Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

samedi 31 mars 2018

SDF



Sans Direction Fixée
Sorti Destitué Fauché
Soldé Démarqué Facturé
Sous Domination Fasciste
Sous Dette Financière
Sauf Dans Fuite
Survivant De Faillite
Sans Déclaration Foncière
Soumis Découragé Fatigué
Sage Des Faubourgs
Sali Diffamé Fini 
Sorti Désorienté Fourvoyé
Susceptible D'en Finir…



vendredi 30 mars 2018

LA CALOMNIE…

Notre époque est-elle plus menteuse et calomniatrice qu'une autre je ne sais.
Tout ce que je sais c'est que c'est tout simplement la nôtre
 et que pour le moins elle n'est pas meilleure que les précédentes
et qu'elle inspire le même dégoût.   



dimanche 25 mars 2018

Existe-t-il un homme qui ne connaisse pas la tribulation?



LECTURE DU PSAUME 117
extraits
Dans ma tribulation j'ai appelé le Seigneur…

Les tribulations sont celles qu’endurait le peuple d’lsraël, ce sont ses peines, ses tourments. Ce sont celles de toute âme. Existe-t-il un homme qui ne connaisse pas la tribulation? Malheur à lui! La tribulation, la peine, l'affliction sont le secret quotidien de toute âme. Chaque âme se trouvant à nos côtés est déchirée par un martyre journalier. La tribulation est cependant l'élément le plus positif de notre vie. Il est impossible de rencontrer une âme qui ne passe pas à travers les peines et l'affliction  Cependant, je vis ma propre peine, mon secret personnel et chacun(e) de vous, vous avez les vôtres. Je ne connais pas dans quelle mesure vous souffrez et vous, vous ne savez pas ce que j’endure. Chacun de nous pense être le seul à peiner, à être tourmenté. C’est la raison pour laquelle nous soupirons : «Dieu m'a oublié ! » Ces paroles révèlent l’attitude d’une âme qui ne veut pas connaître Dieu et qui ne veut pas 1’aimer. 

Où est la vérité, puisque chacun de nous croit être le seul à se trouver dans les tourments? Ce qui façonne chaque âme et la prépare aux noces mystiques, c’est la tribulation, Paffliction. C'est elle qui nous détache de notre histoire individuelle, de notre propre existence, et fait de nous des hommes universels. Le cri mystique de chaque âme commence avec la tribulation. Un homme qui ne connaît pas l'affliction devient égoïste, incapable d’aimer Dieu. 

Dans ma tribulation j'ai appelé le Seigneur et Il m'a exaucé et mis au large.

« Au milieu des afflictions, je me suis souvenu du Seigneur, je 1’ai appelé et non seulement il a enlevé ma peine, mais il a élargi mon cœur qui s’était rétréci. » Au lieu de dirc : «Il a enlevé mon affliction», le psalmiste dit : il m’a exaucé et mis au large. N’aurait-il pas enlevé sa peine ? Bien sûr puisqu'il lui a donné un cœur large afin d’y accueillir l'affliction sans souffrir. « Le Seigneur m’a appris à vivre à l'aise dans la tribulation et à me réjouir dans la douleur. Il m’a enseigné le secret du bonheur. Il m’a montré que la meilleure situation pour crier vers Dieu est l'acceptation de ma peine. »

 Le Seigneur m’a appris à vivre avec un cœur tout grand, large, dans lequel toute chose peut être contenue. Tel un puits profond dans lequel on jette toutes sortes d’objets et qui jamais ne se remplit, ainsi en est-il de mon cœur qui ne peut être rempli car le seul qui puisse le combler, c’est Dieu. “J’ai crié“) ” dans ma tribulation et mon Dieu m’a donné un cœur si vaste qu’il peut contenir Dieu! Il m’a préparé à le recevoir, et cette préparation s’est faite par l’ affliction. » 

Dans 1a tribulation, j'ai appelé le Seigneur. Cette tribulation était le cri d'une âme, du peuple qui souffrait parce qu’il était loin du Temple de Dieu, loin de Jérusalem, l'escabeau des pieds de Dieu". Les Israélites souffraient parce que le Temple avait été détruit et ils voulaient le reconstruire. Leur âme était tourmentée, elle brûlait pour Dieu. La tribulation, l'affliction  est donc le sentiment de la privation de Dieu, le sentiment de l'exil, le gémissement d’une âme qui cherche Dieu, parce qu’elle a compris que celui-ci lui manque, que tout est vanité et que le seul «bon», le seul qui soit vraiment « Celui qui est», le seul « vrai », c’est Dieu. 

Dans la tribulation, j ’ai appelé le Seigneur, parce que je peux comprendre Dieu et crier vers lui uniquement quand je perçois qu’Il me manque, quand je découvre ma solitude, que je souffre à cause de son absence. Le mot «tribulation », dans ce verset, a 1e sens plus spécifique d’affliction de l'âme, de la douleur ressentie quand elle veut s’unir à Dieu. « Avec peine et douleur, par un cri intérieur, par la liquéfaction de mon être, qui ne peut demeurer unifié, parce que l'élément approprié, c'est à dire Dieu, j'ai appelé le Seigneur» dit le psalmiste.
 éditions Ormylia

vendredi 23 mars 2018

Conférence sur Saint Jean de Changhaï par Claude Lopez-Ginisty







Saint Jean de Changhaï, apôtre de la diaspora, un saint pour notre temps.
Saint Jean de Changaï a vécu et célébré à Marseille. Les Cannois également se souviennent de lui car il a aussi servi dans la cathédrale de l’Archange et Archistratège Michel.
Faites-le savoir autour de vous et venez nombreux.
                               Par Claude Lopez-Ginisty



Vendredi 23 mars 2018 à 18h00
Lieu:
Ecole de Commerce et Management, Marseille
Amphi CHINE
Rue Joseph Biaggi, 13003 Marseille
à 150 m de la gare Saint-Charles

Les 8 voies de la tentation par l'Ancien Cleopa

Starets Cleopa (Ilie) (1912-1998) du monastère de Sihastria en Roumanie

"Les Saints Pères disent (c'est ainsi que P. Cleopa a commencé à nous exposer avec concision son expérience spirituelle, héritée des saints Pères et vécue personnellement par lui, comme chacun de ses mots le confirme) que sur le chemin du salut on est tenté par le diable de huit côtés : de face, de derrière, de gauche, de droite, d'en haut, d'en bas, de l'intérieur et de l'extérieur.

1. On est tenté par derrière quand on se souvient continuellement des péchés et des mauvaises actions que l'on a commis dans le passé, en les rappelant de nouveau dans son esprit, en les ressassant, en s’y absorbant, en désespérant à cause d'eux et en les contemplant sensuellement. Un tel souvenir de la façon dont nous avons péché dans le passé est une tentation démoniaque

2. On est normalement tenté en face par la peur qui nous envahit à la pensée de ce que l'avenir réserve : de ce qui va nous arriver ou de ce qui va arriver au monde; de combien du temps qu’il nous reste à vivre ; de savoir si nous aurons toujours quelque chose à manger; de savoir s'il y aura une guerre ou tout autre événement grave et effrayant à venir; et, en général, en faisant toutes sortes de suppositions, de prédictions, de prophéties et de tout ce qui provoque la peur de l'avenir en nous.

3. On est tenté par le diable de la gauche à travers l'appel à commettre des péchés évidents et à se comporter et à agir d'une manière que l'on sait pourtant être le péché et le mal, mais que les gens font néanmoins. Cette tentation est un appel direct au péché ouvertement et consciemment.

4. Il y a deux manières par lesquelles le diable tente de la droite. La première est celle où l’on s’investit dans des activités qui sont bonnes et l'on accomplit de bonnes actions mais avec une intention et un objectif mauvais ou malveillant. Par exemple si l'on agit bien, ou qu’on fait du bien, motivé par une vaine gloire, pour recevoir des éloges, acquérir une position, se faire une réputation, ou obtenir quelque bénéfice pour soi-même - il s'ensuit qu'on fait tout ce bien par vanité, avarice et cupidité. L'accomplissement de bonnes actions à des fins mauvaises fait qu'elles deviennent  pécheresses et vaines. Les Saints Pères assimilent une telle manière de faire de bonnes actions (telles que le jeûne et l'aumône) à celle d’un corps sans âme, dans la mesure où l’acte accompli qui devrait viser l’âme, n’a pour objectif que le corps. Par conséquent, l'accomplissement de bonnes actions dans un but impie est essentiellement une tentation venant de la droite, c'est-à-dire venant sous le travestissement du bien. La deuxième tentation démoniaque de la droite vient à travers diverses apparitions et visions, quand on reçoit des visions du diable sous la forme de Dieu ou d'un ange de Dieu. Les Saints Pères désignent cette confiance en ces spectres venant du diable, ou cette réception de tels phénomènes démoniaques, sous le terme de "séduction diabolique" ou "illusion spirituelle" [прелесть].

5. En outre, le diable exerce sa tentation sur quelqu'un d'en bas quand la personne est capable d'accomplir de bonnes actions ou de s’exercer à de saintes vertus, mais qu’elle est trop paresseuse pour le faire ; ou quand elle sait qu’elle devrait faire plus d'efforts et d’exercices dans les combats ascétiques (dans les vertus et les bonnes actions), et est capable de le faire, mais ne le fait pas par paresse ou parce qu'elle cherche des excuses à sa paresse. Elle rejette donc spirituellement ces vertus en faisant beaucoup moins qu'elle ne pourrait le faire.

6. Les tentations d'en haut (L'Ancien Cleopa, pour mieux nous expliquer cela, a démontré de ses mains la direction d'où est venue une tentation ou une autre, il a ensuite brièvement répété la direction de la tentation qu'il venait de décrire) viennent de deux manières. La première est celle où l'on se charge de luttes ascétiques qui dépassent nos capacités, et où l’on agit en force ainsi sans prudence. Cela arrive, par exemple, quand on est malade mais qu’on s’impose malgré tout un jeûne qui est au-dessus de nos forces ; ou de façon générale quand on s’engage dans toute lutte ascétique qui est au-delà de nos capacités spirituelles et physiques. Une telle obstination manque d'humilité et est déraisonnablement présomptueuse.
Une autre tentation d'en haut est quand on s'efforce d'apprendre les mystères de l'Écriture Sainte (et des mystères de Dieu en général), sans rapport avec sa réelle maturité spirituelle. C'est-à-dire, quand on veut pénétrer les mystères de Dieu dans les Saintes Écritures (ou dans les saints, le monde et la vie en général) pour expliquer et enseigner par la suite ces mystères aux autres quand on n'est pas spirituellement assez mûr pour le faire. Les Saints Pères disent qu'une telle personne veut broyer un os avec des dents de lait. Saint Grégoire de Nysse parle de cela dans son œuvre, La Vie de Moïse. Il dit que c'est pour cette raison que Dieu a ordonné aux Israélites, qui étaient imparfaits, de ne manger de la viande (qui est comme du lait pour les dents) que de l'agneau pascal – et, de plus, avec des herbes amères – et de ne pas broyer les os en morceaux ni les manger, mais plutôt de les brûler dans le feu (Exode 12: 8, 10, 46). Cela signifie que nous aussi, nous ne devrions interpréter que les mystères de la Sainte Écriture (et de notre foi en Dieu en général) qui correspondent à notre maturité spirituelle et les manger avec des herbes amères, c'est-à-dire avec tout ce que la vie nous apporte (de souffrance, de chagrin); nous ne devrions pas mordre dans les mystères de la Sainte Écriture, de la connaissance divine et de la Providence de Dieu, qui sont comme autant d'os trop durs pour nos dents de lait ; ils ne sont destinés qu'au feu, c'est-à-dire qu'ils deviennent clairs seulement dans une maturité spirituelle suffisante et dans les âmes expérimentées qui ont été éprouvées par le feu divin rempli de grâce.

7. On est tenté de l'intérieur par ce qu'on a dans le cœur et par ce qui vient du cœur. Le Seigneur Jésus-Christ a clairement déclaré que c'est de l'intérieur, du cœur, que les pensées, les désirs et les passions pécheresses et impures procèdent (Matthieu 15:19) et induisent quelqu’un en tentation. Les tentations viennent non seulement du diable, mais aussi de l’homme, de ses mauvaises intentions et de ses potentialités, de ses convoitises, de ses mauvais désirs et de l'amour du péché intérieur qui procèdent d'un cœur impur.

8. Enfin, la huitième porte de la tentation démoniaque est ouverte de l'extérieur, à travers les choses extérieures et les occasions, c'est-à-dire à travers tout ce qui vient de l'extérieur par les sens, qui sont les fenêtres de l'âme. Ces choses extérieures ne sont pas mauvaises en elles-mêmes, mais par elles les sentiments peuvent être tentés et induits au mal et au péché.

Voilà donc les huit moyens par lesquels chacun est tenté, que l'on soit dans le monde ou dans la solitude.

(Après avoir énuméré tous les huit moyens par lesquels on est tenté, l’Ancien Cleopa les a brièvement répétés et a ensuite ajouté les moyens de combattre chacune de ces tentations.)

Contre chacune de ces tentations - de derrière, de face, de gauche, de droite, d'en haut, d'en bas, de l'intérieur et de l'extérieur - il faut se battre par la vigilance (l'Ancien a utilisé précisément ce mot slave [трезвение]), c'est-à-dire l'attention, le soin et la réserve de l'âme et du corps ; la réserve et la vigilance de l'esprit ; la sobriété et le discernement; l’attention à ses pensées et à ses actions; ou, en un mot : le jugement. D'autre part, au moyen d'une prière constante qui invoque le nom du Seigneur Jésus-Christ, c'est-à-dire par une prière incessante. (Ici, le Père Petronius a ajouté en grec: " Προσοχή και προσευχή " - c'est-à-dire, comme l'ont dit les saints Pères, "par l'attention et la prière.")

En d'autres termes, a ajouté l'Ancien, les Saints Pères ont dit que la lutte contre toutes les tentations et les passions consiste à protéger l'esprit, l'âme et le corps de la tentation - c'est notre combat ascétique, de notre côté qui est humain ; du côté Divin, il faut continuellement et dans la prière demander l'aide du Seigneur Jésus-Christ Tout-Miséricordieux – et c'est cette prière incessante et fondamentale des hésychastes qu’on appelle la prière de Jésus: "Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi, pécheur!"

(version française de la source par Maxime le minime)

mardi 20 mars 2018

Saint Jean et les vénérables Pères massacrés au monastère de Saint-Sabbas-le-Sanctifié près de Jérusalem.



Ce glorieux monastère fondé par saint Sabbas, qui a reçu la visite de saint Sabbas [Sava] le Serbe et a reçu des donations de plusieurs souverains serbes, existe encore de nos jours. Attaqué à diverses reprises par des bandes arabes, il a été pillé et dévasté, mais la Providence divine a fait qu’il a toujours été restauré et préservé jusqu’à aujourd’hui. 
Sous le règne de Constantin et d’Irène, il fut attaqué par des Arabes et pillé. Les moines refusèrent de s'enfuir et, après avoir pris conseil auprès de leur higoumène, Thomas, ils déclarèrent: « Nous nous sommes enfuis du monde pour trouver refuge dans ce désert par amour du Christ; nous aurions honte aujourd'hui de nous enfuir de ce désert par peur des hommes. Si nous sommes tués ici, nous serons tués par amour du Christ, qui a été à l'origine de notre venue ici. » Et après avoir pris cette décision, ils se mirent, sans armes, à attendre les Arabes en armes, tels des agneaux attendant des loups. 
Les Arabes en tuèrent quelques-uns avec leurs flèches, et en enfermèrent d’autres dans la grotte de saint Sava, puis allumèrent un feu à l’entrée de la grotte, afin de les suffoquer par la fumée. Et c’est ainsi qu’un certain nombre d'entre eux moururent en martyrs pour le Christ, puis rejoignirent le Royaume de Celui qu’ils avaient aimé et pour l’amour duquel ils avaient été suppliciés. Ils subirent leur martyre à la veille de Pâques, en 796, sous le règne de Constantin et d’Irène et du patriarche Élie de Jérusalem. Mais, peu après, un juste châtiment vint frapper les sauvages agresseurs. C’est en revenant vers leurs tentes qu’ils se mirent à se disputer entre eux et finirent par s’exterminer mutuellement.

(extrait du Synaxaire du 20mars/13avril in Prologue d'Ohrid de St Nicolas Velimirovitch

Ceux d’entre nous qui vivent la plus terrible des morts…



LECTURE DU PSAUME 18
extraits

Dieu est présenté comme descendant des cieux et se révélant. Que veut dire “se révéler” ? 
La révélation se fait par étape, dans le silence de la nature et à travers le cri de notre âme, la clameur de nos passions, desquelles Dieu peut nous purifier. Certes, l’âme est purifiée des passions, mais c’est surtout l’intellect qui l’est car il s’agit d’une révélation, laquelle se produit dans l’esprit de l’homme. Quand Dieu nous libère des passions, Il nous donne la contemplation intérieure des choses, la connaissance des êtres, la compréhension de tout ce qui concerne Dieu, la compréhension de Dieu lui-même. Puis nous entrerons dans la crainte, la foi, dans la connaissance qui résulte de notre union avec Dieu. 

[…]

David s’est délecté de la nature, il s’est reposé, il a contemplé le firmament et le soleil. Dans ses mains, il tenait l’Écriture, qui lui fournissait l’occasion de parler de Dieu. Il nous a présenté une image, celle du soleil sortant comme d’une chambre nuptiale. Pourquoi notre cœur ne deviendrait-il pas lui aussi une chambre nuptiale?


Nous sommes tous baignés par la chaleur divine; elle ne laisse personne à découvert. Cependant nos âmes en restent bien souvent éloignées. Quelle chose étrange! Quelle solitude! Et pourtant Dieu est partout! Je pense que, dans le fond, il s’agit d’une mort. La mort réelle est notre éloignement de Dieu. Mais David dit que Dieu est celui qui convertit les âmes. Il peut donc nous ramener à la vie, nous faire comprendre sa présence et nous amener à désirer son entrée en nous.

[…]

 Je souhaite ardemment que cette union ait lieu devant les portes de nos cœurs, puis dans nos cœurs, que nous sortions ensuite de nos cœurs pour que Dieu nous absorbe tout entiers et qu’Il sorte finalement seul de la chambre nuptiale. Seul ? Oui, mais en nous ayant divinisés. Ceci sera notre plénitude et notre perfection. Que pouvons-nous désirer de meilleur ? Pourquoi vivre “comme ceux qui dorment dans la tombe, eux dont Tu ne te souviens plus?” Dieu se souvient de nous. Sa chaleur parvient jusqu’à nous, et nous vivons comme s’Il nous oubliait, comme s’Il ne s’était jamais soucié de nous! 
Je pense que ceux d’entre nous qui vivent cette mort, la plus terrible des morts qu’est le sentiment de solitude, de séparation d’avec Dieu, doivent pleurer et chercher Dieu, faire de Lui la méditation de leur cœur. Dieu ne devrait pas être seulement la méditation de nos cœurs ; c’est devant Lui que nous œuvrons. Quand nous aurons vraiment compris ceci, nous ferons l’expérience d’un avant-goût du Royaume des Cieux. Le Royaume des Cieux est là. Voyez-vous comment Dieu règne ? Non ! Et cependant il règne. Nous sommes au centre de l’univers et nous ne voyons pas Dieu! 

Puissions-nous devenir comme des petits enfants à qui Dieu donnera la sagesse. Dieu est sagesse, qu’Il nous permette d’avoir conscience de ce qu’est la vérité, de sorte que nous soyons éternellement attachés à Lui.

À SUIVRE


dimanche 18 mars 2018

Un monde sans Poutine… par Slobodan Despot

sur le site https://medium.com/antipresse

Un monde sans Poutine

Ce dimanche 18 mars, les Russiens [1] se rendent aux urnes. Ils s’apprêtent à réélire Vladimir Poutine à une écrasante majorité. Mais s’ils se ravisaient? Si une soudaine révolution colorée venait balayer le maître incontesté du Kremlin? S’il s’empoisonnait lui-même par accident? Qu’adviendrait-il de la Russie? Qu’adviendrait-il de nous? Et d’abord, de moi-même?




Je me posais cette question voici quelques jours en arpentant les rues d’une capitale est-européenne en proie elle aussi à la fièvre électorale. En regard de l’enjeu russe, pourtant, cette élection était presque futile. Plus exactement, elle y était subordonnée. Si la Russie changeait de main, les pouvoirs seraient rebrassés dans le monde entier, même sur un plan interne. Même au niveau municipal, comme ici.

Projection

A quoi ressemblerait un monde sans Poutine? Commençons par la Russie. Le départ de l’homme du KGB signifierait sans faute l’arrivée d’un homme de la CIA, tenu par une laisse plus ou moins visible, plus ou moins longue. La Russie retomberait dans le chaos et le pillage des années Perestroïka, où des directeurs de théâtre s’improvisaient exportateurs de cuivre ou de nickel en gros. Selon le cinéaste Stanislav Govoroukhine, qui avait réalisé une enquête sidérante (et confisquée) sur la Grande Révolution criminelle des années 1990, le bradage frénétique des ressources russes en ces temps-là avait contribué au redressement des économies occidentales après le krach de 1988.
Les médias et le système éducatif seraient immédiatement reprogrammés. Le patriotisme et la relative liberté d’expression feraient place à une dérussisation sans failles. Nul Navalny, nul Kasparov — mais de l’autre bord — ne serait plus autorisé à défier le nouveau pouvoir démocratique dans la rue. (Lorsque la Douma nationaliste s’opposa à Eltsine en 1993, Eltsine la fit démolir au canon, tuant mille insurgés, députés et autres civils de passage dans le silence approbateur des médias d’Occident.)
Le défilé du Régiment immortel du 9 mai, avec ses petites pancartes ringardes à l’effigie des ancêtres morts pour la patrie, serait remplacé par une tonitruante gay pride où des femen équipées de godemichés géants sodomiseraient en cadence le patriarche Cyrille — ou du moins son effigie. Les crimes du nazisme eux-mêmes — du moins sur le front de l’Est — seraient minimisés en regard des horreurs du poutinat. Une reprogrammation qui s’arrête aux confins du vraisemblable et du raisonnable n’est pas une reprogrammation. La «sixième colonne» russe — cette élite loyale au pouvoir quel qu’il soit — se chargerait de présenter aux reprogrammeurs des gages de parfaite réceptivité au sein de la masse populaire.
Ce peuple aussi criminel que veule ne saurait, bien évidemment, rester assis sur le sixième des terres émergées et les trésors qu’elles recèlent. Le plan de partition du territoire esquissé par «Zbig» Brzezinski serait rapidement mis en place, d’autant plus rapidement que l’économie du bassin atlantique marque le pas. La Crimée serait livrée à l’Ukraine sans aucune consultation de ses habitants et la rébellion du Donbass matée avec l’aide du Kremlin lui-même. Comme tout cela susciterait quand même quelques tensions, le nouveau gouvernement fédéral accueillerait avec soulagement des «soldats de la paix» dont le bivouac se transformerait aussitôt en bases permanentes de l’OTAN au cœur du monde. Comme aujourd’hui au Kosovo et dans les Balkans, la gestion politique de ces nouveaux États-croupions serait déléguée aux mafias locales et exercée de fait par des préfets occidentaux. Comme au Kosovo, les ministres, secrétaires d’État, barbouzes, chefs militaires (voir l’exemplaire cas Petræus) des forces de libération se transformeraient du jour au lendemain en investisseurs et magnats des hydrocarbures, des diamants ou des médias.
Dès lors, les bastions de résistance au capitalisme du désastre s’effondreraient comme châteaux de cartes, à commencer par le nœud pétrolier crucial de la Syrie. L’Iran serait attaqué dans la foulée avec l’aide de la Turquie soudain réalignée et qui n’en serait pas à son premier retournement de veste. En guise de récompense, Erdogan serait autorisé à régler durablement la question kurde et à dégazerquelques millions de réfugiés en direction de l’Europe. Car tout ce remue-ménage se solderait par un exode autrement plus massif que ceux qu’on a connus jusqu’ici, sans compter les masses africaines pas directement concernées qui profiteraient du brouhaha pour s’engouffrer dans le sillage.
Sur le Vieux Continent, les quelques États d’Europe centrale tacitement adossés à la Russie pour défendre leur souveraineté et refuser le saupoudrage migratoire seraient mis au pas et gratifiés de quotas punitifs de réfugiés pour mieux savourer la «chance» dont ils s’étaient privés jusqu’alors. Pris en tenailles entre le flux humain et les grognements croissants de leur population, les satrapes de l’UE s’empresseraient, en échange d’un relâchement de la pression, de signer avec les USA les contrats de libre-échange léonins qui officialiseraient la transformation de l’Europe en marché de dumping américain. Dès lors, tout en achetant massivement appartements et placements outre-Atlantique, ils renforceraient les programmes d’éducation-à-l’acceptation-de-l’Autre à l’égard des indigènes. Les Botho Strauss [2] et autres Renaud Camus auraient enfin de bonnes raisons de ne plus reconnaître leur propre pays en sortant de chez eux.
Ils auraient d’encore meilleures raisons de ne plus s’en plaindre, puisqu’à la suite des lois sur les «fake news» françaises et allemandes et de la transformation de la paranoïa Russiagate en programme de censure officiel, l’Euroland adopterait des dispositifs assimilant toute résistance à la tiers-mondisation du continent à du nationalisme d’inspiration poutinienne.
C’est ainsi que l’auteur de ces lignes, sitôt qu’il remettrait les pieds en France, ou dans la préfecture otanienne qui en tiendrait lieu, serait convoqué pour entretien à cause du présent article, et plus encore de son virulent Syndrome Tolstoïevsky qui commençait par:
«Le problème, avec l’approche occidentale de la Russie, n’est pas tant dans le manque de volonté de comprendre que dans l’excès de volonté de ne rien savoir.»

Réfutation

Implacable, non? Or je ne veux pas croire à ce scénario. Il ne me convainc pas et je n’ai pas envie d’y penser. Ceci pour deux raisons. La première est générale, la seconde personnelle.
La raison générale, c’est que ce pronostic est tendancieux. A chaque embranchement, il fait le choix du pire. Il ne convainc que ceux qui ont envie de malheur. D’autre part, on n’est plus en 1993. L’Empire atlantique n’est plus seul maître du monde. Bien au contraire, il est dressé sur ses pattes arrière, les babines retroussées, face à deux challengers qui se tiennent les coudes. En 2018, les États-Unis cherchent à refermer les marchés quand la Chine ne demande qu’à les ouvrir. Les États-Unis connaissent une guerre civile virtuelle entre leur présidence et leurs élites quand la Chine octroie sans un pli le pouvoir à vie à son Xi, redevenant de fait une monarchie impériale. Les États-Unis s’enlisent dans des opérations de police globale ruineuses et sans but défini quand la Russie fait la démonstration d’une efficacité sidérante avec quelques dizaines d’avions et quelques milliers d’hommes en Syrie, coordonnés par des missions rigoureusement délimitées. Les États-Unis engloutissent des budgets faramineux — au prix de leur sacro-saint niveau de vie — dans des projets d’armes ésotériques dont le but réel n’est que d’assurer la survie de quelques corporations boulimiques, tandis que la Russie officialise des drones nucléaires sous-marins qui mettent à nu l’Amérique côtière — autrement dit toute l’Amérique.
Par conséquent, il n’y a pas que la CIA qui pourrait convoiter le trône du Kremlin. Les camarades beaucoup plus discrets du Guoanbu pourraient être déjà assis dessus avant que le premier agent U. S. n’entre dans la salle.
De plus, les Yankees et leurs moucherons se sont intoxiqués avec leurs propres affabulations. Attribuer la responsabilité de ces renversements historiques à l’action d’un seul homme, et croire que son élimination permettrait de ramener le monde vingt ans en arrière, est une tournure rhétorique qui certes permet de simplifier efficacement la story à l’adresse du grand public, mais qui fait oublier qu’on a affaire non à des chefs de bandes, mais à des systèmes évolués.
La Russie, une fois rentrée dans son assiette historique et administrative, est un système stable, centralisé, qui peut compter sur une obéissance sans faille de ses sujets, sur une abnégation d’un autre temps et sur un patriotisme élevé au rang de religion. C’est ce consentement à la destinée commune que les Occidentaux appellent une dictature, eux-mêmes préférant gouverner leurs masses par la diversion et le simulacre.
Malgré l’immensité du territoire, les différences dialectales à l’intérieur de la langue russe sont anecdotiques — bien moindres qu’en Italie ou dans l’aire germanique — et les villes sont organisées selon une même charte de Kaliningrad à Vladivostok, charte édictée par la grande Catherine en personne. Par-dessus tout, l’ordre y est assuré depuis des siècles par des forces de sécurité redoutables qui assurent, avec l’Église orthodoxe, la survie de l’organisme dans les conditions les plus extrêmes.
L’irruption out of nowhere du jeune officier Poutine au tournant de l’an 2000 ne signifiait rien d’autre que le retour aux affaires de ces forces-là après une déstabilisation en profondeur qui avait failli faire imploser le pays. Le blondinet a accompli son mandat sans faille et, vu son esprit méthodique, il aura assuré sa succession de longue date. Il faudrait bien plus d’imagination qu’on n’en a aujourd’hui, et bien d’autres rapports de force, pour répéter le piège de la Perestroïka. Et il faut avoir étudié la fracture des destinées individuelles, le marasme démographique, la terrainvaguisation du paysage urbain et rural et l’ensauvagement apocalyptique d’une génération perdue pour entrevoir l’ampleur de ce cataclysme si superficiellement évoqué chez nous. Les Russes ne veulent plus revivre ça, à aucun prix. Mais que savons-nous de ce que veulent les Russes? Et qu’est-ce que cela nous fait?

Confession

Ceci m’amène à ma raison personnelle. Je n’ai plus envie de combattre les moulins à vent de la propagande officielle. Je l’ai fait voici bientôt trente ans, excédé par la bêtise ignare et raciste qui tenait lieu d’information au sujet du conflit qui dévasta mon pays natal, la Yougoslavie. Cela m’a détourné de mes études, coupé de mes intérêts réels, et m’a poussé vers un univers dont je n’eusse jamais songé à me rapprocher: la politique.
Les rapports sociaux sont régis par la loi de l’osmose. Qui se ressemble s’assemble, certes — mais l’inverse est aussi valable: qui s’assemble se ressemble. A force de ferrailler contre la simplification, on se simplifie. A force de pourfendre les a prioripolitiques, on se politise. A force de s’opposer à un parti, on crée le sien. Quiconque s’immisce dans le débat public s’expose à fédérer des «partisans» dont les motivations n’ont pas grand-chose à voir avec les siennes propres. On vous attire — ou l’on vous pousse — dans des cénacles «amis» avec qui vous n’avez souvent en commun que des rejets. Dans le même temps, certains milieux où vous attireraient vos affinités se referment. Bref, vous êtes «marqué», comme un bovin d’élevage. On vous identifiera désormais par votre étiquette.
C’est ainsi. Je ne suis pas l’éditeur de dizaines d’auteurs originaux, ni l’auteur de romans primés publiés par Gallimard. Je suis en premier lieu le souverainiste prorusse, proserbe et antiatlantiste de service. A ce titre, je suis sûr de ne prêcher que les convaincus, alors qu’en tant qu’éditeur ou romancier je touche un public aussi inclassable qu’inattendu.
Le plus élémentaire bon sens, hormis l’intérêt de carrière, me commande de ne plus me laisser enfermer dans ce rôle. Mais ce n’est pas qu’une affaire de stratégie de communication. Cela touche aussi à la qualité et à la substance de ce que je peux comprendre et exprimer.

Extension

La réflexion politique, qu’elle aille dans le sens du poil ou à rebours, ne fait qu’effleurer la surface des choses. Or elle tend à occuper toute la place, au détriment de l’observation et du témoignage saisi au ras du sol. Revenons quelques instants au début de ce texte et dans cette capitale étrangère où j’avais entamé ma réflexion. Je remontais une vieille rue artisanale en direction du centre. La plupart des vitrines semblaient destinées à illustrer les effets conjugués du soleil et du temps qui passe sur des marchandises passées auxquelles leurs producteurs eux-mêmes ne croyaient plus. Je me suis arrêté devant une boutique de sellier-maroquinier qui m’avait toujours attendri. Le vieil homme, moustache poivre-et-sel, était debout derrière son comptoir, en bleu de travail, l’air éternellement désœuvré. Qui aurait acheté ces ceintures inusables en cuir rigide ou ces sacs bandoulière anguleux à fermeture dorée tout droit sortis d’une pub Dunhill de 1975 (avec le mannequin à favoris et costume rayé et la Jensen Interceptor à l’arrière-plan)? A notre époque, entre la camelote industrielle et le luxe onirique, il n’y a plus beaucoup de place pour les objets réels. C’est la marque qui justifie le prix, et après elle le design. La qualité des matières, le soin de l’exécution ou la durabilité n’entrent pratiquement plus en jeu — encore moins la «patte» du fabricant. Les produits de cette boutique étaient faits pour une clientèle et une société qui n’existent plus. Son patron était lui-même une relique. Ni son habileté, ni son imagination, ni même un sens aigu du commerce n’y changeraient rien.
Trois cents mètres plus haut, la rue artisanale s’embranche sur une artère marchande du centre ville. Soudain, les loyers explosent, la foule se densifie, l’éclairage triple d’intensité. Plus question de mouches mortes ni de plantes en pot dans les vitrines. Une marque de sport bien connue vend des chaussures de course hypertechniques aux joggeurs du dimanche. Et elles s’arrachent, comme les montres de plongée parmi les cols blancs. Un euro de matière plastique, moulé et thermocollé par des robots, pour 200 euros affichés, soit le tiers du salaire moyen local. Ce qui justifie ces 20’000 % d’écart entre le prix de revient et le prix de vente? Le rêve, autrement dit le marketing, autrement dit la pensée magique. Pour le prix de cette chimie éphémère et malodorante, ou à peine davantage, j’achète auprès d’une petite usine française des chaussures de sport en cuir et semelles de gomme que je change toutes les années bissextiles… quand je ne les fais pas ressemeler. Et l’on me dit que j’ai «des goûts de luxe». Tandis que les ados qui ruinent leurs parents pour les pouponnières à bactéries griffées qu’ils portent aux pieds, eux, ont des goûts normaux.
Je ne suis pas du côté des selliers et des cordonniers parce que je suis réac et souverainiste. Je suis réac et souverainiste parce que je suis du côté des selliers et des cordonniers. Entre la boutique vermoulue de la rue pavée et le flagship store de l’artère commerciale, c’est une bataille titanesque qui se livre, bien plus féroce que toutes les guerres du pétrole. Elle oppose les mammifères vivant de et sur la terre, ou ce qu’il en reste, à des androïdes vivant dans les branchages de la réalité virtuelle, sans contact avec le sol, telle une population de perruches dans les forêts d’Amazon.
M. Poutine aimerait peut-être bien, lui aussi, jucher son vaste pays dans ces frondaisons chatoyantes. Le hic est qu’on ne le lui permet pas — ou seulement sans drapeau, à l’échelle des particuliers, comme aux derniers JO d’hiver. Il reste donc — lui, son sosie ou son successeur préparé par les Services — un semblant de recours des mammifères enracinés face à la volière psychédélique qu’est en train de devenir le monde régi par le capitalisme du désastre.
Je me joins donc au chœur de ceux qui voudraient dépoutiniser le monde. Mais peut-être pas pour la même raison. J’aimerais qu’on cesse de réduire des peuples à des Poutine, des Trump, des Macron® et des Xi, et qu’on commence à éprouver et méditer les réalités humaines qui se cachent derrière ces ombres chinoises.
PS — D’aucuns m’ont suggéré de commenter l’épisode de l’empoisonnement britannique. Je n’ai rien à dire là-dessus. L’affaire est trop claire. Il va de soi que M. Poutine n’a rien de plus pressé que de liquider un espion au rebut, sur le sol du pays qui jappe le plus contre lui, avec un produit qui le «signe», et ce à la veille de ses élections et de son Mondial de foot. Il aurait tout aussi bien pu laisser sa carte d’identité sur les lieux du crime. C’est à la mode, parmi les débiles mentaux.

NOTES
  1. Les Russiens désigne tous les citoyens de Russie, groupe bien plus nombreux que les Russes ethniques.
  2. Voir Botho Strauss, «Le dernier des Allemands», Antipresse N° 14, 6.3.2016.

vendredi 16 mars 2018

La source de toute méchanceté et de tout péché, la racine de toutes les iniquités…

[…] Souvent, le Père Cléopas rappelait les péchés issus de la philautie et incitait chacun au repentir en disant :


« La source de toute méchanceté et de tout péché, la racine de toutes les iniquités, c’est la philautie ! L’amour de soi est un amour déraisonnable pour le corps et c’est la plus grave et la plus subtile des passions qui as- servissent la nature humaine. 
De la philautie naissent : l’orgueil, l'arrogance, la fierté, la haine, 1’envie, la convoitise, la jalousie, la méchanceté, la duplicité, la rivalité, la rancune, le désir de vengeance, l’intempérance du ven- tre, et beaucoup d’autres passions. Toujours de la philautie, tirent leur origine la complaisance envers soi, le ménagement de soi, l’autojustification, le contentement de soi, la vantardise, l’éloge de soi, le plaisir que l’on prend à soi-même, la présomption, et tous les autres péchés connus et ignorés.»
Il arrivait parfois au Père d’énumérer des centaines et des centaines de péchés qui tirent leur origine de la philautie. […]

extrait du livre de Père Ioannichié Balan

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