Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

jeudi 22 novembre 2018

Malversations en milieu ecclésiastique ???


D’où vient l’argent qui a attisé les conflits religieux en Ukraine - et qui a essayé de le voler?

par Père Andrew
Novembre 18, 2018

Un impôt américain de 25 millions de dollars aurait-il été affecté au financement destiné à attiser les troubles religieux et la violence en Ukraine? Le président ukrainien Petro Porochenko (sans succès) aurait-il tenté d’en mettre la plus grosse part dans sa poche?

par  James George JATRAS
(Analyste, ancien diplomate américain et conseiller en politique étrangère auprès du Sénat)

Le mois dernier, la communion chrétienne orthodoxe dans le monde entier a sombré dans la crise suite à la décision du patriarche œcuménique Bartholomée Ier à Constantinople de reconnaître comme légitimes de pseudo-évêques schismatiques anathématisés par l'Église canonique ukrainienne orthodoxe, partie autonome de l'Église orthodoxe russe. Ce faisant, non seulement le patriarche Bartholomée a flétri aux yeux du monde le témoignage de la foi orthodoxe, apostolique et vieille de deux millénaires, mais il a également ouvert la voie aux conflits religieux en Ukraine et à la violence fratricide - qui a déjà commencé.

À partir de juillet, alors que peu de personnes y prêtaient attention, cet analyste a mis en garde sur le conflit imminent et sur la manière dont il facilitait l'agenda moral antichrétien de certaines voix «orthodoxes» marginales, telles que “Orthodoxy in Dialogue,” Fordham University’s “Orthodox Christian Studies Center,” et The Wheel. Selon les mots du P. John Parker ces «docteurs autoproclamés prétendent remettre en question les enseignements moraux de la foi et rôdent, tels des loups travestis en moutons, façonnant et colportant de fausses idées sur la réalité de notre vie en Christ. ”Sans surprise, de tels groupes ont adhéré à l’auto-promotion  néopapale sans mesure de Constantinople et à son soutien aux schismatiques ukrainiens.

Personne - et certainement pas cet analyste - n'accuserait le patriarche Bartholomée, la plupart des politiciens ukrainiens ou même les schismatiques ukrainiens de sympathiser avec la défense de telles valeurs anti-orthodoxes. Et pourtant, ces avocats savent qu'ils ne peuvent pas avancer leurs objectifs si la structure conciliaire et traditionnelle de l'Orthodoxie reste intacte. Ainsi, ils accueillent volontiers les efforts déployés par Constantinople pour centraliser le pouvoir tout en jetant l’Église dans la discorde, en particulier l’Église russe, qui est vilipendée dans certains milieux occidentaux précisément parce qu’elle est un flambeau mondial du témoignage moral chrétien traditionnel.

Cet aspect met en évidence une autre raison pour laquelle les gouvernements occidentaux soutiennent l'autocéphalie ukrainienne en tant qu'offensive spirituelle contre la Russie et l'Orthodoxie. Les dirigeants post-Maïdan insistent  sur le «choix européen» que les Ukrainiens auraient fait en 2014, mais ils se gardent bien d’insister sur le  fardeau moral exigé par l'Occident, symbolisé par les marches «gays» organisées par-dessus  les protestations chrétiennes dans des villes orthodoxes telles qu'Athènes, Belgrade, Bucarest, Kiev, Odessa, Podgorica, Sofia et Tbilissi. Même sous le gouvernement Trump, les États-Unis emboîtent le pas de nos amis de l'Union européenne et font pression sur les pays libérés du communisme pour qu'ils adoptent de telles «valeurs européennes démocratiques» nihilistes.

Peut-être encore plus important pour ses initiateurs, le conflit sur l'Ukraine vise à briser ce qu'ils considèrent comme le «soft power» de la Fédération de Russie, dont l'Église orthodoxe est le cœur et l'âme spirituels. Comme l'explique Valeria Z. Nollan, professeur émérite d'études russes au Rhodes College:

«Le véritable objectif de la quête de l'autocéphalie [c'est-à-dire du statut de gouvernement autonome complet et indépendant du Patriarcat de Moscou] de l'Église orthodoxe ukrainienne est un coup d'état de facto: un coup d'état politique a déjà eu lieu en 2014, envenimant les relations entre l'Ukraine occidentale et la Russie, et donc un autre type de coup d'état - un coup d'état religieux - cherche également à saper les relations canoniques entre l'Église orthodoxe ukrainienne et Moscou. "

En poursuivant ces deux objectifs (sur le plan moral, dégrader le christianisme orthodoxe et sur le plan politique, saper l'État russe en tant que puissant protecteur traditionnel de l'Orthodoxie), il est de plus en plus clair que le gouvernement des États-Unis - et plus particulièrement le département d'État - est devenu un centre de fomentation de conflits. Après avoir brièvement déclaré que «toute décision relative à l'autocéphalie est une affaire interne à l'église [orthodoxe]», le Département a inversé sa position et publié une déclaration officielle (au nom de la porte-parole du département, Heather Nauert, mais clairement rédigée par le Bureau européen) qui sans faire un appel direct à l'autocéphalie, n’en a pas moins donné l'impression indéniable d'un tel soutien. C'est exactement ce qui a été rapporté dans les médias, par exemple: «Les États-Unis soutiennent la candidature de l'Église ukrainienne à l'autocéphalie.» Enfin, le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, a lui-même apporté son soutien, tout comme le Reichskommissar américain pour l’Ukraine, Kurt Volker

La menace…

On s’est vite aperçu que l’implication du Département d’État ne se limitait pas à des exhortations. Comme l'a rapporté cet analyste en octobre, selon un rapport non confirmé émanant de membres de l'Église orthodoxe russe hors de Russie (une juridiction autonome du patriarcat de Moscou basée à New York), en juillet de cette année, des responsables du département d'État (incluant très probablement le Secrétaire Pompeo personnellement) a averti l’Archidiocèse Grec orthodoxe américain (également basé à New York mais faisant partie du patriarcat œcuménique) que le gouvernement américain était au courant du détournement d’une importante somme d’argent, environ 10 millions de dollars, sur une somme estimée à 37 millions de dollars provenant de fidèles pour la reconstruction de l'église orthodoxe grecque Saint-Nicolas et du Sanctuaire National à New York. L'avertissement du Département d'État aurait également noté que les procureurs fédéraux avaient des preuves documentées confirmant le retrait de ces fonds à l'étranger sur ordre du Patriarche œcuménique Bartholomée. Il a été suggéré que le secrétaire d'État Pompeo «ferme les yeux» sur ce vol en échange d'une action du patriarcat de Constantinople en faveur de l'autocéphalie ukrainienne, ce qui a aidé le patriarche Bartholomée à poursuivre sur sa lancée.

[De plus amples détails sur le scandale de Saint-Nicolas sont disponibles ici, mais en résumé: un seul lieu de culte, parmi toutes les religions, a été détruit lors de l'attaque du 11 septembre 2001 à New York et un seul bâtiment ne faisant pas partie du complexe du World Trade Center a été complètement détruit. C’est l’église orthodoxe grecque Saint-Nicolas, petite église paroissiale urbaine fondée à la fin de la Première Guerre mondiale et dédiée à Saint-Nicolas, particulièrement vénéré des Grecs en tant que patron des marins. À la suite de l'attaque du 11 septembre et après une longue bataille juridique avec l'autorité du port qui s'opposait à la reconstruction de l'église, l'archidiocèse grec a lancé en 2011 une vaste campagne de collecte de fonds pour le brillant projet novateur du célèbre architecte espagnol Santiago Calatrava basé sur les formes byzantines traditionnelles. De riches donateurs comme des fidèles aux moyens plus modestes ont contribué avec enthousiasme à cet effort se montant à plusieurs  millions de dollars. Et pouf! En décembre 2017, toute construction a été interrompue par manque de fonds et reste bloquée à ce jour. La reprise nécessiterait d'avoir environ 2 millions de dollars en main. Bien que l’archidiocèse ait demandé à un grand cabinet comptable de réaliser un audit, il n’y a pas eu de réponse claire à ce qui est arrivé à l’argent. Le procureur américain et les autorités de l'État de New York enquêtent.]  À suivre


lundi 19 novembre 2018

Avanti o popolo, alla riscossa, giubbotti gialli ?



Comment les médias discréditent les Gilets jaunes

Par Phoebe Ann Moses.
Plutôt silencieux aujourd’hui, le gouvernement tente de faire face à la marée « gilets jaunes » qui s’abat sur la France. Mais le travail qui a été fait en amont porte plus ou moins ses fruits : de très nombreux médias ont relayé complaisamment le message gouvernemental qui consiste à diviser pour mieux régner.

Discrédit des Gilets jaunes dans la presse

« Gilets jaunes, qui sont les meneurs ? » titre FranceInfo« Gilets jaunes, que risquent-ils ? »… du même FranceInfo. RTL tente de mettre sous les projecteurs les anti-gilets jaunes, faisant valoir qu’on ferait mieux de s’intéresser au réchauffement climatique.
Et voilà qu’on assiste à une opposition Gilets jaunes contre Gilets bleus. Les méchants qui veulent du carburant pour polluer, et les gentils qui pensent à la planète et à l’avenir de leurs enfants… en occultant totalement le fait que les taxes et les impôts atteignent des sommets pour rembourser une dette… qui sera laissée à leurs enfants, dont les impôts promettent d’être encore plus élevés que les leurs.
Le HuffingtonPost analyse de manière très poussée (et poussive) le choix symbolique du jaune comme couleur de la révolte. Article dans lequel vous n’apprendrez pas, évidemment, que ce choix est surtout lié à la présence obligatoire, sous peine d’amende, du gilet de ladite couleur dans la boîte à gants de votre véhicule…

Des analyses surréalistes

20Minutes propose deux analyses très étonnantes dans un article : « Gilets jaunes : Et si l’argumentaire autour des manifestations du 17 novembre était un peu foireux ? ». La parole est donnée à deux « experts » dont le CV donne le tournis : « Un économiste de Tours et un expert en mobilité de Lille ».
Ils démontent deux arguments avec une facilité déconcertante : non le prix des carburants n’a pas augmenté, puisque votre voiture est plus performante que dans les années 70. Vous pouvez donc rouler beaucoup plus loin avec la même somme à la pompe… Quel éloge du progrès fait par… les entreprises privées !
L’autre « expert » explique, lui, que ce ne sont pas les pauvres qui habitent loin de leur lieu de travail. Ce sont des riches. Qui peuvent se payer le luxe de consommer du carburant. Ou comment donner un nouveau petit coup de pouce à la lutte des classes…
Bien sûr, les pauvres des campagnes vont encore acheter le lait à la ferme à bicyclette…
Selon Le Monde, dans une analyse assez éloignée des réalités, la révolte est nourrie par la suppression de l’ISF. Mais elle n’a rien à voir avec l’Ancien Régime où « était le règne de l’arbitraire et les inégalités fiscales étaient criantes ». Le Monde sait-il au moins que les impôts et les cotisations sociales d’un député n’ont pas exactement le même mode de calcul que ceux d’un indépendant ou d’un salarié ?

Et pendant ce temps-là, les syndicats…

L’absence de soutien des syndicats montre quant à elle que leur survie est bel et bien liée à l’argent collecté par l’État auprès de ses vaches à lait. Philippe Martinez tente de demander une hausse du SMIC : réclamation totalement nulle et non avenue puisque c’est exactement cela qui entraîne une hausse du chômage. Ce ne sont pas quelques euros qui résoudront le problème d’une France en état de coma économique dépassé.
L’argument de l‘entrave à la circulation a aussi beaucoup occupé le discours médiatique. On s’étonnera –ou pas– que ces mêmes médias ne s’en préocuupent guère les jours où la SNCF bloque le pays.
Les communications très médiatiques du gouvernement auront surtout comme conséquence d’attiser les rancoeurs entre les citoyens jaunes et les autres, et de les détourner de leur cible légitime. Une méthode éprouvée et parfois efficace. « Qu’ils mangent de la brioche », avec quelques piécettes lancées, comme un chèque carburant, pourrait bien ne pas les rassasier…

voir aussi

Carton jaune pour Macron

Samedi dernier, le mouvement des Gilets Jaunes a donc bel et bien rassemblé des centaines de milliers de Français, tous d’accord pour protester contre – au départ – les taxes trop élevées sur les carburants puis la pression fiscale dantesque qui s’abat sur une partie croissante de la population.
S’il est probablement un peu tôt pour en tirer un bilan politique (il faudra plusieurs semaines voire plusieurs mois pour voir comment le gouvernement réagira à la mobilisation observée), on peut néanmoins évoquer quelques points saillants de ces manifestations. 
Dans ces derniers, on ne pourra passer leur bilan purement humain : avec plus d’une douzaine de blessés graves et une personne décédée, ce mouvement rappellera qu’à mesure que les positions des uns et des autres se feront plus radicales, les débordements et les issues douloureuses se feront plus fréquentes. Or, tout indique malheureusement que cette radicalisation n’est pas finie. Il n’est pas impensable d’imaginer tout en souhaitant le contraire que, si d’autres mouvements devaient voir le jour prochainement en France, leur violence ira probablement crescendo. 
Un autre élément, plus traditionnel et plus convenu dans ce genre d’événements, est l’éternelle bataille de chiffres entre les participants d’un côté et les institutions de l’autre. Comme on pouvait s’y attendre, on aboutit à une évidente minimisation des chiffres officiels, même s’il faut reconnaître la difficulté d’en collecter de solides : le nombre de points d’action est en pratique mal connu, les forces de l’ordre n’y ont pas toujours été présentes ; le recensement semble délicat et de toute façon sera sujet à caution. 
Quoi qu’il en soit, aboutir à 300.000 personnes et 2000 points nous donne 150 personnes par point de blocage en moyenne… Certaines photos laissent planer le doute sur ce genre de résultats officiels. Là encore, il n’est pas complètement invraisemblable d’imaginer qu’il y a eu, en réalité, bien plus de participants à ce mouvement. Du reste, si l’on se rappelle qu’il était soutenu à plus de 70% par la population, on aura du mal à imaginer qu’il arrive à moins mobiliser que certaines manifestations syndicalistes et traditionnelles, très catégorielles, qui n’ont jamais eu ce genre de soutien et dont la participation officielle était pourtant supérieure à 280.000 péquins. En outre, au contraire des mots d’ordre de beaucoup d’autres mouvements, celui des Gilets Jaunes, essentiellement basé sur une colère fiscale, touche à l’évidence et directement un public beaucoup plus large. 
En terme d’impact réel sur le pays, il sera difficile d’aboutir à une conclusion. Le temps sera nécessaire pour se former une idée. En tout cas, l’élite parisienne et des grandes villes, bien à l’abri de l’utilisation forcée de la voiture, continue à déverser condescendance et mépris sur la classe populaire qui n’a, elle, pas le choix de se déplacer autrement qu’en automobile. Vraisemblablement, cette condescendance et ce mépris vont attiser encore un peu plus le ressentiment de cette base qui n’en peut plus d’un sommet de plus en plus éloigné des réalités de terrain. 
Maintenant, du côté du président de la République, Emmanuel Macron aurait politiquement tort de montrer le moindre signe de faiblesse. 
D’une part, les finances du pays n’autorisent en réalité aucune marge de manœuvre ; diminuer la pression fiscale maintenant alors qu’aucune diminution des dépenses n’est prévue (loin s’en faut), c’est garantir un plus gros déficit et accroître inutilement la nervosité des marchés à l’égard des emprunts de l’État français lorsque tout indique que l’année prochaine, on aura davantage besoin de leur mansuétude. En substance, le président doit montrer au reste du monde que la force reste à l’État et que le plumage peut continuer malgré les cris de souffrance du dindon. 
D’autre part, il serait délicat pour Macron de céder sur le carburant alors que, dans le même temps et dans la plus parfaite décontraction, le Sénat vient de voter une augmentation de 40% des taxes sur les complémentaires. Le moquage de visage serait par trop visible et pourrait déclencher des effets indésirables plus violents.
En pratique, tout ce que le gouvernement peut retenir de cet exercice, c’est que la pression fiscale est maintenant au point haut et que les possibilités d’augmentation directes sont à peu près épuisées. Il ne reste donc plus que les taxes indirectes, cachées et de faible montant par tête de pipe pour ménager des ressources supplémentaires à l’État obèse en pleine panique budgétaire
Certes, il y a maintenant une opportunité crédible de réformes pour l’actuel gouvernement : les partis politiques et les syndicats traditionnels n’ayant ni vu venir cette mobilisation, ni réussi à la récupérer, Macron et le reste du « sommet » pourrait tenter de lancer quelques vraies réformes de fond pour le bénéfice de la « base », en s’appuyant sur la grogne pour la justifier politiquement ; s’il existe un bon moment pour commencer les coupes claires et pour en finir avec les douzaines de dépenses inutiles depuis les associations lucratives sans but jusqu’aux aides à la presse en passant par les comités Théodule, commissions diverses et variées, administrations placard-doré et autres ministères croupions, c’est bien maintenant.
Malheureusement, la revendication la plus souvent entendue lors de ces mouvements spontanés n’a pas été, justement, une baisse drastique des dépenses de l’État, mais une modification de la fiscalité : tristement, pour l’écrasante majorité des Gilets Jaunes, il ne s’agit pas de moins taxer, mais simplement de taxer ailleurs en commençant par d’autres qu’eux.
Autrement dit, le peuple français, lorsqu’il s’exprime, continue toujours de réclamer la même largesse dans l’intervention de l’État mais entend lui poser de nouveaux objectifs sur ceux qu’il doit ponctionner.
C’est tout sauf une solution. 
C’est même une simple extension du problème, avec au mieux une modification des catégories d’individus impactés. Et c’est précisément parce que ces revendications n’ont aucun lien avec ce qu’il devient maintenant crucial de faire que Macron ne lancera aucune réforme majeure.
Dès lors, la pression fiscale ne baissera pas. Les services publics rendus ne s’amélioreront pas. La misère continuera de s’étendre. 
Ce pays est foutu.

samedi 17 novembre 2018

L'iniquité nauséabonde et /ou l'ignorance crasse du politiquement correct

Commémoration du 11 novembre : la Serbie injustement humiliée


La Serbie. Le pays pour lequel la France est entrée en guerre en 1914 en vertu d'une alliance diplomatique et géopolitique, mais aussi d'une étroite relation historique (en 1389, les cloches de Notre-Dame-de-Paris saluèrent ce qu'on croyait être une victoire des Serbes chrétiens sur les Ottomans musulmans lors de la bataille de Kosovo), militaire (il y eut même au XIXe siècle un ministre de la Guerre serbe qui était français: Hippolyte Mondain) et économique (en 1914, les 4/5e de la dette serbe sont aux mains du capital français qui a par ailleurs considérablement investi dans les mines, les transports ferroviaires et les banques du pays).
Le pays qui a vu 1,2 million de ses enfants périr au cours du conflit: 28 % de sa population - un triste record.
Le pays qui, depuis un an, multiplie les cérémonies, les hommages, les manifestations pour honorer une amitié de cœur et une camaraderie de combat communes, symbolisées par ces milliers de tombes de Poilus français et de combattants serbes alignées dans les cimetières de Thessalonique, Monastir, Skoplje ou Belgrade - tous territoires libérés de concert par les divisions serbes et françaises du front d'Orient.


C'est ce pays, venu à Paris avec son cortège de souffrances, de douleurs et de sacrifices pour la cause alliée, que la France a choisi d'humilier le 11 novembre.

Le pays qui émut tant les Français il y a un siècle par le martyre qu'elle était en train de subir de la part des troupes austro-hongroises, allemandes et bulgares, mais aussi des bandits albanais qui harcelèrent son armée durant sa retraite pendant l'hiver 1916, qu'on créa par dizaines des comités d'aide, des associations humanitaires et des «journées serbes» où argent, vêtements, nourriture et livres étaient collectés pour être envoyés là-bas, «au pays des héros».
Le pays dont le roi, Pierre Karadjordjevic, aimait tant la France qu'il s'était engagé en 1870 dans son armée (un régiment de la Légion étrangère) pour combattre la Prusse.
Le pays qui, en juillet 1914, donna aux Alliés son premier mort (un lycéen de 16 ans victime du bombardement de Belgrade par les canons autrichiens) et en août leur première victoire (bataille de Cer).
Le pays salué, quatre ans durant, par des colloques à la Sorbonne (parfois en présence du président Raymond Poincaré) et la publication de livres par dizaines (y compris une bande dessinée: «les aventures du petit soldat serbe»), de brochures saluant «ce peuple petit par le nombre mais grand par l'âme», de textes d'Apollinaire, Pierre Loti ou Edmond Rostand.
Le pays qui put reconstituer son armée grâce à l'aide de son homologue française à Corfou et Bizerte et trouva en Ajaccio, Bastia, Nice, Grenoble, Paris, Saint-Etienne ou Bordeaux des villes d'accueil pour des milliers de ses écoliers et de ses étudiants chassés par la guerre, la famine et la maladie.
Le pays qui fit, après-guerre, du maréchal Franchet d'Esperey, un voïvode (général) de son armée et le citoyen d'honneur de sa capitale, Belgrade, qu'il avait contribué à libérer le 1er novembre 1918.
C'est ce pays, venu à Paris (sous les traits de son président) avec son cortège de souffrances, de douleurs et de sacrifices pour la cause alliée, que la France a choisi d'humilier le 11 novembre. Humilier: le mot n'est pas trop fort. On imagine ce qu'Alexandre Vucic a pu ressentir en voyant, face à lui, tout sourire, assis entre Trump, Poutine et Macron, le sinistre Recep Erdogan, le sultan turc héritier de l'empire ottoman génocidaire, ou Hashim Thaçi, président d'un pays qu'il ne reconnaît pas et qui, en tout état de cause, était une région intégrée à la Serbie en 1914. À son retour, le chef de l'État serbe a avoué avoir été tenté de se lever et de quitter les lieux: il a renoncé, estimant déplacé de faire un esclandre, aussi légitime fût-il, en ce jour sacré. Il est bien aimable.

Oui, l'Élysée «a merdé». Et si l'ambassadeur de France en Serbie, Frédéric Mondoloni, a présenté ce lundi ses excuses au nom de Paris (qui ont été acceptées par Vucic), cela n'a pas empêché les mouvements d'humeur à Belgrade. Le monument «À la France», posé dans le parc du Kalemegdan, sur lequel est inscrit «Aimons la France comme elle nous a aimés» a été souillé - il venait juste d'être restauré. Des voix ont réclamé que les rues «de Paris» ou «de France» soient débaptisées. La presse locale s'est insurgée.

Le 6 décembre, Emmanuel Macron doit se rendre à Belgrade. Son homologue a promis un accueil «grandiose», histoire de lui faire comprendre que du côté serbe, quand il s'agit d'honorer l'amitié forgée dans le sang entre nos deux pays, on évite de «merder». Cette fois, c'est la France qui risque de se sentir humiliée.


POUR CEUX QUI ONT LA MÉMOIRE COURTE…

L'héroïque peuple serbe
(découpage)

jeudi 15 novembre 2018

UN NOUVEAU BLOG de CLAUDE

"
Les psaumes sont d'une richesse incommensurable: on y découvre toujours des enseignements nouveaux, des perles de grand prix à chaque nouvelle lecture. Les psaumes sont la prière de l'Eglise, on les trouve dans tous les offices. Mais ce sont aussi nos prières, qui souvent, expriment pour nous ce qui est la joie de notre âme ou bien sa détresse. Ils expriment aussi quelquefois notre colère ou notre abattement. Ce sont souvent des miroirs de nos état spirituels, et à travers ces miroirs, Dieu se révèle, écoute et console."

Ce blog sera consacré à l'étude des psaumes, à ce qu'en ont dit nos Pères théophores et les saints de l'Eglise.

lundi 12 novembre 2018

L’interventionnisme de l’État et la guerre totale

La Première Guerre mondiale, début de l’interventionnisme (source)

Le 11 novembre commémore l’armistice de la Première Guerre mondiale, aussi appelée la Grande Guerre. Cette guerre est réputée être la première guerre totale. Elle a été atroce pour les combattants, meurtrière, mutilante.
Je viens d’Arras, ligne de front de cette guerre, où se trouve un grand cimetière du Commonwealth. La campagne est parsemée de cimetières du Commonwealth. Des Allemands y ont également enterrés.

Une blessure morale générale

Cette guerre marque une cassure dans l’histoire de l’Europe. Son horreur a profondément marqué les esprits. Le personnage d’Arsène Lupin de Maurice Leblanc est devenu plus sombre après cette guerre. Gaston Leroux a imaginé une guerre sous-marine dans l’Atlantique (La bataille invisible). Il y a un avant et un après cette terrible guerre. Le pessimisme semble l’emporter, malgré la joie et la fierté de la victoire.
D’un point de vue démographique, la saignée a entraîné le recrutement d’étrangers, notamment de Polonais pour les mines du Nord et du Pas-de-Calais, dont mon grand-père. Une partie des hommes français dans la force de l’âge sont décédés. Cela a pu changer l’état d’esprit du pays.

La guerre financée par la planche à billets

D’un point de vue économique, cette guerre est également un événement important. Elle marque la fin du franc germinal, symbole d’une stabilité monétaire étonnante au cours du XIXe siècle. La Grande Guerre a été financée par la planche à billets, c’est-à-dire l’inflation.
Les États et les monarques avaient déjà l’habitude d’emprunter, et de ne pas forcément rembourser. Mais pour la première fois, l’État se finance à grande échelle via l’inflation. C’est à cause de la planche à billets que la Grande Guerre a pu durer aussi longtemps. C’est à cause de l’inflation qu’elle a pu avoir les moyens de causer tant d’horreurs.
Aujourd’hui, cette inflation paraît normale, une faible inflation étant souhaitée. On nous donne l’argument keynésien absurde que les gens se dépêchent de dépenser quand l’inflation augmente, ce qui soutiendrait la demande, en occultant le fait que le pouvoir d’achat diminue. En fait, l’inflation diminue les remboursements de la dette de l’État.
L’activisme monétaire provoque aujourd’hui des crises à répétition, conformément à la théorie des cycles économiques, ainsi que des inégalités. La Grande Guerre est l’événement fondateur de cette politique monétaire.

La Grande Guerre et le début de l’interventionnisme

La Grande Guerre a vu aussi l’État prendre le contrôle de l’appareil productif. C’était la guerre totale. Ce qui préfigure l’interventionnisme croissant de l’État dans l’économie par la suite. Ainsi, le président Herbert Hoover, qui a fait preuve d’un très grand interventionnisme pendant la crise de 1929, a-t-il joué un rôle dans l’administration américaine durant cette guerre.
Le cours de l’Histoire ne s’explique pas par un événement, fut-il aussi terrible que la Grande Guerre. Cependant, celle-ci peut représenter un symbole, une marche vers un état interventionniste financé par l’inflation. On peut aussi souligner qu’elle est le résultat de nationalismes exarcerbés par les dirigeants politiques.
Article initialement publié en novembre 2017.




dimanche 11 novembre 2018

Sur le Blog de Claude : Le témoignage d'un prêtre américain exemplaire ayant quitté le Patriarcat constantinopolitain

Dans cet émouvant témoignage, sincère et honnête et documenté, d'un serviteur exemplaire de l'Église, on trouve tout ce qui peut justifier la prise de distance (jusqu'à l'abandon) par rapport à un Patriarcat à la dérive qui, par ses actions inconsidérées, ne peut qu'entraîner ses brebis, clercs et simples fidèles dans un désolant naufrage et qui plus est, dans un bain de sang en Ukraine, dont tous ceux qui ont soutenu d'une quelconque manière militante, ou par leur abstention  silencieuse consentante, seront complices.

Il n'est que de revoir cette Divine liturgie patriarcale avec sa sainteté le patriarche œcuménique Bartholomée au Madison Square Garden lors de sa visite aux États-Unis d'Amérique en 1997 pour mesurer toute l'ambition de ce hiérarque et sa volonté de juridiction universelle qui ne date pas d'hier…

 

jeudi 8 novembre 2018

SEUL IL EST DIGNE !

Άξιος !!!

Блаженнейший Онуфрий, Митрополит Киевский и Всея Украины




"Il est nécessaire de se prémunir contre elles [les erreurs et les hérésies]. L'ennemi de la race humaine  répand abondamment l'erreur et l'hérésie, depuis l'époque des premiers chrétiens. À cette époque, l'apôtre Paul a mis en garde: le mystère de l'iniquité est déjà à l'œuvre (2 Thessaloniciens 2: 7.). Il n'y a rien d'étonnant dans le fait que, aujourd'hui, comme avant, on essaie  de substituer l'erreur et l'hérésie à la vraie foi. Rappelons-nous les paroles du Sauveur lui-même :  “Si quelqu'un vous dit alors: Le Christ est ici, ou: Il est là, ne le croyez pas. Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes…" (Matthieu 24 :. 23, 24). Le Seigneur met en garde contre une fausse compréhension de lui-même. Le Christ ne se cache pas non plus dans le désert ou dans les chambres secrètes. Il est toujours avec nous et parmi nous. Et nous, à notre tour, devons lui rester fidèles , couper toutes sortes de faux enseignements et d'idées fausses qui ne font que nuire. Vous devez prendre soin de préserver la pureté de votre foi orthodoxe."
(source)

Le métropolite Onuphre, primat de l’Église orthodoxe d’Ukraine






dimanche 4 novembre 2018

La loi de la jungle, en Ukraine, ce pourrait être aussi la loi de l'entraide, de la coopération, de l'altruisme…


Si l’on écoute les sages paroles de cet homme de bonne volonté  (sans religion) à la recherche de la vérité et qu'on les applique à la situation catastrophique ukrainienne, on se questionne…



Vous croyez que Bartholomée est venu en Ukraine avec ces intentions ?
— C’est effectivement presque le discours qu’il a tenu – hypocritement – mais  en vérité il est juste venu imposer sa volonté.

Vous croyez  qu’il est venu dans cette contrée réellement pour proposer la coopération, l’entraide et apporter la paix ?

— Il a tout simplement fait comme tous ceux qui de nos jours ont été élus (laïcs ou religieux) pour diriger  une quelconque administration ou nation et gouverner,  et qui ont la prétention de savoir ce qui est juste et bon pour le peuple de leurs administrés et de leur imposer par la force leur volonté, sans rien connaître de leur vie réelle, de leurs difficultés, de leurs souffrances, de leurs besoins, de leurs désirs – car le peuple ne sait pas ce qui est bon pour lui n’est-ce pas ? 

Ce qui est déjà révoltant de la part de nos pseudo représentants politiques l’est encore davantage de la part d’un responsable religieux censé apporter la Bonne Nouvelle de l’AMOUR !!!
Quand on lit son discours, on s’aperçoit à quel point on peut faire un discours même chrétien (!) avec la pire des langues de bois, dont toutes les phrases sonnent creux, sous la plus belle et la plus élevée des apparences spirituelles…et c'est terrible.

"Malheur à vous … hypocrites"

samedi 3 novembre 2018

C'est encore de l'amour pour les animaux ?

Réflexions passagères d'un O.o.🤔 

— Euh !



…plutôt juste du business non ?
Tout comme Halloween !

Sauf que c'est encore gentillet comme "utilisation" de la religion. Rien d'insultant.
L'autre jour en revanche, le jour d'Halloween, je suis passé devant un petit commerce d'alimentation tenu par une rombière (d'origine maghrébine donc peut-être de culture musulmane) et une jeune fille costumée pour la circonstance en "bonne sœur" — vous savez, du même genre que les gays utilisent  sur leurs chars de la Gay Pride! Est-ce que le costume était censé faire peur avec le risque  inconscient (certainement) de faire fuir les clients ? Que nenni ! Rien de tel pour faire vendre sans doute pensait la candide (et peut-être encore) vierge jeunette… Ou alors c'était plus malveillant, c'était plutôt tout simplement la démonstration d'une solidarité diabolique avec la "fête" dite païenne. Au diable tout ça finalement, ça fait plutôt pitié qu'autre chose.
— Où va le commerce de nos jours dans nos contrées, ma pôv' dame?
— Vous voulez parler de commerce avec le diable mon bon monsieur ?


vendredi 2 novembre 2018

Une prière pour les chiens et les chats…

… dans une église près de Moscou


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Une prière pour la sauvegarde de la Création aura lieu un prochain samedi à l'occasion de la journée mondiale pour la protection des animaux sans abri dans l'église Saint-Élie du village de Lemeshovo, près de Moscou.
« Ce jour là, nous adresserons une prière au Seigneur pour les gens qui sont prêts à partager leur amour avec les pauvres chiens et chats privés de leurs foyers et à participer à leur salut », a déclaré à Interfax-Religion, le recteur de l'église, l'archiprêtre Pierre Dynnikov.
Comme il l'a expliqué, tout le monde peut venir à la bénédiction avec ses chats qui seront bénis par une aspersion d'eau bénite.
« L'Église est une arche insubmersible. Dieu a été heureux de prodiguer le salut par le Juste Noé durant le déluge au monde animal qui, selon le dessein du Créateur, a été confié à l'homme pour qu'il en prenne soin. En observant le juste Noé, dont les membres de sa famille ont pu se moquer, considérant son projet insensé et dénué de toute logique, chacun de nous peut maintenant construire ou aider à construire sa petite arche pour le salut des créatures de Dieu, tout en étant bien conscient que la seule langue disponible pour tous est la langue de l'amour », a expliqué le prêtre.
Il a également précisé que ceux qui le souhaitent peuvent apporter de la nourriture pour chiens et chats destinés aux occupants du refuge pour animaux qui est aménagé près de l'église Saint-Élie.


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jeudi 1 novembre 2018

L'amour des animaux dans la spiritualité orthodoxe

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de 

Jean-Claude Larchet, 

aux Éditions des Syrtes, Genève, 2018, 25x18cm, 282 pages, 25€.

recension du livre sur  orthodoxie.com :

Notre monde témoigne d’une attitude ambivalente envers les animaux.
D’une part les animaux domestiques sont présents dans un très grand nombre de foyers où ils sont l’objet de soins et d’affection qui vont parfois jusqu’à égaler voire à surpasser ceux que l’homme doit à ses semblables. De nombreuses manifestations mettent les animaux en valeur (expositions, concours…). De multiples associations se sont développées pour venir en aide aux animaux abandonnés ou maltraités. Sur le plan juridique, les dernières décennies ont vu se développer des droits de l’animal sur le modèle des droits de l’homme. Le courant antispéciste, qui a fait parler de lui récemment lors d’attaques d’abattoirs ou de boucheries mais qui existe depuis longtemps, affirme l’absence de hiérarchie entre les espèces et voit même parfois dans l’espèce humaine une espèce nuisible aux autres, qu’il faudrait réduire voire éliminer. Sur le plan religieux, des cérémonies de bénédiction ou d’enter­rement ont fait leur apparition jusque dans certaines confessions chrétiennes, et des théologiens ont développé diverses théories sur le salut – voire la déification – des animaux et leur vie post mortem.

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D’autre part, les animaux n’ont jamais été aussi mal traités. Les animaux d’élevage destinés à la consom­mation sont depuis plusieurs décennies traités sans le moindre respect comme des produits industriels. L’industrie et l’agriculture intensive, par la pollution et les changements climatiques qu’elles engendrent, détruisent irrémédiablement chaque année des centaines d’espèces animales.
Sur les règles éthiques (autrement dit sur les normes de bon comportement) qui doivent régir les relations de l’homme avec les animaux, le christianisme a beaucoup à nous dire à travers les réflexions cosmologiques, anthro­po­logiques, théologiques qu’il a développées au cours de son histoire, mais aussi à travers les témoignages de ses saints anciens et contemporains et leurs relations concrètes avec les animaux.

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Jean-Claude Larchet, dans son introduction (p. 11-21), en propose une synthèse apportant des réponses à beaucoup de problèmes actuels.
L’anthologie qu’il produit ensuite et qui constitue le corps de l’ouvrage, est composée de deux grandes parties.
La première (p. 25-141) réunit des textes bibliques et patristiques concernant le statut des animaux par rapport à Dieu et à l’homme. Les Pères anciens et les spirituels orthodoxes contemporains s’expriment sur la bonne façon de considérer les animaux et de les traiter, et sur les enseignements moraux et spirituels que l’on peut tirer de leurs comportements divers.

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La deuxième partie (p. 142-274) rassemble des extraits de Vies de saints anciens orientaux et occidentaux et de saints ou de spirituels orthodoxes contemporains qui nous font voir la façon dont ils se comportent concrètement avec les animaux, et comment, par le pouvoir de leurs vertus et le rayonnement des énergies divines qui les habitent, les animaux même les plus sauvages qui le environnent se trouvent pacifiés, renouant ainsi avec la condition paradisiaque où une parfaite harmonie régnait entre les hommes et les animaux et parmi les animaux eux-mêmes.
Dans ce bestiaire spirituel où sont convoqués les animaux les plus divers – de l’éléphant à la mouche, de la panthère à la fourmi, de la hyène au serpent, de la brebis à la grenouille, du bœuf au crocodile, du lion au paon, du loup à la colombe –les récits réalistes, attestés par des témoins contemporains alternent avec des éléments légendaires ou merveilleux.

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Paraissant dans la collection « Beaux livres » des éditions des Syrtes, cet ouvrage au format généreux et au prix néanmoins modeste, est émaillé de nombreuses illustrations en couleur, en majorité peu connues ou inédites, qui viennent témoigner des relations idéales que les saints entretiennent avec les animaux. La plupart sont des icônes et des fresques qui respectent les canons iconographiques orthodoxes; quelques-unes sont de libres représentations de l’art religieux chrétien de différents pays et de différentes époques; toutes expriment l’importance et la valeur que le christianisme, tant dans ses fondements communs que dans leur fidèle continuité orthodoxe, reconnaît aux animaux.

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Le moine et le loup