Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

mercredi 31 octobre 2018

Le but de l’oligarchie est de décimer et de neutraliser l’ensemble de la population par divers moyens.




Effondrement en vue pour l’oligarchie



Par Dmitry Orlov – Le 22 octobre 2018 – Source Club Orlov




Ma taxonomie de l’effondrement, que j’ai expliquée en détail dans mon livre, Les cinq stades de l’effondrement, publié il y a près de six ans, supposait une certaine cascade canonique d’effondrement. L’effondrement financier devrait passer en premier, car la finance est fondamentalement un jeu de confiance et une fois qu’il devient clair pour une masse critique d’investisseurs que les promesses qui leur sont faites ne seront pas tenues, une organisation financière peut s’effondrer instantanément, comme cela s’est produit à plusieurs reprises, depuis la crise autour de la Folie de la Tulipe du 5 février 1637 à celle de Wall Street des 24 à 29 octobre 1929. L’effondrement commercial devrait logiquement suivre, car le crédit commercial se tarit en raison de l’effondrement financier. Vient ensuite l’effondrement politique, à mesure que les recettes fiscales diminuent en raison des pertes commerciales et de la baisse des revenus. L’effondrement social et culturel vient en dernier.

Depuis, alors que j’ai vu plusieurs effondrements se dérouler, j’ai remarqué, à mon grand désarroi, que la séquence d’effondrement canonique n’est pas toujours suivie. Oui, il y a des cas où l’effondrement financier mène toujours la danse, l’effondrement commercial le suit et l’effondrement politique vient ensuite. Mais il y a d’autres cas où l’effondrement social et culturel arrive en tête alors que le domaine financier reste intact. Il est maintenu à flot par des mesures désespérées, en jouant sur la confiance de plus en plus effrontément ou par la fraude pure et simple. Mais le commerce continue de répondre aux besoins de ceux qui ont encore de l’argent, alors même que le monde politique dégénère en une farce pas très drôle. Me suis-je trompé dans ma séquence d’effondrement ?


Pendant un certain temps, je me suis émerveillé devant cette tournure des événements, ne sachant pas trop quoi en penser, mais j’ai fini par me rendre compte que deux types d’effondrement sont possibles : l’un est, disons, organique ; l’autre, fabriqué. Et peu de temps après, il m’est apparu clairement la vision de qui voudrait organiser les effondrements de cette manière en commençant par l’effondrement de la société et de la culture.

Alors que les trois premiers stades de l’effondrement – financier, commercial et politique – se distinguent clairement, tracer des frontières entre politique, société et culture peut s’avérer délicat. La finance présuppose le commerce, et le commerce présuppose le droit et le contrôle politique, mais les relations inverses ne sont pas strictement nécessaires. Pendant longtemps, le commerce était basé principalement sur le troc et l’échange de marchandises précieuses (or et argent, des cauris, des pierres précieuses, etc.) pour corriger les déséquilibres qui se développaient. Il n’y a pas eu, pendant longtemps, de prêts commerciaux, de programmes d’investissement et d’autres instruments financiers. L’un des arrangements politiques les plus stables dans la plupart des pays du monde depuis l’avènement de l’agriculture a été le féodalisme, où le monopole de la violence s’établissait spécifiquement par la perturbation des relations financières et commerciales existantes avec le vol et le pillage, et dont la protection était initialement assurée en échange de travail plutôt que de produits.
J’ai vu ces trois premiers stades de l’effondrement comme tout à fait inévitables, étant donné la nature totalement insoutenable de la croissance économique et démographique dans la plupart des pays (sur) développés et (anciennement) en développement, tandis que les deux stades suivants – l’effondrement social et culturel – pourraient être évités, dans certains endroits et par certains groupes, par un effort concerté. Les cultures et les structures et normes sociales qu’elles soutiennent sont en effet durables parce que, malgré la grande diversité des cultures, des langues et des tempéraments, la culture dans son ensemble est une caractéristique permanente et évoluée de l’espèce humaine plutôt qu’un objet temporaire et accessoire du développement ou du progrès. Les cultures sont de loin les plus durables, et beaucoup de celles qui existent ont survécu à de nombreux effondrements politiques, commerciaux, financiers et sociaux (quand ces derniers étaient incomplets).
Certaines cultures et sociétés ont survécu pendant de longues périodes en l’absence d’un système politique, commercial ou financier viable. La culture chinoise a entre 4000 et 5000 ans et a survécu à au moins huit effondrements majeurs connus (plus beaucoup d’autres mineurs) : Les Royaumes combattants (475 av. J.-C. -221), les Han (189-280 ap. J.-C.), les Tang (874-960 ap. J.-C.), l’invasion mongole (1205-1279), les Ming (1618-1683), les Taiping (1850-1864), les Qing (1911-1949), l’invasion japonaise (1937-1945). Pour certaines cultures et sociétés, c’est leur environnement normal ; par exemple, l’arrière-pays de l’Afghanistan demeure à ce jour un « espace non gouverné »(en langage officiel). En réalité, ce sont des zones tribales anarchiquement gouvernées, où toute tentative de gouvernance externe, ou de représentation politique, est susceptible de se faire allumer par un AK-47 ou un RPG, malgré une occupation prolongée par l’OTAN.

La ligne de démarcation entre le domaine social et le domaine culturel est loin d’être nette. Le domaine social peut s’étendre et se contracter, selon les conditions, si tant est que la culture sur laquelle il repose reste intacte. Les sociétés peuvent se réduire à la taille d’une seule famille – la plus petite unité sociale viable – mais cette famille peut alors s’étendre en une société et un empire jusqu’à conquérir une partie considérable du monde. Genghis Khan et son clan en sont un bon exemple : ses descendants, les Gengisites, ont régné sur une grande partie de l’Eurasie, de la Corée à la Crimée, sur sept fuseaux horaires. La partie la plus occidentale de l’Empire mongol, la Horde d’Or, a soumis la Russie, d’une manière ou d’une autre, de 1223 à 1502. Les érudits occidentaux se sont émerveillés de leur conquête, mais ils ont eu du mal à admettre la raison ultime de cette conquête : la supériorité culturelle.

L’un des éléments clés de leur culture supérieure était une « suite »technologique nomade largement supérieure à ce que les tribus installées avaient à leur disposition. Elle était construite sur la base d’une symbiose profonde entre l’homme et le cheval, et de la mobilité et de l’efficacité militaire supérieures qu’elle offrait. La simplicité de leur approche, fondée sur une tradition transmise oralement, une forte identité tribale et une approche rationalisée de la gouvernance impériale fondée sur l’allégeance personnelle et les liens familiaux, l’obéissance et le respect inébranlables et le paiement sans faille d’un tribut, en était une autre.

Au-delà de ces exigences strictes, ils pratiquaient la tolérance religieuse et la non-ingérence dans les affaires des autres peuples, et la capitale tentaculaire et improvisée de la Horde d’OrSarai, possédait des mosquées, des cathédrales orthodoxes et catholiques et une synagogue. Après l’effondrement de la Horde d’or, une grande partie de cet héritage culturel a été absorbée par ce qui a fini par devenir l’Empire russe, soit directement, soit par les Tatars, qui avaient été alliés aux Mongols. De nombreux membres de l’aristocratie tatare ont rejoint les rangs de la noblesse russe. La République prospère du Tatarstan, à l’est de Moscou, où une cathédrale et une mosquée se dressent paisiblement côte à côte au centre de sa capitale Kazan, témoigne de l’héritage durable de cette robuste culture nomade qui a vu le jour quand un changement climatique a entraîné une surabondance d’herbe dans la steppe eurasiatique.
Cet aparté historique avait pour but d’illustrer que la culture (et les sociétés qu’elle engendre) est tout , alors que la finance, le commerce et la politique ne sont rien. Sans ces trois derniers, nous restons ce que nous sommes – peut-être beaucoup moins nombreux et beaucoup plus pauvres, mais, si on prend le côté positif, débarrassés d’une bande de bâtards cupides et avides de pouvoir. Tant qu’une culture est maintenue vivante, une société peut toujours être régénérée après un effondrement une fois que les conditions s’améliorent, comme on peut faire monter la pâte avec un peu de levure de démarrage conservée dans un pot sur une étagère. Mais sans culture, nous ne sommes que des singes nus qui s’interrogent dans le désert, qui se battent entre eux avec des bâtons et des pierres, qui attendent que quelqu’un de plus cultivé vienne nous sortir de notre misère, ou qui succombent au froid, à la faim et d’ennui.

Si la culture est tout ce qu’il y a de plus précieux alors que la finance, le commerce, la politique et même la société sont jetables, alors quelle personne saine d’esprit voudrait détruire la culture tout en s’efforçant de maintenir, avant tout, la finance ? Cui bono? La réponse simple et directe est, bien sûr, l’oligarchie, le 0,01% le plus riche, dont le revenu moyen est d’environ 30 millions de dollars par an et dont la valeur nette moyenne est supérieure à 100 millions. Si vous possédez beaucoup plus que vous ne pouvez physiquement transporter, l’effondrement financier, commercial et politique ne sont pas du tout vos amis. Comme la plupart des gens qui finissent par vivre dans la rue le découvrent rapidement, la propriété est un concept délicat. Tout ce que vous pouvez vraiment posséder, c’est ce que vous pouvez porter sur votre dos. Il est utile d’avoir un chariot dans lequel vous pouvez faire rouler vos effets personnels, mais cela limite votre mobilité et peut être difficile à défendre contre la police lors d’une descente. La plus grande partie de la richesse accumulée par les 0,01% les plus riches est une richesse sur papier – divers instruments financiers tels que les actions, les obligations, les rentes, les polices d’assurance-vie, les actes immobiliers et ainsi de suite. L’effondrement financier efface tout ça. Même la petite fraction de leur richesse qui se présente sous la forme de biens terrestres réels qu’une personne pourrait être en mesure d’utiliser directement après l’effondrement est susceptible de leur être enlevée par la force une fois qu’il n’y aura plus de police ou de sécurité privée pour les protéger.

L’objectif du 0,01% est donc de maintenir le système financier et commercial à un niveau suffisant pour répondre adéquatement à ses propres besoins, sans ce préoccuper de ceux des autres, et de garder les politiciens dans leurs poches pour rendre cela possible. Quant au reste de l’humanité … eh bien, il est problématique. Si la culture et la société restent intactes, alors, une fois qu’ils se rendent compte que tout le système est truqué contre eux et en faveur du 0,01%, ils pourraient organiser et commencer une révolution. Mais si, d’autre part, la société et la culture ont été minées et détruites par avance, elles n’auront pas la cohésion sociale et l’esprit public nécessaires à une telle entreprise, et elles erreront simplement en poussant un chariot rempli de leurs maigres possessions, fouillant dans les ordures et dormant dans la rue.

Le but de l’oligarchie est de décimer et de neutraliser l’ensemble de la population par divers moyens. L’un d’entre eux est la destruction physique : envoyer leurs jeunes mourir ou être mutilés dans des guerres qui sont inutiles du point de vue de la défense nationale, qui ont un certain sens comme moyen d’enrichissement personnel pour certains, mais qui conviennent parfaitement comme mécanismes pour décimer les classes populaires américaines.

Il y a une synergie à explorer entre une guerre inutile et une autre forme de destruction sociale, la drogue. L’Afghanistan – un pays qui n’a jamais représenté une menace pour qui que ce soit – a été envahi et transformé en une très grande plantation de pavot à opium et une usine à fabriquer de l’héroïne. Pour créer un marché pour l’héroïne, les médecins ont été incités à prescrire de grandes quantités d’analgésiques opiacés, souvent inutilement, afin de créer un vaste bassin de toxicomanes qui passeraient ensuite à l’héroïne afghane une fois leurs prescriptions épuisées. Cette politique a été un succès et les surdoses d’opiacés aux États-Unis sont maintenant responsables de plus de décès que le cancer.

Une autre méthode est la destruction culturelle en mélangeant de force des groupes ethniques et raciaux incompatibles à l’aide d’une politique de multiculturalisme forcé. Ici, il y a un oligarque très en vue dont les empreintes digitales sont partout sur cette politique : George Soros. La stratégie consistant à détruire des pays comme l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie et la Libye, à générer des flux de millions de réfugiés, puis à diriger ces flux vers l’Europe occidentale, peut sembler absurde à première vue – jusqu’à ce que vous réalisiez que le but ici est de créer une synergie destructive supplémentaire. Il s’agit de détruire les sociétés occidentales et leurs systèmes de soutien social en les inondant de parasites hostiles, souvent belliqueux, issus de cultures incompatibles.

Une autre méthode de destruction sociale concerne la destruction du système éducatif. Un autre oligarque – Bill Gates ancien PDG de Microsoft – a été très actif dans ce domaine, remplaçant les méthodes d’enseignement éprouvées par des méthodes absurdes, voire idiotes, pour enseigner diverses matières, dont la lecture et les mathématiques. Après cinq semestres de mathématiques à l’université et lors d’études supérieures en mathématiques, je regarde la façon dont les mathématiques sont enseignées dans les écoles américaines aujourd’hui, et je veux tordre le cou des responsables : ce n’est certainement pas des mathématiques, en aucune sorte. D’autres nouvelles méthodes d’enseignement sont tout aussi déplorables. L’objectif supposé est d’uniformiser les règles du jeu pour les groupes défavorisés : les filles (qui sont en moyenne moins douées en mathématiques et en raisonnement spatial que les garçons) et les minorités issues de populations produites par des pressions sélectives d’endurance et de résistance aux maladies, et non pour générer des QI élevés. Ceci est réalisé par un enseignement nivelé par le bas. Une autre méthode pour détruire la valeur de l’éducation consiste à mettre l’accent sur les tests normalisés. Aujourd’hui, on n’enseigne plus rien d’utile aux étudiants, mais simplement à bien réussir les tests standardisés. Le résultat est une population qui est habituée à être nourrie de force, mais qui n’est pas capable de penser de manière indépendante ou de découvrir des choses par elle-même, juste des agneaux désireux d’être conduits à l’abattoir le moment venu.
D’autres méthodes sont utilisées pour affaiblir et détruire la population générale. L’une d’entre elles les oblige à manger de la nourriture qui n’est pas de la nourriture, mélangée à du glyphosphate, du sirop de maïs à haute teneur en fructose et d’autres merveilles chimiques, ce qui les rend anémiques, obèses et malades. Une autre est de supprimer leur tendance à se reproduire en les convainquant que le sexe biologique n’existe pas et en le remplaçant par un arc-en-ciel de genres, en élevant la perversion sexuelle à un statut social élevé et en persécutant quiconque ose remettre en question le sacrifice des intérêts de la majorité sexuelle normale pour une minuscule minorité de gens (généralement moins de 1%) qui sont, par cause d’anomalie génétique, nées gay.

Récemment, un défilé de la fierté gay, une gay pride, a eu lieu à Kiev, en Ukraine, qui a été l’un des bancs d’essai les plus actifs pour la destruction sociale et culturelle. Les États-Unis ont soudoyé le pays avec 5 milliards de dollars (de leur propre aveu) pour corrompre la politique ukrainienne. Le résultat est un pays qui est passé de 52 millions d’habitants en 1990 à 42 millions en 2018 – une perte de 10 millions – et cela, selon les statistiques officielles, n’inclut pas les millions d’autres qui sont partis à l’étranger pour gagner de l’argent parce que l’économie ukrainienne en déclin n’a pas d’emplois à offrir.

L’expérimentation politique en Ukraine a inclus la production d’un culte d’État qui célèbre comme des héros les nazis ukrainiens collaborateurs de la Seconde Guerre mondiale, devenus vintages, qui ont été responsables d’actes de génocide contre les Juifs et les Polonais. Elle a produit une véritable guerre qui a tué quelque dix mille personnes dans deux régions ukrainiennes dont les habitants ont refusé de reconnaître la légitimité du gouvernement de Kiev (qui a été installé et reconnu par les États-Unis après un coup d’État sanglant en violation de la constitution ukrainienne). Au cours du mois dernier, des mesures répressives ont été introduites contre l’utilisation de la langue russe (parlée à la maison par plus de 90% de la population ukrainienne). Et, plus récemment, il y a eu un effort pour déclencher une guerre religieuse en produisant de force un schisme au sein de l’Église orthodoxe.

Le prochain pays à servir de banc d’essai pour un effondrement social et culturel géré par des oligarques semble être le Brésil. Il risque fort d’être livré à un voyou fasciste qui a un grand mépris pour la diversité de la population brésilienne, mais qui aime saluer le drapeau américain. Si cela se produit, cela se fera contre la volonté de la majorité de la population, mais avec les cris d’approbation de Washington et de l’oligarchie incroyablement corrompue et pourrie du Brésil.

Au fur et à mesure de l’évolution de la situation, les échos de la Seconde Guerre mondiale se font de plus en plus forts. L’expérience néofasciste en Ukraine est un test pour le reste de l’Europe : si tout va bien (du point de vue des oligarques), l’Europe occidentale, durement éprouvée par l’afflux des migrants, va voter pour des partis nationalistes, populistes qui, à mesure que les conditions se détérioreront, deviendront fascistes. L’objectif global est d’utiliser le fascisme pour armer à nouveau l’Europe occidentale en vue d’une guerre contre la Russie, dont les oligarques occidentaux devront s’approprier les ressources naturelles s’ils veulent avoir un espoir de poursuivre leur jeu. L’armement d’Hitler n’a pas fonctionné, mais peut-être, qu’ils doivent penser que, cette fois, ça va marcher. Non, ça ne marchera pas non plus cette fois-ci. Désolé, oligarques !

Au fur et à mesure que l’effondrement culturel se poursuit, l’obscurité s’abattra sur les populations des pays pilotés par des oligarques. Mais que pouvons-nous faire ? Si tout ce qui reste à faire de bon, c’est d’assister à la mort de la lumière, alors c’est tout ce dont nous devons encore être reconnaissants. Et une fois que toute la lumière aura disparu, nous pourrons encore être reconnaissants pour les ténèbres, car elles cacheront les horreurs innommables qui se dérouleront alors. Et une fois que ces horreurs seront passées, nous serons toujours reconnaissants pour l’oubli miséricordieux, car c’est ce qui arrive aux populations qui subissent un effondrement culturel. Elles sont oubliées de tous.
Les cinq stades de l'effondrementDmitry Orlov
Le livre de Dmitry Orlov est l’un des ouvrages fondateur de cette nouvelle « discipline » que l’on nomme aujourd’hui : « collapsologie » c’est à-dire l’étude de l’effondrement des sociétés ou des civilisations.
Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone

lundi 29 octobre 2018

Et demain , quelles horreurs commémorera-t-on ?



Réflexions passagères d'un O.o.🤔 sur la papalisation en cours…

Si j'étais Bartholomée, en récompense de mes bons et loyaux services, je demanderais  aux Américains d'acheter aux Turcs un territoire au moins équivalent à celui de l'état du Vatican pour agrandir mon trop exigu territoire du Phanar, pour que je puisse m'y installer confortablement avec Garde suisse (non? — ou bien ukrainienne, tiens, pourquoi pas ? ils ont suffisamment de groupuscules efficaces là-bas qui voudraient peut-être se refaire une virginité par une pieuse et spectaculaire reconversion et ils me doivent bien ça - ou mieux, un détachement de l'OTAN, c'est ça bien sûr !), banque, diplomatie et tout le tintouin, et être définitivement crédible et représentatif aux yeux (aveuglés au préalable bien sûr - avec quelque missiles convaincants hein ?) des chrétiens d'Orient et du monde entier "chrétien" ou pas, que je suis le seul Pape du poumon oriental de l'Église auquel doivent se soumettre les chrétiens du reste du monde qui ne sont pas catholiques. (seulement, seulement, pas plus, mon cher frère François, je ne voudrais surtout pas me mêler de ce qui ne me concerne pas et marcher sur tes plates-bandes !). 
Bon, c'est pas sûr que ça marche parce que les Américains, en bons commerçants, veulent bien sûr investir un minimum pour en tirer un bénéfice maximum et puis les Turcs ne sont malgré tout pas toujours constants dans leurs alliances… mais ça vaudrait le coup d'essayer tout de même. N'aurais-je pas fière allure ? 
Amèrement, Maxime, 
futur schismatique sans doute,—malgré lui…


vendredi 26 octobre 2018

La parabole des oies et des canards par le Starets Ambroise d'Optino

DE L'ORGUEIL ET DE LA VAINE GLOIRE

                     Иеросхимонах Амвросий (Гренков)

"Récemment on m'a donné un tapis avec des canards merveilleusement représentés. Je regrette qu'on ait négligé d'y figurer aussi des oies, car il y avait beaucoup de place sur le tapis. 
Une telle pensée m'est venue à l'esprit parce que les caractéristiques et le comportement des canards et des oies sont une bonne image des passions de la vaine gloire et de l'orgueil. 
Bien que la vaine gloire et l'orgueil aient la même origine et les mêmes caractéristiques, elles diffèrent par leur effet et leurs propriétés : La vaine gloire essaie de s'attirer la louange des hommes, et c'est pourquoi elle s'abaisse souvent en cherchant à plaire aux hommes, tandis que l'orgueil exhale mépris et manque de respect pour autrui, même s'il est friand de flatteries. 
S'il est d'aspect agréable et séduisant, le vaniteux se fera beau ; il s'en vantera comme un jars, et pourtant bien souvent, il n'en a que la gaucherie et l'enflure. Mais si l'homme possédé par la vanité, n'est ni attrayant ni doué d'autres qualités, il désirera plaire aux autres pour s'attirer des louanges, et comme un canard il criera : "tak! tak !"(« C'est vrai! C'est vrai!»), alors qu'en réalité et en toute vérité il n'en est pas toujours ainsi (tak). Et même si souvent, au fond de lui-même, il n'est pas d'accord, il fera semblant de l'être par lâcheté. 
Quant à l'oie, si quelque chose ne va pas comme elle le veut, elle lève les ailes et crie: « Kaga! Kago ! » De même, l'homme qui est fier, s'il jouit d'un certain crédit dans son propre cercle, élèvera souvent la voix, criera, discutera, objectera, insistera sur sa propre opinion. Mais s'il arrive que, dans telle occasion, cet homme malade d'orgueil ne dispose d'aucune influence ni d'aucun droit, il se mettra avec une colère rentrée à persifler les autres, comme l'oie qui siffle en couvant ses œufs. Et s'il a la possibilité de mordre quelqu'un, croyez m'en, il le mordra! 
Ayant commencé à écrire cette parabole pour les religieuses du monastère de N., j'ai pensé qu'elle pourrait être aussi utile aux autres, puisque la vaine gloire et l'orgueil nous atteignent tous d'une façon ou d'une autre. Or rien ne retarde davantage la marche de la vie spirituelle que ces passions-là. Partout où il y a indignation, désaccord ou querelle, regardez bien et vous verrez que, pour la plupart, la vaine gloire et l'orgueil en sont la cause. C'est d'ailleurs pourquoi l'apôtre Paul commande : « Ne soyons pas vaniteux, entre nous pas de provocations, entre nous pas d'envie. » (Gal 5, 26). L'envie, la haine et la jalousie sont souvent les rejetons de l'orgueil et de la vaine gloire. S. Macaire d'Egypte montre l'enchaînement de ces passions, comment elles s'entraînent mutuellement et comment l'une engendre l'autre. Dans son livre Sept Chapitres, il écrit que la haine vient de la colère, la colère de l'orgueil et l'orgueil de l'amour de soi (1 : 8). Et le Seigneur déclare nettement dans l'Évangile que ceux qui font du bien sur cette terre pour l'amour de la gloire recevront leur récompense sur cette terre. Pareillement, comme le montre la parabole du Pharisien et du Publicain, Dieu rejette les vertus qui s'accompagnent d'orgueil et de jugement sur autrui. Mais comme le dit cette même parabole, l'humilité bénie, elle, justifie devant Dieu l'incorrigible et le pécheur. Voilà l'explication que l'oie palmipède et le canard tacheté ont provoquée. En effet ce n'est pas sans raison que l’Église Orthodoxe, en énumérant les créatures animées ou inanimées de Dieu, répète continuellement l'hymne: « Tu les as toutes faites avec sagesse »-".

mercredi 24 octobre 2018

Le "progressiste"

Pour Bérénice Levet



"Le progressiste est ce qui reste de l’homme de gauche lorsqu’il ne croit plus qu’en une chose : le culte de la nouveauté, du mouvement, la marche ou plutôt la fuite en avant, car peu importe où l’on va, l’essentiel est d’y aller, d’avancer et d’enterrer le passé. De la foi dans l’instruction, dans les Lumières, dans les humanités, dans la culture comme formation de l’esprit au contact des grandes œuvres, rien ne demeure. L’émancipation reçoit une définition toute négative, elle se confond avec la déliaison, le déracinement, la désaffiliation. Le progressiste, et c’est dans doute sa définition la plus parfaite, a programmé l’obsolescence de l’être occidental. Le monde rêvé par les progressistes n’est pas un monde plus juste, mais un monde qui ne tiendrait plus par aucun fil du passé, un monde d’où toute poussière du passé aurait été effacée." in Le crépuscule des idoles progressistes, Stock, 2017

mardi 23 octobre 2018

Tuer ou ne pas tuer : le dilemme moral ignoré par les robots tueurs


sur le site theconversation.com

par Eric Martel

 

Dépourvus de conscience, les robots tueurs pourraient, demain, ne pas être jugés 
pour leurs actes. Shutterstock

« Si des humains peuvent parfois se montrer inhumains, pourquoi des non-humains ne pourraient-ils pas se faire plus humains qu’eux, c’est-à-dire mieux se conformer aux principes normatifs définissant le fait de se conduire “humainement” ? » (Grégoire Chamayou)

Les robots létaux autonomes suscitent une forte inquiétude auprès du grand public. Cette dernière est alimentée par des mouvements qui militent pour l’interdiction de tels systèmes d’armements. Récemment, le Future of Life Institute a ainsi diffusé un petit film, très inquiétant, où l’on voit des mini drones équipés de systèmes de reconnaissance faciale se poser sur des têtes humaines afin d’y faire exploser leur charge creuse. Heureusement, il ne s’agit là que d’une fiction.


Le robot tueur est par essence beaucoup plus qu’une arme, puisqu’il est apte à choisir et décider de lui même de tirer sur une cible ennemie. Étant dépourvus de conscience, les robots tueurs ne peuvent être tenus pour responsables de leurs actes. Ils ne peuvent donc être jugés, ils doivent répondre à d’autres modes de régulation. L’autonomie des robots tueurs permet non seulement de transformer la conduite des opérations militaires, mais également le paradigme même de la guerre. Les conséquences sociales, voire morales de l’usage des robots tueurs sont donc loin d’être négligeables.


Ces questions doivent être mises en perspective dans le cadre d’un processus global d’automatisation de la guerre. Nous allons nous intéresser ici à un aspect crucial de l’arrivée des robots létaux autonomes : leur capacité à décider de leur propre chef de tirer et donc tuer des combattants ennemis.

La guerre : une activité très humaine


La guerre est essentiellement une activité régie par des règles et des conventions humaines résultant de normes culturelles et religieuses. Mais elle a également sa propre logique qui défie les conventions. Pour le grand théoricien militaire Clausewitz, elle est « un acte de violence […] qui théoriquement n’a pas de limite ». Ce que les propos d’Eisenhower tendraient à confirmer :

« En ayant recours à la force, on ne savait pas où on allait […] Plus on s’enfonçait profondément dans le conflit, moins il y avait de limites […] sauf celles de la force elle-même. »

Pour résumer, l’on pourrait affirmer comme le général Sherman durant la Guerre de Sécession, avant de faire évacuer puis brûler la ville d’Atlanta, que « la guerre est l’enfer ».

Néanmoins, ces tendances sont contenues, et de façon paradoxale, par les militaires eux-mêmes qui, selon le philosophe Michael Walzer, sont désireux de distinguer « la tâche à laquelle ils consacrent leur vie d’une boucherie pure et simple » par le respect des conventions de la guerre.

Les conventions de la guerre


Les conventions de Genève couvrent deux aspects : le jus ad bellum, droit de déclencher et faire la guerre, et le jus in bello, droit dans la guerre, qui nous concerne particulièrement.

Ce dernier part d’un axiome fondateur : la distinction entre les combattants et les civils. Les premiers ont le droit de tuer en vertu du fait qu’ils peuvent eux-mêmes être tués ; les seconds doivent en être préservés. De cette distinction fondamentale découle quatre grands principes :
  • humanité ;
  • nécessité militaire 
  • proportionnalité ;
  • discrimination.
Deux principes nous intéressent particulièrement. Le premier, le principe de proportionnalité prescrit que s’il est admissible que des civils soient tués afin de détruire des objectifs ennemis d’importance, cela doit être fait dans une juste mesure.

Selon le journaliste Andrew Cockburn, l’armée américaine considérerait aujourd’hui en Afghanistan qu’un ratio de 30 civils tués pour chaque chef taliban abattu serait acceptable.

Le second, le principe de discrimination stipule qu’il faut veiller à clairement différencier les civils des combattants militaires.


Le respect de ces deux principes dépend fortement de l’intensité du conflit en cours. Ainsi au Vietnam, les commandants, déstabilisés par un ennemi fuyant, ordonnaient systématiquement le bombardement des villages d’où quelques coups de feu étaient tirés.

L’opposition aux robots tueurs


Elle se joue principalement sur les deux critères vus précédemment. En ce qui concerne le facteur de discrimination, l’on ne peut nier qu’il représente un point faible de ces machines : comment différencier, en effet, un soldat qui se rend d’un soldat en armes, ou d’un soldat blessé ?

Si, actuellement, les techniques de reconnaissance de forme sont aptes à distinguer des uniformes, elles font néanmoins, comme l’affirme le roboticien Noel Sharkey, des confusions grossières. Par contre, il est très difficile pour un robot d’identifier un soldat blessé, voire un soldat déposant les armes.
À cela s’ajoute le critère de proportionnalité : une machine peut-elle décider d’elle-même combien de civils pourraient être tués afin de détruire sa cible ?

Pour renforcer ces deux grands arguments, les opposants aux robots tueurs posent un principe d’humanité. Ils partent du principe que les humains ne sont pas rationnels puisqu’ils ont des émotions et se fient à leur intuition. Dans leur majorité, ils manifestent une certaine répulsion à l’idée de tuer leur prochain. C’est ainsi que des études effectuées après la Seconde Guerre mondiale ont montré qu’en moyenne seuls 18,75 % des soldats américains placés en situation d’engagement avaient usé de leur arme.


Cette très vive opposition embarrasse les militaires et explique leurs hésitations quant à l’usage de ces armes. Mais nombreux sont ceux qui, au sein de l’institution, pensent que des puissances comme la Chine ou la Russie n’auront certainement pas ces appréhensions morales et n’hésiteront pas à développer à l’avenir ce type d’armements.
L’arrivée des robots tueurs serait donc inéluctable et mériterait d’être anticipée.

Qui est responsable ?


En vertu de ce principe Ronald C. Arkin, un roboticien, propose de concevoir des machines agissant de façon plus éthique que ces sujets imparfaits que sont les combattants humains. Il considère que « confrontés à l’horreur du champ de bataille », les soldats voient leur capacité de jugement brouillée par les émotions et le stress du combat. Ils auraient donc tendance à commettre des atrocités. Les robots létaux autonomes seraient donc la solution permettant de garantir le respect des lois de la guerre.

Pour Grégoire Chamayou, le problème se situe à un autre niveau. Jusqu’à présent l’arme qui est une chose et le combattant qui est une personne, donc juridiquement responsable, ont toujours été séparés. Le robot létal autonome est lui un ensemble dans lequel l’arme et le combattant sont confondus : agent et instruments sont liés écartant toute possibilité de responsabilité juridique. Comment juger une machine ? Il voit ainsi une chose qui se met à faire usage d’elle-même.

La possibilité d’accorder le droit de tuer à des machines ne serait pas sans conséquence. Si l’on prend en compte qu’à la guerre, le droit de tuer est habituellement réservé aux combattants en vertu du fait qu’ils peuvent eux-mêmes être tués, considérer qu’ils peuvent être éliminés par une machine « équivaudrait à mettre l’homicide sur le même plan que la destruction d’une pure chose matérielle ».

Cette question n’est pas que militaire. Elle aura forcément des répercussions dans l’usage d’autres systèmes automatiques tels que les voitures autonomes. On le voit déjà avec les répercussions d’accidents mortels ayant impliqué ce type de véhicules : qui est responsable ?

L’auteur a publié le 18 octobre « Robots tueurs. La guerre déshumanisée, les robots et drones autonomes visent zéro mort ».



Dernières courtes questions simples avant l'irréparable…

La terrible action  de ce Patriarche dit "œcuménique" n'est-elle pas diabolique ?
 Le Diable (en latin : diabolus, du grec διάβολος / diábolos, issu du verbe διαβάλλω / diabállô, signifiant « celui qui divise » ou « qui désunit » ou encore « qui détruit ») est un nom propre général personnifiant l'esprit du mal (aussi appelé Lucifer ou Satan dans la Bible).


Par tout ce qu’il entreprend pour imposer à l’Orthodoxie depuis des années – et de plus en plus – ses innovations, son relativisme et son papisme cet homme ne fissure-il pas l’Unité, la spécificité et la foi des fidèles ? Comment appeler autrement que diabolique cette division qu’il favorise en enfonçant le clou dans la chair du peuple ukrainien aggravant inéluctablement la déchirure entre Ukrainiens nationalistes et Ukrainiens russophones, entre Orthodoxes slaves et Orthodoxes d’origine hellénique, entre Orthodoxes pour et Orthodoxes contre… ? Quelle paix, quelle unité prétend-il apporter au monde ? N’est-ce pas raviver les tensions, favoriser les dissensions, approfondir les fossés. 

Quel besoin a cet homme de vouloir avant tout remettre de l’ordre  pour faire preuve d’autorité et montrer qu’il est le chef ?
Cette façon d’exercer l’autorité n’attise-t-elle pas les rébellions au lieu d’unir les peuples ?

N’y a-t-il pas là, encore une fois, confusion entre autorité et pouvoir…

Et que devient la foi orthodoxe dans tout cela ? 

Qui osera maintenant encore traiter les moines zélotes d’Esphigmenou d’intégristes, de sectaires, de schismatiques, de fanatiques, eux qui voyant bien depuis longtemps évoluer vers l’abîme ce qu’il faut bien appeler avant tout la « politique » désastreuse du Patriarcat ont refusé de le commémorer et pour cela se sont fait naguère non seulement anathématiser, mais brutaliser par la police grecque en armes, sollicitée par le « pasteur » des brebis de la Sainte Montagne pour se faire obéir. Un évêque qui envoie la police frapper ses moines pour les soumettre et les obliger à prier pour lui (que vaut une prière obtenue par la soumission?),  peut-on encore lui clamer « Axios » ?

Est-ce encore servir Dieu que de fissurer non seulement l’unité de l’Église – en prétendant œuvrer à son unité – mais  encore la foi même des fidèles, en introduisant le doute dans leur esprit et le trouble dans leur cœur, en les poussant à la fois de par le monde au phylétisme, au relativisme confessionnel, à l’abandon progressif de la Tradition et pour finir à l’indifférentisme qui confine à la disparition de l’Orthodoxie ?



lundi 22 octobre 2018

Le mythe du sauveur américain : Essai sur une imposture historique

L' essai polémique Le Mythe du Sauveur Américain, remet totalement en cause une idée bien ancrée dans la mémoire collective : celle selon laquelle c’est l’armée américaine qui a conduit les Alliés à la Victoire en 1918. En réalité, il n’en est rien ! Cet essai montre que les Américains n'ont pas eu le temps de "monter en puissance"…
Cela change notre regard sur 14-18. (source)

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L’ouvrage de Dominique Lormier est très intéressant car il pointe bien l’apport réel des armées américaines dans les combats de la fin de la Première Guerre mondiale. Il fait cela dans le cadre de quatre chapitres intitulés : Mars-avril 1918 : l’armée britannique est sauvée à deux reprises par l’allié français sans l’aide américaine, mai-juillet 1918 : l’armée française remporte quasiment seule la Seconde bataille de la Marne, les combats limités de l’armée américaine, l’armée française à son zénith et les dernières offensives alliés sur le front occidental, L’apport capital et méconnu de l’armée italienne. Il était nécessaire en effet de rappeler ces mots du maréchal Hindenburg : « Beaucoup plus que l’engagement de quelques divisions américaines sur le front occidental, ce fut la défaite de notre allié austro-hongrois contre l’Italie qui nous poussa à conclure aussi rapidement un armistice avec les Alliés. La perte de 61 divisions austro-hongroises était pour nous un désastre irrémédiable ». Toutefois l’auteur passe un peu vite sur l’apport français pour redresser le front sur la Piave après la débâcle de Caporetto… (source)




samedi 20 octobre 2018

PÈRE BARSANUPHE prie Dieu pour nous !


MÉMOIRE ÉTERNELLE !

Extrait du récit de ma conversion cela fait trente ans aujourd'hui…

Quand je suis revenu du monastère St Antoine du Père Placide, j'ai évidemment recherché tout autour de moi tout ce qui pouvait porter le nom d'orthodoxe, lieux et personnes, et la documentaliste de l'établissement où je travaillais alors, avec qui j’avais sympathisé à la suite d’une conversation sur les anges (sic !), ancienne prof de Russe, catholique traditionnaliste mariée à un Russe orthodoxe, m'a fait découvrir tout près de mon lieu de travail (Merveilles de la Grâce encore une fois !) le Skit du St Esprit au Mesnil Saint-Denis où je pouvais même me rendre à pied. J'y fis donc la connaissance de Père Barsanuphe, moine d’origine française à l’allure plus russe que les Russes et fervent défenseur à l’époque du slavon. Père Barsanuphe m’a aidé à distinguer les différences théologiques entre Catholicisme et Orthodoxie, sa catéchèse m’a été d’autant plus précieuse que je pouvais aller le voir souvent. Il m’a initié à l’iconographie et j’ai bien sûr pu admirer la petite chapelle dont Père Grégoire Krug, - dont la tombe est derrière le sanctuaire - , a peint les fresques. Je me sentais au cœur du mystère dans cette merveilleuse sorte de grotte de Bethléem et peu à peu je me pénétrais de l’esprit et de l’âme de l’Orthodoxie. Je voudrais rendre hommage à Père Barsanuphe, on en parle peu dans les medias orthodoxes officiels, mais je sais combien je lui dois. Je me mis à aller au skit chaque fois que je pouvais et je m’introduisais, avec une certaine audace, même en l’absence du moine et donc sans son autorisation, dans le parc du skit et devant la porte de la chapelle je récitais mon psautier ou mon tchotki acquis au monastère St Antoine. Tous les vendredis je prenais mes tranches de pain complet apportées de la maison pour mon repas de jeûne de midi et j’allai prier avant de reprendre le travail… jusqu’au jour où Père Barsanuphe, sorti à ma grande surprise de son ermitage, s’est mis presque en colère et m’a demandé ce que j’attendais pour devenir orthodoxe, me faisant remarquer que depuis le temps que je venais avec mon chapelet faire des métanies devant la porte d’un sanctuaire orthodoxe cela avait quelque chose d’un peu incohérent… Cela a réveillé mon esprit et m'a décidé à franchir le pas car il ne m’a pas semblé que l’on pouvait être chrétien sans être orthodoxe. Aussi la question du Père Barsanuphe n’est pas restée sans réponse. Je suis donc retourné un jour en famille au monastère St Antoine et nous sommes devenus Orthodoxes. Pendant tout un temps ensuite je suis allé à la liturgie que célébrait Père Barsanuphe tous les mercredi matin et ce fut une période merveilleuse. Père Barsanuphe obligeait de se confesser avant d’assister à la Liturgie et je trouvais cela bien pratique pour limiter les occasions de pécher, jamais je n’ai remis en question cette pratique, au contraire j’aimais cette exigence. De la même façon les célébrations en slavon ne me posaient aucun problème, car j’avais aimé de la même façon le tibétain, le sino-japonais et le latin dans les différents offices des étapes de mon cheminement spirituel. J’ai toujours su qu’en entrant dans un sanctuaire ce n’était plus le moment de faire travailler le mental et que bien au contraire l’étude, la réflexion, l’analyse, la traduction devaient se faire avant ou après mais pas pendant les offices. J’ai adoré ces liturgies et je considère comme une grâce d’avoir pu y participer. Après la liturgie, nous nous rendions sur la tombe de père Grégoire, l’iconographe, pour y célébrer une pannychide et cela a été pour moi la révélation de l’émotion profonde que j’éprouve à prier pour les défunts. Plus tard dans ma paroisse je ne me suis jamais fait prier pour aller chanter des pannychides sur les tombes. Je me rappellerai toujours deux simples phrases de Père Barsanuphe : « Un Orthodoxe se tient droit ! » (consigne très parlante pour un ex bouddhiste zen) phrase qui m’a accompagné depuis, toute ma vie, à travers toutes les épreuves, et m'a aidé à me relever dans la certitude de la Résurrection et l’autre « Tenez-vous toujours en présence de Dieu !» ce que j'essaye bien sûr de faire encore aujourd'hui, bien des années après, accrochant mon regard sur les icônes quand défaille mon âme désorientée. Gloire à Toi ô Notre Dieu ! Gloire à Toi !
MÉMOIRE ÉTERNELLE
Que le Seigneur se souvienne dans son Royaume
 de son serviteur Barsanuphe 

Plusieurs milliers mourront par ce schisme qui vient si l'on ne se repent pas et qu'on n'arrête pas cette folie


Contre l’ingérence du Département d’État américain dans les affaires de l’Église orthodoxe en Ukraine 

Par le métropolite Jonas (source)



Ancien primat de l’Église orthodoxe en Amérique, américain de naissance, le métropolite Jonas est actuellement retraité et membre de l’Église orthodoxe russe hors-frontières. Il a publié en date du 12 octobre 2018 l’article suivant, au sujet de l’autocéphalie de l’Église orthodoxe en Ukraine et de l’ingérence du Département d’État américain dans ce problème.

« Une fois encore, les États-Unis et leur politique créent le chaos, préparent le meurtre de gens innocents et perturbent une ancienne institution. Mais cette fois, c’est une ingérence directe dans les affaires non pas simplement d’un État-nation, l’Ukraine, mais d’une institution religieuse, l’Église orthodoxe. Et cela se répercute non pas seulement au niveau local, mais international. L’octroi de l’autocéphalie à une institution schismatique ukrainienne, le soi-disant Patriarcat de Kiev, n’est pas en premier lieu une affaire ecclésiastique, mais politique. Au niveau ecclésiastique, la politique états-unienne s’ingère à différents niveaux. Ce n’est pas, bien entendu, une ingérence pour les droits de l’homme, la liberté religieuse, celle des institutions religieuses - qui dirigent leurs propres vies sans intervention gouvernementale - ou pour le principe américain fondamental de la séparation de l’Église et de l’État. C’est plutôt une opération contraire à ces principes américains fondamentaux, et une tentative de contraindre le peuple fidèle d’Ukraine à se joindre à une Église d’État unifiée, à soutenir un gouvernement impopulaire mis en place, appuyé et maintenu par les États-Unis, ainsi que de nommer avant tout le clergé et la hiérarchie, en particulier le patriarche, de cette institution [i.e. la nouvelle Église autocéphale, ndt]. Indubitablement, celle-ci soutiendra le gouvernement dans ses efforts de nationaliser les 12.000 Églises appartenant à l’Église ukrainienne canonique et son peuple fidèle, de confisquer les bâtiments et les biens, dont les anciens saints monastères et les monuments nationaux. Le peuple ukrainien - de pieux chrétiens orthodoxes - luttera contre la confiscation de ses églises, tout comme il a lutté contre la confiscation soviétique de ses églises par les communistes dans les années 1920. Et maintenant comme alors, ces gens donneront leurs vies pour la protection de leurs lieux saints contre la profanation de ceux-ci par de faux frères. Tout comme ils ont combattu héroïquement les Nazis pendant la seconde guerre mondiale, puis les communistes après que les Nazis en furent expulsés, ils rejetteront le faux patriarche Denisenko et lutteront contre un gouvernement qu’ils savent ne se soucier en rien d’eux et de leurs intérêts, pas plus que de leur liberté et de leur liberté religieuse. Ils rejetteront cela tout comme ils ont rejeté « l’Église vivante » moderniste dans les années 1920. Des milliers de personnes mourront en protestant contre la politique américaine, transformée en une action violente par le gouvernement ukrainien. C’est un terrible péché pour la direction ukrainienne et leurs maîtres américains. En outre, non contents de manipuler les mafieux ecclésiastiques et politiques d’Ukraine ainsi qu’un État défaillant à la recherche du pouvoir et manquant de la légitimité de son peuple, le Département d’État et d’autres agences se sont infiltrés dans le Patriarcat de Constantinople. Directement ou par leurs mandataires, ils ont manipulé le vénérable patriarche œcuménique, au moyen de sa plus grande faiblesse : la position précaire du Patriarcat en Turquie, sur le plan politique et financier. Ils pourraient élargir sa juridiction et lui assurer sa stabilité financière en injectant des millions de dollars. Ils usent et abusent d’un vieil homme qui essaye de toutes ses forces de préserver une ancienne institution. Ils l’ont compromis, lui-même et l’institution du Patriarcat œcuménique, et ce faisant, ils troublent non seulement l’Ukraine et sa paix précaire, mais encouragent un schisme qui déchirera le monde orthodoxe, une communauté plus grande que celle des États-Unis. C’est un geste amer et cynique, profondément pervers. Leur justification est qu’ils veulent limiter l’influence de la Russie. Les néo-conservateurs et autres qui contrôlent la politique états-unienne sont possédés par une Russophobie paranoïaque, héritée de la première guerre froide, et une nouvelle haine des valeurs chrétiennes adoptées par la Russie renaissante. Malgré les ouvertures de la Russie pour une plus grande coopération et une détente, et l’apparente volonté du président Trump de se faire des amis avec la Russie, nous restons les otages des phobies des bureaucrates du Département d’État et du Pentagone. Ne faut-il pas mentionner que la Russie a un PIB inférieur à celui du Texas et un budget miliaire inférieur à un dixième de celui des États-Unis ? Mais les États-Unis s’efforcent de frapper les Russes là où se trouve ce qui est le plus cher pour eux : leur foi, leur Église, leur christianisme. L’Église orthodoxe ukrainienne canonique, sous le métropolite Onuphre, est une Église jouissant de la plus grande autonomie, rattachée à l’Église orthodoxe russe. C’est le diocèse qui a enfanté l’Église russe, et il y a un lien millénaire entre la métropole de Kiev et le reste de l’Église russe. Pendant des années, la métropole de Kiev a été autonome, ce qui signifie que leur lien principal avec Moscou consiste en la commémoration du patriarche de Moscou pendant les offices. Pour le reste, ils dirigent eux-mêmes leur propre vie. Le patriarche de Moscou a bien moins d’autorité sur l’Église en Ukraine que n’en a le pape sur les catholiques-romains en Amérique (il y a un parallèle étroit entre les attitudes anticatholiques américaines profondément enracinées et les craintes à l’égard du Patriarcat de Moscou). Il y a en outre des liens personnels étroits, et un nombre considérable d’Ukrainiens célèbrent dans les paroisses et les diocèses de toute la Russie. Les liens sont organiques, et l’Église canonique d’Ukraine ne souhaite pas, ni n’a demandé, l’autocéphalie. Ainsi, le Département d’État et les agences états-uniennes soutiennent un charlatan en disgrâce et légitimement défroqué, « bien habillé », et qui lui-même, pour ses propres ambitions, manipule le pathétique Porochenko. Ils ont même tenté d’exercer un chantage sur le vénérable patriarche en raison de malversations financières ayant eu lieu dans l’archevêché grec d’Amérique. De son côté, pour se justifier [quant à l’octroi de l’autocéphalie à l’Ukraine], le patriarche [de Constantinople] invoque une interprétation de sa propre juridiction qui est rejetée par le reste des Églises orthodoxes. Les autres treize Églises orthodoxes, à l’exception d’une ou deux qui sont restées silencieuses, condamnent ce geste du Patriarcat œcuménique. Ils n’acceptent ni son affirmation selon laquelle il dispose pratiquement d’une juridiction universelle, ni l’autorité qu’il aurait d’agir unilatéralement, particulièrement sur des questions qui exigent le consensus de toutes les Églises, telles que l’octroi de l’autocéphalie. Tandis que les patriarches ne peuvent contrôler ce qui se passe au niveau politique en Ukraine, il se pourrait qu’ils se réunissent et tentent de destituer le patriarche Bartholomée pour avoir enfreint les canons universels. Le plus grand espoir que l’on peut avoir est que le Patriarcat œcuménique se repentira et mettra fin à cette folie. Mais il est peut être trop tard. En même temps, si le Patriarcat va jusqu’à accorder l’autocéphalie, les « babouchki », les grand-mères, mourront en Ukraine en essayant de défendre leurs églises bien-aimées contre les néo-nazis ukrainiens. Quant au Patriarcat (…), il perdra toute prétention à la primauté, à la sauvegarde de sa mémoire historique et, ce faisant, toute influence. Tôt ou tard, Porochenko sera chassé et Denisenko, qui a plus de 90 ans, mourra. Le schisme s’effondrera, indépendamment de son statut. L’Ukraine continuera à sombrer dans le chaos politique, social et ecclésial, avec ou sans une Église autocéphale. Personne, ni les États-Unis ni la Russie, souhaitera ou sera capable d’intervenir pour sauver ce pays. Il devra finalement sortir de ses cendres. Il rejoindra ainsi l’Irak, la Libye, la Syrie et les autres pays détruits par les interventions états-uniennes. Quoi qu’il en soit, l’Orthodoxie survivra, de préférence avec un Patriarcat œcuménique intact, mais même sans lui. D’autres Églises se sont déjà ralliées autour du Patriarche de Moscou pour défendre et maintenir l’ordre canonique ; et autour du métropolite Onuphre de Kiev, victime d’une profonde injustice, laissant entrevoir le Christ souffrant au milieu de la persécution. Ainsi, grâce à la politique états-unienne, Moscou émergera fortement comme le leader moral du monde orthodoxe. Mais vous, le Département d’État, vous aurez sur vos mains et vos têtes le sang des petites grand-mères et des vieillards ukrainiens. Et vous aurez à répondre de vos décisions et actions devant Dieu. Mais vous en souciez-vous ? »
Source

mercredi 17 octobre 2018

Du FASCISME RÉEL en ITALIE par Pier Paolo Pasolini


"Je prédis l'époque où le nouveau pouvoir utilisera vos paroles libertaires pour créer un nouveau pouvoir homologué, pour créer une nouvelle inquisition, pour créer un nouveau conformisme. Et ses clercs seront clercs de gauche. ”

Pier Paolo Pasolini



« Je suis pro­fondé­ment con­va­incu que le vrai fas­cisme est ce que les soci­o­logues ont trop gen­ti­ment nommé “la société de con­som­ma­tion”, déf­i­ni­tion qui paraît inof­fen­sive et pure­ment indica­tive. Il n’en est rien. Si l’on observe bien la réal­ité, et surtout si l’on sait lire dans les objets, le paysage, l’urbanisme et surtout les hommes, on voit que les résul­tats de cette insou­ciante société de con­som­ma­tion sont eux-mêmes les résul­tats d’une dic­tature, d’un fas­cisme pur et sim­ple. Dans le film de Nal­dini, on voit que les jeunes étaient encadrés et en uni­forme… Mais il y a une dif­férence: en ce temps là, les jeunes, à peine enlevaient-ils leurs uni­formes et reprenaient-ils la route vers leurs pays et leurs champs, qu’ils rede­ve­naient les Ital­iens de cinquante ou de cent ans aupar­a­vant, comme avant le fascisme.

Le fas­cisme avait en réal­ité fait d’eux des guig­nols, des servi­teurs, peut-être en par­tie con­va­in­cus, mais il ne les avait pas vrai­ment atteints dans le fond de l’âme, dans leur façon d’être. En revanche, le nou­veau fas­cisme, la société de con­som­ma­tion, a pro­fondé­ment trans­formé les jeunes; elle les a touchés dans ce qu’ils ont d’intime, elle leur a donné d’autres sen­ti­ments, d’autres façons de penser, de vivre, d’autres mod­èles cul­turels. Il ne s’agit plus, comme à l’époque mus­solin­i­enne, d’un enrég­i­mente­ment super­fi­ciel, scéno­graphique, mais d’un enrég­i­mente­ment réel, qui a volé et changé leur âme. Ce qui sig­ni­fie, en défini­tive, que cette ” civil­i­sa­tion de con­som­ma­tion ” est une civil­i­sa­tion dic­ta­to­ri­ale. En somme, si le mot de “fas­cisme” sig­ni­fie vio­lence du pou­voir, la “société de con­som­ma­tion” a bien réal­isé le fascisme. […]

Pour moi, la véri­ta­ble intolérance est celle de la société de con­som­ma­tion, de la per­mis­siv­ité con­cédée d’en haut, qui est la vraie, la pire, la plus sournoise, la plus froide et impi­toy­able forme d’intolérance. Parce que c’est une intolérance masquée de tolérance. Parce qu’elle n’est pas vraie. Parce qu’elle est révo­ca­ble chaque fois que le pou­voir en sent le besoin. Parce que c’est le vrai fas­cisme d’où découle l’antifascisme : inutile, hyp­ocrite, et, au fond, appré­cié par le régime. »

Pier Paolo Pasolini, 

Ecrits cor­saires, 1974.

Une INCOMMENSURABLE IRRESPONSABILITÉ qui n'apportera aucun bon fruit


Un véritable enfer sur terre prévisible, 
pavé par les "bonnes intentions " (?)
 du Patriarche de Constantinople



à lire absolument


[…] En ce qui concerne les immixtions, je voudrais dire, qu’elles ne sont pas seulement le fait du pouvoir ukrainien. Il est clair que celles-ci sont dirigées contre la Russie et en fait contre l’Orthodoxie. Elles ont pu diviser tout le monde dans ces contrées. Seule l’Église orthodoxe est restée une. Maintenant, ces forces, ces forces démoniaques de ce monde, s’appliquent à diviser aussi l’Église orthodoxe. Pour ce faire, elles ont réussi à utiliser l’ancienne Église de Constantinople, afin qu’elle applique le droit qui lui appartenait du temps de l’empire. Dans la bataille pour l’Ukraine, c’est-à-dire pour saper le fondement de la Russie, la main de l’Amérique est visible. On parle de l’immixtion de la Russie, mais comment peut-elle s’immiscer, alors qu’elle est née là ? La Rus de Kiev est née là, et s’est développée sans interruption pendant 1030 années. Le fait que les États occidentaux, l’Union européenne et, avant tout l’Amérique, attisent et soutiennent les guerres fratricides, comme ils l’ont fait chez nous au Kosovo, démontre que ce qui se produit en Ukraine est le deuxième acte de la tragédie du Kosovo : ils ont fait d’un groupe de malfaiteurs et de criminels, qui font honte au digne peuple albanais, les dirigeants du Kosovo et ont reconnu le soi-disant Kosovo indépendant, tandis que l’Église orthodoxe de Dieu, notre culture séculaire et le peuple serbe en sont expulsés. Ce qu’ont commencé les communistes a été poursuivi par le bloc de l’OTAN par ses bombardements de la Serbie et du Monténégro. Ce qui a commencé en Russie avec l’arrivée au pouvoir des bolcheviques et l’assassinat de la famille impériale donne maintenant de tels fruits amers. Je regrette que le patriarche de Constantinople n’ait pas compris à quel point ces problèmes sont profonds et sérieux. Il est parti d’une bonne intention : réunifier, mais la voie choisie n’est pas celle de la réunification, mais seulement de l’aggravation des difficultés qui se sont emparées de l’Ukraine, de la même façon que la création dans l’Église orthodoxe d’un schisme profond qui, indubitablement, n’apportera aucun bon fruit, si de telles tentatives sont poursuivies. Et non seulement chez les Russes et les Ukrainiens, mais chez nous aussi. En effet, ce Denisenko est le seul à avoir reconnu notre Miraš Dedeić [chef de la pseudo-Église du Monténégro, ndt] que le Patriarcat de Constantinople a destitué de la prêtrise et anathématisé. Nous avons communiqué à ce sujet avec le patriarche de Constantinople, mais il n’a pas répondu jusqu’à présent. Bien sûr, il ne reconnaît pas Dedeić. Mais par cet acte, en recevant celui [Denisenko] qui soutient tous les schismes dans les autres endroits comme structures canoniques, il renforce contre sa volonté les schismes qui minent l’unité de l’Église orthodoxe. Et ce sur le fondement de l’ethno-phylétisme condamné antérieurement par l’Église. Même le Concile de Crète (il est dommage que le Patriarcat de Moscou n’y ait pas participé, mais malgré cela, ses décisions restent en vigueur) a confirmé les décisions du concile de 1872 condamnant l’ethno-phylétisme comme une hérésie et comme un venin qui détruit l’unité de l’Église. Constantinople a confirmé et signé cette décision du grand concile et c’est maintenant précisément sur la base de l’ethno-phylétisme – ukrainien à caractère séculier – et sur la base des demandes de personnes formées sous l’influence du bolchevisme, et encore des admirateurs de Bandera, des fascistes ukrainiens et anciens nazis – qu’il crée une Église. Cela est-il normal ? Non. Sans parler du fait que Denisenko prétendait, en tant que métropolite d’Ukraine, au poste de patriarche de Moscou et, lorsqu’il ne fut pas élu, s’est déclaré lui-même patriarche. Telle est sa folie. Comment déclarer normal tout cela, sans accord de l’Église-mère ? Or, l’Église-mère de l’Ukraine n’est pas le Patriarcat de Constantinople, mais depuis plus de 300 ans, lPatriarcat de Moscou.[…]

samedi 13 octobre 2018

PRIÈRE POUR LA PAIX ET L'UNITÉ EN UKRAINE

Baptême de la Rus'

Seigneur Jésus Christ notre Dieu, pose un regard miséricordieux sur l’affliction et le cri de douleur extrême de Tes enfants qui demeurent sur la terre ukrainienne. Délivre ton peuple de la guerre civile, fais cesser le sang qui coule et fais reculer les malheurs qui se dressent contre lui. Donne un refuge aux sans-abri, nourris ceux qui ont faim, réconforte ceux qui pleurent et réunis ceux qui sont divisés. N’abandonne pas le troupeau qui t’appartient, affligé par la faute de sa propre famille, mais plutôt, dans ta bienveillance, favorise la réconciliation sans tarder. Adoucis les cœurs des sans miséricorde et accorde leur la conversion afin qu’ils Te connaissent. Accorde la paix à ton Église et à ses enfants, afin que nous puissions Te glorifier d'un seul cœur et d'une seule bouche, Toi, notre Seigneur et Sauveur, aux siècles des siècles. Amen.
(trad. de la source par Maxime le minime)

mercredi 10 octobre 2018

Moïse l'Athonite: "Le scandale" de la non-unité de la sainte Montagne de l'Athos [1]


Le moine Moïse (Αιωνία η μνήμη !) avait accordé une interview à Emilios Poligenis de l’agence de presse ecclésiastique «Romfea.gr» au sujet de questions relatives à la Sainte Montagne, au professeur Christos Giannaras, à l’affaire de Vatopedi et de l’higoumène Efrem, à la crise financière et au Patriarche ayant célébré une liturgie au monastère de la Panagia de Soumela.

EP: Père Moïse, c’est un grand plaisir d’être avec vous aujourd’hui, dans le jardin de notre Toute Sainte gardé par Dieu. Vous êtes moine depuis plus de 35 ans ; s’il vous plait parlez-nous de la Sainte Montagne de l’Athos d’hier et d’aujourd’hui.

Geronda Moïse : Cher M. Poligenis, je suis moi aussi ravi de faire votre connaissance et de vous recevoir en tant que visiteur de notre humble cellule. J’apprécie votre amour sincère pour l’Église et l’impartialité de l’agence de presse ”Romfea.gr”, que vous dirigez avec succès depuis trois ans. Le Saint Mont Athos est véritablement gardé par Dieu, protégé par la Mère de Dieu; c'est un incubateur de saints et le jardin parfumé de Notre Dame en plus d'être parcouru par des saints. Ce mois-ci, nous scandons avec ferveur la Paraklisis tous les jours en son nom et nous attendons avec ferveur la Fête si solennelle de sa dormition et de son ascension au ciel.
Notre-Dame est la femme la plus aimée de tous les moines de la Montagne sacrée. Nous avons soixante icônes produisant des miracles, les Katholica, les Kyriaka, les chapelles, Protaton, la ceinture sacrée de la Vierge Marie. Toutes parlent d'elle dans un endroit inaccessible aux femmes.
Cela fait 36 ​​ans que j'ai franchi la porte du saint monastère de Simonopetra et  25 ans que je réside dans la cellule de Saint Jean Chrysostome au Saint Skite de St Panteleimon de Koutloumousi. Ces 36 années se sont écoulées pour moi comme 36 jours ! Je ne pense pas vraiment que l’ Athos ait changé du tout pendant ce temps. L'ordre monastique se poursuit depuis plus de mille ans. Ceci est crucial pour la vie des moines, qui consacrent plusieurs heures par jour à la Divine Liturgie. La prière est leur travail principal et cela parfume leur vie.

Le fait que certaines routes ont été construites et que certaines voitures apparaissent, cela n’a qu’une importance mineure. Mais d'un autre côté, il faut être très attentif au respect du lieu et de l'environnement. Certains anciens passages ont été détruits et ce fut un erreur.

Les progrès techniques doivent être utilisés correctement et avec mesure. Je ne pense pas que remplacer la lampe à huile par une lampe électrique supprime la tradition. Certaines personnes ne viennent à la Montagne Sainte qu'une seule fois dans leur vie, ayant une idée romantique à ce sujet et pensent que c'est un musée pétrifié sans vie, sans mouvement et sans évolution. Ils deviennent des critiques sévères et ils ne font que critiquer et ne sont pas avares de prescriptions. Cependant, s'ils doivent se déplacer, ils exigent un véhicule décent, ils sont dérangés par la poussière et ils demandent à être logés confortablement, comme s'ils séjournaient dans un hôtel. Je crois que si la Montagne Sainte a été modifiée, ce n’est que de l'extérieur et non de l'intérieur. D’importants travaux de restauration ont été entrepris au cours des dernières années et ont été indispensables au maintien du legs millénaire de la vie monastique, fondé sur des règles antiques et sacrées préservant la constitution monastique, une vie de dévotion et de quiétude.

EP  : Peut-on encore trouver sur la Sainte Montagne des personnes de la stature spirituelle des Anciens Païssios, Porphyrios, Joseph et autres?

Moine Moïse : J'ai reçu un appel téléphonique un soir d'une certaine femme. «Père Moïse, m’a-t-elle dit, maintenant que Geronda Païssios est décédé, qui le remplacera ?», J'ai répondu : «C'est votre père spirituel.
— Est-ce-que vous le connaissez?"
— Non
— Alors pourquoi dîtes-vous ça?
— Écoutez, madame, la sainteté n'est pas transférable, mais réalisable. Si la personne ne lutte pas avec patience, la sainteté ne peut être transmise.
— Je vous remercie. »

Elle n'a probablement pas aimé ma réponse. Les gens d’aujourd’hui cherchent en permanence des solutions rapides et faciles. Le «fast food» de la vie laïque a été transposé à la vie spirituelle. Même les dévots ne veulent pas patienter et encore moins s'épuiser. Ils veulent des solutions immédiates à leurs problèmes. C’est pourquoi ils recherchent des Anciens  pour résoudre leurs problèmes immédiatement. Ils ne veulent pas persévérer dans la prière, s'humilier pour faire preuve de patience.

S'ils ne peuvent pas trouver de tels Anciens, ils les créent. La pire chose à faire est de croire que vous êtes un saint. Le plus gros problème aujourd'hui est la sainteté factice. Que le Seigneur nous sauve de ces faux saints ! Sur la Sainte Montagne, il y a un dicton qui dit: «Il est facile de se leurrer. La chose difficile est d'être sauvé de l'illusion ».

Le bienheureux et vertueux Geronda Païssios disait: « Celui qui croit être en bonne santé est le pire de tous car il n'ira jamais chez le médecin.» 
à suivre…


Πατερ Μωυσε, πρέσβευε Χριστώ τω Θεώ, σωθήναι τας ψυχας ήμών

mardi 9 octobre 2018

Fête de 200 saints orthodoxes d'Espagne et du Portugal

Fête de plus de 200 saints orthodoxes d'Espagne et du Portugal

 célébrée pour la première fois
Saragosse, le 9 octobre 2018

Photo: www.obispadoortodoxo.es

La glorification des anciens saints de la péninsule ibérique a été célébrée dimanche par les hiérarques orthodoxes en Espagne.

Photo: www.obispadoortodoxo.es 
La fête a été célébrée dans l'église orthodoxe roumaine de la Dormition de la Mère de Dieu à Saragosse, capitale de la région d'Aragon, au nord-est de l'Espagne. La liturgie était dirigée par Son Eminence le métropolite Joseph d'Europe occidentale et de la Méditerranée (Eglise orthodoxe roumaine) et concélébrée par Monseigneur Nestor de Korsun (Église orthodoxe russe), et l'évêque Timothée d'Espagne et du Portugal (Eglise orthodoxe roumaine), et Le clergé du diocèse local de l'église roumaine, rapporte le site du diocèse orthodoxe roumain d'Espagne et du Portugal.

Photo: www.obispadoortodoxo.es
Plus de 200 anciens saints d'Espagne et du Portugal ont ainsi été officiellement ajoutés au calendrier liturgique de l'Église orthodoxe. Ils seront célébrés chaque année le dimanche précédant le 12 octobre, jour de la commémoration de Notre-Dame du Pilier - nom donné à l'apparition de la Theotokos à l'apôtre Jacques le Majeur alors qu'il priait près des rives de l'Èbre à Caesaraugusta (Saragosse de nos jours), Hispanie, en 40 ap.

Photo: www.obispadoortodoxo.es

L’initiative d’ajouter une telle fête a été prise par l’Assemblée des Hiérarques orthodoxes d’Espagne et du Portugal, qui s’est réunie à Madrid en avril. Son Eminence le métropolite Polycarpe d'Espagne et du Portugal (Patriarcat œcuménique), Bp. Nestor et Bp. Timothée.

Photo: www.obispadoortodoxo.es
Au cours de la session de l’assemblée, les hiérarques ont approuvé le menologion, des saints qui ont brillé dans la péninsule ibérique avant le schisme occidental, compilée par l’archiprêtre Andrei Kordochkin. En conséquence, les hiérarques ont décidé de demander aux primats de leurs églises locales d'établir une date pour une vénération panorthodoxe de l'ensemble des saints ibériques, et le dimanche précédant la fête de la Theotokos.

Photo: www.obispadoortodoxo.es 

Cette journée a fa marqué le 15e anniversaire de l'établissement de l'église de la Dormition à Saragosse.

À la suite de la Divine Liturgie, les fidèles ont tous eu l’occasion de vénérer une icône et des reliques de saint Vincent d’Espagne, martyrisé à Saragosse au début du IVe siècle lors des persécutions de Dioclétien.