Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

mardi 30 avril 2019

Rappelez-vous: "…mais ce n'est pas de l'alcool !"

 Réflexions passagères d'un O.o.🤔

Rappelez-vous la pub célèbre
« Canada Dry est doré comme l'alcool, son nom sonne comme un nom d'alcool… mais ce n'est pas de l'alcool. »
Remplacez « Canada Dry » par « l’Église catholique » (et les sectes protestantes qui en découlent) et l’alcool par l’Orthodoxie et vous comprendrez la supercherie : quelques bulles (papales bien sûr) et juste une illusion produites par une boisson industrielle standard sans rapport que rhétorique avec la boisson comparée.

Non, non et non !
Les similitudes entre les "confessions" dites chrétiennes ne m’intéressent même pas !
Et je n’en ai rien à faire de la fraternité œcuméniste des "chefs religieux", du mariage de la carpe et du lapin, des bisous de réconciliation de frères ennemis victimes des malentendus, des partis-pris historiques, géopolitiques, idéologiques etc. RIEN À FAIRE !

CE QUI M’INTÉRESSE PAR-DESSUS
 TOUT C'EST DE CULTIVER LES DIFFÉRENCES !

Ma famille d'origine n'est pas orthodoxe, la plupart de mes amis ne sont pas orthodoxes, quelquefois même pas chrétiens, certains  même pas préoccupés par une foi quelconque… voire de grands pécheurs au regard de nos préceptes et canons, croyez-vous que je ne les fréquente pas, ne bois ni ne mange avec eux, les déteste ou veux leur faire la guerre et les éliminer de la terre des vivants ?  — Non. Que nenni ! Absolument pas !  Ils me savent orthodoxe et fervent orthodoxe, sûr de ma foi, et quand ils viennent chez moi, ils voient une veilleuse constamment allumée devant un coin d'icônes (orthodoxes !). Ils entendent nos chants au moment des repas. Ils peuvent voir les titres de la partie visible de notre bibliothèque. Je ne fais aucun prosélytisme bien que si on me pose des questions, je me fasse un plaisir d'exposer ma foi en temps opportun, mais je ne fais preuve d'aucun œcuménisme non plus, et je refuse toute assimilation, toute réduction au même. Pas question ! Parce que sinon alors je peux allonger sérieusement l'exposé avec des détails. Mais pour filer la métaphore, il est expérimentalement prouvé que le mélange des vins ou des alcools n'est pas d'une efficacité remarquable pour la clarté de l'esprit, le bon fonctionnement de l'assimilation et la santé des entrailles.

Bien que j'aie la conviction forte (et que ceux qui me voient comme "appartenant à la mouvance intégriste" [Mort de rire 😂 ] aillent voir dans les sous-sols pour voir si j'y suis) qu'à être chrétien il vaut mieux être orthodoxe sinon cela ne vaut pas la peine, je suis pour que chacun recherche le meilleur de sa pratique et fiche la paix aux autres… dans la paix sociale et le bon voisinage bien sûr.

Dans une époque de formatage des esprits à outrance et d'asservissement de masse des esprits, je revendique ma liberté, ma différence et oserais-je le dire (mais ça devrait être un argument entendu de nos jours…) ma minorité (du moins en France ! 

Est-ce à dire que je cautionne tout ce qui se passe d'inique dans ma religion ? — certes non et mes blablas  blogueux en attestent pour ceux qui se donnent la peine de lire.

Est-ce que je me prends pour un saint ?  — Les citations en tête de mon blog ne sont-elles  pas assez claires là-dessus ? Et vous savez-quoi, c'est bien parce que j'ai assez peu confiance en ma capacité à ne pas pécher que j'accorde d'autant plus d'importance à demeurer fidèle, en tout point, à une véritable Tradition spirituelle, transmise et expérimentée vraiment, sans interruption de maître à disciple, — notre premier Maître étant le Christ et non pas un quelconque Pape, fût-il canonisé.

"Chat échaudé craint l'eau froide" dit-on et j'ajouterai que ce n'est pas l'eau tiède du Catholicisme contemporain qui pourra m'attirer davantage. 

Eh quoi ? Serais-je passé par le décapage du Taoïsme et du Bouddhisme pour revenir à ce qui n'a ni nourri ni désaltéré spirituellement mon enfance assoiffée d'eau pure. Je suis devenu orthodoxe parce que Dieu a entendu ma prière, Il a eu pitié  de ma soif et de ma faim et qu'II m'a patiemment guidé, dans son infinie miséricorde, pas à pas, après toutes mes errances, attendant que ma colère tombe enfin, vers le lieu où Il a posé ses pieds saints que je peux enfin baiser, comme Marie la pécheresse, de mes lèvres souillées. 

Non je ne Lui donnerai pas le baiser de Judas (qui a désespéré de tout) et je ne retournerai pas comme le chien à son vomi. 

dimanche 28 avril 2019

SEMAINE DU RENOUVEAU + Heures Pascales


(Du Dimanche de Pâques jusqu’au Samedi du Renouveau)


Le Christ est ressuscité des morts, 
par la mort, Il a vaincu la mort ; 
à ceux qui sont dans les tombeaux, 
Il a donné la Vie. (3fois) 

Ayant contemplé la Résurrection du Christ, 
adorons le Saint Seigneur, Jésus, le seul sans péché. 
Nous vénérons ta Croix, ô Christ,
et nous chantons et glorifions ta sainte Résurrection. 
Car tu es notre Dieu, nous n’en connaissons nul autre que Toi,
c’est ton Nom que nous invoquons. 
Venez, tous les fidèles, adorons la sainte Résurrection du Christ, 
car voici que, par la Croix, la joie est venue dans le monde entier. 
Bénissant en tout temps le Seigneur, nous chantons sa Résurrection ; 
car, ayant supporté la Croix pour nous, par sa mort il a aboli la mort.  (3fois) 

Devançant l’aurore, Marie et ses amies,
et trouvant la pierre écartée de l’entrée du tombeau,
entendaient l’Ange leur dire : 
Pourquoi, Celui qui est dans la lumière éternelle, 
le cherchez-vous comme un homme parmi les morts ? 
Voyez les suaires de la sépulture : 
courez et annoncez au monde entier 
que le Seigneur est ressuscité, ayant anéanti la mort, 
car il est le Fils de Dieu qui sauve tout le genre humain. 

Dans 1e tombeau tu descendis, ô Immortel, 
mais tu abolis la puissance de l’Enfer ; 
et tu es ressuscité Vainqueur, ô Christ notre Dieu, 
disant aux Femmes Myrrhophores : ‘Réjouissez-vous’,
et à tes Apôtres faisant grâce de la paix, 
Toi qui accordés aux déchus la Résurrection. 

 Dans le tombeau corporellement, 
dans les enfers avec ton âme, en tant que Dieu, 
au Paradis avec le Larron, et sur le Trône tu étais, ô Christ, 
avec le Père et l’Esprit, emplissant tout, Toi qu’on ne peut cerner. 

Gloire... 

Porteur de vie, plus beau que le Paradis, en vérité, 
plus que toute demeure royale resplendissant,
tel est apparu, ô Christ, 
ton tombeau, la source de notre résurrection. 

Et maintenant... 

Demeure divine et sanctifiée du Très Haut, réjouis-toi ! 
Par toi, ô Génitrice de Dieu, est donnée la joie, 
à ceux qui crient à pleine voix : 
u es bénie parmi les femmes, Souveraine toute immaculée. 

Kyrie eleïsson (40fois)

Gloire... et maintenant... 

Toi, plus vénérable que les Chérubins
 et sans comparaison plus glorieuse que les Séraphins, 
qui sans corruption as enfanté Dieu le Verbe,
 toi, vraiment Mère de Dieu, tous nous te magnifions. 

Le Christ est ressuscité des morts, 
par la mort, Il a vaincu la mort ; 
à ceux qui sont dans les tombeaux, 
Il a donné la Vie. (3fois)

vendredi 26 avril 2019

Incendie de Notre Dame, première phase d'un projet commercial ?

INCENDIE NOTRE DAME Retour des marchands du temple



Arrivée du Président et du premier ministre sur les lieux de l'incendie…
Elle a l'air bien bonne !


Liens des citations d'Eric Perroud 63 à l'appui de sa thèse :

  • Notre-Dame : Impossible que les poutres aient pu bruler sans un agent hautement inflammable voir message suivant




lundi 22 avril 2019

Il a décrédibilisé l'Orthodoxie en se discréditant lui-même !



Il a joué le mauvais cheval. Dans toutes les courses…
Il était soi-disant venu à la demande du peuple ukrainien.
Il est soi-disant venu apporter l'Amour comme on dit en langue chrétienne.
En fait il a horriblement perverti le langage chrétien en langue de bois diplomatique sans chair ni Esprit.

Le peuple ukrainien a exprimé sa volonté.
Le peuple a chassé Poroshenko.

Les projets nationalistes, hérétiques, schismatiques, baignant dans la corruption jusqu'au dessus de la tête dont Bartholomée s'est fait le soutien et le complice ont été rejetés par ces élections .

Le vrai peuple orthodoxe d'Ukraine n'a jamais voulu ni d'une fausse union avec les schismatiques, ni d'une fausse union avec les Uniates, ni d'une fausse union avec Rome la décadente.

À la vérité c'est la minorité des décadents de Constantinople qui veut s'unir à la minorité des décadents de Rome pour former une seule pseudo Église, aux moeurs étrangères aux préceptes chrétiens, une fausse église, sans rapport avec le Corps du Christ, pour régner indument et pouvoir imposer leur loi à la majorité comme cela se fait désormais dans le monde. Les minorités naguère victimes de la loi du plus grand nombre selon la règle de la majorité — quelquefois pharisaïque, inique et dépourvue de compréhension et d'amour, donc contraire aux préceptes du Seigneur miséricordieux,  il faut tout de même le dire — veulent désormais invertir la voix, les mœurs  et les lois des peuples de la terre. Elles sont devenues les nouveaux juges iniques, les nouveaux pharisiens obtus, prompts à juger et à condamner à leur tour.

Si Dieu veut— et comment pourrait-il en être autrement ? — le monde orthodoxe, le vrai troupeau du Christ survivra en Ukraine, comme sur la Sainte Montagne (scandaleusement empoisonnée par la division suite aux manigances inconsidérées mais honteusement intéressées de leur propre hiérarque, de leur propre berger) comme dans le monde authentiquement chrétien, à cet opprobre que "Sa Toute Sainteté"  a imposé à l'Église œcuménique par cette alliance contre nature avec des dirigeants politiques affairistes, corrompus, nationalistes, racistes, et de pseudo hiérarques carriéristes et ignorants de ce qu'est véritablement la foi, l'Église et les préceptes de la Loi divine, manipulateurs du ressentiment, de la haine et des pires sentiments et faiblesses d'un peuple. 

Malheur et honte à tous ceux qui se seront de près ou de loin associés à cette engeance servante du malin ! Il est plus que temps pour eux de se désolidariser de toutes ces horreurs qui n'ont produit que divisions, destructions, assassinats, et massacres !

Ce n'est pas seulement Poroshenko qui a été rejeté mais tous ceux qui l'ont promu et soutenu d'une quelconque manière : des services géopolitiques américains aux soi-disants représentants du monde orthodoxe !

Le Grand et Saint Carême est réellement le moment de se repentir !


Μετανοήστε!
Maxime le minime

dimanche 21 avril 2019

Du Russiangate à l’Ukrainegate [1]

 Bien que les élections aient eu lieu avec pour résultats la victoire prévue de Volodymyr Zelenskiy l'analyse ci-dessous parue un trop tard demeure pertinente et intéressante


in The American Spectator

Joe Biden pourrait se révéler perdant tout comme Petro Porochenko en Ukraine dimanche.
par VICTOR GAETAN
19 avril 2019



La défaite attendue du président en exercice ukrainien, Petro Porochenko, le dimanche de Pâques, est la preuve que les stratagèmes interventionnistes de l’administration Obama ont échoué aussi systématiquement que l’ingérence de l’ère Bush a fait long feu.

Volodymyr Zelenskiy, acteur comique et challenger, est si loin devant lui que même les élites kleptocratiques ukrainiennes et les ONG financées par l’Ouest ne peuvent voler assez de voix pour offrir un second mandat à Porochenko.

Espérons que ce résultat profitera aux citoyens ukrainiens dans la misère, appauvris par un État profondément dysfonctionnel en échec.

Cela devrait être un avantage pour éradiquer la corruption en même temps que cela fournit une nouvelle preuve de la collusion entre l’ambassade des États-Unis et les forces de l’ordre ukrainiennes pour influer sur l’élection présidentielle de 2016 tout en protégeant les intérêts politiques de George Soros.

De plus amples informations sur l’abus de pouvoir de l’ancien vice-président Joe Biden, notamment en faisant de l’Ukraine une machine à sous pour son fils, pourraient également devenir disponibles sous le nouveau gouvernement.

Comédie contre Corruption


Un sondage publié à Kiev la semaine dernière a révélé que Zelenskiy, âgé de 41 ans, avait un soutien de 61%, contre 24% pour le président sortant, surnommé le «Roi du chocolat», car sa fortune de plus d'un milliard inclut la propriété d'une entreprise de confiserie de luxe. Selon 83% des personnes interrogées, l’Ukraine a besoin de «changements radicaux».

Lors du vote au premier tour le 31 mars, Zelenskiy a dirigé un groupe de 37 candidats, recueillant 30% des suffrages, contre 16% du président, ce qui place les deux candidats au second tour.

Porochenko est l'un des rares oligarques pour qui le post-communisme a permis de se faire une fortune colossale, tout en condamnant le pays par des machinations politiques opaques à la stagnation entraînant la grogne.

Alors que la plupart des autres « zillionnaires » (multimilliardaires) ont vu leur fortune réduite ou leurs stratagèmes déclarés illégaux depuis son élection en mai 2014, le Roi du Chocolat a continué à gagner de l'argent, bien qu'il ait annoncé à l'électorat qu'il abandonnerait les affaires pour le service public.

Selon les données financières révélées par les Panama Papers, Porochenko aurait amassé plus de 450 millions d'euros dans une société basée à Amsterdam et enregistrée à Chypre. Au lieu de payer 18% d'impôts en Ukraine, il ne paie que 5% à Chypre.

Dégoutés, les électeurs ukrainiens transforment une série télé comique populaire, «Serviteur du peuple» en réalité : Zelenskiy joue un professeur d'histoire dont le discours contre la corruption le propulse à la présidence. La série a démarré en 2015; son parti politique éponyme n'a été lancé que l'année dernière.

Peu de gens sont sûrs de ce que pourrait donner précisément une présidence de Zelenskiy, car sa plate-forme est approximative. Les deux hommes conviennent que le pays devrait s'efforcer de s'intégrer aux institutions occidentales. Le challenger a déclaré qu'il utiliserait un référendum pour mesurer le soutien populaire à l'adhésion à l'OTAN, par exemple.

La corruption est la question centrale


Pour Zelenskiy, mettre fin au vol à grande échelle des ressources de l’État est la raison d’être de sa campagne. Il est favorable à la limitation de la durée du mandat, à la levée de l’immunité judiciaire des hommes politiques et à la plus grande indépendance des procureurs.

Porochenko a accompli peu de choses. Pire, l’exposé d’un journaliste de télévision respecté en février a révélé l’association étroite du président avec des hommes escroquant le gouvernement dans des achats de matériel militaire. (Ce budget a plus que doublé au cours des cinq dernières années, multipliant les possibilités de corruption.)

Le fils de 22 ans d'un ancien partenaire commercial de Porochenko, qui occupait jusqu'à récemment un poste au gouvernement chargé de superviser l'industrie de la défense, aurait appartenu à un groupe vendant des pièces d'armes à l'armée à des prix gonflés de manière massive - des produits défectueux passés en contrebande en provenance de Russie malgré un embargo, pour démarrer.

La seule ombre au tableau de Zelenskiy est son lien avec un rival de Porochenko, le magnat Igor Kolomoyskiy, qui est propriétaire de la chaîne de télévision diffusant «Servant of the People» et fournit des avocats, une sécurité et des véhicules à la campagne de l'acteur. Kolomoyskiy vit en exil, menacé par les mesures prises par Porochenko contre une banque qu’il possédait.

Catalogue des catastrophes humanitaires


Au vu des performances de Porochenko, il n’est pas étonnant qu’un néophyte le batte à plate couture.

Il a présidé une guerre avec les séparatistes (soutenus par la Russie) à la frontière orientale, cela ressemble plus à une lente hémorragie qu'à une bataille militaire de longue haleine. Le bilan humain n’en demeure pas moins lourd.

Selon les Nations Unies, plus de 13 000 personnes - environ 3 500 civils - ont été tuées et 30 000 blessées.
Le moral des soldats est bas, si l’on en juge par le nombre élevé de suicides et de désertions. Depuis que la nation est au bord de la faillite, la disponibilité de l'équipement militaire, des uniformes et de la nourriture est insuffisante.

L’Ukraine est maintenant le pays le plus pauvre d’Europe, a annoncé le Fonds monétaire international fin 2004.
Des millions ont fui. Bien que les statistiques ne soient pas fiables, on estime que deux millions de personnes ont afflué en Pologne, trois autres millions en Russie et un demi-million pour la République tchèque.
Indiscutable est l’énorme quantité d’argent envoyé dans le pays pour soutenir les familles et les amis: Les envois de fonds se montaient à environ 9 milliards de dollars l’an dernier: ce sont la diaspora et le FMI qui maintiennent à flot l’économie ukrainienne.

Environ 1,5 million de personnes se sont réfugiées à l’intérieur des frontières de l’Ukraine.

Les soins de santé en Ukraine sont dans les toilettes. Par exemple, le taux de vaccination des nouveau-nés contre la rougeole est l’un des plus faibles au monde: seulement 54%. La Croix-Rouge est en train de faire face à une épidémie majeure de rougeole à travers le pays qui a touché 75 000 personnes.

Le «total ukrainiannité» de Porochenko


En plus des divergences dans leur férocité sur la corruption, les deux hommes diffèrent dans leurs attitudes envers la Russie. Zelenskiy a déclaré qu'il s'engagerait avec le président Poutine, tandis que pour Porochenko, plus ça change et plus c'est la même chose, "nyet" à la diplomatie.

Le novice en politique est de langue maternelle russe. Avant de «Servant of the People», il a joué dans des productions en langue russe. Ses parents sont juifs, bien qu'il n'ait pas parlé de ses propres croyances. Et il a grandi dans le sud-est de l’Ukraine, une région ethniquement russe voisine de la zone de conflit.
L’une des positions claires de Zelenskiy va à l’encontre de la loi sur l’exclusivité de la langue ukrainienne approuvée par le parlement du pays en 2014 et les restrictions imposées en 2017 à l’éducation aux langues autres que l'ukrainien - fermement affirmées par Porochenko.

Près de la moitié de la population ukrainienne utilise le russe chez elle et quatre des cinq plus grandes villes du pays sont majoritairement russes. Cependant, l’utilisation de la langue est interdite dans les écoles à partir de la cinquième année.

D'autres minorités - hongroises (150 000), polonais (80 000), roumaines (500 000) - ont vu leurs droits linguistiques également réduits, renforçant ainsi la désaffection et l'instabilité régionales.

La loi ukrainienne sur l’éducation est «semi-fasciste», a déclaré Gergely Gulyas, responsable du cabinet du Premier ministre hongrois. Il a ajouté que Budapest espérait pouvoir "communiquer avec le prochain gouvernement ukrainien, car celui-ci n'avait pas réussi" à s’accorder avec le gouvernement actuel.

Porochenko a bouclé sa campagne sous un drapeau ukrainien. Son slogan est «Armée, langue et foi».
Il est souvent représenté vêtu d'une tenue militaire, même si le conflit est dans l'impasse et que les forces armées ont du mal à garder les rangs.

En 2018, la grande idée du président sortant pour regagner en popularité - malgré le bilan décevant du pays en matière de croissance économique, de réforme de la justice, de soins de santé, de réduction de la pauvreté et de diplomatie – fut de s’immiscer dans un différend avec l’église orthodoxe. Il a contribué à la création d'une nouvelle entité orthodoxe nationale ukrainienne («autocéphale»), malgré un soutien inexistant dans le droit ou la tradition de l'Église en faveur d'un tel mouvement politique.

Ainsi, l’un des aspects fascinants de la popularité de Zelenskiy est qu’elle affirme le pluralisme contre les politiques d’identité, qui ont déjà attisé un nationalisme virulent.

(version française par Maxime le minime de la source)

À SUIVRE

vendredi 19 avril 2019

Le rôle de l'ÉGLISE ROUMAINE dans l'histoire de l'Unité orthodoxe [3]

LE STARETS PAÏSSII VÉLITCHKOVSKI



C’est l’illustre disciple du starets Basile, Païssii Vélitchkovski, qui a non seulement continué l’œuvre de son maître, mais qui est, avec les auteurs athonites de la Philocalie grecque, à l’origine du renouveau philocalique dans les pays de tradition orthodoxe au XIXe siècle, renouveau qui se prolonge jusqu’à nos jours. Païssii n’était pas seulement l’initiateur de ce courant philocalique et un fervent traducteur des œuvres ascétiques, son charisme exceptionnel était surtout celui d’un vrai père spirituel, rayonnant de sainteté: «Il réunissait en lui, de façon étonnante, la sainteté de sa vie personnelle, le goût de l’étude, une capacité remarquable d’organisation de la communauté monastique, le don d’attirer à soi et de nourrir spirituellement une foule nombreuse de disciples, de fonder près de lui une grande école d’ascèse spirituelle orthodoxe, et enfin un grand talent littéraire». Païssii naquit le 21 décembre 1722 dans la famille du doyen de la cathédrale de Poltava (Ukraine), Jean Vélitchkovski. Selon l’usage de l’époque, Pierre (son nom de baptême) commença ses études par la lecture des psaumes et du Livre des Heures, à l’école, puis à la maison, sous la direction de son frère Jean, prêtre à la cathédrale. De tempérament silencieux, doux, timide et réservé, le starets avoue dans son Autobiographie «sa soif inaltérable de lecture et de prière» qui le poussa dès son jeune âge à lire toute la Bible, les vies des saints, les homélies de saint Jean Chrysostome et les discours d’Éphrem le Syrien, ainsi que d’autres livres, et aussi à prier en silence, à l’écart de tous». Entre 1735 et 1739, Pierre fit ses études à l’Académie de Kiev. Malgré ses qualités intellectuelles et ses bons résultats, Pierre trouva peu de satisfaction dans l’enseignement, influencé par la scolastique occidentale. Peu à peu, grâce à la lecture des Écritures et des Pères de l’Église et à la fréquentation des ermitages voisins de Kiev, le désir de la vie monastique prit le dessus sur son zèle pour les études. À l’âge de quatorze ans, il avait déjà compris l’essentiel de la vie chrétienne, à savoir la loi de l’amour, et il se fixa comme règle de ne jamais juger son prochain, même si ses péchés étaient évidents, de ne jamais nourrir de haine contre qui que ce soit, et de pardonner de tout son cœur à ceux qui l’auraient offensé. En 1740, ayant terminé le premier cycle de l’Académie, Pierre décida de quitter l’école et d’embrasser la vie monastique. C’est alors que commence une longue période pendant laquelle il cherchait un véritable guide spirituel et en même temps un lieu convenable à la vie monastique qu’il souhaitait. Le parcours de Pierre l’amena d’abord à plusieurs monastères en Ukraine, où il devient rasophore en 1741 sous le nom de Platon. Une rencontre avec un moine, possesseur de nombreux textes ascétiques et bon connaisseur des Pères, qui avait vécu dans les monastères roumains et voulait y retourner, fut pour lui décisive. Platon comprit que le monachisme roumain était plus florissant que celui de son pays et qu’il devait suivre la voie de tant de moines qui avaient quitté leur patrie pour la Roumanie. Au début du Carême 1743, il se rend dans la région de Buzau en Moldavie, où existait une quarantaine de skites éparpillés sur les collines des montagnes environnantes. Dans plusieurs de ces skites vivaient des moines russes, serbes et bulgares fuyant les malheurs de leurs pays. Platon s’arrêta tout d’abord au skite de Dàlhàuti, puis passa au skite de Trâisteni, tous les deux se trouvant sous la direction spirituelle du starets Basile de Poiana Marului. C’est là qu’il fit connaissance avec des offices religieux célébrés selon les usages du Mont Athos «avec beaucoup de piété et de ferveur». Là aussi, il trouva la solitude, le silence et des pères spirituels selon son cœur. Désireux d’une vie encore plus solitaire, Platon passa, après deux ans de séjour à Trâisteni, au skite de Cirnul, auprès de l’hésychaste Onuphre, qui parla de la vie solitaire, les passions spirituelles et corporelles, la lutte de la pensée contre les démons. Platon séjourna presque quatre ans en Valachie; il apprit la langue roumaine et acquit une telle sagesse et une telle expérience qu’on l’appelaient le «jeune vieillard». Mais le Mont Athos était le rêve de sa plus tendre jeunesse. En Valachie, où l’influence de l’Athos, par les mouvements de moines dans les deux sens, était si forte, ce rêve devait prendre un contour de plus en plus précis. Et voilà que le temps de sa réalisation était arrivé. Il avait vingt-quatre ans lorsqu’il arriva à la Laure de saint Athanase le 4 juillet 1746, puis il se dirigea vers le monastère de Pantocrator, ayant appris que des moines slaves habitaient dans les alentours. Là, il se vit attribuer un petit ermitage à proximité du monastère. Bientôt, Platon se mit à visiter les moines, à la recherche d’un guide spirituel selon son cœur. Mais il n’en trouva pas, car le Mont Athos traversait à cette époque une profonde crise spirituelle; il dut s’en remettre à la Providence et demeurer solitaire. Platon vécut ainsi presque quatre années dans la retraite et le silence. En 1750, le starets Basile vint en visite au Mont Athos. Il y rencontra son disciple de Valachie et s’enquit de sa vie d’ermite. Le vénérable starets lui exposa, selon l’enseignement des Pères, les dangers qu’encourt l’érémitisme total et lui conseilla de recevoir avec lui quelques frères pour mener une vie communautaire. Avant de regagner la Valachie, Basile tonsura son disciple moine et lui donna le nom de Païssii. Obéissant à son starets, Païssii accepta de prendre avec lui un jeune moine roumain, Bessarion, qui l’en avait supplié «avec des larmes». Au cours des quatre années suivantes, il reçut en tout huit frères, tous d’origine roumaine. Lorsque les premiers Slaves arrivèrent dans la communauté païssienne, l’office, jusqu’alors chanté en roumain, fut célébré alternativement en roumain et en slavon. La communauté de Païssii franchit une nouvelle étape avec son ordination au sacerdoce en 1758. Dès lors, le nombre de frères augmenta de plus en plus. Le manque d’espace les contraignit à déménager dans le Skite de saint Élie. Le renom et l’amour dont jouissait Païssii étaient si grands que l’on venait de toute la Sainte Montagne admirer la beauté et la régularité exemplaire des offices ainsi que la vie de soumission et de charité dans la communauté païssienne. Même l’ex-patriarche Séraphim, qui vivait dans le monastère de Pantocrator, avait le starets Païssii comme père spirituel.

Le nombre toujours croissant de frères et les difficultés matérielles de la vie au Mont Athos déterminèrent le starets et ses moines à aller vivre dans un monastère de Moldavie. En 1763, après dix-sept ans de vie sur la Sainte Montagne, Païssii et ses moines, au nombre de soixante- quatre, firent voile vers la Moldavie. Ils gagnèrent le nord du pays, la Bucovine, et s’installèrent au monastère de la « Descente du Saint Esprit », à Dragomirna, mis à leur disposition par le métropolite Gabriel de Jassy. Rapidement le starets organisa la vie du monastère selon les canons traditionnels du monachisme orthodoxe, misant en particulier deux vertus : la pauvreté personnelle et l’obéissance inconditionnelle.

Le nombre de moines augmentant de plus en plus – à la fin de leur séjour à Dragomirna, ils étaient quelque trois cent cinquante –, Païssii dut ordonner plusieurs prêtres qu’il établit comme confesseurs et surveillants des moines. C’était le commencement d’une mission qui dépassait les rapports d’un seul homme avec ses disciples et qui allait bientôt s’étendre au monde laïc. À Dragomirna, Païssii avait inauguré une coutume qui devait avoir une grande et bienfaisante influence. Pendant tout l’hiver et jusqu’à la Semaine Sainte, il réunissait le soir les moines dans le réfectoire et faisait une lecture des écrits des Pères, suivie d’entretiens concernant leur enseignement et d’exhortations. Un jour cette lecture se faisait en russe, un autre jour en roumain. Le séjour de la communauté païssienne dans ce monastère dut prendre fin lorsque la Bucovine fut englobée dans l’Empire autrichien ; le 14 octobre 1775, Païssii et ses moines se fixèrent dans le monastère de Sécu. Seul le manque de place les gênait pourtant. Pour y remédier le starets s’adressa au prince Constantin Moruzi, sollicitant une aide matérielle en vue de construire de nouvelles cellules. Mais le prince, sur le conseil du métropolite, assigna à la communauté de Païssii le plus grand monastère du pays, Neamts, à quelques kilomètres de Sécu. La majeure partie de la communauté quitta alors Sécu pour se fixer à Neamts le 14 août 1779.

Depuis lors, Païssii eut la charge des deux monastères. À Neamts la communauté s’agrandit assez vite, au point de compter sept cents moines. Un hôpital et de nouvelles cellules furent bientôt construits et on prit aussi des dispositions pour loger et nourrir les pèlerins et les pauvres. Le monastère de Neamts fut la dernière et la plus importante étape de la vie du starets Païssii et de sa communauté. Elle excella par une immense activité littéraire; deux équipes de traducteurs, de copistes et de critiques, Païssii en tête, travaillaient sans relâche à la révision et à la traduction des écrits philocaliques en slavon et en roumain. Ainsi, Païssii « fit de sa laure de Neamts le centre et le flambeau du monachisme orthodoxe, l’école de la vie hésychaste et de la culture spirituelle pour tout l’Orient orthodoxe».

Le couronnement de ce travail de traduction des textes ascétiques des Pères anciens fut d’abord, déjà à Dragomirna en 1767, le réalisation d’une Philocalie roumaine, puis, en 1793, la publication à Saint-Petersbourg de la Philocalie slavonne, Dobrotoliubie. Païssii lui-même traduisait surtout en slavon, puisque plusieurs autres moines pouvaient traduire en roumain, alors que peu étaient en mesure de traduire en slavon. Quelques textes traduits en roumain à Neamts furent publiés au XVIIIe siècle, d’autres seulement après que le monastère de Neamts eut acquis sa propre imprimerie en 1807. Outre son travail de traduction et de correction de textes patristiques, Païssii écrit lui-même quelques petits ouvrages, notamment des lettres au sujet de la vie monastique, qui furent publiées par le monastère d’Optino en 1847.

Le nom du starets et de son monastère était universellement connu dans le monde orthodoxe. Des moines, des fidèles ou des personnalités ecclésiastiques venaient de partout pour le voir, ou du moins correspondaient avec lui. Vers la fin de sa vie, le don des larmes lui fut accordé. Voici comment le grec Constantin Caragea décrit Païssii, après une rencontre avec celui-ci: «Pour la première fois de ma vie, j’ai vu la sainteté incarnée et non dissimulée. J’ai été impressionné par son visage lumineux et pâle, exsangue, par sa barbe touffue et longue, brillante comme de l’argent, par la propreté de ses vêtements et de sa cellule. Sa parole était douce et sincère... Il avait l’air d’un homme totalement détaché de la chair».


Païssii mourut le 15 novembre 1794, à l’âge de soixante-douze ans, et fut enterré dans l’église du monastère où sa tombe est encore vénérée aujourd’hui. Il laissait après lui deux communautés, à Neamts et à Sécu, avec plus que mille moines, Roumains, Russes, Serbes, Bulgares et Grecs.
Mănăstirea Secu
Mănăstirea Neamțului





mercredi 17 avril 2019

Notre-Dame de Paris : bien sûr que l’on reconstruira…


https://www.contrepoints.org/2019/04/17/341862-notre-dame-de-paris-bien-sur-que-lon-reconstruira

Par Olivier Maurice.
Elle avait survécu aux guerres entre Valois et Plantagenêt qui avaient ravagé la France pendant cent ans. Elle avait survécu aux guerres entre catholiques et huguenots. Elle avait survécu aux bombardements de la Grosse Bertha, aux raids Anglais et Américains, aux combats de la bataille de Paris. Elle avait même survécu à la Terreur et à la Commune et à leurs déchaînements de haine anticléricale, aux massacres de prêtres, de moines, de nonnes, de bedeaux, de diacres, aux burinages des statues, aux pillages des œuvres d’arts, aux profanations de tombeaux qui les avaient accompagnés.
Accident, malveillance ou faute à pas de chance, qu’importe : Notre-Dame a brûlé.
Le désastre s’affiche sous nos yeux sur toutes les chaînes d’information. On essaie de se consoler comme on peut : des œuvres d’arts ont été sauvées, la structure en pierre semble solide, tout n’a pas été détruit, on reconstruira…
Les édifices affectés au culte lors de la promulgation de la loi du 9 décembre 1905 et les meubles les garnissant deviendront la propriété des communes sur le territoire desquelles ils sont situés – loi du 9 décembre 1905
Bien sûr que l’on reconstruira. L’État reconstruira, même s’il n’a pas l’argent et que la grande majorité des fonds proviendront surtout de donations privées et internationales. Même si dans les couloirs des palais, l’anticléricalisme continuera de se mêler de ce que croient les autres et de susurrer qu’il y a mieux à faire avec l’argent public que de financer les lubies des religieux majoritairement réactionnaires et conservateurs. La religion n’est-elle pas la source de tous les maux de la société ? L’État n’a-t-il pas comme devoir de sauver les prolétaires de l’opium du Peuple qui asservit les classes opprimées ?

Gérer le parc d’attraction parisien

Bien sûr que l’on reconstruira. La ville de Paris a tellement investi dans ce rêve de Disneyland municipal dont les revenus touristiques permettent de financer toutes les lubies écolo-bobos, qu’elles soient électriques, cyclistes, théâtrales, postmodernistes ou associatives et non lucratives, qu’elle ne peut laisser un squelette calciné au centre même de son parc d’attraction.
Bien sûr que l’on reconstruira. Mais les choses ne seront jamais plus comme avant. La charpente ne proviendra plus de chênes plantés avant Charlemagne, les reliques du coq ne pourront pas être remplacées, la flèche ne symbolisera plus ce Moyen-Âge de contes de fées qu’avaient fantasmé Viollet-Le-Duc et Napoléon III.
L’État et la ville reconstruiront, même s’ils n’en ont pas l’obligation légale. Même s’ils avaient pourtant celle de veiller à la sécurité et à l’entretien du bâtiment, comme tout propriétaire. Même si cette propriété est le fruit de la confiscation massive des bâtiments religieux dont la grande majorité pourrit au centre des villages, faute de moyens pour les entretenir et qu’elle entre donc dans ce no man’s land de ce qui suit la loi mais fait aussi cette même loi.
Bien sûr que l’on reconstruira. Même si le principe de précaution célébré en grande pompe le matin même précédent l’incendie dans l’interdiction d’utiliser le colorant E171 dans les confiseries ne semble pas s’appliquer aux règles de sécurité des travaux d’entretien de la plus symbolique de toutes les cathédrales du monde. Même si l’accumulation de réglementations, de normes de sécurité, d’obligations légales était soit insuffisante, soit s’est révélée totalement inutile. Même si on trouvera bien un responsable qui n’en est pas un parce qu’il y aura bien parmi les 15 ouvriers présents sur le chantier, quelqu’un qui aura n’aura pas suivi à la lettre près l’une des multiples normes qu’une vie entière ne suffirait pas à consulter.
Bien sûr que l’on reconstruira. Même si la suppression de la propriété privée, que ce soit celle des congrégations religieuses, des entreprises privées ou des individus, dans le but principal de consolider la puissance politique de l’État, même si le monopole sur le patrimoine que détient l’État alors qu’il n’y consacre qu’un budget famélique, même si l’obésité d’un État qui a décrété s’occuper de tout pour le bien de chacun et qu’il empêche surtout chacun de s’occuper de ce qui lui tient à cœur, sont sans doute les premiers responsables d’un drame qui avait pu être évité pendant huit siècles.

mardi 16 avril 2019

Où sont les justes en nombre suffisant pour sauver la Cité ?




PSAUME 13

Les insensés ont dit
« Il n’y a pas de Dieu! »
Corrompus, ils ont commis des horreurs;
Aucun n’agit bien.

Des cieux, le Seigneur s’est penché
Vers les hommes,
Pour voir s’il en est un d’intelligent
Qui cherche Dieu.

Tous dévoyés, ils sont unis dans le vice;
Aucun n’agit bien,
Pas même un seul.

Sont-ils ignorants tous ces malfaisants,
Qui mangeaient mon peuple, en mangeant leur pain,
Et n’invoquaient pas le Seigneur!
Et voilà qu’ils se sont mis à trembler,
Car Dieu était dans le camp des justes.
Vous bafouez les espoirs du malheureux,
Mais le Seigneur est son refuge.

Qui donne, depuis Sion, la victoire à Israël?
Quand le Seigneur ramène les captifs de son peuple,Jacob exulte, Israël est dans la joie

(Traduction officielle liturgique catholique contemporaine)


L'Église orthodoxe affirme que "Tant qu’il y aura même seulement quelques âmes qui lutteront par leur ascèse contre leurs péchés personnels, l'Apocalypse n’adviendra pas. L’Antéchrist ne peut venir que quand il n'y aura plus de grâce dans le monde.
Appartenons à ces quelques âmes qui luttent par l’ascèse et la prière - c'est ainsi que nous retarderons l'Apocalypse." (Père Andrew).

Le rôle de l'ÉGLISE ROUMAINE dans l'histoire de l'Unité orthodoxe [2]

LE RENOUVEAU HÉSYCHASTE AU XVIIIe SIÈCLE

Si le XIVe siècle fut pour l’Orient orthodoxe l’époque par excellence du «mouvement hésychaste», le XVIIIe siècle fut celui de la Philocalie (littéralement, «amour de la beauté»). En fait, il s’agit dans les deux cas d’un renouveau spirituel dû à des personnalités monastiques qui incarnèrent dans leur vie et dans leur œuvre l’esprit de la tradition la plus authentique du monachisme, où l’accent est mis sur l’expérience mystique de l’union avec Dieu par la purification, la garde du cœur et la prière pure. Ce renouveau fut lancé par la publication, presque simultanément, de la Philocalie grecque à Venise et 1782 et sa version slavonne intitulée Dobrotoliubie à Saint-Pétersbourg en 1793. La parution de la Philocalie représente le grand événement spirituel de l’Orthodoxie de l’époque, aux conséquences les plus bénéfiques pour le monde spirituel et culturel roumain, russe et grec.

Dans la période précédant le renouveau philocalique, la vie monastique, et tout particulièrement celle des petites communautés (skites), dans les pays roumains, malgré les signes d’une décadence, se développait dans la tranquillité, encouragée tant par les princes que par les métropolites du pays. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le nombre de monastères et de skites augmenta considérablement en Moldavie et en Valachie. La vie érémitique des skites fut préférée à celle des grandes communautés.

L’historien russe Serge Tchetverikov décrit comme suit la situation des monastères en Moldavie dans la première moitié du XVIIIe siècle: «À cette époque, la Moldavie était l’un des fleurons du monde orthodoxe... La Moldavie, gouvernée par des pieux princes, était à tous points de vue une région favorable à une existence paisible et à la prospérité des monastères orthodoxes. Les chroniques font continuellement état de constructions de monastères par les princes, les boyards et autres gens aisés. En retour, les donateurs exigeaient des monastères qu’ils jouent un rôle civilisateur dans les domaines de la morale et de la religion».

Dans les monastères, il y avait des bibliothèques importantes qui contenaient de nombreux manuscrits et parmi les moines, beaucoup étaient cultivés; on rencontre souvent, dans les documents des monastères, des noms de moines accompagnés de l’épithète didascalos ou «rhéteur». Il y avait aussi non seulement des écoles élémentaires, mais des écoles supérieures où l’on enseignait la poétique, les mathématiques, la théologie, les langues grecque, slavonne et roumaine.

Saint Voïévode Constantin Brancoveanu et ses fils

La Valachie connut justement à la charnière des XVIIe et XVIIIe siècles une époque culturelle des plus florissantes, sous le règne de saint Constantin Brancoveanu (1654-1714) (16 août) et le métropolite Antime l’Ibère (c. 1650-1716). En 1688 Constantin Brancoveanu fut élu voïévode de Valachie, charge qu’il exécuta avec douceur et patience pendant 25 ans, jouant un habile jeu d’alliances diplomatiques afin de préserver son pays des ennuis de ses puissants voisins, en particulier l’empire Ottoman. Il fonda de nombreuses églises et monastères en Valachie et devint un des grands patrons des orthodoxes sous domination musulmane. Mais la Valachie n’était pas entièrement indépendante des Turcs et en 1714 Constantin Brancoveanu fut arrêté à Bucarest, avec sa famille et son principal conseiller, sur ordre du sultan. Amené à Constantinople, on tenta de le faire devenir musulman, mais il refusa de renier la foi chrétienne. Il fut torturé, et lui et ses quatre fils et son conseiller furent décapités le 16 août 1714.

L’épouse du prince, avec les autres membres de sa famille, échappa à la mort grâce à une énorme rançon versée par les chrétiens; elle put récupérer les reliques des martyrs qui furent déposées à l’église Saint-Georges-le-Nouveau à Bucarest.

Saint Antime (27 septembre), originaire de Géorgie, était soumis à l’esclavage pendant de longues années à Constantinople. Il apprit néanmoins plusieurs langues (le grec, le turc, l’arabe, le slavon et le roumain) et une fois affranchi, il enseigna l’art des icônes brodées et la sculpture sur bois. Invité à s’installer en Valachie en 1690 par le voïévode Constantin Brancoveanu, Antime apprit l’art de la typographie, devint responsable de la typographie princière, puis moine et prêtre. Son intérêt pour l’édition et la typographie ne le quitta pas, même quand il fut élu higoumène du monastère de Snagov, puis évêque de Rimnic et en dernier lieu métropolite de la Valachie. Saint Antime édita environ 63 livres ecclésiastiques et spirituels, dont un bon nombre écrits par lui-même en plusieurs langues. Il organisa des écoles dans tout le pays et il fonda à Bucarest le monastère de Tous-les-Saints, qui aujourd’hui porte son nom. En 1716, deux ans seulement après le martyre de Constantin Brancoveanu, saint Antime, accusé par les Turcs d’avoir intrigué pour soumettre la Valachie à l’empire autrichien, fut déposé, aveuglé et envoyé en exil, mais les soldats de son escorte le noyèrent en chemin. C’est grâce à ses éditions que la langue roumaine devint langue liturgique de l’Église, qui jusqu’alors utilisait exclusivement le slavon.




La situation en Transylvanie, toujours sous domination autrichienne, était beaucoup moins propice à la floraison du monachisme que dans les deux autres pays roumains. En fait, la foi orthodoxe était menacée à la fois par la puissance dominante, catholique, qui cherchait à nuire sinon détruire l’Orthodoxie, et par des missionnaires calvinistes, qui y introduisaient des idées de la Réforme protestante. Cette période connut trois grands confesseurs de la foi orthodoxe: saint Iorest d’Oradéa, saint Sabas de Transylvanie et saint Joseph du Maramouresh (tous sont célébrés le 24 avril). Saint Iorest, moine de Putna en Moldavie, fut choisi en 1640 pour devenir métropolite d’Oradéa en Transylvanie. En 1643 il fut emprisonné pendant neuf mois ; relâché, il se réfugia en Moldavie. En 1657 on lui confia l’évêché de Chous, mais il mourut quelques mois plus tard. Saint Sabas fut élu métropolite de Transylvanie en 1656, charge qu’il occupa pendant 24 ans, affirmant le peuple dans la foi. En 1680 le prince d’Oradéa le fit déposer et emprisonner. Il endura des souffrances pendant trois ans, puis il fut libéré seulement sur le point de rendre son âme. 


Saint Joseph était originaire de Maramouresh dans le nord de la Transylvanie. Il devint évêque de cette ville en 1690 et dut combattre vaillamment pour maintenir l’unité religieuse du peuple roumain de la Transylvanie. En 1701 il fut convoqué à Vienne, dans le but de lui faire renoncer à sa foi, et par la suite il fut traîné devant le tribunal de Sibiu, emprisonné, relâché grâce aux efforts du peuple et du clergé, arrêté de nouveau en 1705, puis relâché mais sans autorisation d’exercer sa charge épiscopale. Il mourut en 1711. La vénération de ces trois confesseurs de la foi fut confirmée par l’Église de Roumanie en 1992.




Avant même les parutions de la Philocalie grecque et slavonne, «l’événement philocalique» était déjà depuis un demi-siècle une réalité puissante dans l’Orthodoxie roumaine où, pour la première fois dans leur histoire, les textes philocaliques étaient traduits en langue moderne. La «Philocalie de Dragomirna» est un manuscrit de 626 pages daté du 4 mai 1769, contenant une bonne partie des textes qui entreront dans la Philocalie de Venise, traduits en roumain. À l’origine de ce mouvement qui conduisit au «réveil» des écrits philocaliques se trouve le starets Païssii Velitchkovski, qui, après un long séjour au Mont Athos, devint higoumène des monastères de Neamts et de Sécu en Moldavie. Païssii eut comme précurseur le starets Basile de Poiana Màrului, que certains considèrent comme le premier maître et auteur hésychaste dans l’Orient orthodoxe des temps modernes. Son ascendane sur la personnalité de Païssii et son influence sur le monachisme orthodoxe ne sauraient être minimisées.




Le starets Basile de Poiana Màrului («la clairière du pommier») serait né en 1692 et mort le 25 avril 1767. Selon toute vraisemblance, Basile était ukrainien. Avant de franchir les frontières de la Valachie, il vécut en Russie et dans les montagnes de Mochentski (Ukraine). Obligé de quitter son pays, lorsqu’on a interdit aux moines de Russie de vivre en ermites, Basile et beaucoup d’autres ascètes s’installent dans les skites de Moldavie et de Valachie. Après une vingtaine d’années au skite de Dalhautsi, Basile bâtit, avec l’aide du voïévode Constantin Mavrocordat, le skite de Poiana Màrului où il se transporta avec douze moines. C’est sans doute dans ce skite qu’il écrivit son œuvre, tandis que sa renommée se répandait dans tout le pays et même au-delà. Organisé selon les principes de vie hésychaste et les règles de saint Basile le Grand et celles du Mont Athos, le skite de Poiana Mârului deviendra bientôt le centre hésychaste le plus important du pays. Onze skites de la région se trouvaient sous la direction spirituelle de Basile. Ainsi Poiana Màrului attirait-il des moines de partout, même du Mont Athos. Un moine athonite nota à l’époque: «Poiana Màrului en Roumanie est devenu la deuxième Sainte Montagne», un véritable «centre de culture orthodoxe». En 1750, le starets Basile, en voyage au Mont Athos, tonsura et reçut comme moine son «disciple» Platon-Païssii Vélitchkovski.

Starets Basile lui Poiana Mãrului

C’est surtout à travers ses écrits, qui témoignent d’une riche originalité, que nous connaissons la personnalité de Basile. Par ces écrits, il inaugure dans la culture roumaine un nouveau genre de littérature religieuse, qui sera continué et approfondi par Païssii Velitchkovski et son école. Subtil connaisseur et interprète des Saintes Écritures et de la littérature ascétique, fervent pratiquant de la prière spirituelle, le starets Basile nous a laissé une œuvre peu étendue mais qui, déjà en son temps, fut assimilée aux écrits les plus célèbres de la tradition hésychaste, avec lesquels elle a été copiée et rassemblée dans de nombreux recueils. Des écrits du starets Basile, il ressort avec une nette évidence que la préoccupation centrale de sa vie fut de raviver la pratique de la prière de Jésus. Le plus souvent il la désigne par les termes «activité de l’intellect» (ou mentale), «prière intérieure», ou encore «pratique intérieure», lorsqu’il s’agit de son premier stade, pratique; il lui réserve au contraire les termes «prière spirituelle», «prière contemplative» ou «prière du cœur», lorsqu’elle est devenue un don de l’Esprit Saint. Il était important de souligner d’emblée la distinction entre prière de Jésus «pratique» et prière de Jésus «contemplative» dans les écrits de Basile, pour comprendre son insistance, peu commune, sur le devoir de tout chrétien, moine ou laïc, de la pratiquer. Pour lui, la prière de Jésus est, parmi les diverses pratiques ascétiques, le moyen par excellence de purifier l’âme des passions et de garder l’intellect à l’abri des tentations. Ainsi, la prière de Jésus n’est pas seulement une prière contemplative réservée à une élite purifiée des passions, mais elle est comme une épée remise entre les mains de tous, même débutants, pour combattre pensées et passions. Mieux que celle des très célèbres Récits d’un pèlerin russe, cette orientation de Basile rendrait compte de la pratique effective des moines hésychastes, notamment en Russie et en Roumanie. Les conseils du starets Basile sur la prière ont connu un grand succès non seulement dans le monachisme roumain et russe, mais par ce truchement, parmi les fidèles orthodoxes partout, puisque ces conseils devaient être intégrés dans le «renouveau philocalique».

Saint Païssii Velitchkovski

lundi 15 avril 2019

PRIÈRE POUR LA FRANCE


Seigneur Jésus Christ notre Dieu, par les prières et la protection de ta Mère très pure et immaculée, du saint archange Michel, Protecteur de la France, des saints de notre pays, en particulier de notre mère parmi les saints Marie Madeleine Egale-aux-apôtres dont les reliques sanctifient notre sol, de son disciple saint Maximin, de saint Lazare ton ami, des saints Jean Cassien et Victor de Marseille, Martin de Tours, Irénée de Lyon, Hilaire de Poitiers, Germain d’Auxerre, Germain de Paris; de saint Cloud, sainte Geneviève et sainte Radegonde, de Sainte Odile d’Alsace et de tous les saints moines et moniales de notre pays; des saints et victorieux martyrs Pothin et Blandine de Lyon et de tous les saints martyrs de France : éclaire, inspire, convertis et sauve notre patrie la France, ceux qui la gouvernent et tout son peuple. 

en direct…

15 avril 2019, L'HORREUR !!!


JUSQU'À QUAND LAISSERA-T-ON DÉTRUIRE NOTRE PAYS ?
FRANÇAIS DEBOUT M… !

Aucun des envahisseurs de notre pays depuis 1000 ans même les nazis n'y avaient touché…
Ceux qui se sont introduits dans la cathédrale
 et ont planifié et perpétré leur crime
sont pires que les Nazis !

LA TONTINE

Comment se financer sans passer par les banques ? L’exemple africain

(source)

Par Ibrahim Anoba.Un article de Libre Afrique
Qu’il s’agisse de Susu (Ghana, Togo), Chilemba (Kenya, Zambie, Zimbabwe, etc.), Esussu (Nigéria, Libéria), les variantes d’appellations du système de tontine en Afrique sont diverses et variées. Il s’agit toujours d’un système d’épargne-crédit informel axé sur la communauté qui est antérieur au système bancaire moderne. Il est commun chez toutes les catégories de personnes : des commerçants, des étudiants, etc. Autrement dit, il s’agit d’un groupe d’intérêt commun avec la finance en son centre.
Dans un groupe de tontine, chaque membre verse périodiquement un montant convenu dans un pot virtuel sous la garde d’un membre du groupe sélectionné agissant en tant que banque. Au terme d’une échéance fixée, souvent chaque semaine ou chaque mois, un membre encaisse la totalité des économies réalisées grâce au pot. À l’échéance suivante, un autre membre collecte les économies et ainsi de suite jusqu’à ce que tous les membres en bénéficient à tour de rôle. Le cycle tourne jusqu’à ce que le groupe accepte de mettre fin à sa tontine.
Ce qui est remarquable à propos de ce système est la façon dont il a survécu pendant des générations sans modifications majeures, alors que son succès repose fortement sur la confiance. Chaque membre n’a pas d’autre choix que de garder foi en la promesse des autres de verser leur dû à l’échéance convenue.
Peut-être que l’on peut trouver des réponses dans les récits de millions d’Africains qui comptent sur le système pour survivre et qui alimentent l’une des ressources les plus prolifiques du continent : l’économie informelle.

L’économie informelle africaine

L’économie informelle en Afrique subsaharienne est l’une des plus importantes au monde et représente 85,8 % de l’emploi total sur le continent. En outre, 74 % des femmes exerçant des emplois non liés à l’agriculture appartiennent à l’économie informelle, tandis que 8 jeunes africains sur 10 sont également employés de manière informelle. Et au cœur de cette économie massive se trouve la tontine.
De nombreux négociants sur les marchés locaux dépendent de la tontine pour leur capital de départ et parfois aussi pour leurs emprunts. Les individus, y compris les mécaniciens de bord de route, les artisans, les marchands de nourriture et autres personnes qui ont rarement les conditions requises pour obtenir un prêt bancaire, trouvent pertinent de devenir membre des clubs tontine. Ce flux de travailleurs informels est très important. Déjà, plus de la moitié de la population adulte en Afrique subsaharienne est exclue du système financier formel pour des raisons allant du manque de confiance envers les banques à la médiocrité de l’éducation financière. Et depuis des générations, la tontine a joué le rôle du « prêteur abordable » que les banques commerciales et l’État ont échoué à assurer. Par exemple, les prêts bancaires sont généralement assortis de taux d’intérêt élevés et parfois de demandes de garantie rédhibitoires pour de nombreux commerçants. De même, les prêts du gouvernement sont difficiles à obtenir si un demandeur n’est pas de son bord politique.
C’est la raison pour laquelle de nombreux Africains refusent de participer aux systèmes bancaires et de crédit classiques mais continuent à faire appel à leur alternative ancestrale. Bien que les banques commerciales et les banques de microfinance aient intérêt à moderniser la tontine, beaucoup ont échoué pour des raisons évidentes.

Pourquoi la modernisation de la tontine est difficile

La tontine est un système financier simple mais délicat. Comme il est généralement orienté vers la résolution d’un problème partagé par une communauté, il sera difficile pour une banque de gérer la tontine sans conserver le sens partagé de la communauté. Le type de confiance généré au sein d’une telle communauté ne peut pas non plus être facilement créé en dehors de celle-ci. L’impossibilité de trouver des solutions de remplacement acceptables à ces deux facteurs continue de faire de la tontine le système de référence en matière d’épargne, bien que les banques aient aussi des avantages uniques.
En effet, avec les banques un client n’a pas besoin d’appartenir à une communauté pour participer à la tontine puisque les banques créent essentiellement la connexion. En outre, contrairement à la tontine traditionnelle où les contributions et les paiements dépendent de la confiance mutuelle, les banques peuvent garantir chaque dépôt en temps voulu, mais les Africains préfèrent le système traditionnel.
Ce n’est pas parce que les banques sont mauvaises ou que leurs services sont moins bons, mais parce que les humains réagissent aux incitations. Les gens choisiront toujours des options qui garantissent de meilleurs services au moindre coût. Contrairement aux banques qui facturent leurs services aux clients en déduisant de leurs dépôts, les tontines traditionnelles paient toujours le montant total dû. Mais on ne peut pas reprocher aux banques de faire des profits. La modernisation de la tontine est peut-être simplement l’une de ces projets pour lesquels les entrepreneurs ont besoin de plus d’expérience avant de trouver une alternative commercialisable.

Un défi pour les utilisateurs

Comme plusieurs systèmes traditionnels offrant des solutions de rechange aux africains, les syndicats et l’État limitent les avantages économiques de la tontine. Sur les marchés locaux, les commerçants sont généralement obligés de faire partie de certaines associations de marchés qui promettent de défendre leurs intérêts. En retour, ils doivent se conformer à des directives strictes. La plupart sont souvent préjudiciables à la compétitivité des petites entreprises. En outre, les administrateurs des conseils locaux et d’autres organismes publics extorquent aux commerçants les gains sous forme de redevances. Même dans certains pays, les taxes sont imposées à plusieurs niveaux.
Pour les Africains pauvres qui ne profitent que peu de la tontine, il ne s’écoulera pas beaucoup de temps avant qu’ils ne perdent ce que devraient être leurs bénéfices au profit des syndicats et de l’État. C’est pourquoi la situation financière de nombreux participants de la tontine met du temps à s’améliorer malgré leurs sacrifices. C’est néanmoins dans l’intérêt économique de l’Afrique de préserver cette alternative financière ancienne et efficace.
Sur le web– Article initialement publié en anglais par African Liberty – Traduction réalisée par Libre Afrique – Le 3 avril 2019.