Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

samedi 30 septembre 2017

Éthique et technologie par St Nikolai Velimirovich de Jitcha

À l'origine, la religion était la mère de l'éthique et de la technologie. En tout premier, la religion était une source torrentielle jaillissant des profondeurs cachées, l'éthique, une rivière transportant la vie et la technologie à l'aide de canaux artistiques, transportait l'eau de cette rivière dans toutes les artères de la vie de l'homme.

Dieu a énoncé à l'homme la loi de la foi, la loi du comportement et la connaissance de la technologie.

En suivant les directives de Dieu, Noé a construit un bateau qui a parcouru l'un des plus longs trajets de l'histoire de la navigation.

Par une inspiration divine, Betsaléel a été rempli de l'esprit de Dieu, en intelligence, en industrie et en science, et pour toutes sortes d'ouvrages; pour faire des inventions, pour travailler l'or, l'argent et l'airain, pour tailler et enchâsser des pierreries, pour tailler le bois et exécuter toutes sortes d'ouvrages. (Exode 31: 1-11).

De la même manière, le temple de Salomon, l'une des plus grandes merveilles architecturales du monde antique, a été construit par des personnes enseignées par l'Esprit de Dieu et dirigées par la main du Seigneur. C'est le témoignage des Saintes Écritures.

Dieu a été la raison de la vraie foi, du bon comportement et de la connaissance de la technologie parmi le peuple.

Tandis que les gens vivaient continuellement avec Dieu au-dessus d'eux, devant eux et autour d'eux, tout comme l'air et la lumière, ils Lui attribuaient et Lui consacraient tous leurs travaux techniques et leurs ouvrages, à Lui, leur Seigneur et leur Créateur.

Lorsque le sentiment de la présence de Dieu s'est dissipée et que la vision spirituelle s'est obscurcie, c'est à ce moment-là que l’orgueil est entré chez les commerçants et les artisans, et qu’ils ont commencé à s’attribuer exclusivement à eux-mêmes la gloire pour la réalisation de leurs bâtiments, leurs travaux personnels et leurs œuvres intellectuelles. Ils ont alors commencé à faire un mauvais usage de leur travail quand l'ombre du maudit a commencé à tomber sur la technologie.

Beaucoup se plaignent de la technologie.
Beaucoup accusent la technologie moderne de tous les malheurs dans le monde.

La technologie est-elle vraiment à blamer, ou bien ceux qui créent de la technologie et qui l'utilisent ?
Est-ce qu’il y a lieu de blâmer une croix de bois si l’on l’utilise pour crucifier quelqu’un ?
Est-ce le marteau qui est responsable si quelqu’un l’utilise pour briser le crâne de ses prochains ?
La technologie n’éprouve aucun sentiment ni bon ni mauvais.
Les mêmes tuyaux peuvent être utilisés pour l'eau potable ou l'égout.

Le mal ne vient pas de la technologie insensible et morte, mais plutôt du cœur mort des gens.
Complètement conscient de la présence de Dieu et sans le moindre orgueil, Noé a construit un merveilleux navire fabriqué pour son salut et pour les nouvelles humanités à naître.
Dans une conscience assombrie vis à vis de la présence de Dieu, les gens remplis d'orgueil s'entendirent entre eux : « Construisons-nous une ville et une tour dont le sommet atteindra jusqu’au ciel, alors notre nom deviendra célèbre». Ce fut la construction de la tour de Babel.

Lorsque le roi Salomon eut fini de construire le glorieux temple de Dieu, il leva ses mains vers le ciel et, dans l'humilité, a crié: " « Voici, les cieux, et les cieux au-dessus des cieux, ne peuvent te contenir : alors combien moins ce temple que j'ai bâti ! » ".
Ce merveilleux temple a duré onze générations. Il a été réduit en poussière et en cendres quand les descendants sans Dieu du roi Salomon en effet , l'ont transformé d'une «maison de prières en une maison de commerce. »
Ce qui a conservé le Temple intact sur ses fondations n’est pas à mettre au crédit de la technologie, pas plus qu’on ne peut accuser la technologie si le temple a disparu de la terre.

La technologie est sourde, muette et sans réponse. Elle dépend entièrement de l'éthique, de l'éthique fondée sur la foi.

Bien connue est l'histoire biblique du roi Nabuchodonosor. Il construisit la ville de Babylone avec des palais et des tours suspendues, avec une maîtrise technique et une beauté telles qu’elles étaient inconnues du monde jusqu'alors. Le roi regarda la ville qu'il avait construite, debout sur le toit de son palais et dit avec orgueil : "Est-ce que ce n'est pas Babylone la Grande, que j'ai moi-même construite comme résidence royale par la puissance de mon pouvoir et pour la gloire de ma majesté?" Alors qu'il prononçait encore ces paroles remplies de vanité, Dieu l'a frappé de folie et il est devenu insensé, et c’est dans la folie qu’il a vécu pendant sept ans comme une bête parmi les bêtes des forêts.
Sa ville, Babylone la Grande, devint un tas de décombres et l’on s’en moqua. Ce fut un désert sans habitants, exactement comment le Prophète Jérémie l’avait prophétisé. (Jérémie 51:37)

Partout où la crainte de Dieu disparaît, et la loi morale de Dieu est piétinée, là, la montagne de la technologie humaine s’effondre et retourne à la poussière d’où elle a été construite.

C'est ainsi que la Tour Eiffel et les cathédrales allemandes, et les gratte-ciel américains, les tours de la technique et de l'architecture humaines, s'effondreront en une poussière informe si l'orgueil humain, fût-il chrétien, s’efforce au mépris de Dieu de passer toutes les bornes de l’orgueil et du péché et réussissent à mettre fin à la longue souffrance de Dieu. [traduction incertaine]

Pourquoi tant de civilisations glorieuses sont-elles profondément enfouies sous la terre et qu’au-dessus d’elles, les laboureurs creusent le sol sans même se rendre compte que leurs tours et leurs os se trouvent sous cette terre labourée ?
Comment se fait-il que, de tous les glorieux bâtiments en marbre des Grecs, rien ne reste que l'Acropole ?

Comment la terre a-t-elle osé occulter du soleil et des yeux des hommes les temples titanesques de Balbek et d'Egypte, ainsi que les villes glorieuses d’Egbata, Persépolis, Tyr, Sidon et Troie, sur lesquelles viennent maintenant paître paisiblement des vaches, et grouiner les cochons, et les bergers construire des écuries avec le marbre dispersé ? Pourquoi les orgueilleuses cités et les temples et les palais du roi Montezuma ont-ils disparu sans laisser de traces ? Pourquoi les royaumes des Incas et des Péruviens à la brillante civilisation ont-ils également disparu ? Quelle main impitoyable a recouvert de boue toutes ces constructions humaines, qui, par leur force, leur conception et leur beauté, peuvent rivaliser avec les meilleures constructions modernes ?

Pourquoi existe-t-il des ruptures et pas de continuité dans les civilisations de l'humanité ?

C'est parce qu'aucune d'entre elles ne plaisait à l’unique Dieu Saint..

Aucune de ces civilisations enterrées n'a été détruite par le temps ni par le manque de solidité dans leur construction, mais c’est par le péché contre la sainte foi et la sainte éthique.
L'instabilité de l'éthique et non la technologie les a enterrées toutes dans une obscurité profonde.

«Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu'au ciel, tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts. » Cette prophétie du Christ, au temps où Capernaüm brillait de gloire, telle une cité de conte fées à côté d'un lac, fut accomplie. Elle a été si terriblement accomplie qu’aujourd’hui, lorsqu'un voyageur se trouve parmi les épines et les serpents, où la ville riche et fière de Capernaüm s'est exaltée un jour, il demande avec effroi : «Est-il possible que ce lieu détestable ait été autrefois une demeure des hommes ? »

L'éthique est durable et immuable, c'est-à-dire l'éthique évangélique, mais la technologie change toujours. L'éthique est telle une dame, et à la technologie sa servante. C'est pourquoi l'éthique doit contrôler la technologie. Les valeurs éternelles sont le territoire de l'éthique et non de la technologie. Il est dévastateur pour un peuple entier de mettre le but de leur vie dans la technologie, et tout leur travail et leur sueur en sacrifice à l'avancement de la technologie, traînant derrière eux l'éthique, comme Achille traînant le corps d’Hector mort attaché à un chariot. Un peuple comme celui-ci peut réussir à construire toutes ses villes d'ivoire et d'or, mais si les gens aiment Ahab et Jezabel y vivent, les chiens auront le dernier mot et non les gens. Entre l'honneur et l’habileté, il est facile de choisir. Un homme honnête même sans habileté est plus respectable à notre époque qu'un homme habile sans honnêteté.

La technologie change la relation de l'homme avec la nature, mais pas celle de l'homme avec Dieu.

Celui qui pense autrement valorise les choses plus que les gens, et la poussière plus que l'esprit. La guerre entre les hommes et Dieu est une horrible tragédie de notre temps.

Dieu veut élever et exalter l'identité de l'homme au-dessus de la matérialité stupide et sans vie, alors que les hommes veulent enterrer leur identité et oublier leur Créateur et faire de la technologie et la richesse matérielle le seul but de leur vie.

Beaucoup de personnes qui sont spirituellement et moralement handicapées par leur absence de foi en Christ, créent des idoles technologiques modernes qu'elles adorent et invitent tous les peuples et toutes les nations à apporter des sacrifices à ces idoles.


Extrait des Œuvres complètes de l'évêque Nikolai [en serbe], livre 12, p. 23. Traduit du serbe par Marija Miljkovic. Envoyé au Centre d'information chrétienne orthodoxe par le P. Srboljub Jockovic. 

version française de la source
 par Maxime le minime

mardi 26 septembre 2017

AL ANDALOUS en marche ?




En 2010, Abdelwalhab Houizi, imam de la mosquée Ibn Hazn de Lérida, devant des fidèles musulmans (l’enregistrement avait été diffusé sur Internet)  déclarait à propos des indépendantistes catalans

« Ils cherchent notre soutien pour obtenir des votes, mais ce qu’ils ne savent pas, c’est que quand ils nous laisseront voter, nous voterons tous pour les partis islamiques, car nous ne raisonnons pas en termes de gauche et de droite. Ceci nous fera gagner les mairies, et à partir de là, avec les compétences étendues des collectivités territoriales, l’islam commencera à s’implanter. » 

Lors de la « Consultation populaire » de 2014, les séparatistes catalans avaient encouragé – avec succès – les musulmans à voter et ils avaient même autorisé les résidents sans nationalité espagnole à se prononcer eux aussi sur la séparation de la Catalogne du reste de l’Espagne. (source)

lundi 25 septembre 2017

Bientôt une nouvelle crise financière ?


"Une politique d'intérêt zéro c'est une politique qui est favorable aux Goldman Sachs et défavorables aux petites gens. On suit depuis dix ans une politique fondamentalement favorable aux riches et fondamentalement défavorable aux pauvres. Et ça nous emmène à des problèmes politiques avec la montée des populismes partout. Donc, quelque part, les banques centrales en favorisant les riches sont en train de f… en l'air le capitalisme. Ce qui est une façon de prendre des risques et celui qui a de l'argent prend des risques… on a bâti un système où si ça marche c'est pour le riche, si ça ne marche pas c'est pour le pauvre. Ce qui n'est pas acceptable d'un point de vue économique : c'est une saloperie. "

samedi 23 septembre 2017

Tableaux de la vie de la Bienheureuse Xenia de Saint-Petersbourg




La bienheureuse Xénia vécut au XVIIIe siècle. Épouse du colonel André Théodorovitch Petrov, chanteur à la cour de la tzarine Élisabeth, rien ne semblait la destiner à l’ascèse terrible de la folie pour le Christ. N’ayant pas eu d’enfants, elle aimait d’autant plus son époux, reportant sur lui l’amour qu’elle eût dispensé à ceux-ci. Au cours d’une réception au cours de laquelle il avait beaucoup bu, André Théodorovitch, pourtant jeune et en bonne santé, mourut soudain sans avoir eu le temps de se préparer spirituellement et sans avoir communié une ultime fois aux Saints Mystères du Christ. Xénia changea alors totalement. Elle se revêtit des habits de son mari et demanda que, désormais, on ne l’appelle plus qu’André Théodorovitch.
Réalisant la vanité des biens terrestres et le caractère très transitoire des joies de la vie ici-bas, elle se dépouilla de ce qu’elle avait. LIRE LA SUITE ICI







































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LES CAUSES DE NOTRE SOUFFRANCE par saint Nicolas Vélimirovitch



"Pour un homme sensé, il est naturel  de toujours chercher les causes de sa souffrance d'abord en lui-même, et pour les insensés d'accuser continuellement les autres. L'homme sensé se souvient de tous ses péchés, depuis l'enfance ; il se les rappelle avec la crainte de Dieu sans s'étonner de souffrir en conséquence de ses péchés ; et, quand alors la souffrance s’abat sur lui, qu’elle provienne de ses amis, ou de ses ennemis, des hommes ou des esprits mauvais, tôt ou tard, il connaît aussitôt les causes de sa souffrance, car il connaît et se rappelle ses péchés. L'insensé, cependant, est oublieux, et oublie toute son iniquité ; alors, quand la souffrance s’abat sur lui, il se tord dans le tourment et demande avec étonnement pourquoi il a mal à la tête, pourquoi il devrait perdre tout son argent ou pourquoi ses enfants devraient mourir. Et, dans sa folie et sa fureur, il pointera son doigt sur tout être sur la terre et dans le ciel, pour l’accuser d’être responsable de sa souffrance, avant de pointer le doigt sur lui-même, le seul vraiment responsable de cela."

St NICOLAS VÉLIMIROVITCH
in Homélies sur les évangiles pour les dimanches et jours de fête.

jeudi 21 septembre 2017

CONSENSUS , UNION ou UNITÉ ? par Mgr Hiérotheos

Sur le Blog

La Lorgnette de Tsargrad

un texte du Métropolite Hiérotheos de Naupacte sur l'Unité

EXTRAIT


"[…] Dans la société, on parle d’une union entre des points de vue divergents ; c’est précisément l’œuvre du système de la démocratie. Différents centres de pouvoir, différents programmes émanant de partis politiques divers, différentes positions émergeant lors de discussions et débats internes aux partis sont, lorsqu’ils se déploient dans le cadre d’une expression démocratique, le signe d’un consensus réalisé.
Mais il n’en va pas ainsi dans l’Église. L’unité n’est pas la conciliation formelle de diverses positions qui viendraient à s’écarter de la révélation de la foi, et de la Tradition. L’unité est fruit de l’Esprit Saint, communion à l’Esprit Saint, unité de foi.
C’est ainsi qu’au sein de l’Église, nous ne pouvons, «afin de préserver l’unité», aller contre l’ecclésiologie et la théologie orthodoxes, sapant finalement de cette façon les fondements de la foi telle qu’elle nous a été révélée par Dieu. Si quelqu’un vient à s’écarter de la foi, l’union avec lui n’est pas une bonne chose, mais au contraire, celui qui préserve la vérité révélée est en réalité un protecteur de l’unité. Pour traiter des questions de l’Église, il n’est pas admissible de s’en tenir à la diplomatie, de renier sa parole, de changer tout le temps d’avis tout en considérant qu’il s’agirait d’une contribution à la réalisation de l’unité.[…]" 
lire l'article intégral ICI 

mercredi 20 septembre 2017

Être chrétien dans un monde qui ne l'est plus par Rod Dreher

Comment être chrétien dans un monde qui ne l'est plus

Le pari bénédictin Broché – 13 septembre 2017

de Rod Dreher (Auteur), 

Denis Yrieix (Préface), Hubert Darbon (Traduction)



Préface inédite de l'auteur et introduction d'Yrieix Denis

Voici un essai décisif, peu consensuel, fruit d'une intuition tenace : les chrétiens vont devoir prendre de fermes résolutions, intérieures et pratiques, pour résister aux fléaux de la modernité. En effet, comment vivre sa foi dans un monde sécularisé devenu de plus en plus hostile à l'Évangile ? Ceux qui minimisent le phénomène participent à son accélération, affirme l'auteur avec lucidité, sans regrets ni résignation. Depuis son poste d'observation, ce père de famille, chrétien fervent et journaliste renommé (The American Conservative), scrute et enquête : quelles sont les racines de la fragmentation de nos sociétés occidentales ? En quoi la sexualité et la technologie déstabilisent l'Église ? Pourquoi les sacrifices, la liturgie et la prière constituent les clés d'un réveil ?

Rod Dreher perçoit l'urgence, non pas d'une nouvelle croisade, mais de la conversion des âmes, pour le bien de tous ; avec Jacques Maritain il invite à être « l'armée des étoiles jetée dans le ciel ».

« [...] l'essai religieux le plus important et discuté de la décennie. »

David Brooks, THE NEW YORK TIMES

« Un livre étonnant [...] »

Patrick J. Deneen, FIRST THINGS

« Une vision perspicace et optimiste pour les chrétiens [...] »

Mollie Ziegler Hemingway, THE FEDERALIST

Traduit de l'anglais (États-Unis) par Hubert Darbon

VOIR RECENSION par Jean Claude LARCHET :
http://orthodoxie.com/recension-rod-dreher-etre-chretien-monde-ne-lest-plus-pari-benedictin/

LIRE AUSSI : 
"Qu'y a-t-il de si attirant dans l'Orthodoxie ?


Ils n'effaceront pas la croix aussi facilement…


En fait Lidl n'était pas précurseur dans l'effacement de la croix des églises grecques de la pub de leurs produits voyez plutôt cet article « La Croix demeure tandis que le monde tourne »

lundi 18 septembre 2017

Plus de personnes en Russie pour voir saint Nicolas que de musulmans du monde entier à La Mecque

Durant les deux mois du séjour des reliques de St Nicolas à Moscou et à Saint-Pétersbourg, environ deux millions et demi de personnes sont venues les vénérer.


« On a considéré un temps que la plus grande concentration de pèlerins était celle observée à La Mecque. Mais j’ai cherché à savoir combien de personnes vont à La Mecque par an, or il se trouve qu’elles sont environ deux millions. Plus de personnes en Russie sont venues voir saint Nicolas que de musulmans du monde entier viennent à La Mecque. Je ne sais pas combien de millions de personnes seraient venues vénérer les reliques si elles étaient restées toute une année. Ce fut un facteur spirituel très important pour l’affermissement de la foi dans le peuple. Les gens faisaient la queue pendant six, huit, dix heures pour vénérer la relique. Cette année, l’été a été très pluvieux, il y a eu de fortes pluies, mais les gens restaient debout sans broncher » a raconté le patriarche Cyrille aux représentants de l’Église catholique romaine. Il a souligné que des représentants de toutes les classes de la société étaient venus vénérer les reliques de saint Nicolas.


« Lorsque j’ai accompagné les reliques à Saint-Pétersbourg, j’ai dit qu’aucune action de diplomatie ecclésiastique ou de diplomatie tout court n’aurait pu faire plus pour le rapprochement de l’Orient et de l’Occident que ne l’a fait la translation en Russie des reliques de saint Nicolas. Ce simple fait que nous avons en commun des reliques, des objets sacrés, est devenu évident pour les orthodoxes de Russie, et cela ne peut pas ne pas laisser de traces » a constaté Sa Sainteté. (source)





samedi 16 septembre 2017

"DU PASSÉ FAISONS TABLE RASE" ?


Voici en parallèle les témoignages de deux Français particulièrement sensibles à ces pays d'Europe qu'on appelait naguère "Pays de l'Est", pays pour lesquels non seulement ils ont du respect, mais dont ils goûtent et apprécient au plus haut point ce qui tend à faire défaut à nos pays occidentaux : l'amour et la perpétuation de leur patrimoine naturel et populaire.

Jean Ferrat qui eut son heure de gloire en URSS  de par ses sympathies communistes avait pourtant chanté dans sa chanson "La montagne" cette nostalgie de la vie rurale antique…
Ils quittent un à un le pays
Pour s'en aller gagner leur vie
Loin de la terre où ils sont nés
Depuis longtemps ils en rêvaient
De la ville et de ses secrets
Du formica et du ciné

Les vieux, ça n'était pas original
Quand ils s'essuyaient machinal
D'un revers de manche les lèvres
Mais ils savaient tous à propos
Tuer la caille ou le perdreau
Et manger la tomme de chèvre

refrain:
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver?

Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes
Jusqu'au sommet de la colline
Qu'importent les jours, les années
Ils avaient tous l'âme bien née
Noueuse comme un pied de vigne

Les vignes, elles courent dans la forêt
Le vin ne sera plus tiré
C'était une horrible piquette
Mais il faisait des centenaires
A ne plus savoir qu'en faire
S'il ne vous tournait pas la tête

Deux chèvres et puis quelques moutons
Une année bonne et l'autre non
Et sans vacances et sans sorties
Les filles veulent aller au bal
Il n'y a rien de plus normal
Que de vouloir vivre sa vie
Leur vie, ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s'en faire
Que l'heure de la retraite sonne
Il faut savoir ce que l'on aime
Et rentrer dans son H.L.M.
Manger du poulet aux hormones

Mais nous n'en sommes même plus là…


"Du passé faisons table rase" chantaient les communistes — on sait maintenant qu'ils n'y sont pas parfaitement parvenus malgré leur acharnement haineux de la Terre et du Ciel. Même s'ils ont tout fait d'une part pour déraciner le peuple de sa terre, de ses traditions et de sa culture propre en le réduisant à une condition prolétarienne internationale (tout en prétendant l'en délivrer par la Révolution et la dictature du prolétariat — qui comme on le sait s'est transformée en dictature sur le prolétariat)  et même s'ils ont tout fait  d'autre part pour couper le peuple du Ciel par leur propagande constante et en persécutant et détruisant le plus possible ce qui était chrétien.

Et voilà que d'autres  — des "modernes" —  ont repris sans le dire ni le chanter ce même slogan "Du passé faisons table rase", mais c'est maintenant du passé communiste que ceux-ci veulent se débarrasser ;  néanmoins retrouver leurs racines pré révolutionnaires est impensable pour ces nouveaux "libéraux". Leur objectif est non seulement de se purifier des années communistes mais également de jeter avec dégoût aux poubelles de l'histoire ces traces honteuses de la prétendue âme slave avec ses racines rurales, et de son expression. Ils ont objectivement pour visée de parachever le travail de leurs aïeux (quoi qu'ils en aient ce sont leurs pères, ces communistes !) en occultant d'un voile le plus épais possible toute une part de leur patrimoine…

Cet état d'esprit se retrouverait-il un peu partout dans l'aire naguère communiste ?


 Serait-ce cet esprit "moderne" qui serait  la cause de l'arrêt (que l'on souhaite momentané) du très intéressant projet de Jacob Karhu, ce sympathique Breton ?
Cet étudiant brillant  dont je poste la vidéo, demeure un jeune homme simple comme on voudrait en rencontrer souvent, bienveillant, sincère, amateur de nature et de vie simple, valorisant la beauté des paysages naturels heureusement préservés ainsi que les traditions architecturales rustiques bien fondées des pays qu'il visite. Ce serait triste que ce soient certains de ces bureaucrates modernistes  qui aient fait obstacle à son passionnant projet.  Ce serait triste que ces derniers (si c'est le cas) soient paralysés par la crainte  que l'Europe occidentale "civilisée"  les prenne — à l'occasion du reportage que ce jeune homme veut faire de son expérience  — pour des "attardés" parce qu'ils ne voudraient à aucun prix se différencier en quoi que ce soit du standard culturel de l'Union Européenne libérale.


  • Voici d'abord un extrait du texte incisif de Laurence Guillon, écrivain et traductrice :

"Ce passé qui me paraît plus vivant que mon présent imprègne la terre de Pereslavl, il est dans l'air, les nuages, l'eau du lac. Qu'est-ce que quatre siècles? Quatre vies de grands vieillards mises bout à bout. Et l'on faisait d'aussi jolies monnaies d'argent, elles circulaient ici de main en main. On construisait églises, monastères, palais féériques. L'esprit de la Russie était chrétien, païen, vivace, il produisait en permanence prières et chansons, vêtements nobles et magnifiques, architectures d'une fantastique originalité...
Je me suis prise de bec sur un fil de commentaires avec des libéraux russes, profondément vexés que je place si haut la culture russe, dans ce qu'elle a de plus russe, son art populaire, les chants conservés par Skountsev et Micha, les épopées, la foi orthodoxe... Une espèce d'intellectuelle m'a prise de haut: elle m'a débité toute l'histoire de la culture européenne infiniment supérieure à la sienne, que l'Eglise maintenait dans les ténèbres de l'obscurantisme, en remontant jusqu'à Homère, et avec quelle morgue de vieux professeur confit dans la poussière des musées... Vraiment persuadée d'avoir affaire à une inculte qu'il fallait éclairer. Homère, je le savais par coeur à neuf ans, maman me l'avait offert dans la Pleïade pour mon anniversaire, mais qui chante encore Homère? Alors que certains de mes amis chantent les épopées russes, elles m'arrivent encore vivantes, et que me chaut qu'Homère leur soit antérieur? Skountsev et Homère s'entendraient très bien, un même souffle immémorial les porte, et ne porte pas du tout les intellos libéraux tombés de l'arbre de la vie sur les canapés des musées où ils moisissent et momifient les reliques de notre génie perdu. Justement, c'est parce que Vassiliev est en prise avec l'eau vive de la tradition orale qu'il a pu monter l’Iliade au théâtre de si magnifique façon.
Il est toujours pour moi fascinant de constater que je fais beaucoup de peine à ces intellos russes lorsque je défends leur culture qu'ils méprisent. Ils deviennent très agressifs: non, non, nous sommes nuls de toute éternité, l'Europe est le mètre étalon de toute civilisation, et nous sommes des barbares, quel dommage que nous n'ayons pas été conquis par les Polonais, au fond, hein? Par les Allemands. Et maintenant, ce serait si bien de l'être par les Américains..."
(extrait de l'article "Monnaie d'argent"
écrit par Laurence sur son Blog Chroniques Pereslav



  • Voici la vidéo de Jacob Karhu présentant son beau projet en Roumanie et … sa déception de ne pouvoir le réaliser :



 

dimanche 10 septembre 2017

Lidl remet la croix sur ses emballages

Hué sur les réseaux sociaux, Lidl va modifier ses emballages

Les Echos Le 10/09 à 16:20  Mis à jour à 17:26
Le distributeur allemand va modifier l’emballage de certains de ses produits sur lequel il avait effacé la croix d’une église grecque orthodoxe.

Lidl a choisi de faire son mea culpa. L'enseigne alimentaire allemande annonce qu'elle va changer l'emballage de ses produits où elle avait fait disparaître la croix surmontant une église grecque orthodoxe. « Nous sommes sincèrement désolés pour tout désagrément causé par le packaging de notre gamme de produits Eridanous et nous confirmons que nous allons réviser le design de l'emballage dès que possible »,indiquait samedi la chaîne de distribution allemande sur sa page Facebook dans une réponse à un internaute.

« Il est clair qu'une erreur a été commise lors de la dernière refonte (de l'emballage) et nous prenons sincèrement ce cas en considération de manière prioritaire. Il n'a jamais été et ne sera jamais de notre intention d'exprimer des points de vue idéologiques ou politiques dans la conception de nos produits », assure encore Lidl.

Tollé en août

L'affaire remonte au mois d'août quand un journaliste écrit à RTL Belgique se disant scandalisé que les magasins Lidl retirent les croix qui figuraient sur les emballages de certains de ses produits sur lesquels figurait une photo des célèbres églises orthodoxes de l'île de Santorin.

Relayé sur les réseaux sociaux et dans les médias, l'information provoque un véritable tollé en Europe, où l'enseigne est très présente. Les consommateurs se déchaînent arguant que Lidl ne respecte pas l'identité culturelle et religieuse de la Grèce. Certains vont même jusqu'à menacer de boycotter l'enseigne.
« Nous sommes sincèrement désolés pour tout désagrément causé par le packaging de notre gamme de produits Eridanous et nous confirmons que nous allons réviser le design de l'emballage dès que possible », indiquait samedi la chaîne de distribution allemande sur sa page Facebook dans une réponse à un internaute.

« Il est clair qu'une erreur a été commise lors de la dernière refonte (de l'emballage) et nous prenons sincèrement ce cas en considération de manière prioritaire. Il n'a jamais été et ne sera jamais de notre intention d'exprimer des points de vue idéologiques ou politiques dans la conception de nos produits », assure encore Lidl.

jeudi 7 septembre 2017

ANTIPRESSE n°92 : Un excellent article de Slobodan Despot


SOUMISSION À LA GENEVOISE


La Rome du protestantisme est-elle en passe d’illustrer la prophétie de Michel Houellebecq sur la sujétion des milieux académiques à l’islam?

Calvin présidant un colloque à Genève en 1549

C’est le magazine Réformés (n° 9, septembre 2017) qui nous en fait le récit le plus idyllique: dès cet automne, l’Université de Genève propose une «formation continue destinée aux imams». L’article, rédigé dans une belle langue de bois anesthésique, précise que l’initiative répond à une sollicitation de la communauté albanophone locale, nous promet «une approche historico-critique de l’islam», et sous-entend, comme il se doit, qu’elle représente une garantie de modération et de respect des «valeurs démocratiques».

Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Pour autant qu’on ne se pose pas de questions. Et c’est justement ce que l’article nous dissuade de faire: poser des questions. Avaler la pilule, la faire avaler plus loin et ne se préoccuper de rien.

Confiance ou complaisance?

En tout premier lieu, l’article omet de rappeler ce fait essentiel que la formation des imams en Europe n’est pas une idée neuve, ni une locale, ni une initiative venant «de chez nous», mais un vieux projet des Frères Musulmans, le courant incarné par Tariq Ramadan, notamment via le Conseil européen de la fatwa, qui depuis des décennies «encourage des initiatives de formation d’imams locaux».

Au contraire, pour bien nous endormir, on commence par faire parler des musulmans partisans d’un islam libéral — mais sans nous dire ce qu’est cet islam. Dans la région d’origine des pétitionnaires, c’est plutôt le radicalisme pro-Daech qui gagne du terrain, comme en témoigne le livre de Saïda Keller-Messahli.

N’importe: «Des rapports de confiance se sont établis», assure le délégué genevois à l’intégration. Aurait-on eu besoin de le préciser s’il s’était agi d’un partenariat avec des juifs, des bouddhistes ou des chrétiens orthodoxes?
Mais puisqu’on y est, on se dit que des rapports de méfiance seraient peut-être plus indiqués en pareille affaire, surtout à Genève. Souvenons-nous: les rapports de confiance n’allaient-ils pas de soi entre l’Etat de Genève et frère Hani (l’autre Ramadan) le jour où il fut engagé comme professeur du secondaire? N’est-ce pas justement à cause de cet excès de confiance que les bureaucrates se sont avisés si tardivement de l’incompatibilité entre son idéologie et son travail dans une école laïque? Quoi qu’il en soit, le fondamentaliste avocat de la lapidation des femmes se pourvut en justice et fit vivre à la cité de Calvin un coûteux et interminable cauchemar judiciaire avant d’être enfin limogé. Puis de revenir par la petite porte, après s’être fait expulser de France pour menaces à l’ordre public, afin d’expliquer aux bons Suisses les horreurs de l’islamophobie.

Vous vous croyez dans une pantalonnade à la Mr. Bean? Détrompez-vous! La jobardise des élites suisses est sans limite.

Avec un zeste de méfiance et de bon sens, Genève aurait pu s’épargner de verser un million d’indemnités diverses à cet obscurantiste retors et à ses œuvres. Lequel obscurantiste, accessoirement, officiait déjà comme imam à la mosquée des Eaux-Vives en violation flagrante du principe de séparation de l’Eglise et de l’Etat…

Le recyclage d’un plagiaire

Mais rassurez-vous! C’est le «responsable académique du projet» qui vous l’ordonne. François Dermange, professeur d’éthique à la Faculté de théologie protestante de l’Université de Genève, ne craint qu’une chose: sa propre population «qui a peur et connaît mal l’islam», car «du côté des musulmans, la voix qu’on entend le plus est celle d’un islam politique». La solution? «Si on ne veut pas laisser la parole uniquement à ces courants, il faut se donner les moyens de promouvoir d’autres voies».

Lesquelles, monsieur le Professeur? Pouvez-vous nous citer l’exemple d’une voie de l’islam acceptable par une majorité de musulmans qui ne soit pas politique? Qui ne réclame pas la soumission de la société à ses normes? Les wahhabites? Les Frères musulmans? En dehors de ces deux courants qui ont fait main basse sur l’islam en Suisse [1], voyez-vous un autre débouché professionnel possible pour vos imams? Peut-être chez les ahmadis de Zurich? Oups! Ils sont interdits de pèlerinage à la Mecque comme apostats, notamment parce que trop modérés.

Mais si nous avons peur, nous les ignares, c’est que nous ne comprenons pas bien le véritable islam, tant il a été occulté par le faux islam: «il est vrai aussi qu’historiquement les courants libéraux ont été balayés par des courants plus populaires». Les pauvres! Au moment même où ils allaient nous rassurer, voilà qu’ils se sont fait décapiter! Au fait, le wahhabisme est-il un courant «populaire», ou une construction de clercs d’émirs visant, justement, à tenir en laisse la population, M. le Professeur? A moins qu’on le confonde avec le salafisme des Frères, ce mouvement qui sous prétexte d’ouverture à la modernité prêche une régression sexiste, violente et autoritaire?

Voilà, de la part d’un professeur de l’Université, un résumé bien peu scientifique. Mais tout de même plus crédible que l’idée selon laquelle «à peu près toutes les sciences ainsi que la philosophie nous ont été transmises par l’islam».

Cette théorie fait l’objet de vifs débats dans la communauté des historiens, notamment depuis la publication de la thèse de Sylvain Gouguenheim. Or notre professeur d’éthique donne sa caution académique à un aveuglement délibéré du public en faveur de l’islam. Pour montrer une telle assurance, il faut tout de même effacer de l’histoire l’existence de l’Empire romain d’Orient jusqu’à la chute de Byzance en 1453, avec ses bibliothèques et ses savants et leurs relations continues avec les foyers de la Renaissance italienne.

On s’attendait à plus de loyauté de la part d’un théologien genevois à l’égard de sa propre culture. Mais pardon: «Notre rôle à l’université n’est pas du tout de plaider pour le christianisme». Un théologien qui plaiderait pour le christianisme? Du dernier ringard! Le bon peuple genevois qui finance cette faculté appréciera.

Nous voilà donc bien renseignés sur les connaissances et l’impartialité du responsable académique chargé par M. le conseiller d’Etat Maudet d’introduire la formation des imams dans une faculté jusqu’ici chrétienne. Ne nous manque plus qu’un tout petit détail que ni le journal Réformés ni les grands médias n’ont mentionné: c’est que M. le professeur Dermange est un plagiaire avéré, mais étrangement maintenu à son poste malgré le scandale et l’insurrection de ses assistants et étudiants après la découverte de son pillage de Paul Ricoeur. Une performance, de la part d’un professeur d’éthique! «Une maladresse de ma part», avait-il déclaré à l’époque, même pas capable de reconnaître ses dons de faussaire.

Autant dire que nous avons là le profil idéal pour le poste. «Un traître à notre goût», aurait dit John Le Carré. 

Perspectives d’avenir

Mais passons. Faisons confiance, puisqu’on ne nous laisse pas le choix. Installons-nous confortablement dans notre fauteuil et essayons d’imaginer comment la Faculté de théologie va faire pour former les cadres d’un islam «réformé» (puisqu’on est à Genève).

Va-t-elle leur imposer un code de conduite conforme à nos lois et coutumes démocratiques? Par exemple, leur faire prêter serment sur un décalogue de ce genre:

La loi divine à la loi humaine tu subordonneras.
L’égalité des sexes tu garantiras.
L’abjuration de l’islam tu autoriseras.
L’histoire de l’islam en historien tu étudieras.
Les mécréants à la géhenne point ne voueras.
Au nom de ta foi point ne tueras.
A César ce qui est à César tu rendras.
Aux infidèles point ne dissimuleras.
La lapidation tu prohiberas.
Au sacrifice animal tu renonceras.

Cela paraît totalement inimaginable? Ce sont pourtant des exigences minimales en société démocratique, et c’est bien là le hic! Si la puissante Eglise catholique a pu retirer de sa liturgie la damnation des juifs, pourquoi l’université de Genève ne pourrait-elle pas intégrer une semblable décence dans son programme?

Mais ne rêvons pas. Avec un féal aussi obséquieux et moralement compromis à la tête du projet, on imagine mal l’Université imposer une quelconque exigence extra-islamique à ses futurs imams. Ils pourront, s’ils en ont envie, promettre d’être sages, ou alors pratiquer une duplicité totale: dans tous les cas, la décision dépendra d’eux et d’eux seuls, et non de ceux qui auront payé leur formation.

Au fait: qui va la payer? Autorisera-t-on l’apport de capitaux privés, d’où qu’ils viennent, ou le contribuable suisse assumera-t-il seul les frais de laboratoire?

De plus: qui va les former? Des théologiens protestants ou des coreligionnaires? Eux-même formés par qui? Autorisera-t-on leur formation à distance (p. 48 du programme UNIGE)? On n’en sait encore rien, mais si oui, l’Etat de Genève paiera-t-il aussi la formation d’imams en terre d’islam?

On évoque l’interdisciplinarité: la Faculté prévoit-elle, par exemple, d’organiser des «ponts académiques» avec la chaire d’études de genre hébergée par la même université? Des séminaires interdisciplinaires entre la communauté LGBT et les futurs responsables religieux musulmans? Voire des stages croisés? Une lesbienne s’essayant au métier d’imam, un barbu découvrant son ambiguïté sexuelle? Ou encore mieux: des travaux pratiques avec des apostats de l’islam ayant proclamé leur athéisme ou leur conversion?

De magnifiques échanges en perspective. Mais qui évidemment n’auront jamais lieu. Selon toute vraisemblance, la belle initiative de la Faculté genevoise reviendra tout simplement à légitimer la subversion de l’ordre démocratique.

Le conseiller d’Etat Pierre Maudet, actuellement candidat au Conseil fédéral, qui a voulu ce programme et qui a mis à sa tête un universitaire compromis — et d’autant plus malléable —, a-t-il entièrement confiance dans le mécanisme qu’il a mis en marche? Si oui, quel bénéfice personnel en attend-t-il? Sinon, quelles parades a-t-il prévues si l’expérience devait tourner au vinaigre, notamment dans ses aspects sécuritaires dont il se préoccupe tant?

Quant à nos amis théologiens protestants, aussi surannés dans l’Europe du XXIe siècle que des professeurs de marxisme à la fin de l’URSS, on dirait qu’ils se cherchent de nouveaux dogmes. Ils ont commencé par se trouver de nouveaux maîtres.

On navigue ici entre le Monsieur Bonhomme de Max Frisch tendant aux incendiaires l’allumette qui mettra le feu (annoncé) à sa propre maison — et l’inoubliable marigot académique du Soumission de Houellebecq. A cette différence près que le ralliement des universitaires d’Houellebecq à l’islam suit la prise du pouvoir politique par les musulmans. Alors qu’à Genève, elle va à sa rencontre.

C’est donc ça, l’esprit d’ouverture!
NOTE
Voir à ce sujet l’enquête préoccupante de Mireille Vallette, Le radicalisme dans les mosquées suisses

mercredi 6 septembre 2017

CULTURE EUROPÉENNE : Johann Ludwig Bach

J.L. Bach (1677-1731): 'Trauermusik' - IX. Tutti, "Meine Bande sind  zurissen"

"Trauermusik: 9. Tutti: "Meine Bande sind zurissen"" de Anna Prohaska,  Andreas Wolf, RIAS Kammerchor, Ivonne Fuchs and Maximilian Schmitt,  
Sous-titre : "Auf Herzog Ernest Ludwig I, von Sachsen-Meiningen". - Oeuvre écrite pour les funérailles du Duc Ernest Ludwig. - Sur des textes d'Ernest Ludwig. - Date de composition : 1724

Voici la composition la plus ambitieuse que nous a laissée Johann Ludwig Bach, dit "le Bach de Meiningen", issu d'une branche séparée depuis le XVIe siècle de celle de Jean-Sébastien. Les circonstances de sa composition sont assez singulières : Johann Ludwig avait été amené à composer ses cantates sur les textes de son patron, le duc Ernst Ludwig, y compris ceux qu'il destinait à ses propres funérailles... Le funeste événement survint en novembre 1724. Cinq ans avant une certaine Passion selon saint Matthieu, la partition de Johann Ludwig faisait déjà appel à deux choeurs vocaux et à un instrumentarium de grande ampleur. Ils mobilisèrent la totalité des musiciens de la chapelle princière.




mardi 5 septembre 2017

JONATHAN JACKSON, le cinéma, la musique, l'art et l'Orthodoxie

L'artiste Jonathan Jackson, cinq fois primé aux Emmy Awards parle de la façon dont sa famille et ses amis ont reçu la nouvelle quand il s’est joint à l'Orthodoxie.


Jonathan Jackson:
"Devenir orthodoxe a été le résultat d’une maturation de quelques années... alors, quand ma famille et moi avons décidé :" Nous allons être baptisés, nous allons devenir orthodoxes ", cela a été difficile pour beaucoup de mes amis et ma famille qui n'étaient pas familiers avec l'Orthodoxie, ils ne savaient pas ce que c'était, ils voyaient cela de l'extérieur alors que nous l'expérimentions depuis l'intérieur ...

L'une des choses que j'aime à propos de l'Église est qu'elle enseigne que Dieu est Amour et qu'il respecte notre liberté, donc il n'y a pas de coercition ni de pression. C'est simplement une invitation. Donc, il y a eu beaucoup de paix avec les amis et la famille ...

La réaction dans mon lieu de travail vis-à-vis de l'Orthodoxie ... l'une des choses sur l'Église orthodoxe en Occident, est qu’elle est très discrète ... c’est donc l’occasion en quelque sorte, de réintroduire le Christ chez des personnes qui ont eu des expériences très différentes dans d'autres églises : églises protestantes, tradition catholique-romaine ... c'est une occasion pour les gens de retrouver le Christ dans une nouvelle perspective (pour eux, c'est une nouveauté alors que l'Orthodoxie est la foi des origines), pour voir que le Christ est à la fois la Grâce et la Vérité ... comme l'a dit Saint Porphyrios , "Il ne tient pas l'enfer dans sa main pour nous menacer ... Il est l'Amour" ...

La plupart des gens que je connais ont grandi dans une de ces traditions chrétiennes, protestante ou catholique-romaine. La plupart d'entre eux sont partis en disant que « l'Église n'est pas pour moi, je veux être une bonne personne mais je ne suis pas religieux». Et pourtant, la plupart d'entre eux ont un amour, une affection pour le Christ, alors quand ils sont réintroduits à la foi ancienne, la vraie foi, ils ont une vue de la bonté et de la miséricorde et de l'amour pour le Christ ...

La jeune génération n'a pas été en contact avec l'Église autant que la génération plus âgée ... alors elles viennent aussi bien avec avec un regard réceptif, et je sens que la vie monastique de l’Orthodoxie parle très clairement et avec force aux gens du monde, tellement il y a de bruit et tellement de confusion ... et quand ils perçoivent un moment de silence et de prière, cela peut être un moment de changement de vie ... "
trad. par M le m

Le mystère de l'Ardernier livre (ISBN 1936270323) de Jonathan Jackson

Dans son livre « Le mystère de l'art » Jonathan expose sa vision,  de l'art comme beauté, l' art comme Mystère et folie, l'art comme  obéissance, ou l' art comme acte de foi.

Jonathan Jackson a commencé sa carrière à Hollywood il y a plus de vingt ans avec la série Hôpital général. Ses prestations particulièrement émouvantes lui ont valu de gagner cinq fois la récompense des Emmy Awards. Jonathan a également joué dans de nombreux longs métrages, dont The Deep End of the Ocean, Tuck Everlasting et Insomnia. Son travail l'a amené à de nombreux endroits à travers le monde, parmi lesquels l'Irlande, l'Italie, la Roumanie et le Canada.

Jonathan est actuellement l'une des stars de la série d'ABC en primetime, Nashville, un film axé sur le fonctionnement interne de la scène musicale de Nashville. Jonathan joue Avery Barkley, un chanteur compositeur qui tente de faire son chemin dans Music City.

Parallèlement à sa carrière d'acteur, Jonathan est également le chanteur principal du groupe Enation et l'auteur de Book of Solace and Madness, publié en 2012. Jonathan réside à Nashville, Tennessee, où il aime passer du temps avec sa femme, Elisa et leurs trois enfants.

Dans son livre « Le mystère de l'art », nous montrant la façon dont il a personnellement vécu son entrée dans le mystère de la vie réelle. Art, en particulier celle du cinéma, a souvent sous-évalué la personne humaine. Jonathan, cependant, révèle d'autres dimensions de celui-ci, qui lui-même peut ne pas avoir pleinement réalisé, jusqu'à récemment.



Jonathan Jackson: The art of acting, the role of Orthodox Christianity and my new production

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