Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

mardi 26 février 2019

Le salut d'un être humain est un processus collaboratif et créatif

sur le blog Pour une vie orthodoxe

 "[…] Le salut peut venir de partout et par tous les moyens, même ceux auxquels vous n’avez jamais pensé […] Le salut d'un être humain est un processus collaboratif et créatif. Dieu ne sauvera ni ne voudra sauver l’homme sans ses efforts. Dieu peut tout faire mais il nous a accordé le libre arbitre et c’est son don le plus vital. Il ne le viole pas. Dieu viole les lois naturelles qu'il a établies que lorsqu'il veut faire un miracle. Ce n’est pas ma propre idée. Je ne fais qu'absorber ce que je trouve utile et ensuite le partager avec d'autres.[…]"


LIRE L'ARTICLE INTÉGRAL ICI

lundi 25 février 2019

Les propositions du Patriarcat de Moscou à l’Archevêché

sur orthodoxie.com

Traduction officielle de la lettre de Mgr Antoine, archevêque de Vienne et de Budapest, chef du Département de l’administration patriarcale pour les institutions à l’étranger, au nom du patriarche Cyrille de Moscou, à l’archevêque Jean de Charioupolis. Dans celle-ci, sont exposées les propositions de l’Église orthodoxe russe à l’Archevêché. La lettre a été lu par Mgr Jean lors de l’assemblée générale extraordinaire (AGE) de l’Archevêché, après que celui-ci a voté contre la dissolution de l’Union directrice diocésaine des associations orthodoxes russes en Europe occidentale



À Son Éminence, l’archevêque Jean de Charioupolis

Votre Éminence, cher Vladyka!
C’est avec mes salutations les plus cordiales et mes souhaits de bonne santé et de bénédiction de Dieu sur vos œuvres pastorales que je vous informe par la présente de la réception par Sa Sainteté le patriarche de Moscou et de toutes les Russies Cyrille de votre lettre dans laquelle vous évoquez la question du devenir de l’Archevêché des paroisses russes en Europe occidentale. En complément de la lettre que Sa Sainteté vous a adressé le 12 décembre 2018, Sa Sainteté m’a chargé de vous transmettre ce qui suit.
L’Église orthodoxe russe a toujours considéré comme temporaire la rupture de la plénitude de l’unité avec l’entité ecclésiale en Europe occidentale, autrefois dirigée par le métropolite Euloge de bienheureuse mémoire. Cette division était la conséquence des circonstances tragiques que furent les persécutions et la privation de liberté subies par l’Église en Russie.
Dans sa lettre pastorale datée de février 1931 le métropolite Euloge lui-même écrivait :
« Nous reviendrons à notre situation précédente lorsque seront rétablies l’autorité ecclésiale centrale reconnue de tous, ainsi que les conditions normales de la vie de l’Église orthodoxe russe… Entreprenant ce cheminement nous ne nous séparons pas de notre mère l’Église russe, nous n’entrons pas en schisme avec elle. Nous… ne cessons pas d’être en unité avec elle… Il s’agit juste d’une pause temporaire dans les relations administratives officielles ». Sa Sainteté le patriarche de Constantinople Photius II soulignait également dans sa charte du 17 février 1931 le caractère temporaire du rattachement des paroisses orthodoxes russes en Europe   occidentale   au   Patriarcat   de   Constantinople.   Son   successeur le patriarche Athénagoras le rappelait également dans sa lettre à l’archevêque Georges en date du 22 novembre 1965.
C’est avec joie que l’Église russe est prête à rétablir sa tutelle pastorale à l’égard des communautés de tradition russe en Europe occidentale qui se trouvent sous votre omophore et dont les origines sont dans l’Église russe.
À l’issue de l’assemblée générale extraordinaire de l’Archevêché et en réponse à une missive de Votre Éminence le Saint Synode de l’Église orthodoxe russe pourrait – le cas échéant – prendre une telle décision, fondée sur les principes suivants :
  • L’Archevêché des paroisses de tradition russe en Europe occidentale se joint au Patriarcat de Moscou en gardant l’intégrité historique des paroisses, monastères et autres institutions ecclésiales qui la compose et avec tous ceux des membres du clergé qui le désirent sous le chef de Votre Éminence.
  • Sera conservé l’héritage historique de l’Archevêché, ses traditions (y compris les traditions liturgiques), les particularités du fonctionnement diocésain et paroissial, telles qu’elles sont décrites dans les statuts de l’Archevêché.
  • L’élection des hiérarques de l’Archevêché se fera en accord avec lesdits statuts après approbation préalable par le patriarche de la liste des candidats (avec possibilité également de faire des propositions complémentaires) et avec, ensuite, la confirmation canonique de l’élection par le Saint Synode de l’Église orthodoxe russe.
  • Tous les hiérarques de l’Archevêché seront de droit membres des conciles locaux et des conciles des hiérarques de l’Église orthodoxe russe.
  • Les délégués élus de l’Archevêché seront membres des conciles locaux.
  • Les décisions du Saint Synode auront force pour l’Archevêché dans la mesure de ses particularités statutaires.
Votre concélébration à Sa Sainteté avec également le clergé de l’Archevêché, dont vous êtes le chef, en l’église cathédrale du Christ Sauveur à Moscou pourrait être le témoignage du rétablissement de la communion et son couronnement solennel avec, lors de cette concélébration, la remise de l’Acte patriarcal et synodal reflétant les principes décrits plus haut.
Cher Vladyka, je vous prie de communiquer le contenu de cette lettre aux membres du clergé et au laïcs faisant corps de l’assemblée générale extraordinaire de l’Archevêché. Sa Sainteté leur transmet tout son amour et sa bénédiction.
Dans l’amour du Christ,
+Antoine,
Archevêque de Vienne et de Budapest, chef du Département de l’administration patriarcale pour les institutions à l’étranger

dimanche 24 février 2019

Terroriste logé à l'hôtel : le maire d'Aurillac demande des comptes à Christophe Castaner


Pierre Mathonier, maire d'Aurillac, n'a appris qu'au dernier moment la venue du plus ancien assigné à résidence de France, Kamel Daoudi, condamné en 2005. L'édile déplore un «fait accompli» dans une lettre adressée au ministre de l'Intérieur.
La venue de Kamel Douadi dans sa commune lui a été imposée, d'après le quotidien La Montagne en date du 22 février, et le maire d'Aurillac (Cantal) a fait part de son opposition. Dans un courrier, Pierre Mathonier a demandé des explications au ministre de l'Intérieur Christophe Castaner : «Depuis le 15 février dernier, Kamel Douadi, le plus ancien assigné à résidence de France, loge dans un hôtel aurillacois suite à une demande du ministère de l'Intérieur», affirme le maire.
Et l'édile de poursuivre, en parlant de «fait accompli» : «Si, deux jours avant son arrivée, madame le préfet du Cantal n'avait pas eu la délicatesse de m'informer de sa venue, j'aurais appris celle-ci par un article.»
Terroriste logé à l'hôtel : le maire d'Aurillac demande des comptes à Christophe Castaner
Document La Montagne.
Kamel Douadi, d'origine algérienne, ancien informaticien, a été condamné à 6 ans de prison en 2005 pour avoir projeté des attentats contre les intérêts américains à Paris. Né en 1974, arrivé en France à l'âge de cinq ans, il était parti au printemps 2001 dans les camps d'entraînement en Afghanistan, séduit par l'islamisme radical.
Soupçonné d'avoir préparé un attentat à la voiture piégée contre l'ambassade des Etats-Unis à Paris, il avait été interpellé en septembre 2001 au Royaume-Uni dans le cadre du démantèlement d'un groupe radical islamiste affilié à Al-Qaïda.
Il a été déchu de sa nationalité française et condamné en mars 2005 à neuf ans de prison et à l'interdiction définitive du territoire français. Sa peine avait été réduite en appel à six ans, mais la cour avait maintenu l'interdiction de territoire. Depuis sa sortie de prison, malgré cette interdiction, et l'obligation de chercher un pays d'accueil, il a été assigné à résidence dans de nombreuses communes. L'AFP précise en 2014 que ses «séjours» sont financés par des fonds publics.
A Aurillac, Kamel Douadi aura obligation de pointer deux fois par jour au commissariat de la ville, mais il restera libre de ses mouvements. 

______________________________________________

Rappel du RÔLE DU MINISTRE DE L'INTÉRIEUR
______________________________________________
Depuis deux siècles, le ministère de l'Intérieur est au cœur de l'administration française : il assure sur tout le territoire le maintien et la cohésion des institutions du pays.
Son organisation, ses moyens humains et matériels constituent l'outil privilégié de l'État pour garantir aux citoyens l'exercice des droits, devoirs et libertés réaffirmés par la Constitution de la Ve République. Ses cinq missions essentielles s'articulent aujourd'hui autour de deux grands pôles.

PAS DE DOUTE
LA SÉCURITÉ DES CITOYENS
EST GARANTIE… 


samedi 23 février 2019

Déclaration du métropolite Nikiphoros de Kykkos et Tillyria sur le schisme ukrainien

Voici une traduction en français du texte intégral de la note sur la situation dans la vie de l'église en Ukraine rédigé par le métropolite Nikiphoros de Kykkos et Tillyria pour le Synode de l'Église orthodoxe de Chypre 


Photo: alphanews.live

Votre Béatitude, 
Saints Frères:

En ce qui concerne le problème qui a surgi en raison de la nécessité de l’autocéphalie ou non de l'Église orthodoxe d'Ukraine, avec humilité et modestie, je voudrais souligner les points suivants:

Dès le tout début que la question de l'autocéphalie de l'Église ukrainienne s’est posée, j’ai été ouvertement un partisan de cette autocéphalie. Dans divers entretiens sur ce sujet avec diverses personnes, ecclésiastiques et non- ecclésiastiques, j’ai soutenu le point de vue que de nos jours l’usage a été établi en fait que chaque pays orthodoxe et politiquement indépendant devrait avoir une Église autocéphale qui lui est  propre.

J’étais persuadé que l'autocéphalie désirée de l'Église ukrainienne orthodoxe ne serait pas accordée à la hâte et de façon désinvolte, mais par étapes et de façon très soigneuse, conformément à la tradition orthodoxe, aux canons sacrés, et comme en général  en appliquant les règles des saints canons de notre Très Sainte Église orthodoxe.

Il est regrettable que, dans le processus de déclaration et de reconnaissance de l’autocéphalie de l'Église ukrainienne orthodoxe, ce qui a prévalu au lieu des procédures orthodoxes synodales démocratiques, ce sont des modes de penser et des attitudes non démocratiques et non conciliaires – et  je dois le constater avec regret – plutôt  arbitraires et imposés de force.

Alors que Sa toute-Sainteté le Patriarche œcuménique Bartholomée de Constantinople avait reconnu et confirmé le dépôt et l'excommunication imposée il y a vingt ans par le Patriarcat orthodoxe de Moscou, du métropolite Philarète et de ses partisans qui se sont séparés de l'Église orthodoxe russe et, plus largement, du corps de l’Église une, Sainte, catholique et apostolique, il y a trois ans, en 2016, comme Sa Béatitude le Patriarche Cyrille de Moscou l’a souligné dans son interview publique, au cours de la Synaxe des primats des Églises orthodoxes, le patriarche de Constantinople a promis à sa Béatitude le Patriarche de Moscou lui-même qu'il n'accorderait pas unilatéralement le statut d'Église autocéphale à l'Église orthodoxe ukrainienne, en particulier, aux schismatiques, il l'a tout de même fait sans aucun motif que ce soit, en déclarant autocéphale la sus-dite Église. De plus, ce qui est le plus triste, il l’a fait de son propre chef vingt ans plus tard, en opposition à son précédent agrément écrit concernant les interdictions imposées aux pécheurs. Il a réhabilité ceux qui avaient été condamnés, ce faisant il s’est parjuré en réhabilitant ceux qui avaient été déposés et excommuniés par l'Église orthodoxe russe.


À mon humble avis, cette action apparaît comme non canonique puisque, selon les saints canons, toute interdiction – en l’occurrence le dépôt et l'excommunication de ces personnes – ne peut être levée que par l'organisme qui l’a imposée, et à la condition de la certitude d’un réel repentir préliminaire des condamnés. A cet égard, le Patriarcat orthodoxe de Moscou seul, comme c’est lui qui avait exercé le dépôt et prononcé l'excommunication, avait les pouvoirs conformes aux canons  pour réhabiliter les pécheurs et les ramener au bercail de l'Église orthodoxe.

À mon humble avis, il y a aussi une autre erreur, plus grave, qu’a commise le Patriarche Œcuménique en ignorant dédaigneusement Mgr Onuphre (locum tenens du siège métropolitain de Kiev, métropolite de Tchernovtsy et de Bucovine), métropolite de la seule Église orthodoxe de l'Ukraine communément reconnue, et en reconnaissant en revanche à sa place comme métropolite de Kiev et de toute l'Ukraine, Serhy Petrovytch Doumenko, auto-ordonné Épiphane, qui n'a pas reçu d'ordination canonique, et ceci en lui  accordant le Tomos synodal  d'autocéphalie au cours d'une concélébration avec lui.

Votre Béatitude et mes saints frères, en conclusion, je dois malheureusement souligner que l'octroi du statut d'Église autocéphale à la communauté schismatique de Philarète et d’Épiphane n'a pas seulement échoué à guérir le schisme existant dans l'Église orthodoxe d'Ukraine, mais, au contraire, l’a dangereusement approfondi et aggravé  depuis aujourd'hui, après que ce Tomos synodal d’autocéphalie a été accordé. Nous sommes en présence en Ukraine d’un phénomène tragique car il y a [en un même lieu, en même temps] une Église orthodoxe canonique dirigée par le métropolite Onuphre et il y a une communauté schismatique dirigée par Philarète et Épiphane qui ont été déposés. Malheureusement, il y a un danger évident que la confrontation militaire, qui dure depuis trois ans, puisse dégénérer en une confrontation religieuse. Et il y a un danger encore plus grand que le schisme de l'Église ukrainienne non soigné, comme beaucoup l'ont souligné, puisse pénétrer dans le corps de l'ensemble de l'Orthodoxie universelle avec des conséquences tragiques pour elle.

Sur la base de ce qui précède, je suis arrivé à la conviction que nous, Saint-Synode de l'Église de Chypre, ne pouvons pas reconnaître le schismatique Épiphane, qui n'a pas l'ordination canonique, en tant que métropolite canonique de Kiev et de toute l'Ukraine. D'autant plus que du point de vue des canons, nous ne sommes pas autorisés à avoir de communion eucharistique avec des schismatiques, en particulier, les auto-ordonnés.

Par conséquent, ma proposition est la suivante:

1) Notre Saint-Synode devrait s’abstenir de prendre position en faveur de l'un ou l'autre Patriarcat, ni du Patriarcat de Constantinople, ni celui de Moscou. Et Notre Saint-Synode devrait faire en sorte de ne pas  réduire à néant les efforts possibles de médiation de l'Église de Chypre pour trouver une solution canonique.

De plus, je crains au plus haut point (et c'est la pire des choses) que les Églises orthodoxes slavophones prennent parti pour le Patriarcat orthodoxe de Moscou, tandis que les hellénophones s’identifieraient avec le Patriarcat œcuménique parce que si c'était le cas cas, le schisme désastreux, à la plus grande satisfaction des ennemis de l'Orthodoxie universelle, serait un boulet à traîner pendant longtemps.

2) Notre Saint-Synode devrait accepter la proposition exprimée dans ses déclarations par Sa Béatitude le Patriarche Jean d'Antioche sur la convocation rapide d'un concile panorthodoxe. Et nous disons que si cela est difficile, voire tout à fait impossible, alors nous devrions organiser une Synaxe des Primats des Églises orthodoxes pour discuter de la situation en Ukraine et trouver une solution de ce problème dans son ensemble, conforme aux canons sacrés et à la tradition de l'Église orthodoxe.

3) Je suis convaincu que l'Église orthodoxe de Chypre, qui fait remonter son autocéphalie au Troisième Concile œcuménique d'Éphèse, peut jouer un rôle primordial de réconciliation en actualisant les propositions mentionnées ci-dessus et la solution du problème dans son ensemble.

Votre Béatitude et saints frères, nous prions pour que la grâce de l'Esprit Saint puisse  se répandre sur nous et qu’Il rassemble un concile d'église pour que nous, évêques de l'Église orthodoxe, puissions agir avec humilité, justice et sagesse, pour la gloire éternelle de son fondateur - notre Seigneur Jésus-Christ. 

(Version française par Maxime le minime de la source)

vendredi 22 février 2019

L'ampleur du péché du synode de Constantinople me fait simplement peur.

sur le site de Laurence

Je reste avec l'Eglise persécutée, mais véritable. Et cela me rend heureux


extrait de la déclaration de sa Béatitude, le métropolite Onuphre


"[…] Pourquoi n'avons-nous maintenant pas le droit de garder le silence sur le péché du patriarche de Constantinople contre l'Église du Christ? Pourquoi s'attacher à des principes jusqu'à la persécution?
Ne serait-il pas vraiment plus facile de fermer les yeux et d’accepter qu’on pût également faire son salut avec le patriarche de Constantinople? Ce qui est important, c’est l’amour!
On peut tomber d'accord sur tout. Mais le problème est que, selon les mots de l'apôtre Paul, l'amour n'est "pas déréglé". Et si ce dérèglement nous est imposé sous les dehors de l'amour, c'est le crime absolu! Contre l'Amour même!
Pendant des siècles, l'église a élaboré des canons, pour préserver le fonctionnement de la vie de l’organisme ecclésial selon ses normes et son ordre. Et une seule violation du canon quand elle procède de n’importe quel chrétien nous est douloureuse. Mais la blessure est particulièrement mortelle lorsque c’est un primat de l'Église qui l’inflige et que favorisent ce brigandage ceux qui sont appelés à respecter l'Église, les hiérarques!
Le pouvoir, la richesse et la politique détruisent le christianisme chez quiconque s'enlise dans cette boue. Le patriarcat de Constantinople est maintenant tombé. Et être avec lui, c'est partager son crime contre l'Église et l'Amour.
Je ne peux pas admettre cela. Je suis un pécheur. Mais l'ampleur du péché du synode de Constantinople me fait simplement peur.
À partir de là, je reste avec l’Église qui est persécutée, mais à la bonne place, celle de l’Eglise véritable. Et cela me rend heureux. […]"

traduction moniale Elizabeth et Laurence Guillon

++++++++++++++++++++++++++++





Depuis la création de la soi-disant «église orthodoxe d'Ukraine» schismatique par le patriarcat de Constantinople en décembre, ses partisans se sont emparé de plus de 20 églises dans le seul diocèse de Volhynie, sur les 360 églises canoniques présentes dans le pays, son évêque, Mgr Nathaniel, évêque de Volhynie et Loutsk a ​​déclaré mardi à la télévision ukrainienne.

«À l'heure actuelle, plus de 20 églises nous ont été illégalement enlevées. Les communautés religieuses qui n’ont pas voulu être transférées [à l’église schismatique - O.C.] et dont les églises ont été prises, célèbrent des offices dans des maisons »

Quatre églises ont été saisies dans la période du 12 au 16 février, rapporte RIA-Novosti. Mgr Viktor, évêque de Baryshevka, a récemment expliqué que, si les médias officiels et ukrainiens affirment que plus de 300 églises ont été transférées dans une église schismatique, seulement 36 l'ont fait volontairement et seulement 88 au total, y compris celles qui ont été saisies.

Même face à une telle situation, les fidèles de l’Église canonique continuent d’agir légalement, sans céder aux provocations des schismatiques, a expliqué la hiérarchie: 
«Nous ne discutons pas, nous ne combattons pas, mais nous supplions et adressons responsables gouvernementaux afin qu’ils maintiennent la légalité et nos droits ".

Mgr Nathaniel conclut :
«Fidèles de notre église orthodoxe, vous tenez dans la vérité, dirigés par notre métropolite, Sa Béatitude Onuphre: Soyez fermes jusqu'au bout, ne vous laissez pas berner par la tromperie qui se présente à nous. Tous ceux qui vont dans nos églises savent que nous glorifions Dieu dans nos églises. Prions les uns pour les autres et pour notre peuple. Nous prions pour le peuple ukrainien »

BIS REPETITA : Washington+Constantinople vs Moscou

Sur orthodoxie.com, un document décisif montrant  "l'indépendance" des chefs religieux par rapport à la géo-politique :
"La traduction française d’une étude historique de Pavel Valérievitch Ermilov, enseignant à la faculté de théologie de l’Université orthodoxe Saint-Tikhon à Moscou, sur les relations entre le Patriarcat oecuménique de Constantinople et le gouvernement américain au début de la Guerre froide. Cette étude s’appuie notamment sur les archives relatives à Harry S. Truman, président des États-Unis de 1945 à 1953 (photographie ci-dessus). Celui-ci souhaitait « la mise en place d’un front religieux international dans la lutte contre le communisme ». Dans cette optique, il s’est rapproché du Patriarcat oecuménique de Constantinople. C’est l’ancien industriel et diplomate Myron Charles Taylor qui fut chargé de ce rapprochement dans un premier temps. En 1948, en accord avec les gouvernements grec et turc, les Américains œuvrèrent à l’élection du métropolite Athénagoras (Spyrou), jusqu’alors à la tête de l’Archevêché orthodoxe grec d’Amérique, à la tête du Patriarcat de Constantinople, ce qu’évoque notamment cette étude. Pour la lire, cliquez ici (l’étude en russe)."


Truman et Athenagoras

Et voici la conclusion du document

"Avec la fin de la « guerre froide » et la chute de l’Union Soviétique, l’Église russe a réussi à se libérer du contrôle absolu de l’État sur tous les domaines de son activité. Est-ce que l’Église de Constantinople a réussi à acquérir une véritable indépendance par rapport aux orientations politiques d’outre Atlantique ? C’est une question plutôt rhétorique."

Joe Biden et Bartholomée


mardi 19 février 2019

L'humour d'Alphonse Allais appliqué à notre époque…


"Il faut prendre l’argent où il se trouve : chez les pauvres. D'accord, ils n'en ont pas beaucoup, mais ils sont si nombreux!"

lundi 18 février 2019

"Nationalisation" de la religion par l'état ! Est-ce possible ? Pour des ex(?) soviétiques, oui…


Qu'y a-t-il derrière l'expulsion de l'évêque Gédéon?

Extrait

[…] L'expulsion de l'évêque n'est qu'un maillon dans la longue chaîne des illégalités commises par le gouvernement actuel contre l'Église et la société. Une incursion brutale dans les affaires de l'Église, l'adoption de lois anti-églises, l'humiliation publique et la diffamation des fidèles de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique, le camouflage silencieux des radicaux et des pillards de l'Église, la violation des droits des citoyens à la liberté religieuse - voilà ce que nous avons déjà vu et voyons encore de nos jours. 
Une nouvelle page de l'histoire de la persécution de l'Église en Ukraine s'ouvre maintenant : l'expulsion d'un évêque de l'Église orthodoxe ukrainienne de son pays natal, dont il est un citoyen. En même temps, la persécution des citoyens ukrainiens pour des raisons religieuses s'accompagne d'un silence presque total dans les médias officiels. 
Qui sera le prochain ? Demain, laquelle des lois de l'Ukraine violera les autorités ? Où d'autres choisiront-ils de frapper l'Église ? Il est dommage que nos fonctionnaires s'alignent sans y penser sur le modèle de leurs prédécesseurs soviétiques - ils commencent une fois de plus à persécuter l'Église du Christ. Le fait que le gouvernement ne comprenne pas les choses simples est dramatique : une violation des commandements de Dieu et des lois civiles entraîne le pays à la dérive. […]

samedi 16 février 2019

Le RUSSIAGATE, une mauvaise farce

La comédie du Russiagate est terminée



Rien, zéro, nada a été trouvé pour soutenir la théorie du complot. 
La campagne de Trump n'a pas été de connivence avec la Russie. Non seulement après deux ans et deux cents entretiens, le Comité sénatorial du renseignement arrive à la fin de son enquête sur les élections de 2016 en n’ayant découvert aucune preuve directe d’une conspiration entre la campagne Trump et la Russie, selon les démocrates et les républicains membres du comité, mais tous ces articles (en anglais) ci-dessous montrent assez que le président des US n'est pas le moins du monde russophile dans tout ce qu'il a entrepris jusqu'à nos jours…

Ils ne finiront donc jamais d'essayer de nous faire gober leurs grossiers mensonges…

Trump déploie des chars d'assaut en Estonie alors que l'OTAN renforce son immense armée à la frontière russe - Express, 7 février 2017

Trump lance une attaque contre la Syrie avec 59 missiles Tomahawk - CNBC, 6 avril 2017

Les États-Unis rejettent la demande de dispense accordée par Exxon Mobil aux sanctions contre la Russie - NYT, le 21 avril 2017

Trump va promouvoir les exportations américaines de gaz naturel dans la cour de la Russie - Reuters, 3 juil. 2017

Trump exhorte l'Europe de l'Est à relâcher le contrôle de la Russie avec le gaz américain - Bloomberg, 6 juillet 2017

Trump signe un projet de loi approuvant de nouvelles sanctions contre la Russie - CNN, 3 août 2017

Le Ministère japonais de la justice demande à la RT russe de s'enregistrer en tant qu'agent étranger - Newsmax, 13 septembre 2017

Les Etats-Unis vont restreindre les vols militaires russes au dessus de l'Amérique - Independent, 26 septembre 2017

Trump signe la loi sur l'interdiction du logiciel Kaspersky Lab par le gouvernement américain - Reuters, 12 décembre 2017

Trump donne son feu vert à la vente d'armes meurtrières à l'Ukraine - The Hill, 20 déc. 2017

Les États-Unis punissent un dirigeant tchétchène de nouvelles sanctions contre les Russes - NYT, 20 déc. 2017

Le partenaire de Sputnik «tenu de s'inscrire» en vertu de la loi américaine sur les agents étrangers - RFERL, 10 janvier 2018

Trump dit que la Russie aide la Corée du Nord à éviter les sanctions - CBSNews, 17 janvier 2018

La stratégie de "domination énergétique" de Trump sape l'influence et les affaires de la Russie en Europe - Reuters, 9 février 2018

Trump cherche à dissuader la Russie et la Chine avec 686 milliards de dollars demander le Pentagone - The Hill, 12 févr. 2018

Un général américain en Syrie confirme que les forces américaines ont tué des centaines de Russes lors d'une bataille massive - The Drive, 16 mars 2018

Trump ordonne l'expulsion de 60 diplomates russes et la fermeture du consulat de Seattle - CBS, 26 mars 2018

Trump promet l'envoi périodique de troupes américaines dans les États baltes et renforce la défense aérienne - Lithuania Tribune, 3 avril 2018

Trump s'oppose au Nord Stream II, questions Allemagne - AA, 4 avril 2018

Trump vient de frapper les oligarques russes avec les sanctions les plus agressives à ce jour - Vice, 6 avril 2018

Trump ordonne une frappe de missile sur des cibles militaires syriennes - CBSNews, 9 avril 2018

Les stocks d'aluminium à la hausse subissent les sanctions de Trump contre le président Poutine - Investisseurs, 9 avril 2018

La Russie "profondément déçue" par le retrait de Trump de l'accord avec l'Iran - Times of Israel, 9 mai 2018

Trump aux alliés de l'OTAN: Augmenter les dépenses militaires à 4% du PIB - AlJazeerah, 12 juillet 2018

Trump déclare que les liens entre les Etats-Unis et l'OTAN sont "très forts" - Politico, 12 juillet 2018

Les États-Unis vont sanctionner la Turquie pour avoir reçu des missiles S-400 - Ahval, 27 juillet 2018

L'administration de Trump va frapper la Russie avec de nouvelles sanctions pour l'empoisonnement à Skripal - NBC News 8 août 2018

La force spatiale est la réponse de Trump aux nouvelles armes russes et chinoises - FP, 10 août 2018

Les Etats-Unis sanctionnent une entité chinoise pour l'achat de chasseurs russes, des S-400 - Trésor - Spoutnik, 20 septembre 2018

Trump fait allusion à une action punitive contre l'Inde pour l'achat de S-400 à la Russie - India Today, 11 octobre 2018

Trump s'engage à augmenter le budget du Pentagone à 750 milliards de dollars en 2019 - Rapports - Sputnik, 12 oct. 2018

Trump dit que les Etats-Unis vont se retirer du traité sur les armes nucléaires avec la Russie - Guardian, 21 octobre 2018

Haley condamne les tirs «scandaleux» de Russes sur des navires ukrainiens - Bloomberg, le 26 novembre 2018

2 points forts de Trump coûtent à ce PDG russo-américain 2,3 milliards de dollars - Forbes, 14 janvier 2019

(source)
Alors quand notre Trump au petit pied veut essayer, avec ses larbins, de nous faire avaler la même chose pour la France, ça fait doucement rigoler… c'est la faute-à-la-Russie OuiOui…

vendredi 15 février 2019

BARTHOLOMEOS IMPERATOR


La prochaine réorganisation des Archidiocèses du patriarcat de Constantinople aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Australie.


Selon le National Herald, à Istanbul, le patriarche Bartholomée, âgé de 79 ans, est sur le point de destituer l'archevêque Demetrios (Trakatellisa), âgé de 91 ans, de l'archidiocèse grec, qui a déjà refusé de se retirer de son propre gré à trois reprises.

Le patriarche envisage également de destituer l'archevêque chypriote Gregorios de l'archidiocèse grec (Thyatire) en Grande-Bretagne et en Irlande. Il a également 91 ans et est confronté à plusieurs problèmes avec un troupeau en voie de disparition. Fin 2018, le Patriarche a visité l’Angleterre  incognito afin d' enquêter personnellement sur la situation de l'archidiocèse. Il souhaite maintenant diviser l'archidiocèse en deux. Les nouveaux évêques pourraient être des Grecs orthodoxes britanniques dirigés par un évêque des États-Unis.

 Une situation similaire prévaut en Australie où l'archevêque Stylianos (Harkianakis, âgé de 83 ans, critique virulent du patriarche Bartholomée, est malade. Ici aussi, l’archidiocèse pourrait être divisé en deux voire trois avec la nomination de nouveaux évêques.
De tels changements assureront le contrôle total requis du patriarche Bartholomée sur sa diaspora grecque.

Sources : spzh.news  via OrthodoxEngland

mercredi 13 février 2019

UN GROSSIER et TENACE SENTIMENT RUSSOPHOBE caricaturant l'Église orthodoxe avec la plus grande malveillance

…ET LE PLUS TOTAL MANQUE D'OBJECTIVITÉ.


La chaîne Public Sénat a diffusé et rediffusé un documentaire intitulé "God save Russia", soulignant les relations étroites du patriarche russe Kirill avec le pouvoir russe:



L'un des deux réalisateurs du documentaire est un journaliste catholique à La Croix et au Pèlerin, qui se présente par ailleurs comme œcuménique mais, qui comme beaucoup d'œcuménistes catholiques, se révèle être au fond hostile à l'Église orthodoxe.

Le documentaire est très tendancieux, partial et malveillant. Se limitant à l'aspect politique et accumulant des petits morceaux de reportages sur des rencontres du patriarche Kirill avec Vladimir Poutine ou d'autres chefs d'État, il donne très largement une vision fausse de ce qu'est l'Église russe. Il est cependant en tout point conforme à la "pensée unique" véhiculée par les médias occidentaux "mainstream". Bien sûr Poutine est diabolisé, est présenté comme manipulant l'Église russe et le patriarche est présenté comme son complice et comme un serviteur du pouvoir.

Il n'y a aucun effort de compréhension de la situation politique et religieuse de la Russie. On ne se demande pas pourquoi Vladimir Poutine est régulièrement réélu démocratiquement avec 85% des voix (on tait que par comparaison en France aucun leader politique ne dépasse les 25% d'opinions favorables). On se désole des bonnes relations qui existent entre l'Église et l'État, et c'est comme si l'on souhaitait que l'Église et l'État soient absolument en conflit, comme à "la bonne vieille" époque du communisme où l'État étouffait l'Église et travaillait à l'affaiblir et à la détruire. On ne se préoccupe pas de savoir comment, en Russie, la très grande majorité des gens perçoit les choses. Dans le documentaire, en dehors du patriarche Kirill, on interroge uniquement des gens hostiles à la Russie et à l'Église russe (ce qui est le cas aussi des orthodoxes français interrogés (J.-F. Colosimo, et N. Kazarian qui est prêtre mais se présente en vêtements séculiers et est présenté comme un expert indépendant alors qu'il est la plume du métropolite Emmanuel...)

Tout journaliste qui veut garder son poste, progresser dans sa carrière, faire de l'audience et avoir l'estime de ses confrères est obligé de penser ainsi et de présenter les choses ainsi. Il n'est donc pas
étonnant que le débat qui a suivi ait été de même teneur.



Les invités étaient :

- Cécile Vaissié, spécialiste de la dissidence et de la "diversité" russes, auteur de "Les réseaux du Kremlin en France" (qui s'est montrée hostile à l'Église russe tout au long du débat), n'hésitant pas à
proférer des contrevérités (comme la grande majorité des russes ne vont pas l'église, ne lisent pas, font le carême parce que c'est la mode..., ou encore : l'Église ne s'occupe pas des pauvres) ; visiblement cette personne ne va pas souvent en Russie, et n'y fréquente pas les églises
ni les paroisses, et limite très certainement ses contacts à quelques dissidents ;
- Antoine Arjakovky, grand défenseur de la cause politique et ecclésiale ukrainienne, collaborateur de l'Église catholique uniate de Lviv, qui communie avec son épouse catholique dans les églises catholiques, et est passionnément (on pourrait même dire maladivement) hostile à la Russie et à l'Église russe ; il se présente et est présenté comme historien, mais, comme le montrent ses livres et ses articles, il est peu familier avec la méthode historique et avec l'objectivité qu'elle requiert. Il affirme avec beaucoup d'aplomb des contrevérités : l'Église ukrainienne qui a récemment obtenu l'autocéphalie de Constantinople serait selon lui majoritaire, et toutes les paroisses de l'Église ukrainienne canonique seraient en train de migrer vers elle ; l'Église orthodoxe pendant la période orthodoxe aurait été persécutrice (affirmation particulièrement choquante quand on sait qu'elle a été la
principale victime des persécutions communistes voir par exemple :


- Galia Ackerman, juive émigrée en 1984, traductrice, mais aussi auteur de quelques études sur les dissidents et les dictatures, connue pour avoir écrit une tribune dans le Monde visant à interdire la chaîne Russia Today, qui montre que si elle écrit contre les dictatures elle est aussi une utilisatrice de leurs méthodes... ;

Enfin il y avait aussi et heureusement, Christophe Levalois. Il n'est pas dans l'Église russe, ne la connaît guère de l'intérieur et n'était donc sans doute pas le meilleur invité pour la défendre, mais il essaie néanmoins de faire de son mieux, et en tant qu'historien a un souci d'objectivité. Il signale d'emblée, la faiblesse du documentaire (sans avoir la possibilité de préciser sa pensée). Il signale aussi en cours de débat le rayonnement de l'Église russe en France à travers son émigration, Arjakovsky récupérant cependant la mise en attribuant ce rayonnement à Saint-Serge ; Christophe Levalois aurait dû répondre que Saint Serge n'est pas la seule institution russe en France à y avoir rayonné, mais que ce fut le cas aussi de nombreux membres de l'Église russe rattachée au patriarcat de Moscou (V. Lossky en théologie, N. Berdiaev en philosophie, L. Ouspensky et Grégoire Kroug en iconographie, le P. Sophrony Sakharov, le Père Serge Chévitch ou le métropolite Antoine Bloom dans le domaine de la spiritualité...). Mais placé dans la cage aux fauves – avec un journaliste qui mène le débat de manière tendancieuse, et trois autres invités hostiles à la Russie et à l'Église russe (dont deux : Cécile Vaissié et Antoine Arjakovsky sont particulièrement agressifs), il reste timide, ne parvient souvent pas à terminer ses phrases et finalement à lui seul ne peut pas grand chose pour rééquilibrer le débat... Il ne parvient pas non plus à montrer que les relations de l'Église avec le pouvoir sont souvent difficiles, ce que signale Mgr Hilarion Alfeyev en donnant des exemples concrets dans son interview à orthodoxie.com :
à partir de 17'50, où il réfute aussi l'affirmation d'une ingérence réciproque de l'Église et de l'État.

Dans les médias, on privilégie bien sûr l'intervention d'Arjakovsky, conforme à l'esprit anti-russe ambiant. Nul dans le débat qui traitait de l'influence du pouvoir russe sur l'Église russe n'a évoqué, quand il s'est agi de l'Ukraine, l'influence du pouvoir ukrainien sur la constitution et la direction de la nouvelle église ukrainienne autocéphale, le président Porochenko étant visiblement (c'est-à-dire dan une multitude de vidéos facilement trouvables sur le Web) présent dans toutes les instances de l'Église, y compris conciliaires, là où en Russie le président russe n'est jamais...
On n'évoque pas non plus l'influence et l'action évidentes des États-Unis dans la constitution de cette église autocéphale (en poursuivant le but politique d'affaiblir la Russie), par leur pression sur le patriarcat de Constantinople qui a organisé l'octroi de cette autocéphalie contre toutes les règles ecclésiales orthodoxes en vigueur depuis près de deux millénaires...

Il n'y a eu personne pour répondre à l'affirmation d'Arjakovsky que le deuxième échec subi par l'Église russe (le premier étant la prétendue la perte de l'Église d'Ukraine - point sur lequel Christophe Levalois a tenté de répondre, aussitôt étouffé par les contre-vérités d'Arjakovsky) est le schisme au sein de l'Orthodoxie provoqué par la Russie, alors qu'il est manifeste que ce schisme a été provoqué par Constantinople, dont aucune Église autocéphale orthodoxe n'a soutenu et ne soutient actuellement l'action en Ukraine.

En signalant sans réflexion critique ce documentaire tendancieux et ce débat qui, globalement, ne l'est pas moins, orthodoxie.com ne rend pas service à l'Église russe ni à l'Église orthodoxe en général, car cela conforte l'hostilité envers l'Église orthodoxe en général de tout un public dont la vision est formatée négativement par les médias mainstream.
(source : Ορθόδοξη Αντίσταση)

lundi 11 février 2019

LE CANCER DE LA DIVISION ET LE DÉVELOPPEMENT DE SES MÉTASTASES




Partout où va aller Épiphane (nom immérité qui pourrait être en l’occurrence avantageusement remplacé en français par « Épi fané » – qui ne donnera aucun bon grain) empanaché comme un haut dignitaire orthodoxe, pour se faire prendre au sérieux et reconnaître par tous, va surgir, croître et éclater au grand jour la division. Ce qui aurait pu auparavant n’être que de passage dans les esprits et contenu silencieusement par la sagesse, va se manifester au grand jour et se répandre en tout lieu, gangrenant tout le Corps du Christ sur terre. La maladie diabolique de la division va se propager sur tous les continents. La Montagne sainte même ne sera pas épargnée… Vers qui alors trouverons-nous refuge ?

Dieu reconnaîtra les siens… mais ce que l’on peut affirmer sans prophétiser c’est que l’enseignement du Christ Lui-même n’a jamais exclu ni le bon Samaritain, ni la Cananéenne, ni la Samaritaine, de même Saint Paul (sans qui il n’y aurait pas de Christianisme) l’Apôtre des Gentils rappelle que dans le Corps du Christ « Il n'y a plus ni juif ni grec… » Enfin le Sauveur ordonne "Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu".

Est-il encore besoin de rappeler pour la nième fois la condamnation du phylétisme par le Patriarcat de Constantinople lui-même au XIX° siècle quand au mois de septembre I872, les patriarches de Constantinople, d’Alexandrie et d'Antioche, l'archevêque de Chypre, vingt-cinq métropolites, plusieurs archimandrites et d'autres dignitaires ecclésiastiques grecs, réunis en synode, à Constantinople, ont porté contre les Bulgares la condamnation suivante:
 "44. Nous réprouvons, nous blâmons et nous condamnons le phylétisme, c’est-à-dire les distinctions phylétiques, les querelles, les rivalités et les divisions ethniques dans l'Église de Jésus-Christ, comme opposées à l'enseignement évangélique et aux saints canons de nos bienheureux Pères, qui sont l'appui de la sainte Église, maintiennent dans l'ordre toute la communauté chrétienne et la dirigent dans la voie de la vraie piété. Conformément aux saints canons, nous déclarons étrangers à l'Église une, sainte, catholique et apostolique, et réellement schismatiques tous ceux qui sont partisans de ce phylétisme, et qui osent fonder sur ce principe des conciliabules phylétiques jusqu'ici inconnus. En conséquence, nous déclarons schismatiques et étrangers à l'Église orthodoxe du Christ tous ceux qui se sont séparés eux-mêmes de l'Église orthodoxe, qui ont dressé un autel particulier et qui ont formé un conciliabule phylétique."
Que font d'autre que confondre Dieu et César tous ces prélats récemment autoproclamés ?
Que font d'autre  tous ces indignes prélats serviteurs d'un César corrompu, qu'idolâtrer leur nation qu'ils préfèrent à l'Église du Christ qu'ils prétendent "nationaliser" (!?) en la purifiant de ceux qu'ils appellent avec haine et mépris les "Moskals et qui ne sont autres, en l'occurence, que les pieux fidèles de la véritable Église orthodoxe, une, sainte, catholique et apostolique ?


Pauvre Bartholomée, pauvre métropolite Emmanuel et leurs complices, serviteurs soumis aux bellicistes et suprématistes américains, russophobes primaires, qui se moquent pas mal de ce que deviendra cette Ukraine en voie de sous-développement, gouvernée par des incapables corrompus qui se servent de leur peuple plutôt qu'ils ne le servent  et qui ne sera jamais acceptée de l'Union Européenne qui prend l'eau de toutes parts de surcroît !
Comment justifieront-ils leurs horreurs morales et religieuses lors du redoutable tribunal du Christ ? Il faut croire qu'ils n'y croient pas beaucoup et que cela ne les effraie guère, c'est dire à quel point ils sont dignes de foi, et surtout dignes de transmettre la foi. 
Ils ont certes besoin de prière mais je doute de plus en plus de qui pourra surmonter son dégoût de ces miasmes sulfureux, fétides et nauséabonds qu'ils ont désormais répandus en tout lieu nous donnant à respirer un air si vicié et mortifère que tous les encens de la Sainte Montagne ne suffiront pas à dissiper, purifier, ni même à faire oublier.
Maxime le minime




dimanche 10 février 2019

Les femmes américaines réclament le droit de torturer et de tuer pour l’Empire… tout comme les hommes

Féminité "toxique" (dangereuse) : «Badass» (« Dures à cuire »)

 Les femmes américaines réclament le droit de torturer et de tuer pour l’Empire… tout comme les hommes

par Michael McCaffrey
 
© Global Look Press / Marvel Studios 



Grâce à une nouvelle vague de féminisme et à son appel à l’égalité, ce ne sont pas seulement les « hommes toxiques » qui peuvent tuer, torturer et surveiller au nom du militarisme et de l’empire américains, car les femmes peuvent aussi le faire!

Le week-end dernier, c’était la troisième marche annuelle des femmes, une manifestation qui avait été déclenchée à l’origine par la défaite de Hillary Clinton par Donald Trump lors de l’élection présidentielle de 2016, qui encourageait les femmes de l’ensemble du continent américain à se soulever contre la misogynie et le patriarcat.

Aussi sincères que soient ces femmes dans leur colère, dans leur quête de pouvoir, elles renforcent sans s'en rendre compte le système immoral et sans éthique qu'elles prétendent haïr. C’est particulièrement évident lorsque ce nouveau féminisme embrasse hardiment les pires caractéristiques  du patriarcat sous la forme du militarisme et de l’impérialisme.

Le développement de #MeToo, Time’s Up et le mouvement des femmes anti-Trump a engendré une nouvelle vague de néo-féministes politiquement et culturellement engagées. Ce mouvement de femmes modernes et ses adhérentes réclament que «les garçons ne soient pas des garçons» et prétendent en fait que la déclaration «les garçons seront des garçons» est en soi un acte de privilège patriarcal et une agression masculine. L’ironie est que ces néo-féministes ne veulent pas que les garçons soient des garçons, mais elles veulent que les filles soient comme des garçons.

La contradiction inhérente à cette idéologie a été mise en évidence récemment lorsque l’American Psychological Association (APA) a publié un guide sur le traitement des hommes et des garçons. Dans le résumé du guide, l’APA affirme de façon extraordinaire que «la masculinité traditionnelle - caractérisée par le stoïcisme, la compétitivité, la domination et l’agressivité - est globalement nuisible».

Ces directives de l'APA font équivaloir «masculinité traditionnelle» et «masculinité toxique» devenus synonymes, et ne mentionnent jamais une seule fois la testostérone, révélant une ignorance stupéfiante de la biologie masculine. L'APA est essentiellement en train de blâmer le taureau pour ses cornes.

Quelle crédibilité leur accorder quand on voit le chaos dans lequel est plongé l'état émotionnel actuel de notre monde et que l’on préconise qu'il y faut moins que plus de stoïcisme ?

L'hypocrisie des directives de l'APA est flagrante, car où que l'on regarde de nos jours, on voit que les filles et les jeunes femmes sont constamment invitées à être plus compétitives, à se positionner dans une position dominante et devenir encore plus agressives. Je suppose que quand les femmes le font, c’est considéré comme leur donnant une autonomie légitime, alors quand les hommes le font, c'est considéré comme un danger.

Les femmes et certains hommes me disent souvent que si les femmes étaient au pouvoir, le monde serait un endroit meilleur et plus sûr. Mais cette vieille figure de rhétorique, qui anime à l’évidence le mouvement féministe d’aujourd’hui, est une sottise. Je veux dire que personne parmi ces gens n'a jamais entendu parler de cette bête pernicieuse de Margaret Thatcher ? Et est-ce que quelqu'un pense que la zone d'interdiction de vol proposée par Hillary Clinton au-dessus de la Syrie ou son discours dur sur la Russie aurait conduit à plus de paix et moins de guerre?

Un autre exemple de la vacuité de cette idéologie est le groupe de femmes démocrates issues du monde militaire et du renseignement qui ont remporté des sièges au Congrès en 2018. Ces femmes, qui se sont qualifiées elles-mêmes de « dures à cuire», avec une masculinité ô combien toxique se sont targuées d’être  l’"Antidote à Trump."

 Nul doute, n’est-ce pas, que ces ex-«badasses» de l'armée et des services de renseignement seront bien moins « toxiques » que leurs homologues masculins lorsqu'elles demanderont aux États-Unis de «se montrer sévères» en intervenant militairement dans le monde entier pour défendre les intérêts américains. Ce genre de belligérance à la bannière étoilée n’est pas moins dangereuse dans un tailleur-pantalon que dans un costume trois pièces, et ne fera que causer plus de victimes de la «compétitivité, de  la domination et l’agression» américaines dans le monde.

 Gina Haspel est la première femme directrice de la CIA et les femmes occupent également les trois principales directions de cette agence. Mme Haspel s'est montrée plus que capable d'être simplement aussi déplorable que n'importe quel homme lorsqu'elle a participé activement au programme de torture de l'ère Bush. Il ne fait aucun doute que la brigade coiffée d'un bonnet de chatte ne pourrait que louer sa «compétitivité, sa domination et son agressivité» lors de la torture de prisonniers… particulièrement ceux qui montrent des attributs masculins traditionnels.

L’hypocrite Hollywood a longtemps été un paradis pour la masculinité « toxique », que ce soit sous la forme de prédateurs dépravés comme Harvey Weinstein ou Woody Allen ou de faux durs comme John Wayne. Hollywood est également depuis longtemps l’aile de propagande de la machine de guerre militaire américaine. Il est bien établi que, depuis des décennies, Hollywood et le département de la Défense travaillent main dans la main pour créer des films qui vantent le militarisme et l’impérialisme américains.

À présent, Hollywood et le ministère de la Défense utilisent la carte de visite de la justice sociale «diversité et inclusion» pour passer à l'étape suivante dans l'endoctrinement des jeunes gens avec l'idéologie nocive de l'exceptionnalisme et de l'agressivité américaines… Ils ciblent les filles et les jeunes femmes..

Le dernier produit de la machine à propagande Hollywood et du DoD (Departement of Defense) est le film Disney / Marvel, Captain Marvel, qui sort ce mois de mars. Le film, doté d’un budget de 150 millions de dollars et met en vue l’une des voix féministes les plus en vue à Hollywood, Brie Larson, lauréate d’un Academy Award, raconte l’histoire de Carol Danvers, une ancienne pilote de l’armée de l’air, qui «devient l’un des héros les plus puissants de la galaxie. »

 Alors que Robert Downey Jr. et Chris Evans sont sur le point d'abandonner leurs rôles respectifs d'Iron Man et de Captain America, Disney se propose de les remplacer pour représenter le visage de l'univers cinématographique de Marvel, doté de plusieurs milliards de dollars, avec le Captain Marvel de Brie Larson, qui est mise en avant comme “superhéroïne badass”… une dame encore plus porte-drapeau et « dure à cuire » désignée comme modèle pour les filles!

Le film a été décrit comme « l’outil de recrutement de rêve de l’armée de l’air » et constituera sans aucun doute un atout majeur pour le recrutement des femmes, un peu comme Tom Cruise et Top Gun ont favorisé le recrutement de militaires dans les années 1980.

Le Ministère de la Défense serait associé à Marvel depuis l’Iron Man de 2008. Le MdD et l’armée de l’air exigent que tout projet de film auquel ils assistent «dépeigne l’armée de l’air et l’armée de manière précise et qu’il soit dans l’intérêt du service de s’associer à ce projet».

 Il est bon de savoir que la féministe Brie Larson tire profit de son partenariat avec l’armée de l’air pour réaliser un film qui endoctrine des millions d’enfants américains, en particulier des filles, avec le rêve de pouvoir bombarder des innocents à travers le monde à des kilomètres dans le ciel avec un style vraiment "badass" tout en le faisant.

Je suis sûr que Mme Larson, qui défend ouvertement des victimes d'abus sexuels ici en Amérique, a minutieusement pesé le pour et le contre de son utilité comme outil de recrutement pour l'armée américaine, qui, ces dernières années, a aidé et encouragé, ou a été directement responsable du meurtre de femmes et d'enfants au Yémen, en Irak, en Afghanistan, en Syrie, en Libye et ailleurs.

La cacophonie des voix féministes dans la sphère publique a effectivement défié certains esprits à propos de certaines choses, mais pas les bons esprits à propos des bonnes choses. L’état américain factice et son complexe industriel militaire virulent ont coopté l’époque féministe actuelle et l’utilisent pour renforcer leur emprise meurtrière sur la conscience américaine, et Brie Larson est désormais complice de ce crime.

Est-ce cela la nouvelle vague du féminisme, mettre du rouge à lèvres sur le cochon de l'empire américain et du militarisme et le qualifier de victoire pour l'égalité ? Si oui, je passerai outre cette féminité dangereuse.

Je vais m'en tenir à la masculinité traditionnelle, vous savez, le genre stoïque, dont les adhérents, des hommes de principes comme Martin Luther King, César Chavez, Daniel Ellsberg, Pat Tillman et Edward Snowden, parmi beaucoup d'autres, ont tous fait ce qui convenait face à une opposition énorme, et qui ne se sont pas vantés d’être des «durs à cuire», n’ont pas commencé des combats mais y ont mis fin, n’ont pas torturé, n’ont pas espionné et n’ont pas bombardé des femmes et des enfants innocents.

En fin de compte, je crois fermement que les droits et les chances des hommes et des femmes devraient être égaux, mais je suis tout aussi convaincu que personne, quel que soit son sexe, personne n'a le droit de tuer, mutiler et torturer au nom de l'Empire américain.

Michael McCaffrey, pour RT
(version française de la source par Maxime le mininime

Michael McCaffrey est un écrivain indépendant, critique de cinéma et commentateur culturel. Il réside actuellement à Los Angeles où il dirige son entreprise de coaching et de conseil en médias. mpmacting.com/blog/