dans cet article.





Crédits : Cabinet Godart+Roussel

Crédits : Cabinet Godart+Roussel

Alexandre Chassang

Alexandre Chassang expose une flèche en verre beaucoup plus imposante et moderne. Selon lui, “nous n’allons pas reconstruire par mimétisme du passé. L’architecture doit représenter notre époque.





Crédits : DPLG Alexandre Chassang

Nicolas Abdelkader – Studio NAB

L’idée écolo de l’architecte Nicolas Abdelkader du Studio NAB a fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux. Il voit la construction d’une serre en bois au sommet de Notre-Dame afin d’en faire un lieu d’apprentissage et d’insertion pour les personnes en difficulté. “La serre permettrait à ces gens de se former, de se réinsérer dans la société en travaillant la terre“, indique l’architecte. Il a même pensé à transformer la nouvelle flèche en un rucher, en hommage aux ruches qui ont survécu pendant l’incendie. “Nous pourrions y produire le fameux « nectar des dieux ».”





Crédits : Nicolas Abdelkader (studio NAB)

Crédits : Nicolas Abdelkader (studio NAB)

Crédits : Nicolas Abdelkader (studio NAB)

Marc Carbonare

Professionnel du design Marc Carbonare a imaginé aller encore plus loin en créant une forêt sur le toit de l’édifice. Le public peut même se promener sur l’esplanade qui l’entoure.





Crédits : Marc Carbonare

Alexander Nerovnya

L’architecte russe Alexander Nerovnya propose de combiner une toiture entièrement en verre avec une flèche construite de manière plus traditionnelle. “Quand les gens viendront voir la cathédrale, ils ressentiront un lien puissant avec l’histoire en voyant ensemble les parties ancienne et moderne“, développe Alexander Nerovnya.





Crédits : Alexander Nerovnya

David Deroo

L’architecte et artiste français David Deroo a créé une version plus moderne de Notre-Dame avec des formes originales. Pour lui, “il faut trouver un juste milieu entre la reconnaissance du passé et l’innovation de notre époque.




Crédits : David Deroo

Mathieu Lehanneur

Et on termine sur un projet un brin provocateur. Le designer français Mathieu Lehanneur offre une idée quelque peu décalée : il veut remplacer ce qui a été construit à l’origine par ce qu’il s’est passé lors de l’incendie. “J’aime cette idée d’un moment figé dans l’histoire qui peut subsister pendant des siècles. Ce projet est une flamme permanente monumentale recouverte de feuilles dorées. Pour moi, c’est un moyen de capturer la catastrophe et de la transformer en beauté, en transformant l’éphémère en permanence“, révèle le créateur du projet.





Crédits : Mathieu Lehanneur

L'incendie de Notre Dame dans l'histoire du vandalisme de notre patrimoine

extrait du compte-rendu de l'ouvrage de
Louis Réau. Histoire du vandalisme. Les monuments détruits de l'art français 
in Revue d'histoire de l'Église de France Année 1960 143 pp. 159-161,

par Guy Duboscq 





[…] Définissant le vandalisme, M. Réau déclare. que c’est « la destruction de monuments ayant un caractère artistique ou auxquels s’attachent des souvenirs historiques qui les ennoblissent », c’est aussi «l'altération de leur ambiance, leur déplacement, leur restauration excessive». Les sites naturels sont aussi des monuments. Il y a diverses sortes de vandalisme et les vandales obéissent à différents mobiles. 
M. Réau les classe en mobiles inavoués, en mobiles avouables


Parmi les premiers, il cite 
  • L'INSTINCT BRUTAL DE DESTRUCTION, par exemple certains bombardements de cathédrale pendant la guerre de 1914-1918;
  • LE VANDALISME ENVIEUX marqué par le désir de certains souverains d’effacer les traces de leurs prédécesseurs en détruisant leurs effigies ou les inscriptions les concernant; 
  • LE VANDALISME INTOLÉRANT qui prend les formes du fanatisme religieux ou révolutionnaire; i1 est inutile d’insister, ce vandalisme a causé bien des ravages dans notre patrie; (NdR et continue  avec les satanistes, les islamistes et autres athées militants)
  • LE VANDALISME IMBÉCILE : la graffitomanie; j'en voyais ces jours derniers les effets lamentables en constatant l'état des gisants de l'église de Souvigny, nécropole des Bourbons. (NdR à quoi il faut ajouter tous ceux qui se prennent pour des artistes en "bombant" leur étiquette (tag) avec une telle fréquence que cela frise une forme d'autisme à moins que cela ne soit assimilable aux pisses de chiens au pied des arbres ou aux traces de doigts merdeux sur les murs des toilettes publiques )
Au nombre des motifs avouables figurent :
  • LE VANDALISME RELIGIEUX (NdR protestants attardés ou islamistes frustrés) et sa variante LE VANDALISME BIGOT (NdR chrétiens peu cultivés, fanatiques, à l'esprit confus et au mental attardé), le premier attaquant les images de la Vierge et  des Saints, le second s’en prenant aux persécuteurs des martyrs, aux bourreaux du Christ, crevant les yeux de Judas ou d'Hérode; 
  • LE VANDALISME PUDIBOND qui a voilé des statues ou repeint certaines œuvres jugées trop nues; (NdR le puritanisme contemporain généralisé coexistant avec la pornographie décomplexée tendant à se développer on peut s'attendre au pire encore )
  • LE VANDALISME ESTHETIQUE qui rhabille au goût du jour des monuments des siècles antérieurs, par exemple, la cathédrale de Verdun dont les portails romans et les tympans sculptés, maquillés au XVIII° siècle en style baroque, ont été retrouvés après les bombardements de 1916; 
  • L'ELGINISME enfin, ou la transplantation de monuments, tels des cloîtres qui, déracinés, passent l'Atlantique pour enrichir un très beau musée. (NdR on pourrait sans doute, que ce soit grâce à une fortune colossale ou à une puissante armée impérialiste,  y rajouter le pillage de la Grèce Antique, de l'Egypte etc. jusqu'aux transferts des œuvres d'art pillées par les nazis)
Il faudrait suivre M. Réau tout au long de son passionnant voyage à travers la France pour se faire une idée de la richesse documentaire de l’œuvre qu’il nous présente, même si certaines pièces mineures ne figurent pas dans ce long et copieux inventaire. Ses pages consacrées à Haussmann, à Viollet-le-Duc, passionneront le lecteur. Ce livre méritait d’être écrit pour plusieurs raisons. Il attire d’abord l'attention sur des monuments qui, bien que mutilés ou détruits, doivent entrer dans l'ensemble des œuvres caractérisant un style, une époque; sans eux il manquerait quelque chose à l’histoire de l'art. Il doit créer un climat de respect pour toute œuvre d'art, de quelque époque qu’elle soit; ainsi augmenteront les chances des monuments qui subsistent de franchir encore beaucoup de siècles. Il doit faire réfléchir l'étranger qui le lira, sur la richesse artistique de notre pays. Son admiration pour la variété des œuvres qu’il voit encore debout en parcourant les villes et les villages de France s’accroîtra encore quand il saura ce que serait cette richesse, cette exubérance d’art si tout ce qu'a produit notre génie national pouvait encore se dresser devant lui. Le vandalisme a réduit notre patrimoine aussi bien que celui de l'humanité


GuyDuboscq 

mercredi 19 juin 2019

sur France Culture : Les Pérégrinations de Vassili Barski (I)


Entretien sur le journal de voyage de Vassili Barski, voyageur-pèlerin qui part en 1723 de Kiev pour un long périple de près de vingt cinq ans qui le conduit en Italie, en Grèce et en Méditerranée orientale, et nous laisse un témoignage inestimable de son époque. I : Comment on devient un errant




Béthléem, dessin de Vassili Barski (1701-1747) Crédits :  Éditions des Syrtes
Vassili Barski, né et élevé dans un pays et une culture qui se situent entre deux mondes politiques et confessionnels – Russie/Pologne-Lituanie, orthodoxie-catholicisme – et à la frontière entre deux époques, celles de la tradition et de la modernité ; le slavon liturgique, langue des "Pérégrinations" ; Barski, le dernier de la lignée des pèlerins slaves



CD diffusé : extrait de la Divine Liturgie par le chœur de la Laure des Grottes de Kiev.
À ÉCOUTER       
  • avec 
    Professeur à Sorbonne Université et Directeur d'études à l'Ecole pratique des Hautes Etudes
    Mat. Myriam Odaysky traductrice d'ouvrages russes

lundi 17 juin 2019

PROGRÈS ≠ TRANSFIGURATION

sur le Blog LA LORGNETTE ORTHODOXE 

discours prononcé le 3 septembre 1914
 devant l’auditoire de l’Académie de Théologie de Moscou 
par le Saint Archevêque-Martyr Hilarion (Troïtski)

L’actualité stupéfiante de la réflexion du saint martyr, datant d’un siècle, place dans une perspective orthodoxe les événements que nous vivons depuis le début du XXIe siècle.



EXTRAIT :

[…] Le progrès culturel est atteint par ceux pour lesquels il est devenu une sorte d’idole. Et, bien sûr, il ne fait aucun doute que pour la conscience européenne, le progrès n’est plus depuis longtemps un idéal seulement, mais bien une idole. N’est-ce pas avec une certaine piété que les mots «culture», «progrès» et autres sont prononcés par les Européens contemporains, ainsi que par nos européistes; pour eux, ces mots sont sacrés. Ils sont prêts a déclarer que tout propos contre la valeur de la culture est un blasphème. L’hérétique, qui doute de la valeur du progrès ou qui n’en accepte pas complètement la valeur, est menacé d’être battu à coups de trique.
Mais il n’est pas difficile de montrer que le progrès est, des points de vue idéel et pratique, lié à la guerre.  […] L’idée du progrès n’est-elle pas l’application à la vie humaine du principe général de l’évolution ? Mais la théorie de l’évolution est la légitimation du combat pour l’existence. Dans ce combat, les plus faibles meurent, et survivent ceux qui sont les plus aptes à combattre. […]
Ainsi se dévoile le lien indissoluble et essentiel du progrès avec la guerre et la cruauté. Le fer et l’épée frayent une voie vers l’avant à l’humanité. Le rouleau du progrès passe sur les cadavres et laisse derrière lui une traînée de sang. La guerre est le meilleur indicateur de l’état intérieur du progrès culturel, et dans cet état intérieur du progrès se dévoile une effroyable tragédie. Car qu’est-ce qui progresse plus vite que tout? Les armes de guerre, c’est-à-dire les armes de destruction des cultures humaines et des vies humaines elles-mêmes progressent incomparablement plus rapidement que les facilités culturelles de la vie.[…]

LIRE L'ARTICLE INTÉGRAL ICI  


dimanche 16 juin 2019

S'AGENOUILLER et SE PROSTERNER pour prier, dans les Saintes Écritures



  • Puis il s'éloigna d'eux à la distance d'environ un jet de pierre, et, s'étant mis à genoux, Il pria,(Luc 22:41)
  • Venez, adorons et prosternons-nous  devant le Seigneur qui nous a faits! (Ps. 94:6) 
  • Tous les enfants d'Israël virent descendre le feu et la gloire du Seigneur sur la maison; ils s'inclinèrent le visage contre terre sur le pavé, se prosternèrent et louèrent le Seigneur  en disant: Car il est bon, car sa miséricorde dure à toujours! (2 Chroniques 7:3) 
  • Et quand on eut achevé d'offrir l'holocauste, le roi et tous ceux qui étaient avec lui fléchirent le genou et se prosternèrent.(2 Chroniques 29:29) 
  • Je le jure par moi-même, La vérité sort de ma bouche et ma parole ne sera point révoquée: Tout genou fléchira devant moi, Toute langue jurera par moi.(Isaïe 45:23) 
  • Car il est écrit: Je suis vivant, dit le Seigneur, tout genou fléchira devant moi, Et toute langue donnera gloire à Dieu.(Romains 14:11) 
  • Tous les puissants de la terre mangeront et se prosterneront aussi; Devant Lui s'inclineront tous ceux qui descendent dans la poussière, Ceux qui ne peuvent conserver leur vie. (Ps. 21:28) 
  • C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. (Philippiens 2:9-11)
  • Ils tressèrent une couronne d'épines, qu'ils posèrent sur sa tête, et ils lui mirent un roseau dans la main droite; puis, s'agenouillant devant lui, ils le raillaient, en disant: Salut, roi des Juifs! (Matthieu 27:29)
  • Ayant vu Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui, (Marc 5:6) 
  • Comme Jésus se mettait en chemin, un homme accourut, et se jetant à genoux devant Lui: Bon maître, lui demanda-t-il, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle? (Marc 10:17) 
  • Quand il vit cela, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus, et dit: Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur. (Luc 5:8) 
  • Achazia envoya de nouveau un troisième chef de cinquante avec ses cinquante hommes. Ce troisième chef de cinquante monta; et à son arrivée, il fléchit les genoux devant Élie, et lui dit en suppliant: Homme de Dieu, que ma vie, je te prie, et que la vie de ces cinquante hommes tes serviteurs soit précieuse à tes yeux!(2 Rois 1:13)` 
  • Le serviteur, se jetant à terre, se prosterna devant lui, et dit : Seigneur, aie patience envers moi, et je te paierai tout. (Matthieu 18:26) 
  • Lorsque Daniel sut que le décret était écrit, il se retira dans sa maison, où les fenêtres de la chambre supérieure étaient ouvertes dans la direction de Jérusalem; et trois fois le jour il se mettait à genoux, il priait, et il louait son Dieu, comme il le faisait auparavant. (Daniel 6:10) 
  • Tandis qu'il leur adressait ces paroles, voici, un chef arriva, se prosterna devant lui, et dit: Ma fille est morte il y a un instant; mais viens, impose-lui les mains, et elle vivra. (Matthieu 9:18) 
  • À cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père (Éphésiens 3:14) 
  • Lorsque Salomon eut achevé d'adresser au Seigneur toute cette prière et cette supplication, il se leva de devant l'autel du Seigneur, où il était agenouillé, les mains étendues vers le ciel.(1 Rois 8:54)` 
  • Car Salomon avait fait une tribune d'airain, et l'avait mise au milieu du parvis; elle était longue de cinq coudées, large de cinq coudées, et haute de trois coudées; il s'y plaça, se mit à genoux en face de toute l'assemblée d'Israël, et étendit ses mains vers le ciel. Et il dit: (2 Chroniques 6:13) 

  • Puis, au moment de l'offrande du soir, je me levai du sein de mon humiliation, avec mes vêtements et mon manteau déchirés, je tombai à genoux, j'étendis les mains vers l'Éternel, mon Dieu (Esdras 9:5) 
  • Et voici, un lépreux s'étant approché se prosterna devant lui, et dit: Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur. (Matthieu 8:2) 
  • Mais elle vint se prosterner devant lui, disant: Seigneur, secours-moi! (Matthieu 15:25) 
  • Lorsqu'ils furent arrivés près de la foule, un homme vint se jeter à genoux devant Jésus, et dit: (Matthieu 17:14) 
  • Alors la mère des fils de Zébédée s'approcha de Jésus avec ses fils, et se prosterna, pour lui faire une demande (Matthieu 20:20) 
  • Puis, s'étant mis à genoux, il s'écria d'une voix forte: Seigneur, ne leur impute pas ce péché!  (Actes 7:60)
  • Pierre fit sortir tout le monde, se mit à genoux, et pria; puis, se tournant vers le corps, il dit: Tabitha, lève-toi! Elle ouvrit les yeux, et ayant vu Pierre, elle s'assit. (Actes 9:40)
  • Après avoir ainsi parlé, il se mit à genoux, et il pria avec eux tous. (Actes 20:36)
  • Mais, lorsque nous fûmes au terme des sept jours, nous nous acheminâmes pour partir, et tous nous accompagnèrent avec leur femme et leurs enfants jusque hors de la ville. Nous nous mîmes à genoux sur le rivage, et nous priâmes. (Actes 21:5)

Vêpres de la Pentecôte : office de la génuflexion



Aujourd’hui, toutes les nations
ont vu des paradoxes dans la cité de David, 
lorsque l’Esprit Saint est descendu
dans les langues de feu,
comme le rapporte Luc, l'inspiré de Dieu. 
Car il dit : Les disciples du Christ étant rassemblés, 

Il y eut comme un souffle violent 
emplissant la maison où ils se trouvaient. 
Alors, tous commencèrent à prononcer
d’étranges paroles, d’étranges dogmes, 
d’étranges enseignements :
ceux de la Trinité Sainte. 

L’Esprit Saint a toujours été, Il est et Il sera, 
Il est sans commencement et n’aura pas de fin, 
mais Il est toujours auprès du Père et du Fils 
et compté avec eux. 
Il est vie et vivifiant, 
lumière et donateur de lumière, 
absolument bon et source de bonté. 
Par Lui, le Père est connu et le Fils est glorifié
et se fait connaître à tous 
l’unique puissance, l'unique harmonie, l’unique adoration
de la Trinité Sainte. 

L’Esprit Saint est lumière et vie, 
source vivante et intelligente ; 
Esprit de sagesse, Esprit de connaissance ; 
bon, droit, intelligent, dominant, 
Il purifie les péchés. Il est Dieu et Il déifie ; 
Feu provenant du feu, 
parlant, agissant, partageant les charismes. 
Par Lui, tous les Prophètes et les Apôtres de Dieu, 
ainsi que les Martyrs ont été couronnés. 
Étrange nouvelle, étrange vision :
Le feu se divise pour le partage des grâces !

(Dimanche de la Pentecôte - extrait de l'office de la génuflexion)

lundi 10 juin 2019

De l’enfer au paradis par Geronda Aimilianos




Ce qui suit est l'histoire que Geronda Aimilianos a racontée de sa propre expérience mystique, mais il l'a racontée à la troisième personne:

 «Permettez-moi de vous raconter l'histoire d'un certain moine que j'ai connu un jour.  Tout comme nous avons tous des moments difficiles, il traversait lui aussi une période très critique de sa vie.  Le diable avait enflammé son cerveau et voulait le dépouiller de sa dignité monastique et le transformer en un misérable chercheur de la prétendue vérité.  Son âme rugissait comme une vague déferlante et il cherchait à se libérer de sa détresse.  De temps en temps, il se souvenait de la prière du cœur, mais celle-ci ne résonnait que faiblement en lui, car il n'y croyait pas.  Ses environs immédiats n'étaient d'aucune aide.  Tout était négatif.  Son cœur était sur le point de se briser.  Comme l'homme devient  misérable  quand il est en proie à des problèmes!  Et qui parmi nous n'a pas connu des jours aussi terribles, des nuits sombres et des épreuves angoissantes? 
Notre moine ne savait pas quoi faire.  Les promenades n’avaient aucun effet sur lui.  La nuit il s’étouffait. Et une nuit, à bout de souffle, il ouvrit la fenêtre de sa cellule pour prendre une profonde inspiration. Il faisait noir - c’était vers trois heures du matin.  Dans sa grande lassitude, il était sur le point de fermer la fenêtre dans l'espoir de pouvoir se reposer au moins quelques instants.  À ce moment précis, cependant, c'était comme si tout ce qui l'entourait - même l'obscurité à l'extérieur - était devenu lumière!  Il regarda pour voir d'où venait cette lumière, mais elle venait de nulle part.  Les ténèbres, qui n’ont pas d’existence propre, sont devenues des lumières, bien que son cœur soit resté dans l’obscurité.  Et quand il s'est retourné, il a vu que sa cellule était aussi devenue lumière! Il a examiné la lampe pour voir si la lumière venait de là, mais celle-ci, petite lampe à huile ne pouvait pas devenir une telle lumière elle-même, ni ne pouvait tout éclairer .  
Bien que son cœur ne soit pas encore illuminé, il avait un certain espoir.  Surpris  et ému par cet espoir, mais sans être pleinement conscient de ce qu'il faisait, il se rendit dans la cour obscure du monastère, qui lui avait souvent semblé être un enfer.  Il est sorti dans le silence, dans la nuit.  Tout était clair comme le jour.  Rien n'était caché dans l'obscurité.  Tout était dans la lumière: les poutres en bois et les fenêtres, l'église, le sol sur lequel il marchait, le ciel, la source d'eau qui coulait continuellement, les grillons, les lucioles, les oiseaux de la nuit - tout était visible, tout  !  Et les étoiles sont descendues et le ciel s’est abaissé, et il lui a semblé que tout, la terre et le ciel étaient devenus comme le ciel! Et tout, ensemble, chantait la prière [i.e.  du cœur], tout disait la prière. Et son cœur s’est étrangement ouvert et a commencé à danser;  il a commencé à battre et à participer involontairement à la même prière ; ses pieds ont à peine touché le sol.  Il ne savait pas comment il avait ouvert la porte et pénétré dans l'église, ni quand il s'était vêtu;  il ne savait pas quand les autres moines étaient arrivés ou quand la liturgie avait commencé.  Qu’était-il arrivé exactement, il ne savait pas.  La connexion ordinaire des choses avait disparu et il savait seulement qu'il se tenait devant l'autel, devant le Dieu invisible, célébrant la liturgie.  Et frappant, pour ainsi dire, les clés de son cœur et de son autel, sa voix retentit au-dessus de l’autel, au-delà des cieux.  La liturgie a continué.  L'Évangile a été lu.  La lumière n'était plus tout autour de lui, mais avait construit son nid dans son cœur.  La liturgie a pris fin, mais le chant qui avait commencé dans son cœur était sans fin.  Dans son extase, il a vu que le ciel et la terre chantaient cette prière sans cesse, et que le moine ne voyait vraiment que lorsqu'il en était animé.  Pour que cela se produise, il lui suffisait de cesser de vivre pour lui-même. " 
(Version française par Maxime le minime de la source )